Global issues

Feature Story
La présidence russe du G20 ouvre le débat lors d'une visite de haut niveau à l'ONUSIDA
28 mars 2013
28 mars 2013 28 mars 2013
Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA (à gauche), et Ksenia Yudaeva, sherpa du G20, Bureau du Président de la Fédération de Russie.
Lors de sa première visite à Genève en qualité de sherpa russe du G20, Ksenia Yudaeva s'est rendue au siège de l'ONUSIDA pour une grande discussion sur les questions globales prioritaires pour la présidence russe du G20, notamment la participation de la société civile, la responsabilisation des jeunes et le développement pour tous.
« La Russie utilise sa présidence du G20 pour faire le lien stratégique entre tous les aspects critiques pour l'avenir de la gouvernance mondiale », a déclaré Mme Yudaeva, Chef de la Direction présidentielle des experts et sherpa russe du G20. « L'expérience de l'ONUSIDA revêt un intérêt particulier pour la Russie en termes de méthode pour promouvoir la participation de la société civile, la transparence et la responsabilité ».
Mme Yudaeva et sa délégation du bureau des sherpas russes ont été accueillies à l'ONUSIDA par le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA. « L'ONUSIDA salue le leadership sans précédent de la Russie dans la gouvernance mondiale. En assurant la présidence du G20 en 2013 et du G8 en 2014, la Russie dispose d'une opportunité inédite de profiter du soutien de la société civile et de la jeunesse pour faire avancer ses priorités en matière de croissance durable, inclusive et équilibrée et de développement pour tous ».
La Russie utilise sa présidence du G20 pour faire le lien stratégique entre tous les aspects critiques pour l'avenir de la gouvernance mondiale. L'expérience de l'ONUSIDA revêt un intérêt particulier pour la Russie en termes de méthode pour promouvoir la participation de la société civile, la transparence et la responsabilité.
Ksenia Yudaeva, Chef de la Direction présidentielle des experts et sherpa russe du G20
Related

Press Statement
L’ONUSIDA salue le fort engagement du Royaume-Uni en faveur de l’aide au développement
21 mars 2013 21 mars 2013En 2013, le Royaume-Uni atteindra son objectif visant à dépenser 0,7% de son revenu national en faveur du développement international
GENÈVE, 21 mars 2013—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) salue l’annonce faite par George Osborne, MP, Chancelier de l’Échiquier, qui déclare que le Royaume-Uni atteindra son objectif consistant à dépenser cette année 0,7% de son produit intérieur brut en faveur du développement international.
« Le Royaume-Uni fait preuve une fois de plus de son leadership inébranlable, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Même en période de difficulté économique mondiale, il montre qu’il place au premier plan les intérêts des personnes les plus pauvres et des plus vulnérables au monde, et l’ONUSIDA se réjouit de poursuivre notre étroite collaboration. »
Le Royaume-Uni est un partenaire à part entière de la riposte au VIH et a fait de la vision de l’ONUSIDA ‘Objectif : zéro’ une priorité. Le Royaume-Uni a montré son engagement particulier en faveur d’investissements ciblés en Afrique pour réduire les nouvelles infections à VIH, mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants, lutter contre la tuberculose – la cause principale de décès parmi les personnes vivant avec le VIH –, renforcer les droits humains, s’attaquer à la stigmatisation, et investir dans la recherche scientifique.
Le Royaume-Uni sera le premier membre du G8 à atteindre l’objectif de 0,7% du produit intérieur brut, auquel se sont engagés les États Membres de l’ONU il y a plus de 40 ans dans une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cela fait du Royaume-Uni le sixième pays à atteindre ou dépasser l’objectif de 0,7%, après le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, et la Suède.
Le Premier ministre du Royaume-Uni David Cameron est coprésident du Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies composé de personnes éminentes pour l’agenda du développement post-2015.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
Press centre
Download the printable version (PDF)

Feature Story
Les avancées considérables réalisées dans le Sud en matière de développement améliorent les perspectives économiques, sociales et sanitaires de millions de personnes, selon le Rapport sur le développement humain
14 mars 2013
14 mars 2013 14 mars 2013
Les pays du Sud modifient l'équilibre des pouvoirs à l'échelle mondiale grâce à des progrès considérables en matière de croissance économique, de réduction de la pauvreté, d'éducation et de santé.
Le monde connaît une évolution fulgurante, les nations en développement menant la croissance économique, réduisant considérablement la pauvreté et favorisant l'émergence d'une nouvelle classe moyenne mondiale, déclare le Rapport sur le développement humain 2013 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Selon cette publication, L'essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié, cet essor se produit « à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite. »
L'élan en faveur de tels accomplissements en matière de réduction de la pauvreté, d'éducation, de revenu et de lutte contre les problèmes de santé comme le VIH, se renforce encore. Il peut être considéré comme un « rééquilibrage mondial », avec de nouveaux acteurs qui « tracent les nouvelles lignes du paysage du développement » et exercent une influence politique et économique croissante.
Des progrès rapides ont notamment été constatés dans plus de 40 pays du Sud, traditionnellement appelés pays en développement, où les progrès ont été nettement supérieurs aux prévisions, selon le rapport. Parmi ces pays, localisés sur tous les continents et de taille extrêmement variable, se trouvent notamment le Bangladesh, le Brésil, le Chili, la Chine, le Ghana, l'Inde, le Mexique, le Rwanda, l'Ouganda et le Viêtnam. En Ouganda par exemple, une série de mesures économiques, sanitaires, sociales et pédagogiques a permis de réduire de moitié la pauvreté extrême avant la date limite de 2015 fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Cette pauvreté a baissé de 56 % en 1992-3 à 25 % en 2009-10.
L'essor du Sud se produit à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite
Rapport sur le développement humain 2013
Le rapport a été présenté à Mexico le 14 mars par Helen Clark, Administrateur du PNUD, et Enrique Peña Nieto, Président du Mexique. En plus d'une analyse poussée des données collectées, il contient aussi un Indice de développement humain actualisé, qui mesure les progrès accomplis par les nations en termes de santé, d'éduction et de revenu. De plus, la publication contient des données sur l'aspect du genre, critique pour le développement, dans son Indice des inégalités de genre, qui démontrent que, malgré la persistance de graves inégalités, des progrès ont été réalisés quasiment partout en faveur de l'égalité.
Tout comme le développement général, le rythme de la riposte au sida s'accélère de façon inouïe. Le rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012 montrait que le taux d'infection dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire a baissé de moitié.
Le développement accéléré du Sud est essentiel au succès de la riposte mondiale au sida, étant donné que les pays les plus lourdement touchés sont les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'ONUSIDA maintient que la réalisation de la vision zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ne nécessite pas uniquement des avancées en matière de santé et de VIH mais aussi des progrès en termes de réduction de la pauvreté, d'éducation, d'égalité des sexes et d'amélioration des opportunités.

Feature Story
Intervention de l'ONUSIDA à l'occasion de la 51e session de la Commission du Développement social
15 février 2013
15 février 2013 15 février 2013Comment promouvoir une autonomisation qui donne des moyens aux individus de tous les pays pour éradiquer la pauvreté et favoriser l'intégration sociale, le plein emploi et le travail décent ? Tel a été le leitmotiv d'une déclaration de l'ONUSIDA devant la 51e session de la Commission du Développement social à New York le 12 février.
Faisant écho au thème prioritaire de toute la session, la déclaration de l'ONUSIDA sur l'autonomisation met en avant le fait que le VIH doit être considéré à travers le prisme d'un agenda de développement plus large. Elle cite la fructueuse Déclaration de Copenhague de 1995 adoptée lors du Sommet mondial sur le développement social et fait valoir que les maladies transmissibles sont une entrave au progrès social et souvent une cause de pauvreté et d'exclusion.
Selon la déclaration, une approche de la riposte au sida centrée sur les individus conduira à une éradication plus efficace de la pauvreté, une meilleure intégration sociale et une plus grande probabilité de mener une vie active productive. Malgré les progrès accomplis en ce sens à ce jour, la déclaration déplore que la stigmatisation et la discrimination demeurent des obstacles majeurs à l'autonomisation des individus et que dans de nombreux pays et communautés, les droits humains des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus soient souvent tenus pour quantité négligeable.
L'ONUSIDA a appelé au rassemblement pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination sous toutes leurs formes et pour promouvoir les droits de l'homme. Il s'agit d'un impératif non seulement pour contrer efficacement l'épidémie, mais aussi pour obtenir des résultats en matière de développement durable, d'intégration sociale et d'inclusion.
La 51e session de la Commission du Développement social s'est déroulée du 6 au 15 février et était organisée par la Division des politiques sociales et du développement social, qui fait partie du Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat des Nations Unies.
Discours
Discours
- Lire la déclaration de l'ONUSIDA (en anglais)
Liens externes
Liens externes

Feature Story
L'ONUSIDA lance une consultation en ligne pour que le sida reste un thème central de l'agenda post-2015
23 janvier 2013
23 janvier 2013 23 janvier 2013
La communauté internationale est en pleine négociation sur le prochain agenda de développement mondial. Cette nouvelle feuille de route est destinée à être mise en place après 2015, lorsque les Objectifs du Millénaire pour le Développement auront atteint leur date butoir.
Afin de collecter toute une variété de points de vue et d'idées sur la manière dont le sida et la santé devraient apparaître dans l'agenda post-2015, l'ONUSIDA organise une consultation en ligne ouverte à tous. Cette consultation en ligne va durer deux semaines, du 21 janvier au 3 février, sur la plate-forme officielle commune des Nations Unies et de la société civile sur les négociations pour le cadre d'action post-2015, Le monde que nous voulons.
La consultation invite à donner son avis sur trois thèmes interconnectés : dans quelle mesure l'épidémie de VIH reste d'actualité pour l'agenda post-2015 ; de quelle manière les principes et les pratiques établis dans le cadre de la riposte au sida peuvent contribuer à l'élaboration d'un agenda plus équitable et plus durable sur la santé et le développement ; et comment réformer les systèmes de prise de décision, de contrôle, d'évaluation et de responsabilisation pour guider les efforts vers la fin de l'épidémie de VIH.
La consultation en ligne est modérée par neuf experts internationaux sur le VIH, les droits de l'homme, la santé et le développement. En collaboration avec l'ONUSIDA, les modérateurs rédigeront un rapport de synthèse à l'issue de la consultation. Ce rapport sera largement utilisé pour influer sur les négociations en cours, notamment dans le cadre de la réunion thématique de haut niveau sur la santé (5 et 6 mars au Botswana) et de la Commission post-2015 de l'ONUSIDA et du Lancet.
L'épidémie de VIH demeure l'une des principales causes de décès dans le monde et représente à la fois une cause et une conséquence de l'inégalité et de l'injustice sociale. La riposte au sida a toujours été à l'avant-garde sur de nombreux fronts et peut apporter des contributions essentielles pour agir différemment dans le domaine de la santé et du développement à l'ère post-2015.
Pour participer à la consultation en ligne, rendez-vous sur http://www.worldwewant2015.org/health
Related

Feature Story
Kami séropositive et Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, promeuvent la santé des femmes et des enfants
23 octobre 2012
23 octobre 2012 23 octobre 2012
Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies et Kami
Kami, une marionnette de Takalani Sesame (Sesame Street sud africain), qui vit ouvertement avec le VIH, a rejoint Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, dans la promotion de la santé des enfants. Lors d'une annonce de service public, Kami et M. Ban ont parlé de ce qu'ils font pour rester en bonne santé, y compris laver les mains avant de manger, boire beaucoup d'eau potable et faire de l'exercice.
La vidéo a été produite par Sesame Workshop, une organisation à but non lucratif soutenant Sesame Street dans le monde, dans le cadre de son engagement au mouvement du Secrétaire général des Nations Unies Every Woman Every Child (Chaque femmme, Chaque enfant) pour mobiliser et intensifier l'action mondiale pour améliorer la santé des femmes et des enfants dans le monde.
« Je suis extrêmement reconnaissant à Sesame Workshop de mettre sa créativité, sa passion et sa popularité mondiale au service de Every Woman Every Child qui œuvre pour sauver des millions de vie » déclare Ban Ki-moon. « Je suis fier de mon partenariat avec Kami et de ses amis qui peuvent faire progresser l'agenda de la santé mondiale dans le monde, et ce de manière comme je n'aurai jamais pu le faire. J'espère que d'autres rejoindront le mouvement mondial pour la santé de chaque femme et de chaque enfant. »
Je suis fier de mon partenariat avec Kami et de ses amis qui peuvent faire progresser l'agenda de la santé mondiale dans le monde, et ce de manière comme je n'aurai jamais pu le faire. J'espère que d'autres rejoindront le mouvement mondial pour la santé de chaque femme et de chaque enfant
Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies
Grâce à cette collaboration, Sesame Workshop vise à améliorer les vies de millions de femmes et d'enfants, et ce uniquement en récoltant le pouvoir des médias éducatifs et des marionnettes de Sesame Street pour promouvoir la prise de conscience de la santé, du savoir et du changement positif de comportement.
Every Woman Every Child est un mouvement mondial sans précédent, piloté par M. Ban, afin de mobiliser et d'intensifier l'action mondiale en faveur de la santé des femmes et des enfants dans le monde. En collaboration avec toute une série de partenaires, l'initiative vise à sauver les vies de 16 millions de femmes et d'enfants et d'améliorer celles de millions d'autres.
Multimédia
Multimédia
- Voir l'annonce de service public (en anglais)
Liens externes
Liens externes
- Every Woman Every Child (en anglais)
- Sesame Workshop (en anglais)
Related

Feature Story
La lutte contre le sida reste une priorité pour les pays de La Francophonie
15 octobre 2012
15 octobre 2012 15 octobre 2012
A l’issue du XIVème Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu du 12 au 14 octobre 2012 à Kinshasa, les chefs d’Etats et de Gouvernements ont publié la Déclaration de Kinshasa, synthèse des décisions prises par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), et ayant valeur de feuille de route pour les prochaines années.
L’Onusida se félicite de constater que l’article 30 de la Déclaration de Kinshasa est consacré la lutte contre le VIH, et que les chefs d’États et de gouvernements s’engagent « à redoubler d’efforts en vue de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de réduire le nombre de décès maternels liés à cette pandémie ». Ils ont également affirmé leur « volonté de promouvoir une gouvernance plus efficace et plus équitable, d’élaborer des modèles de financement durable, de faciliter un meilleur accès aux médicaments et aux soins. »
En inscrivant ces mentions dans la Déclaration, les États membres de l’OIF souscrivent intégralement aux trois éléments clés du rapport Point de décision de la francophonie : Stopper les nouvelles infections au VIH et garantir les traitements pour tous, présenté à Kinshasa, le 12 octobre 2012, par le Directeur Exécutif, Michel Sidibé.
Ils s’engagent en effet à favoriser l’accès aux traitements, à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant, et à adhérer au principe de Responsabilité partagée, en soutenant à la fois le développement de financements innovants et la bonne gouvernance. L’Onusida se réjouit que l’accord-cadre signé avec l’OIF en 2009 favorise une bonne coordination entre les stratégies élaborées par l’Onusida et leurs adoptions par les pays membres de la Francophonie.
External links
Liens externes
Related

Feature Story
XIVème Sommet de la Francophonie : responsabilité partagée et solidarité internationale à l’agenda de l’ONUSIDA et des Chefs d’États
13 octobre 2012
13 octobre 2012 13 octobre 2012
François Hollande à la cérémonie d’ouverture (Joseph Moura/OIF)
Lors de l’ouverture officielle du XIVème Sommet de la Francophonie qui se tient du 12 au 14 octobre 2012 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, le Président français François Hollande a affirmé la volonté de la France de poursuivre le développement de financements innovants, sous forme de taxes, à l’image de la taxe sur les billets d’avion et celles sur les transactions financières déjà en place. Le Président français espère accroître le potentiel financier de ces deux outils, montrer l’exemple et ainsi inciter les pays européens à adhérer à ces mécanismes de taxation, dont les revenus sont « directement alloués à la lutte contre le sida », a-t-il précisé.
Cet engagement fort en matière de financement de la lutte contre le sida de la part du Président Hollande est en parfaite adéquation avec la politique de « Responsabilité partagée » prônée par l’ONUSIDA, qui appelle les donateurs internationaux, et notamment francophones, à honorer leurs engagements et à agir en chefs de file.
La création « d’un Forum des femmes francophones réunissant plus de 500 femmes dès 2013 » a également été annoncée. En créant cette instance, la France souligne son implication dans la lutte contre les violences faites aux femmes, « premières victimes des violences et des guerres », selon le Président Hollande, et là encore, témoigne de sa cohérence de vue avec l’ONUSIDA qui lutte contre ces violences afin de réduire la transmission du VIH. En soulignant enfin le caractère inébranlable des frontières congolaises et la nécessité d’une pacification au Nord et au Sud Kivu, François Hollande a, de fait, souligné que tout conflit était un obstacle au développement, et donc au progrès sanitaire.

Un avis partagé par Macky Sall, Président du Sénégal, qui a souligné dans son discours l’intérêt de la paix et de l’expérience démocratique dans la réalisation des objectifs 4, 5 et 6 du Millénaire. Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, a lui aussi délivré un plaidoyer pour que soient respectés les choix des citoyens.
Autant d’arguments présentés par les chefs d’États qui se révèlent en parfaite adéquation avec les messages délivrés la veille, le 12 octobre, par Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, lors de la conférence de presse de lancement du rapport « Point de décision sur la Francophonie : Stopper les nouvelles infections au VIH et garantir les traitements pour tous. » Lors de cet événement, Michel Sidibé a en effet rappelé que les pays membres de l’OIF ont réalisé des progrès en faveur des objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies sur le sida de 2011, mais que « la couverture des traitements anti-VIH des pays subsahariens de l’OIF (43%) reste inférieure à celle des pays non membres de l’OIF de la région (59%) ». « L’innovation des pays francophones les plus avancés doit bénéficier aux plus pauvres », a-t-il expliqué, tout en soulignant que « les pays subsahariens de l’OIF devaient également accroître la part de leurs investissements en fonction de leur croissance économique et de la charge de la maladie ».

Le Directeur Exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé avec M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie
Cette politique de responsabilité partagée, prônée dans le rapport « VIH et Francophonie » présenté à Kinshasa, a d’ores et déjà attesté de son bien fondé avec d’une part, les déclarations sur les mécanismes de financement innovants de Monsieur Hollande lors de la cérémonie d’ouverture et, d’autre part, avec certaines initiatives annoncées par Michel Sidibé : la Guinée Equatoriale assumera désormais à presque 100 % les traitements de toutes les personnes le nécessitant, le Congo Brazzaville s’est engagé à augmenter de 50 % la participation nationale, et le Burkina Faso à la doubler. Lors d’une rencontre privée avec le Premier ministre, Matata Poyo, et le ministre de la Santé Félix Kabange Numbi, Michel Sidibé a eu confirmation de la volonté du Président Kabila d’obtenir une génération sans sida, et pour cela, d’augmenter dès 2013 la part du budget national consacrée à la lutte contre le sida de 3 à 6%.
Pour sa part, Yamina Benguigui, ministre française déléguée à la Francophonie et présente lors du lancement du rapport, a souligné que la contribution française à l’aide internationale en faveur de la lutte contre le sida ne diminuerait pas. Elle a également sollicité la collaboration de l’ONUSIDA dans l’élaboration de projets visant à préserver les droits et la dignité des femmes dans le cadre du Forum mondial des femmes francophones.
Pour témoigner de son engagement au plus près des populations, l’ONUSIDA a bien sûr ouvert un stand au sein du Village de la Francophonie ou, comme toujours lors de ce type d’événements, informations et documentations étaient à disposition des participants. Parmi ceux-ci, deux visites prestigieuses, en la personne d’Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’OIF, lors de l’inauguration officielle, et celle de Youssou N’Dour, ministre de la Culture du Sénégal, quelques heures plus tard, tous deux en compagnie de Michel Sidibé.
En parallèle a été déployée en ville une campagne d’affichage reprenant le thème « Francophonie et génération sans sida » et présentant trois messages : « Un million de personnes en attente d’accès aux antirétroviraux », « L’élimination de la transmission de la mère à l’enfant est possible » et « Responsabilité partagée et Solidarité internationale ». Trois messages clés pour l’ONUSIDA, et en parfaite osmose avec les volontés affichées par les chefs d’État lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de la Francophonie.
Related

Feature Story
Un avenir sans sida : rêve ou réalité ?
02 octobre 2012
02 octobre 2012 02 octobre 2012
De gauche à droite : Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, Wafaa El-Sadr, Directrice de l'ICAP et de l'Initiative mondiale pour la santé de la Mailman School of Public Health, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton
Le 28 septembre, le World Leaders Forum et l'International Center for AIDS Care and Treatment Programs (ICAP) ont organisé conjointement un événement spécial à l'Université de Colombia, intitulé « Un avenir sans le VIH/sida : rêve ou réalité ? ».
Animé par le journaliste de PBS Ray Suarez, le débat a réuni des responsables internationaux du secteur de la santé, notamment Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Wafaa El-Sadr, Directrice de l'ICAP et de l'Initiative mondiale pour la santé de la Mailman School of Public Health.
Les participants se sont prêtés à un échange d'expériences intéressant sur les ripostes locales et mondiales au sida. Les dirigeants se sont montrés optimistes, tout en rappelant au public le travail qui reste encore à accomplir, en particulier l'amélioration du traitement contre le VIH et l'augmentation des financements.
« La vitesse à laquelle nous avons pu augmenter le nombre de personnes sous traitement anti-VIH en seulement quelques années est sans précédent dans l'histoire de la santé publique », a déclaré M. Sidibé. « Aujourd'hui, 56 pays dans le monde ont été capables de stabiliser l'épidémie voire de réduire considérablement le nombre de nouvelles infections à VIH. Nous avons cassé le cycle des nouvelles infections à VIH et créé un élan qui nous permet de dire que nous sommes en train de renverser la tendance sur le sida. Mais nous devons continuer à investir dans la lutte contre le sida si nous voulons que nos investissements restent payés de retour », a-t-il ajouté.
La vitesse à laquelle nous avons pu augmenter le nombre de personnes sous traitement anti-VIH en seulement quelques années est sans précédent dans l'histoire de la santé publique
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Les intervenants se sont penchés sur les obstacles et les opportunités à venir dans la riposte mondiale au sida et sur la nécessité de trouver un équilibre entre attentes réalistes et aspirations globales. Les participants ont passé en revue les avancées scientifiques et programmatiques dans la lutte contre l'épidémie et examiné l'impact de la crise financière internationale, ainsi que des autres priorités en matière de santé et de développement, sur la riposte au sida.
Le Dr El-Sadr a souligné à quel point les gens étaient en train de prendre le contrôle de la riposte au sida au niveau local : « Dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, en même temps que l'élargissement de l'accès au traitement, nous observons également une diminution des comportements à risque au sein de la population et une baisse des nouvelles infections à VIH. Outre les découvertes scientifiques et les évolutions dans les systèmes de santé, les gens sont bien plus impliqués dans les tentatives de contrôle de l'épidémie au sein de leurs propres communautés ».
L'Ambassadeur Goosby a mis en avant les progrès réalisés dans l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH : « Nous arrivons à un moment où le nombre de personnes qui commencent le traitement va dépasser le nombre de nouvelles infections sur la planète, mais il est important d'étudier chaque occasion possible d'étendre les capacités ». L'Ambassadeur Goosby a également fait remarquer que même si une partie des fonds alloués au Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a subi une baisse, le renforcement de l'efficacité de mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH a permis au gouvernement américain de soutenir un nombre sans précédent de personnes dans le cadre de la prévention, du traitement et des soins anti-VIH dans les pays à faible revenu avec moins de ressources.
Nous savons maintenant que nous pouvons mettre un terme au sida. La question est : est-ce que nous allons le faire ?
Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses
L'efficacité récemment avérée de l'utilisation du traitement anti-VIH à titre préventif a été mise en avant comme une avancée capitale dans la riposte au sida. Les participants se sont mis d'accord sur la nécessité de l'utiliser en combinaison avec les autres méthodes de prévention existantes. « La combinaison d'outils de prévention du VIH dont nous disposons actuellement est en mesure d'inverser la tendance de la pandémie », a indiqué le Dr Fauci. « Et si nous y ajoutons l'outil puissant du traitement préventif, nous voyons enfin le bout du tunnel ».
Alors qu'il y a encore peu, parler de la fin du sida aurait semblé prématuré, les participants ont admis que des progrès significatifs avaient été accomplis sur la quasi-totalité des aspects de la riposte mondiale au sida. « Nous savons maintenant que nous pouvons mettre un terme au sida », a déclaré le Dr Fauci. « La question est : est-ce que nous allons le faire ? ».
Les participants ont noté que le monde était en bonne voie pour parvenir à la plupart des objectifs ambitieux fixés pour 2015, y compris l'accès au traitement anti-VIH pour 15 millions de personnes, l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères. Selon eux, les avancées dans le domaine scientifique, l'appui politique et les ripostes communautaires ont transformé la vision de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida en un objectif réaliste pour mettre fin à l'épidémie de sida.
« Si nous nous rassemblons, que nous mettons en commun nos connaissances et nos ressources, que nous associons tous les partenaires et que nous travaillons ensemble, nous pouvons inverser la tendance et transformer la lutte contre cette épidémie. Nous sommes arrivés à un tournant », a conclu le Dr El-Sadr.
Liens externes
Liens externes
- Voir la vidéo de l’événement (en anglais)
Related
Partnering to get back on track to end AIDS by 2030

24 septembre 2021

Feature Story
Favoriser l'émancipation des femmes pour de meilleurs résultats de développement
23 septembre 2012
23 septembre 2012 23 septembre 2012
De gauche à droite : Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA ; Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA ; Professeur Jeffrey Sachs, Directeur de l'Institut de la Terre à l'Université Columbia et Conseiller spécial auprès du Secrétaire général des Nations Unies pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement ; et Mme Coumba D. Touré, fondatrice et Présidente de la fondation Développement Avancé pour l'Afrique (ADA) et Présidente de la conférence, au Yale Club, NYC, le 24 septembre 2012.
Les Premières dames de plusieurs pays africains, des responsables gouvernementaux et des représentants d'organisations internationales et de la société civile travaillant sur le développement et les questions touchant les femmes se sont réunis à New York en marge de la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies afin de discuter des moyens de favoriser l'émancipation des femmes et des jeunes, en particulier par le biais des technologies numériques.
Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cette session intitulée Partenariat en action : veiller à ce que les enfants du monde entier naissent sans le VIH. Appelant les femmes à montrer la voie pour la justice sociale, M. Sidibé a présenté deux ambassadrices itinérantes de l'ONUSIDA, Naomi Watts et Aishwarya Rai Bachchan. « Ces deux femmes ont le pouvoir de changer le monde : rien ne pourrait être plus noble qu'une génération sans VIH », a-t-il déclaré.
Évoquant ses expériences sur le terrain, Mme Watts a insisté sur l'importance des partenariats dans les incroyables progrès accomplis vers l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants. « Mais nous n'y sommes pas encore. Un bébé naît avec le VIH presque chaque minute et, actuellement, seulement un enfant sur quatre ayant besoin d'un traitement en bénéficie effectivement. Pour moi, ce ne sont pas juste des données et des chiffres, ce sont des visages et des familles », a-t-elle déclaré. « Il ne fait aucun doute que nous pouvons continuer à avancer jusqu'à ce que nous arrivions à zéro ».
Un bébé naît avec le VIH presque chaque minute et, actuellement, seulement un enfant sur quatre ayant besoin d'un traitement en bénéficie effectivement. Pour moi, ce ne sont pas juste des données et des chiffres, ce sont des visages et des familles
Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA
Mme Rai Bachchan, nouvelle Ambassadrice itinérante nommée plus tôt dans la journée, a fait part de sa volonté d'apprendre et de faire une réelle différence dans les vies des femmes et de leurs familles. Elle a également appelé les médias à jouer leur rôle. « Nous devons attirer l'attention sur quelque chose qui a besoin d'attention », a-t-elle expliqué. « Les femmes doivent pouvoir s'exprimer ; et partout où naît un enfant nous devons nous mettre au travail ».
La rencontre a également porté sur les avancées en matière de technologie et de santé. La fourniture de services de santé et d'information par le biais des technologies mobiles telles que les téléphones mobiles, également appelée santé mobile ou « mHealth », s'est révélée efficace en permettant un meilleur accès aux soins de santé pour les populations des pays à faible revenu. L'utilisation de ces technologies a également prouvé son efficacité en termes de coût et permis une amélioration de la capacité des systèmes de santé à proposer des soins de qualité.
Des données récentes issues d'essais scientifiques aléatoires et d'études ont montré que les envois de messages SMS en particulier pouvaient avoir un impact positif sur le résultat des traitements. Par exemple, les résultats d'une étude menée au Kenya en novembre 2010 ont montré que les patients qui recevaient un appui par SMS observaient beaucoup mieux leur traitement antirétroviral.
Les femmes doivent pouvoir s'exprimer ; et partout où naît un enfant nous devons nous mettre au travail
Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA
Avec 5,3 milliards d'abonnés à travers le globe et près de 90 % de la population mondiale couverte par un réseau sans fil, le téléphone mobile est devenu la plate-forme technologique de communication la plus répandue. Les participants à la réunion ont exprimé leurs idées sur la manière dont les technologies mobiles pourraient aider à élargir l'accès à la santé pour les femmes et les jeunes dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Une multitude de solutions mHealth a vu le jour au fil des années dans des pays comme l'Éthiopie, le Kenya, le Nigéria et l'Afrique du Sud, selon l'Observatoire mondial de la e-santé de l'Organisation mondiale de la Santé. Toutefois, un rapport récent commandé par la fondation Développement Avancé pour l'Afrique souligne que malgré l'aspect très prometteur démontré par les outils et applications mHealth, la situation actuelle se caractérise par une prolifération de projets pilotes impossibles à soutenir à long terme qui disparaissent une fois que le financement initial est épuisé.
L'événement était co-organisé par la fondation Développement Avancé pour l'Afrique, Digital He@lth Initiative et le Forum des partenaires mondiaux, en coopération avec l'ONUSIDA, le PNUD, le Bureau des Nations Unies pour les partenariats, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant et ONU-Habitat.