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L'ONUSIDA se joint au Luxembourg pour répondre à la crise humanitaire au Sahel
19 septembre 2012
19 septembre 2012 19 septembre 2012
De gauche à droite : Mme Fatoumata Daou, Collectif des Femmes pour l’éducation, la santé familiale et l’assainissement Yiriwaton, Marie-Josée Jacobs, Ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : Ministère des Affaires étrangères du Luxembourg
La crise humanitaire qui frappe le Sahel affecte les vies de millions de personnes dans la région. Dans huit pays allant du Tchad à l'est au Sénégal à l'ouest, les pays, les communautés et les familles sont confrontés à une situation mêlant instabilité politique, sécheresse, pauvreté, cherté des céréales, dégradation environnementale et sous-développement chronique, qui conduit à de hauts niveaux de malnutrition et d'insécurité.
« La crise est en train de dévaster la région dans laquelle j'ai grandi », déclare Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui est originaire du Mali. « Dans tout le Sahel, j'ai des parents et des amis dont les vies, les communautés et les pays sont directement touchés. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour attirer l'attention et les ressources nécessaires afin d'aider à mettre un terme à cette crise ».
Des questions multiples et complexes entourent cette crise et il existe des similitudes avec l'impact et la propagation du VIH. Comme pour le sida, il s'agit d'une crise humanitaire ayant des origines politiques et sociales, et les personnes vivant avec le VIH et celles qui ont besoin d'un traitement sont particulièrement vulnérables.
Le Grand-Duché du Luxembourg est l'un des nombreux pays qui travaillent dur pour poursuivre leur action humanitaire dans la région. Dans le cadre de ses Assises annuelles, une session spéciale sur l'insécurité alimentaire au Sahel a été organisée. Ces Assises sont un événement sur deux jours ayant lieu une fois par an au Luxembourg et qui réunit des hommes politiques, des membres de la Commission des Affaires étrangères, des responsables des départements du Développement et de la Coopération, des représentants de pays partenaires et près de 90 organisations non gouvernementales, afin de discuter des questions les plus urgentes de l'agenda humanitaire.
Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour attirer l'attention et les ressources nécessaires afin d'aider à mettre un terme à cette crise
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Cette année, les débats se sont concentrés sur trois sujets principaux : l'insécurité alimentaire au Sahel, l'insécurité physique et politique et l'insécurité judiciaire. Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, avait été invité pour ouvrir la session portant sur l'insécurité alimentaire.
« Je suis ici pour soutenir les efforts du Luxembourg afin d'apporter attention et soutien dans la lutte contre la crise au Sahel. Le Luxembourg est un soutien fort de l'ONUSIDA, mais je soutiens encore plus fort le leadership du Luxembourg sur cette question particulière », a déclaré M. Sidibé.
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a invité toutes les agences des Nations Unies à coordonner, défendre et faire avancer la riposte des Nations Unies à cette crise. Le Secrétaire général a appelé à l'organisation d'une réunion spéciale lors de l'Assemblée générale des Nations Unies pour faire progresser le travail de l'ONU en faveur de l'allègement des souffrances humaines causées par cette catastrophe.
Lors de sa visite au Luxembourg, M. Sidibé a eu l'occasion d'évoquer les développements dans la riposte au VIH et les questions relatives à la crise au Sahel avec le Ministre de la Santé Mars Di Bartolomeo et la Ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire Marie-Josée Jacobs, qui ont procédé à l'ouverture officielle des Assises.
Depuis plusieurs années, le Luxembourg est l'un des plus importants donateurs de l'ONUSIDA et apporte des fonds pour des activités essentielles à une riposte efficace au VIH. Plus tôt cette année, l'ONUSIDA a signé un protocole d'accord avec le Luxembourg dans le but de consolider davantage le partenariat et de renforcer les efforts pour mettre un terme à la maladie.

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« Abandonner les concepts de dépendance et de charité pour explorer de nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement »
23 juillet 2012
23 juillet 2012 23 juillet 2012
Le Dr Bernhard Schwartländer, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, s'exprimant lors d'une session plénière de la XIXe Conférence internationale sur le sida. Washington, D.C., 24 juillet 2012.
Photo : ONUSIDA/C.Kleponis
Lors de la session plénière intitulée What will it take to turn the tide? (Que faire pour renverser la situation ?), le Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, le Dr Bernhard Schwartländer, a mis en avant les nombreuses nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement pour la riposte au sida, alors que la croissance économique provoque un changement rapide de l'ordre mondial.
Selon le Dr Schwartländer, si nous continuons avec le même niveau d'investissement que celui que nous avions jusqu'ici, sans rien changer, les dix prochaines années conduiront à une situation de stagnation et il n'y aura pas d'évolution positive dans le nombre de nouvelles infections à VIH. Toutefois, si nous nous concentrons sur les programmes qui réussissent et que nous réduisons les coûts, des progrès significatifs pourront être accomplis. Cela nécessite une certaine intensification des investissements pendant quelque temps, avec un pic à 7 milliards de dollars en plus en 2015. Cela permettra de faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH de plus de moitié en moins de dix ans.
« Nous devons abandonner les concepts de dépendance et de charité, ainsi que les approches et les moyens d'action habituels. Nous devons explorer de nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement », a expliqué le Dr Schwartländer.
Appelant les pays à mettre un terme à leur dépendance envers les ressources internationales, le Dr Schwartländer a mis en avant les efforts entrepris par les pays à revenu faible ou intermédiaire pour accroître leur financement national en faveur de la lutte contre le VIH. Toutefois, plusieurs de ces pays continueront d'avoir besoin de sommes importantes issues de l'aide extérieure pendant les dix années à venir et même au-delà.
Nous devons abandonner les concepts de dépendance et de charité, ainsi que les approches et les moyens d'action habituels. Nous devons explorer de nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement
Le Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, le Dr Bernhard Schwartländer
Lors de la session plénière, le Dr Schwartländer a présenté une vue d'ensemble de la situation financière actuelle, tout en décrivant également plusieurs méthodes de financement innovantes destinées à accroître le nombre de sources fiables de recettes gouvernementales prévisibles, comme la taxe sur les transactions financières, les investissements d'anticipation budgétaire pour la santé à travers les obligations, ou l'utilisation des amendes payées par les laboratoires pharmaceutiques en raison de pratiques anticoncurrentielles pour l'aide sanitaire.
« Soyons bien clairs, il ne s'agit pas de lever la pression sur les pays les plus riches du monde en matière de respect de leurs engagements et de leurs obligations », a expliqué le Dr Schwartländer. « N'oublions pas que malgré la crise financière mondiale, les pays de l'OCDE connaissent encore une croissance économique. Si nous nous contentons d'appliquer cette richesse croissante aux niveaux actuels de l'APD, nous pourrions obtenir chaque année d'ici 2020 50 milliards de dollars en plus des 133 milliards actuels », a-t-il ajouté.
« Pour les donateurs internationaux, ce serait le pire moment pour réduire leur financement, alors que la dynamique va dans le bon sens. Nous sommes enfin sur la voie de la durabilité et de l'équité, pour un vrai partage des responsabilités et une véritable solidarité mondiale », a-t-il conclu.
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Plus de 80 pays ont augmenté d'au moins 50 % leurs investissements nationaux en faveur de la lutte contre le sida entre 2006 et 2011
19 juillet 2012 19 juillet 2012Contact
ONUSIDA GenèveSaira Stewart
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Rio+20 : Conférence des Nations Unies sur le développement durable
20 juin 2012
20 juin 2012 20 juin 2012
La Conférence des Nations Unies sur le développement durable, également appelée Rio+20, se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin. Cette réunion de haut niveau rassemble plus d'une centaine de chefs d'État et de gouvernement, ainsi que des responsables des Nations Unies et des représentants du secteur privé et de la société civile, dans le but d'ébaucher de nouvelles politiques destinées à encourager la prospérité, réduire la pauvreté et faire avancer la justice sociale et la protection de l'environnement.
Cette année marque le 20e anniversaire de la Conférence historique des Nations Unies sur l'environnement et le développement (UNCED) qui avait eu lieu en 1992 dans la même ville de Rio, ainsi que le 10e anniversaire du Sommet mondial pour le développement durable de 2002 à Johannesburg. La conférence est organisée par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.
« Rio+20 porte sur la construction de l'avenir que nous voulons et sur nos aspirations communes », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon à la veille de la conférence. « Rio+20 est une occasion unique pour toute une génération d'accomplir de réels progrès », a-t-il ajouté.
Rio+20 porte sur la construction de l'avenir que nous voulons et sur nos aspirations communes
Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies
La conférence portera sur deux thèmes : l'économie verte dans le cadre du développement durable et de l'éradication de la pauvreté, et le cadre institutionnel du développement durable. Sept sujets prioritaires seront également abordés : l'emploi digne, l'énergie, la durabilité des villes, la sécurité alimentaire et l'agriculture durable, l'eau, les océans et la préparation aux catastrophes.
À la veille de la conférence, les États membres ont annoncé qu'ils étaient parvenus à un accord sur le document final de la conférence. « Nous disposons maintenant d'un texte qui sera adopté à l'issue de la conférence », a indiqué le Secrétaire général en charge de Rio20+, Sha Zukang. « Nous pensons que ce texte contient beaucoup d'actions, et si ces actions sont mises en œuvre, et que des mesures de suivi sont prises, la différence sera réellement énorme dans l'instigation d'un changement mondial positif ».
Développement durable et sida
Le document final de Rio+20 présente l'engagement des États membres à redoubler d'efforts pour parvenir à l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH et pour éliminer la transmission du virus de la mère à l'enfant.
« La riposte mondiale au sida a ouvert la voie et servi de point d'entrée pour une croissance inclusive, la justice sociale et le rétablissement de la dignité humaine », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. « Le mouvement de lutte contre le sida démontre qu'à travers des partenariats stratégiques, même les obstacles au développement les plus complexes et persistants peuvent être réellement surmontés », a-t-il ajouté.
Selon l'ONUSIDA, il ne peut y avoir de développement durable sans la santé, le respect des droits de l'homme et l'égalité des sexes.
Liens externes
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- Rio+20 (en anglais)

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« No Time to Lose » : un voyage exceptionnel au cœur de la santé du monde
14 juin 2012
14 juin 2012 14 juin 2012
Le nouvel ouvrage de Peter Piot, Directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, intitulé No Time to Lose, est un compte-rendu sincère et passionné d'une vie consacrée à traquer et à contrer des virus mortels.
Ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Piot est aussi l'un des co-découvreurs du virus Ebola et l'un des pionniers de la riposte au sida.
« Dans un monde où la découverte authentique est rare, les expériences de Peter sont plus que remarquables », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Et c'est de ce point de vue privilégié qu'il nous emmène dans un voyage très personnel, à part égale entre thriller d'aventure et initiation politique ».
Au début de sa carrière, nombreux sont ceux qui tentèrent de dissuader le Dr Piot de s'engager dans le domaine des maladies infectieuses. Ses mentors se montraient souvent bizarres et très jaloux de leur indépendance et ils apportaient une note de curiosité enrichissante, se remettant sans cesse en question, sans jugement définitif : autant de choses qui ont beaucoup servi au jeune médecin.
Alors qu'il n'avait pas encore 30 ans, il se souvient comme si c'était hier d'un événement qui a bouleversé le cours de sa vie : « Le déroulement de la première épidémie connue de fièvre hémorragique Ebola en Afrique a été mon initiation à la découverte scientifique, et même une aventure dangereuse dans le monde ce que l'on appelle aujourd'hui la santé mondiale. L'épidémie de sida m'a obligé à me confronter à l'extrême complexité de la santé et de la maladie et à me frotter durement aux réalités de la grande et de la petite politique ».
Sa première mission internationale le conduit au Zaïre (l'actuelle République démocratique du Congo) pour enquêter sur l'épidémie mortelle. Le Dr Piot se fait connaître pour son aptitude à associer bon sens communautaire, connaissances locales et aspects comportementaux à la science biomédicale pour trouver des solutions pour la santé : une attitude inédite à cette époque.
« Ebola a montré de manière dramatique que, contrairement à l'avis qui prévalait dans le monde médical des années 1960 et 1970, le monde allait connaître une série apparemment interminable de nouvelles épidémies de maladies infectieuses », écrit le Dr Piot, une prédiction qui allait l'amener à travailler sur l'une des plus importantes épidémies de notre époque, celle du sida.
Peter a réussi dans sa mission parce qu'il a toujours mis l'humain au premier plan. C'était vrai aussi bien lorsque les ressources étaient rares et précieuses que lorsque les millions de dollars de la riposte au sida sont devenus des milliards
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
En tant que premier Directeur exécutif de l'ONUSIDA, il a arpenté le monde entier pour convaincre les dirigeants mondiaux de s'attaquer à l'épidémie de sida, tout en travaillant à rassembler le système des Nations Unies pour aider les pays. Le Dr Piot a souvent déclaré que s'il était solidement établi comme expert en santé publique, il avait dû rapidement endosser le costume de politicien. Son livre raconte le jeu politique dans les hautes sphères du développement et de la santé mondiale.
Le côté scientifique qui lui a permis de faire des découvertes comme celle d'Ebola l'a aussi transformé en un leader obstiné et efficace. Il s'est montré courageux et a poussé les donateurs et les dirigeants nationaux à « faire ce qu'il fallait ».
« Peter a réussi dans sa mission parce qu'il a toujours mis l'humain au premier plan. C'était vrai aussi bien lorsque les ressources étaient rares et précieuses que lorsque les millions de dollars de la riposte au sida sont devenus des milliards », a déclaré M. Sidibé. « Il est à la fois un mentor et un ami et, à travers ce qu'il a accompli, nous avons tous appris et bénéficié de son expérience. »
Ses accomplissements ne se sont pas faits sans regrets. Dans l'épilogue de son ouvrage, le Dr Piot parle de son dernier jour à l'ONUSIDA et du fait qu'il était toujours « hanté par la question de savoir ce que j'aurais pu faire plus tôt et plus vite ».
Tout au long de sa carrière, le Dr Piot a gardé intacts son sens de l'humour et son amour de la vie. Qu'il s'agisse de rêver à des mojitos sirotés en compagnie de Fidel Castro à Cuba ou d'aller présenter ses hommages à Diago, un bar à saké de Tokyo, son amour pour la bonne chère et le bon vin est toujours d'actualité et va certainement donner lieu à un deuxième ouvrage.
No Time to Lose sera présenté à New York au Council on Foreign Relations le lundi 18 juin 2012.

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UNICEF : les villes négligent leurs enfants
05 mars 2012
05 mars 2012 05 mars 2012
Les enfants les plus défavorisés vivant dans les villes du monde entier sont confrontés à de profondes disparités en matière de santé, d'éducation et de chances de survie.
Photo : UNICEF
Parmi les centaines de millions d'enfants vivant dans les villes et les zones urbaines du monde entier, beaucoup sont victimes de la pauvreté, de l'exclusion sociale, de l'inégalité d'accès aux soins et de l'absence d'accès à des services essentiels. Telle est la principale conclusion du dernier rapport phare de l'UNICEF intitulé :La situation des enfants dans le monde 2012 : les enfants dans un monde urbain.
Le rapport indique que les infrastructures et les équipements peinent à suivre le rythme de la croissance urbaine et que les systèmes et services essentiels n'atteignent pas les enfants les plus pauvres : les villes sont souvent le cadre des plus fortes disparités en matière de santé, d'éducation et de chances de survie pour les enfants.
Selon le Directeur exécutif de l'UNICEF, Anthony Lake, « [Les enfants] qui grandissent dans les quartiers pauvres et les bidonvilles comptent parmi les plus défavorisés du monde, privés de services essentiels qui peuvent faire la différence entre la vie et la mort, entre l'opportunité et le désespoir ». Ce constat revêt une importance tout à fait significative, car les dernières statistiques disponibles montrent que près de la moitié des enfants du monde vivent en milieu urbain, et que cette proportion ne cesse de s'accroître.
Absence de services anti-VIH
Les enfants dans un monde urbain évoque l'absence d'accès aux services anti-VIH comme un aspect clé de l'échec des politiques concernant l'enfance et la jeunesse. Les jeunes paient un lourd tribut au virus : on estime à 2 500 le nombre de jeunes âgés de 15 à 24 ans infectés chaque jour et à près de 2 millions le nombre d'adolescents entre 10 et 19 ans vivant avec le VIH. La prévalence du VIH est souvent nettement plus élevée en zone urbaine. Une étude a par exemple établi que les filles des villes du sud de l'Afrique étaient bien plus susceptibles de vivre avec le VIH que leurs compatriotes des zones rurales.
[Les enfants] qui grandissent dans les quartiers pauvres et les bidonvilles comptent parmi les plus défavorisés du monde, privés de services essentiels qui peuvent faire la différence entre la vie et la mort, entre l'opportunité et le désespoir
Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF
Renforçant la conclusion selon laquelle les jeunes des milieux urbains peuvent être extrêmement vulnérables aux infections à VIH, le rapport évoque également une étude menée en 2009 auprès des adolescents vivant dans les rues de quatre villes ukrainiennes. Cette étude révèle que 15 % d'entre eux consomment des drogues injectables, que 75 % sont sexuellement actifs (la plupart avant même l'âge de 15 ans) et que près de 60 % des filles ont déjà eu des rapports sexuels rémunérés. Malgré leur plus grande vulnérabilité, ces adolescents sont les plus susceptibles d'être exclus des services anti-VIH.
Le rapport se penche également sur le rôle du harcèlement sexuel et de la violence à l'encontre des filles et des femmes en milieu urbain. Ces violences peuvent également accroître le risque d'infection à VIH et limiter leurs droits à l'éducation, au travail, aux loisirs et à l'expression politique.
Focus sur des initiatives couronnées de succès
Le rapport évoque également plusieurs initiatives couronnées de succès, ayant pour but de rendre les villes plus sûres pour les enfants et les adolescents les plus vulnérables. Par exemple, le Programme mondial d’ONU-Femmes pour des villes sûres et sans violence à l’égard des femmes et des filles travaille en partenariat avec cinq villes du monde pour prévenir et réduire les actes de violence commis à l'encontre des femmes et des filles dans les lieux publics, en insistant sur les bonnes pratiques de gouvernance, la planification urbaine et la participation politique.
Les enfants dans un monde urbain souligne la nécessité d'investir davantage dans les actions à assise communautaire, qui permettent aux jeunes d'être au cœur de la planification et de la mise en œuvre des interventions qui les concernent le plus. Au Népal, par exemple, où la consommation de drogue chez les jeunes est en augmentation, les pairs-éducateurs de Kirat Yakthung Chumlung, une organisation communautaire locale, aident à fournir des services tels que des programmes de distribution d'aiguilles et de seringues, le dépistage du VIH et des conseils. À Nairobi, l'initiative communautaire Safe Spaces vise à créer des environnements sûrs et sécurisants pour les adolescentes qui grandissent dans les quartiers défavorisés. La mise en place de partenariats participatifs a conduit à une amélioration des infrastructures publiques à Rio de Janeiro et à Sao Paulo, et à une meilleure préparation aux catastrophes naturelles à Manille.
Au niveau mondial, l'UNICEF et ONU-Habitat ont également piloté l'initiative Villes amies des enfants, pour des services et des zones protégées qui visent à mettre l'enfance au cœur de l'agenda urbain. Selon le rapport, voilà précisément ce à quoi il faut aspirer pour les enfants si l'on veut qu'ils puissent développer tout leur potentiel et mener une vie plus sûre et en meilleure santé.
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- ONU-Femmes
- ONU-Habitat (en anglais)
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Intervention de la secrétaire américaine à la Santé et aux Services sociaux, Kathleen Sebelius, à la Commémoration de l'ONUSIDA à Washington, DC
04 décembre 2011
04 décembre 2011 04 décembre 2011
La secrétaire américaine à la Santé et aux Services sociaux, Kathleen Sebelius, pendant son intervention à l'événement de la Journée mondiale de lutte contre le sida de l'ONUSIDA à Washington, DC. Des patchworks réalisés par le projet des NOMS – patchwork commémoratif du SIDA (AIDS Memorial Quilt), dont l'un de TASO Ouganda, sont affichés derrière la secrétaire.
Photo : ONUSIDA.
Le jour où le Président Barack Obama a annoncé les nouveaux engagements des États-Unis dans la riposte au sida, la secrétaire américaine à la Santé et aux Services sociaux, Kathleen Sebelius, est intervenue à la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le sida organisée par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA) intitulé : « From Local to Global: Finding Common Cause in the AIDS Response » (De l'échelle locale à mondiale : trouver une cause commune dans la riposte au sida).
L'événement était organisé en collaboration avec la Coalition communautaire du District de Colombia (DC) pour le sida 2012 dans le but de renforcer la collaboration et l'apprentissage partagé entre les communautés du VIH des États-Unis et internationales, à la veille de la Conférence internationale sur le sida, qui se tiendra à Washington, DC en juillet 2012.
Mme Sebelius a appelé le public, composé de 300 activistes, responsables de la mise en œuvre et décideurs, à redoubler leurs efforts pour atteindre une génération sans sida et s'approcher de l'« Objectif zéro », à la fois aux États-Unis et dans le monde. Elle a réitéré une annonce du Président Obama du jour, à savoir que les États-Unis aideraient 6 millions de personnes dans les pays à revenus faibles et intermédiaires d'ici 2013 et affecterait 50 millions de dollars américains supplémentaires aux programmes américains.
Le point fort de l'événement fut une performance du chœur d'enfants Espoir pour l'Afrique de Mukono, Ouganda. Le chœur, qui se compose d'enfants vivant avec le VIH ou orphelins à cause du VIH, est aux États-Unis sur invitation de l'Église méthodiste unie et avec le soutien de l'ONUSIDA. Leur musique et leur narration remarquables ont renforcé les progrès considérables réalisés dans la riposte au sida, mais la tâche reste immense.
Soulignant l'épidémie de VIH aux États-Unis, M. George Kerr, un résident de Washington vivant avec le VIH, a déclaré qu'il était urgent de renforcer l'accès des citoyens de Washington, DC à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH.
Helene Gayle, présidente et présidente-directrice générale de CARE USA a animé le programme, qui a également inclus des allocutions de Deborah von Zinkernagel, principale coordinatrice adjointe du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), le membre du Congrès américain Donald Payne et M. Kerr de la Coalition communautaire de DC pour le sida 2012.
Trois patchworks réalisés par le projet des NOMS – patchwork commémoratif du sida, qui retrace l'histoire de plus de 40 000 vies perdues à cause du sida, ont été présenté pendant l'événement.
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L'ONUSIDA s'associe à Un jour sur Terre (One Day on Earth) pour filmer la riposte au VIH
11 novembre 2011
11 novembre 2011 11 novembre 2011
« Un jour sur Terre » est une initiative mondiale à laquelle participent des milliers de cinéastes, tant professionnels qu'amateurs.
Le 11 novembre 2011, l'ONUSIDA s'est associé à l'initiative mondiale « Un jour sur Terre » pour filmer les multiples facettes de la riposte au VIH. Plus de 50 bureaux de terrain de l'ONUSIDA, installés un peu partout dans le monde, ont participé au projet et ont immortalisé de nombreux événements en rapport avec le VIH organisés sur une période de 24 heures.
Le personnel de terrain a filmé un large éventail d'activités avec des petites caméras vidéo haute définition fournies par « Un jour sur Terre ». Par exemple, en Afrique subsaharienne, des employés de l'ONUSIDA ont filmé les médecins volants qui apportent des services anti-VIH aux communautés isolées habitant dans les montagnes du Lesotho. Au Tadjikistan, c'est « Spin Plus », une organisation de la société civile qui fournit des thérapies de substitution par la méthadone aux consommateurs de drogues injectables, qui a été mise sur le devant de la scène. Au Sri Lanka, un membre du personnel de l'ONUSIDA vivant avec le VIH a filmé un programme encourageant le personnel hospitalier à vaincre la stigmatisation et la discrimination.
À chaque minute, dans chaque coin du monde, des professionnels de santé, des groupes de la société civile et des personnes vivant avec le VIH œuvrent sans relâche pour apporter des services de prévention, de traitement, de soin et d'appui en matière de VIH aux communautés qui en ont le plus besoin
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« À chaque minute, dans chaque coin du monde, des professionnels de santé, des groupes de la société civile et des personnes vivant avec le VIH œuvrent sans relâche pour apporter des services de prévention, de traitement, de soin et d'appui en matière de VIH aux communautés qui en ont le plus besoin », déclare Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous voulions faire connaître leurs efforts et démontrer que, chaque jour, nous nous rapprochons un peu plus de la concrétisation de la vision de l'ONUSIDA, à savoir Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida. »
C'est la première fois que l'ONUSIDA participe à l'expérience filmique collaborative lancée par Kyle Ruddick et Brandon Litman, deux entrepreneurs américains. « Notre objectif était de filmer, en un seul jour, chaque pays du monde. Nous voulions montrer la diversité incroyable, les conflits, les tragédies et les victoires qui se produisent chaque jour », explique M. Litman.
Le premier événement annuel filmé simultanément a été réalisé l'année dernière, où des milliers de réalisateurs de documentaires, étudiants et citoyens ont filmé un vaste éventail d'événements dans plus de 190 pays le 10 octobre 2010. Le reportage de l'année dernière a été transformé en un long métrage documentaire qui sera présenté dans le monde entier en février prochain. De plus, tout le matériel est mis à la disposition du public sous la forme d'archives consultables en ligne.
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- Un jour sur Terre (One Day on Earth) (en anglais)
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03 novembre 2022
Popular and dedicated singer Samba Peuzzi calls for ending HIV infections among children

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06 décembre 2021

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Rapport sur le développement humain 2011 : Les acquis de santé et de développement menacés par le manque d'équité et de durabilité
02 novembre 2011
02 novembre 2011 02 novembre 2011
Comprendre les liens entre durabilité et égalité est crucial, commente le rapport sur le développement humain 2011
Les progrès en matière de santé et de développement dans les pays les plus pauvres sont sérieusement menacés si le monde ne fait pas un effort concerté pour réduire les inégalités, protéger l'environnement et promouvoir la durabilité. Il s'agit là du sévère rappel souligné dans le rapport sur le développement humain 2011 lancé mercredi par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Durabilité et équité : Un meilleur avenir pour tousexplore de manière détaillée la relation entre la santé, l'éducation, le revenu, les disparités entre les sexes, la pérennité et les inégalités sociales. Des progrès significatifs ne peuvent être obtenus dans une zone sans qu'il n'y ait de progrès partout ailleurs. Si de tels acquis ne sont pas atteints, les pays les moins avancés pourraient se voir diverger de manière significative des modèles mondiaux de développement d'ici 2050.
Comme mentionné dans l'avant-propos du rapport par Helen Clark, administrateur du PNUD, comprendre le lien entre durabilité et équité est crucial « si nous voulons accroître les libertés humaines pour les générations actuelles et futures. » Elle ajoute « Les remarquables progrès effectués en matière de développement humain ne peuvent se poursuivre si des mesures audacieuses ne sont pas prises à l'échelle mondiale afin de réduire à la fois l'inégalité et les risques environnementaux. »
Selon le rapport sur le développement humain, la durabilité n'affecte pas seulement l'environnement mais surtout le mode de vie que nous choisissons d'épouser, en étant conscients que tous nos actes ont des conséquences potentiellement graves pour les générations futures.
Un meilleur avenir pour tous note : bien que la majorité des personnes partout dans le monde soit en meilleure santé et vit plus longtemps, l'Afrique subsaharienne n'a pas enregistré le même déclin dans l'inégalité en matière de santé. Cela est surtout le cas dans le sud de l'Afrique qui paye encore le plus lourd tribut à l'épidémie de sida avec une prévalence chez les adultes dépassant 15 pour cent dans plusieurs pays. Le rapport souligne la nécessité d'aborder les inégalités sociales, d'éducation et de sexe pour une riposte efficace à l'épidémie de sida.
Les remarquables progrès effectués en matière de développement humain ne peuvent se poursuivre si des mesures audacieuses ne sont pas prises à l'échelle mondiale afin de réduire à la fois l'inégalité et les risques environnementaux.
Helen Clark, administrateur du PNUD
La disparité entre les sexes, mise en évidence par le manque d'accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour de nombreuses femmes dans le monde, est également démontrée dans le rapport comme ayant des conséquences graves sur la santé, la durabilité environnementale et la pauvreté.
Un élargissement des droits de santé reproductive et l'accès aux soins et à la contraception ne bénéficieront pas seulement aux femmes de manière individuelle ainsi qu'à leurs familles, mais pourraient avoir un effet marqué sur le déclin de l'accroissement mondial de la population. Selon le rapport, quelques 215 millions de femmes dans les pays en développement ont des besoins de planning familial qui ne sont pas respectés. Toutefois, dans chaque pays où de tels besoins sont respectés et où les femmes disposent d'options reproductives complètes, les taux de fertilité atteignent le niveau de compensation, voire sont en-dessous.
Le rapport conclut qu'il est possible de mettre en place des programmes qui ont un impact sur la durabilité et l'équité avec des bienfaits pour les individus les plus désavantagés, mais aussi pour l'environnement lui-même. De tels programmes gravent la durabilité et l'équité dans la politique et la conception du programme et réservent un espace crucial pour les voix de ceux qui sont les plus touchés.
Le PNUD a mandaté tous les ans, depuis 1990, des rapports sur le développement humain, indépendants du point de vue éditorial, lorsque son Indicateur du développement humain (IDH), une mesure composite sur la santé, l'éducation et le revenu, mettait d'abord en question des mesures purement économiques de réalisations nationales et exigeait des dépistages mondiaux cohérents sur les niveaux de vie mondiaux.
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Le VIH à l'ordre du jour au Sommet mondial pour la santé
27 octobre 2011
27 octobre 2011 27 octobre 2011
Plus de 1 200 personnalités éminentes du monde de la science, de la politique, de l'économie et de la société civile se réunissent au Sommet mondial pour la santé à Berlin, du 23 au 26 octobre, pour discuter de certaines difficultés majeures dans la santé dans le monde aujourd'hui.
Sous le thème Today’s Science - Tomorrow’s Agenda (La science d'aujourd'hui - L'action de demain), la conférence aborde cinq questions majeures : l'impact du changement climatique sur la santé, l'augmentation rapide des maladies chroniques dans les pays en développement et industrialisés, le fardeau mondial des maladies mentales, les stratégies vaccinales et la politique de santé internationale.
Le VIH figurait au sommet de l'ordre du jour comme l'une des plus grandes crises sanitaires des temps modernes. La nécessité urgente d'intégrer le VIH aux autres services de santé a été soulignée, ainsi que l'importance d'un accès complet et durable à la santé pour les milliards de gens dans le besoin.
Le directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Paul De Lay, a fait une allocution clé au troisième jour de la conférence et a insisté sur la nécessité d'intégrer pleinement les maladies non transmissibles avec le VIH.
« Il est indispensable d'élargir la riposte aux maladies infectieuses pour sauver des millions de vie », a déclaré le Dr De Lay. « C'est pourquoi la riposte au sida peut aider. Trente ans d'innovation, d'expertise et de plateformes de services de pointe peuvent contribuer à informer et être intégrés dans les ripostes aux maladies non transmissibles. »
Le Dr De Lay a également présidé un groupe de travail sur le rôle des nouvelles technologies dans la prévention du VIH qui tendait à déterminer la mesure dans laquelle les progrès de la science des 12 derniers mois s'intégraient dans la série d'outils disponibles pour mettre fin à la transmission du VIH. La séance s'est axée sur la mesure dans laquelle les nouvelles infections au VIH pouvaient considérablement diminuer grâce à une série d'actions efficaces dans un environnement favorable.
Les récents progrès de la science instaurent des changements essentiels dans la prévention et le traitement du VIH. La principale question à présent est celle de la mise en œuvre et du déploiement
Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA
« Nous sommes arrivés à un point critique de l'épidémie de VIH », a déclaré le Dr De Lay. « Les récents progrès de la science instaurent des changements essentiels dans la prévention et le traitement du VIH. La principale question à présent est celle de la mise en œuvre et du déploiement. »
À l'issue du sommet, une série de recommandations seront émises à l'attention des décideurs dans les domaines pertinents. Ces recommandations tendront à s'attaquer à certains problèmes urgents dans la recherche scientifique, la santé mondiale et la dispense de soins de santé abordés lors de la conférence.
Liens externes
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- Sommet mondial pour la santé (en anglais)