Il est prouvé que les lois punitives entravent l’accès aux services anti-VIH et augmentent le risque d’infection au VIH. Les lois néfastes criminalisent entre autres les relations sexuelles entre personnes du même sexe, les personnes transgenres, l’exposition au VIH, la non-divulgation et la transmission du virus, la possession et la consommation de drogues ou encore le commerce du sexe.
Les pays qui criminalisent les populations clés ont enregistré des avancées moindres vers les objectifs de dépistage et de traitement du VIH au cours des cinq dernières années. Ainsi, le pourcentage de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique et parviennent à la suppression de leur charge virale y est nettement plus faible que dans les pays qui ne criminalisent pas. Des progrès encore plus importants ont été réalisés dans les pays où les lois renforcent la protection des droits humains, en particulier celles qui protègent les droits à la non-discrimination et luttent contre la violence sexiste.
La décriminalisation est un levier essentiel pour mettre fin au sida d’ici 2030. Cependant, malgré les preuves irréfutables, de nombreuses lois discriminatoires et punitives restent en vigueur. Des communautés se mobilisent toutefois pour que cela change. Elles contribuent à instaurer une dynamique de plus en plus forte en faveur de la décriminalisation.