Global issues

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L'ONUSIDA fait part de sa solidarité avec les pays et les communautés touchés par le virus Ebola

14 novembre 2014

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, s'est récemment rendu en Sierra Leone, l'un des pays les plus touchés par Ebola, afin de proposer l'aide de l'ONUSIDA au gouvernement de Sierra Leone dans sa riposte à l'épidémie. Le Dr Loures a pu constater sur le terrain l'impact du virus sur le système de santé et évaluer les conséquences d'une infrastructure affaiblie sur la population en général, notamment les personnes vivant avec le VIH.

Lors de sa visite, il a rencontré le Président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, qui a évoqué la nécessité d'un appui international accru et d'une mobilisation des professionnels de santé spécialisés. Le Dr Loures a mis en avant les similitudes entre l'épidémie d'Ebola et les débuts de l'épidémie de sida, qui s'étaient accompagnés de beaucoup de désinformation et d'incompréhension concernant cette épidémie. Ils ont discuté de la nécessité impérative d'accélérer la riposte d'urgence à court terme et d'établir pour le long terme des plans destinés à renforcer les établissements de santé et les systèmes à base communautaire.

La situation d'urgence soumet le secteur de la santé du pays à une importante pression. L'impact sur l'accès aux médicaments essentiels est une préoccupation majeure, tout comme l'interruption des services de santé maternelle et infantile. Les ruptures d'accès aux médicaments pour les personnes vivant avec le VIH peuvent gravement compromettre leur santé tout en augmentant le risque de résistance aux médicaments. Si les femmes enceintes vivant avec le VIH n'ont pas accès aux médicaments antirétroviraux pendant leur grossesse, lors de l'accouchement et pendant l'allaitement, le risque de transmission du VIH à leur enfant s'en trouve grandement accru.

Mobilisation communautaire

Les communautés ont un rôle critique à jouer dans la riposte à Ebola et doivent impérativement être soutenues en leur apportant des informations et du matériel adéquats. Les communautés constituent la clé de voûte pour faire progresser la prise de conscience et l'information dans le pays et pour aider à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l'encontre des survivants et du personnel de santé.

La communauté de la lutte contre le sida se joint à cet effort et les réseaux de personnes vivant avec le VIH, avec l'appui du Secrétariat national pour la lutte contre le sida et de l'UNICEF, apportent leur expertise pour créer un réseau de survivants de la maladie à virus Ebola. En outre, le Réseau interreligieux contre le sida de Sierra Leone (SLIRAN), avec l'aide de l'ONUSIDA, encourage la mobilisation communautaire pour la traçabilité des contacts avec Ebola, un suivi sûr, des obsèques dignes et sans risque et l'intégration sociale des survivants.

La Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER) travaille en étroite collaboration avec les États membres, les organisations régionales, la société civile et le secteur privé autour de cinq piliers : stopper l'épidémie, traiter les personnes infectées, assurer les services essentiels, préserver la stabilité et prévenir de nouvelles flambées épidémiques.

Quotes

« En construisant des établissements de soins, nous impliquons également les communautés pour que les gens adoptent des comportements sanitaires appropriés. Nous avons besoin d'un soutien massif sur les aspects de la mobilisation sociale et nous devons recruter et former des personnes au sein des communautés. »

Président Koroma

« Notre expérience dans la riposte au VIH nous éclaire sur la manière de lutter contre Ebola. Nous avons formé 200 imams sur la mobilisation communautaire et l'organisation d'obsèques dignes et sans risque. Nous couvrons une très large population et, avec de l'aide, nous pouvons faire encore plus. »

Cheik Hassan Kargbo, représentant du Réseau interreligieux contre le sida de Sierra Leone

« L'épidémie d'Ebola a fait naître plusieurs urgences sanitaires. Une riposte bien conçue est requise pour répondre aux besoins de santé urgents et à plus long terme de toute la population. Les investissements et les contributions en nature provenant de toutes les sources doivent être coordonnés et déployés. L'expérience acquise avec la riposte au sida sera utile pour contribuer à assurer la meilleure riposte possible. »

Luiz Loures, Secrétaire général adjoint, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

Mettre à jour

Financement de la santé après 2015

21 mai 2014

Les ministres de la Santé et les représentants d'institutions multilatérales, bilatérales et philanthropiques ainsi que le secteur privé se sont réunis le 21 mai à Genève, Suisse, lors d'une réunion organisée par le Centre pour la santé et la diplomatie mondiale afin de discuter le financement de la santé après 2015.

Un large éventail de sujets, notamment la bonne gouvernance et la responsabilisation dans le cadre du financement de la santé, l'aide publique au développement, le rôle du secteur privé, les partenariats et la nécessité de partager une vision commune ont été discutés lors de la réunion parrainée par la Banque mondiale, le gouvernement suédois, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et l'ONUSIDA.

Dans son discours d'ouverture, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a souligné l'importance de considérer la santé comme un investissement, pas comme un coût. Par ailleurs, il a souligné la nécessité de mettre en avant les résultats et d'unir les partenaires dans une vision commune pour obtenir des résultats avec un impact.

Les participants ont souligné la nécessité de renforcer les gouvernements locaux pour relever les défis de la santé et du développement dans un paysage mondial en pleine évolution ainsi que le rôle de la technologie dans l'optimisation des ressources.

Quotes

« Ce qui inspire les investisseurs ce sont les résultats. Si le sida nous a appris quelque chose, c'est le pouvoir d'unir autour d'une vision commune pour obtenir des résultats. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Nous avons besoin de financement basé sur les résultats et d'assurer un retour sur investissement et la responsabilisation. »

Awa Marie Coll-Seck, ministre de la Santé du Sénégal

« Nous avons besoin d'avoir une discussion sérieuse sur la façon d'utiliser l'innovation pour réduire les coûts et la façon d'utiliser la technologie pour optimiser l'utilisation des ressources précieuses. »

Robert Greenhill, Directeur général, Forum économique mondial

« Il est plus important que jamais d'avoir de bonnes données et de bonnes analyses, de faire notre travail et d'avoir des objectifs clairs pour des résultats de santé améliorés et équitables. »

Anders Nordström, ambassadeur pour la Santé mondiale, ministre des Affaires étrangères, Suède

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Selon le Groupe de la Banque mondiale, la croissance seule ne suffira pas pour éradiquer l'extrême pauvreté

01 mai 2014

Si le monde veut réduire efficacement la pauvreté et atteindre les objectifs clés de développement dans des domaines critiques tels que la santé et l'éducation, les pays ne doivent pas seulement se concentrer sur la stimulation de la croissance comme une fin en soi, mais aussi mettre en œuvre des politiques qui allouent davantage de ressources aux plus démunis. Tel est le message principal d'un nouveau document important de la Banque mondiale qui examine les façons dont les pays peuvent stimuler une prospérité partagée et veiller à ce que la croissance bénéficie à l'ensemble de la population.

La prospérité pour tous – mettre fin à l'extrême pauvreté met en avant les deux objectifs ambitieux du Groupe de la Banque mondiale : éradiquer l'extrême pauvreté afin que pas plus de 3 % de la population mondiale ne vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, et augmenter la croissance des revenus des 40 % les plus pauvres de la population.

Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale, reconnaît la nature extrêmement ambitieuse de ces objectifs, mais affirme qu'ils peuvent être atteints grâce à un engagement accru et aux bonnes interventions. « Pour mettre un terme à l’extrême pauvreté d’ici 2030, la masse des plus défavorisés devra diminuer de 50 millions de personnes chaque année jusqu'en 2030. Autrement dit, faire en sorte qu’un million d’individus s’extirpent chaque semaine de la pauvreté au cours des 16 années qui viennent. Je mesure l’extraordinaire difficulté de cet objectif, mais je suis convaincu que nous pouvons y arriver. Nous pouvons devenir la génération qui aura vaincu l’extrême pauvreté ».

La croissance seule ne parviendra pas à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 car, selon le rapport, à mesure que celle-ci recule, les effets intrinsèques à la croissance tendent à toucher un nombre plus limité de pauvres : à ce stade en effet, la plupart des personnes vivant toujours dans le dénuement le plus extrême sont dans des situations éminemment délicates à redresser. Ainsi, identifier et se focaliser sur les catégories les plus pauvres, selon des méthodes spécifiques à chaque pays, est considéré comme une priorité pour s'assurer que les 1,2 milliard de pauvres que compte le monde ne soient pas exclus de la croissance et puissent pleinement développer leur potentiel, avec des résultats positifs aussi bien pour eux-mêmes que pour leur communauté et leur pays. (Cinq pays, à savoir le Bangladesh, la Chine, la République démocratique du Congo, l'Inde et le Nigéria, concentrent deux tiers des pauvres, soit près de 760 millions de personnes.)

Le document alerte également sur les dangers de ne pas s'attaquer aux inégalités de revenus. Dans les pays où celles-ci augmentent, les effets de la croissance sur la pauvreté sont ralentis, voire même annulés.

La prospérité pour tous – mettre fin à l'extrême pauvreté suggère que ce double objectif, essentiel dans l'agenda pour le développement après 2015, peut être atteint à travers la promotion d’une croissance faisant moins d’exclus et via des programmes proactifs tels que les transferts monétaires directs assortis ou non de conditions, dont l'impact significatif a été avéré sur l'éducation, l'emploi et la santé. Pour parvenir à un développement durable, il est vital de ne pas se contenter d’aider les individus à sortir de l’extrême pauvreté, il faut aussi s’assurer qu’à terme, comme le dit le rapport, ces personnes ne restent pas bloquées juste au-dessus du seuil de pauvreté faute d’opportunités leur permettant d’améliorer leurs revenus.

Pour mettre un terme à l’extrême pauvreté d’ici 2030, la masse des plus défavorisés devra diminuer de 50 millions de personnes chaque année jusqu'en 2030. Autrement dit, faire en sorte qu’un million d’individus s’extirpent chaque semaine de la pauvreté au cours des 16 années qui viennent. Je mesure l’extraordinaire difficulté de cet objectif, mais je suis convaincu que nous pouvons y arriver. Nous pouvons devenir la génération qui aura vaincu l’extrême pauvreté.

Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale a reconnu que VIH, inégalités et extrême pauvreté sont inextricablement liés et doivent être traités conjointement. Début 2014, la Banque mondiale, en partenariat avec l'ONUSIDA, s'est engagée sur quatre domaines d'action, notamment l'harmonisation des efforts en matière de santé et de développement pour mettre fin à l'extrême pauvreté et au sida et exiger l'inclusion d'objectifs sur la fin du sida dans l'agenda pour le développement après 2015, ainsi que l'objectif d'une couverture santé universelle, afin qu'aucune personne ne tombe dans la pauvreté ou y soit maintenue parce qu'elle doit payer pour des soins ou un traitement contre le VIH. Un autre engagement consiste à faire la promotion d'un suivi national et mondial et de la recherche appliquée.

Selon le rapport, un tel suivi et une cartographie à une échelle socioéconomique plus large seront essentiels pour que les deux objectifs principaux d'éradication de la pauvreté du Groupe de la Banque mondiale deviennent réalité. Il faudra des données plus nombreuses et de meilleure qualité pour que les interventions puissent être éclairées par des éléments probants et pour pouvoir suivre les progrès. Ces recherches aideront les décideurs politiques mondiaux à obtenir une croissance plus inclusive, à assurer une prospérité durable et partagée et à veiller à ce que les 40 % les plus pauvres puissent profiter de toutes les avancées économiques et de développement.

Press Release

À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2013, l’ONUSIDA présente les progrès constants réalisés dans la riposte au sida

Le renouvellement des engagements est nécessaire en Europe orientale, en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et envers les populations clés.

GENÈVE, le 20 novembre 2013— Une accélération des progrès a été signalée dans la plupart des régions du monde. Toutefois, des signes inquiétants semblent indiquer que des régions et des pays ne sont pas en voie d’atteindre les cibles mondiales et les engagements relatifs au VIH.

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) rapporte que les nouvelles infections à VIH ont augmenté de 13 % depuis 2006 en Europe orientale et en Asie centrale tandis que Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont constaté une multiplication par deux des nouvelles infections à VIH depuis 2001.

Dans de nombreux cas, la stagnation des progrès est due à un accès insuffisant aux services essentiels liés au VIH. Les populations clés, notamment les hommes ayant de rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues, les personnes transsexuelles ainsi que les professionnelles du sexe, rencontrent souvent des obstacles pour accéder aux services vitaux.

« Parce que tout le monde compte », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Pour tenir notre promesse de ne laisser personne au bord du chemin— nous devons nous assurer que les services liés au VIH sont à la portée de toutes les personnes qui en ont besoin ».

Les investissements consacrés à atteindre les populations clés ont connu un ralentissement. Les financements des services de prévention du VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont particulièrement limités en Asie orientale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais aussi dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Les investissements sont à la traîne dans un certain nombre de pays où la prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables est élevée. Dix pays, où la prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables dépasse 10 %, allouent moins de 5 % de leurs dépenses pour le VIH à des programmes de réduction des dommages. Malgré le risque disproportionné de contracter le VIH encouru par les professionnelles du sexe, les programmes de prévention qui leur sont destinés ne reçoivent qu’une maigre part des financements consacrés à la prévention du VIH dans le monde.

S’il reste encore beaucoup à accomplir en Europe orientale, pour la première fois en 2012, l’Ukraine a signalé une diminution du nombre de nouveaux cas de VIH, marquant un nouveau tournant pour le pays. Il a été estimé que 200 000 personnes vivaient avec le VIH en Ukraine. Avec 21,5 %, la prévalence du VIH est la plus élevée chez les consommateurs de drogues injectables.

Toutefois, en œuvrant de concert, le gouvernement de l’Ukraine et les organisations de la société civile s’efforcent de proposer des services essentiels liés au VIH pour accompagner des groupes de population clés, à l’aide de données probantes permettant d’orienter les investissements et les programmes. En 2011, l’Ukraine a aussi modifié sa loi sur le sida pour garantir aujourd’hui des services de réduction des dommages pour les consommateurs de drogues injectables, mais aussi le caractère confidentiel du statut par rapport au VIH des personnes infectées et la levée des restrictions liées au VIH imposées aux voyageurs.

Accorder une attention accrue aux enfants et aux adultes de 50 ans et plus

Dans les pays prioritaires, seuls trois enfants sur dix reçoivent un traitement contre le VIH selon les directives thérapeutiques de l’OMS 2010. Les enfants vivant avec le VIH continuent à souffrir des lacunes persistantes dans la couverture thérapeutique. En 2012, 647 000 enfants de moins de 15 ans recevaient un traitement antirétroviral. La couverture thérapeutique du VIH chez les enfants (34 % [31-39 %]) correspondait à la moitié de la couverture chez les adultes (64 % [61-69 %]) en 2012 selon les anciennes directives.

« Nous avons été témoins d’un engagement politique et de résultats considérables dans la réduction de la transmission mère-enfant du VIH, mais nous négligeons les enfants qui contractent une infection », a ajouté M. Sidibé. « Nous avons besoin de toute urgence de meilleurs outils diagnostiques et de médicaments adaptés aux enfants, indépendamment de la taille du marché ».

Même si le nombre d’enfants bénéficiant d’une thérapie antirétrovirale en 2012 a augmenté de 14 % par rapport à 2011, le rythme de l’intensification s’est beaucoup ralenti en comparaison à celui des adultes, qui lui a connu une augmentation de 21 %. L’échec de l’élargissement de l’accès au diagnostic précoce chez l’enfant dans de nombreux environnements est l’une des raisons principales expliquant le niveau très inférieur de la couverture thérapeutique du VIH chez les enfants par rapport aux adultes. Dans trois pays prioritaires, à savoir la République démocratique du Congo, le Malawi et le Tchad, les services diagnostiques précoces chez l’enfant offraient une couverture inférieure à 5 % en 2012.

Le nombre croissant de personnes âgées de 50 ans et plus vivant avec le VIH est une tendance de plus en plus forte de l’épidémie mondiale du VIH. Dans le monde, il a été estimé que 3,6 [3,2–3,9] millions de personnes âgées de 50 ans et plus vivaient avec le VIH. Le « vieillissement » de l’épidémie du VIH s’explique principalement par trois facteurs : l’efficacité de la thérapie antirétrovirale qui prolonge la vie des personnes vivant avec le VIH ; le recul de l’incidence du VIH chez les jeunes adultes déplaçant la charge de morbidité vers des âges plus avancés ; et le fait souvent non évalué et donc souvent négligé que les personnes de 50 ans et plus adoptent de nombreux comportements à risque retrouvés chez les jeunes.

Données mondiales sur le sida

Les nouvelles infections à VIH chez les adultes et les enfants ont été estimées à 2,3 millions en 2012, ce qui représente une diminution de 33 % depuis 2001. Les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont chuté de 52 % depuis 2001, passant à 260 000 en 2012. Les décès liés au sida ont aussi diminué de 30 % depuis le pic de 2005, tandis que l’accès au traitement antirétroviral s’élargit.

À la fin de l’année 2012, près de 9,7 millions de personnes dans des pays à revenu faible et intermédiaire avaient accès à un traitement antirétroviral, ce qui représente une augmentation de près de 20 % en une seule année. En 2011, les États Membres des Nations Unies ont fixé la cible de 15 millions de personnes sous traitement antirétroviral pour 2015. Cependant, tandis que les pays élargissaient leur couverture thérapeutique et que de nouvelles données probantes pointaient vers les avantages du traitement antirétroviral pour la prévention du VIH, l’Organisation mondiale de la Santé publiait de nouvelles directives thérapeutiques contre le VIH qui augmentent à plus de 10 millions le nombre total estimé de personnes nécessitant un traitement.

Des résultats importants ont aussi été obtenus en matière de satisfaction des besoins des patients co-infectés par le VIH et la tuberculose. En effet, les décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH ont diminué de 36 % depuis 2004.

Malgré une stagnation des dons pour le VIH, qui sont restés sensiblement aux mêmes niveaux qu’en 2008, les dépenses nationales consacrées au VIH ont augmenté, représentant 53 % des ressources mondiales dédiées à la lutte contre le VIH en 2012. Les ressources mondiales totales disponibles pour la lutte contre le VIH en 2012 ont été estimées à US$ 18,9 milliards, c’est-à-dire inférieures de US$ 3 à 5 milliards par rapport aux US$ 22 à 24 milliards annuels estimés nécessaires d’ici 2015.

En 2012, il a été estimé que :

            35,3 millions [32,2 millions – 38,8 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde

            2,3 millions [1,9 million – 2,7 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le virus

            1,6 million [1,4 million – 1,9 million] de personnes sont décédées de maladies liées au sida.


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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Les leaders de Chine et d'Afrique se sont réunis pour renforcer le partenariat, la coopération et l'innovation

07 mai 2013

Les leaders chinois et africains lors de leur première journée de la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la coopération pour la santé, 6 mai 2013.

Les leaders de Chine et d'Afrique se sont réunis à Gabarone au Botswana cette semaine pour la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la coopération pour la santé afin de renforcer la collaboration en matière de développement pour la santé et partager les connaissances et la technologie. La table ronde de deux jours, les 6 et 7 mai, était la première qui se tenait en Afrique.

Les participants se sont engagés à développer des plans d'action concrets pour répondre à des questions de santé urgentes, y compris le VIH, le paludisme, la santé reproductive, les ressources humaines et l'accès aux vaccins et l'approvisionnement. Le forum a donné l'occasion d'un dialogue ouvert sur les leçons apprises ainsi que l'exploration des initiatives de coopération Sud-Sud pour surmonter les défis comme la garantie de produits sûrs, assurer la capacité adéquate, l'augmentation de la transparence et le renforcement des systèmes de santé.

« La Chine et l'Afrique ont une longue histoire de collaboration sur la santé, construite sur des défis partagés et des expériences abordant des questions similaires, » déclare l'Honorable Rev. Dr. John G. N. Seakgosing, Ministre de la Santé du Botswana. « La Chine a rôle unique dans le soutien des progrès de santé de l'Afrique. Par ailleurs, cette table ronde nous nous réjouissons de renforcer notre partenariat au bénéfice de la santé de nos citoyens. »

La riposte au sida et d'autres expériences ont montré le chemin de la progression en matière de santé et peuvent aider la Chine et l'Afrique à s'engager sur un niveau tout à fait différent et innover sur un vaste éventail de problèmes de santé

Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

Une coopération Sud-Sud, où des partenariats bénéfiques mutuels entre les économies en développement et émergente ajoutent de nouvelles réflexions ainsi que de nouvelles ressources à la santé mondiale et au développement était le thème d'ouverture de la table ronde. Une telle coopération, créant un scénario « gagnant-gagnant », est basée sur une expérience partagée de défis et priorités similaires : l'Afrique comme la Chine considèrent les soins de santé comme étant essentiels pour leur succès économique.

« L'avenir de l'Afrique est étroitement lié au nôtre et améliorer la santé est une pierre angulaire essentielle vers une prospérité commune » déclare le Dr Ren Minghui, Directeur général du département de coopération internationale du Service national de Santé et de la Commission de planning familial. « Les pays africains on fait des progrès colossaux pour améliorer la santé de leurs citoyens. Si Chine et Afrique travaillent main dans la main sur les questions de santé, nous pourrons avoir un impact encore plus grand. »

Le forum a examiné les moyens par lesquels la Chine peut partager ses avancées dans la recherche et le développement, son engagement à produire des technologies de santé sûres, de grande qualité, à des prix bas ainsi que la manière de forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. En retour, la Chine peut apprendre des meilleures pratiques du continent, en incluant les progrès réalisés dans l'expansion du traitement de lutte contre le sida, la riposte à l'épidémie dans les zones rurales et l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Son Excellence Dr Mustapha Sidiki Kaloko, Commissaire aux Affaires sociales de l'Union africaine (à gauche) et Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA lors de la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la santé, 7 mai 2013.

Cet échange a été analysé en détail lors d'une session sur le VIH présidée par l'ONUSIDA qui a incorporé une mise à jour sur les nouveautés de la Feuille de route de l'Union africaine sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique. Les opportunités pour renforcer le partenariat sino-africain sur le VIH ont été explorées comme le développement d'une technologie de fabrication de médicaments antirétroviraux par le biais de joint venture et d'un support technique pour une production locale.

« La situation de la santé mondiale est modifiée avec beaucoup plus de partenaires joignant leurs efforts » commente Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA. « La riposte au sida et d'autres expériences ont montré le chemin de la progression en matière de santé et peuvent aider la Chine et l'Afrique à s'engager sur un niveau tout à fait différent et innover sur un vaste éventail de problèmes de santé. »

De plus, la table ronde a discuté des propositions de projets pilote pour la collaboration dans des domaines comme le renforcement des systèmes de laboratoire, la formation du personnel de santé africain et le partage de l'expérience de la Chine dans la gestion de la chaine du froid et les systèmes de surveillance pour renforcer l'immunisation.

Nous espérons que les consultations politiques de la table ronde aideront à poser les pierres angulaires pour un plan de collaboration stratégique à long terme lors de la réunion ministérielle sur la santé à venir du Forum sur la coopération sino-africaine en août.

La 4ème Table ronde internationale sino-africaine a été organisée par le Ministère de la Santé du Botswana, l'Institut universitaire de Pékin pour la Santé mondiale et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Chine. Les Ministres de la Santé, du Commerce et des Affaires étrangères africains et chinois présents ainsi que leurs représentants, les Nations Unies, les organisations internationales, les ONG et de grandes sociétés.

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Les parlementaires de la région Asie-Pacifique demandent une action soutenue de lutte contre le sida et rappellent la nécessité de poursuivre l'agenda des OMD après 2015

03 avril 2013

Des parlementaires de toute la région Asie-Pacifique demandent une action soutenue de lutte contre le sida afin d'assurer une génération sans sida dans la région. Cet appel a été lancé à l'occasion d'un Forum organisé à Bali, en Indonésie (25 et 26 mars), et qui a rassemblé des parlementaires et des leaders de la société civile venant de 35 pays de la région Asie-Pacifique pour évaluer les progrès accomplis et les défis restants pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans la région.

« Nous commençons juste à obtenir des résultats significatifs dans la réalisation des OMD. Nous ne pouvons pas les abandonner ; nous devons poursuivre l'agenda des OMD », a affirmé Hon. P Kamalanathan P Pancanathan, membre du Parlement malaisien. « Nous avons constaté des avancées significatives sur le plan de la santé, des droits de l'homme et du développement par le biais de la riposte au sida, qui peuvent renforcer d'autres travaux en matière de santé mondiale et de développement durable », a-t-il ajouté.

Des appels à un avenir basé sur les droits de l'homme, l'égalité et la durabilité ont été lancés pendant tout le Forum. Un renforcement rapide de l'accès au traitement antirétroviral, l'engagement significatif des communautés dans la conception et l'application des programmes et la suppression des lois, des politiques et des pratiques qui entravent l'accès au services de lutte contre le VIH pour les personnes vivant avec le VIH et les populations clés les plus exposées au risque ont été cités parmi les priorités absolues pour garantir le succès de la riposte au sida.

« Grâce à un fort engagement politique, à la mobilisation des communautés, à des financements adéquats et à des approches fondées sur des données probantes, la fin du sida et l'émergence d'une génération sans sida peut être un triomphe partagé de l'ère post-2015 », a déclaré l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique, Prasada Rao.

Nous commençons juste à obtenir des résultats significatifs dans la réalisation des OMD. Nous ne pouvons pas les abandonner ; nous devons poursuivre l'agenda des OMD

Hon. P Kamalanathan P Pancanathan, membre du Parlement malaisien

Des dépenses efficaces et une responsabilité partagée ont été associées à des résultats au niveau des objectifs fixés dans le domaine de la santé et du développement. « Nous devons dépenser intelligemment, c'est à dire nous assurer que les fonds sont ciblés là où ils sont le plus nécessaires et là où ils produisent les résultats les plus efficaces, ce qui signifie dans la région Asie-Pacifique de se focaliser sur les populations clés les plus exposées au risque du VIH », a déclaré Steven J Kraus, Directeur du Bureau régional de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique lors du Forum. « En tant que représentants du peuple, y compris et surtout des plus vulnérables, les parlementaires ont un rôle essentiel à jouer en donnant la voix aux sans-voix », a-t-il précisé.

Le Forum des parlementaires et de la société civile a pris place et s'inscrit dans la quatrième réunion du Groupe de personnalités de haut niveau sur l'Agenda de développement post-2015, organisé par le Président d'Indonésie en tant que co-président du Groupe. Dans le cadre du Forum, une délégation sélectionnée de 20 parlementaires compétents et représentants locaux élus ont partagé avec le Groupe de personnalités de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies leurs recommandations sur les principales priorités identifiées pour un examen dans le cadre de l'élaboration de l'Agenda de développement post-2015.

Le Forum des parlementaires et de la société civile a été organisé par le Parlement indonésien, le Forum indonésien des parlementaires sur la population et le développement (IFPPD) et l'UNORCID, et co-organisé par la Campagne du Millénaire des Nations Unies et le Forum asiatique de parlementaires sur la population et le développement (AFPPD) avec le soutien de la Fondation Rockefeller, et en collaboration avec l'ONUSIDA et un certain nombre d'autres agences des Nations Unies, de réseaux de la société civile à l'échelle mondiale, d'organisations internationales non gouvernementales et de réseaux de parlementaires.

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