UNAIDS Strategy

Feature Story

L’ONUSIDA lance l’élaboration de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2026-2031

20 février 2025

Au cours des deux dernières décennies, les décès liés au VIH ont été réduits de plus de moitié et des millions de personnes ont eu accès à un traitement salvateur. Les avancées scientifiques, un engagement politique fort et le leadership communautaire ont transformé la riposte au VIH. Pourtant, malgré ces réalisations remarquables, le chemin vers la fin du sida reste semé d’embûches.

Aujourd’hui, la riposte au VIH se trouve à la croisée des chemins. Les inégalités persistantes, les contraintes financières et les menaces sanitaires émergentes risquent de faire dérailler les progrès. Les gains durement acquis au cours des dernières décennies doivent non seulement être préservés mais accélérés. C’est pourquoi l’ONUSIDA lance l’élaboration de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2026-2031, un plan ambitieux, inclusif et axé sur l’action qui guidera la riposte mondiale au VIH pour les cinq prochaines années et contribuera à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique.

« Pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, nous devons agir avec urgence, ambition et innovation », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Cette stratégie est l’occasion de repenser et de renforcer la riposte au VIH en écoutant les communautés, en s’attaquant aux inégalités, en appliquant les connaissances scientifiques, en garantissant un accès égal aux nouvelles innovations et en ne laissant personne de côté. »

L’ONUSIDA a consacré l’année 2024 à jeter les bases de cette nouvelle stratégie. Un examen à mi-parcours de la stratégie mondiale actuelle de lutte contre le sida a mis en évidence le besoin urgent d’accélérer la prévention du VIH, de s’attaquer aux obstacles sociétaux et de soutenir les progrès en matière de traitement. L’ONUSIDA a convoqué une équipe spéciale mondiale, composée d’experts des gouvernements, de la société civile, d’organisations multilatérales et de la santé publique, pour recommander des objectifs audacieux, mesurables et fondés sur des données probantes pour 2030.

La nouvelle stratégie sera élaborée dans le cadre d’un processus ouvert et participatif qui réunira tous les acteurs de la lutte contre le VIH, notamment les gouvernements, la société civile, les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus, les donateurs, les co-parrains de l’ONUSIDA et le secteur privé. Elle s’appuiera sur les succès passés tout en s’attaquant aux plus grands défis à venir.

L’ONUSIDA estime que d’ici 2050, entre 29 et 46 millions de personnes vivront encore avec le VIH, et qu’elles auront toutes besoin d’accéder au traitement et à un soutien pour vivre en bonne santé et prévenir la transmission. Il sera essentiel de combler les lacunes en matière de traitement, de surmonter la complaisance et de supprimer les obstacles structurels et sociétaux qui empêchent les personnes d’accéder aux services. Les pays doivent mettre en place des systèmes solides et durables pour fournir des soins adéquats.

Cet effort nécessite une réponse véritablement multisectorielle réunissant les secteurs de la santé, des finances, de la justice, de l’éducation et de la protection sociale pour créer une approche globale. L’intégration des services liés au VIH dans des systèmes de santé plus larges doit être effectuée avec soin pour garantir des services de haute qualité et sans stigmatisation à tous ceux qui en ont besoin.

« Les défis sont grands, mais notre détermination l’est tout autant », a déclaré Mme Byanyima. « Nous avons les connaissances, les outils et l’expérience. Maintenant, nous devons nous unir avec la volonté politique, les ressources adéquates et une action collective pour mettre fin au sida une fois pour toutes. »

L’élaboration de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2026-2031 est un moment crucial pour la riposte au VIH. L’ONUSIDA invite toutes les parties prenantes à prendre part à ce processus, à partager leurs idées et à contribuer à façonner cette nouvelle stratégie, en veillant à ce qu’elle reflète la diversité des voix et des expériences.

Mettre fin au sida n’est pas seulement une possibilité, c’est un choix. Les cinq prochaines années détermineront si nous saisissons cette occasion ou si nous laissons les progrès stagner. Il est temps d’agir maintenant. »

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Investir pour mettre fin au sida, lutter contre les inégalités et sauver des vies — Appel pour 2024-25

26 mars 2024

En tant que seul Programme commun coparrainé par les Nations Unies, l’ONUSIDA mène depuis près de 30 ans une riposte au VIH coordonnée et multisectorielle. La Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH et le sida de 2021, accompagnée par la Stratégie mondiale contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA, établit une feuille de route claire pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030. Suivre cette voie est un choix politique et financier judicieux qui sauvera des vies. Pour remplir notre mission, atteindre l’ODD 3.3 et pérenniser les progrès accomplis, nous avons besoin que les besoins du Programme commun soient entièrement financés.

Documents

Code de conduite pour prévenir les comportements abusifs et l’inconduite sexuelle lors d’événements et de réunions de l’ONUSIDA

26 février 2024

Le Code de conduite s’applique à tout événement ou réunion de l’ONUSIDA, qui comprend, mais ne se limite pas aux réunions, conférences et symposiums, assemblées, réceptions, événements scientifiques et techniques, réunions d’experts, ateliers, expositions, événements parallèles et tout autre forum organisé ou sponsorisé en totalité ou en partie par l’ONUSIDA. Cet événement ou réunion de l’ONUSIDA, qu’il soit ou non organisé, sponsorisé par l’ONUSIDA, peut avoir lieu en personne ou en ligne, dans les locaux ou en dehors des locaux de l’ONUSIDA.

Press Release

ONUSIDA : ce qu’il faut retenir de la 78e Assemblée générale des Nations Unies

GENÈVE, le 29 septembre 2023— Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue la semaine dernière à New York, le thème de la riposte mondiale au sida, y compris ses succès et les leçons inestimables pour la gestion des pandémies, a fait l’objet de nombreuses discussions. Évoquées au cours de trois réunions de haut niveau sur la santé, du Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD) ou encore dans les remarques faites à l’Assemblée générale et lors d’événements parallèles de haut niveau, les leçons tirées de 40 ans de riposte au VIH, y compris le principe consistant à ne laisser personne de côté, ont été citées à plusieurs reprises dans les discussions sur l’avenir de la santé et de l’égalité pour tous et toutes.

Au cours de sa prise de parole devant l’Assemblée générale, le Président des États-Unis, Joe Biden, a évoqué le succès de la lutte contre le sida, la prenant en exemple pour illustrer ce que la solidarité mondiale et la responsabilité partagée peuvent accomplir. « Le recul des infections et des décès dus au VIH/sida revient dans une portion non négligeable aux efforts déployés par le PEPFAR dans plus de 55 pays qui ont permis de sauver plus de 25 millions de vies », a déclaré le Président Biden. « [Ce résultat] est une preuve tangible de ce que nous sommes capables d’accomplir lorsque nous agissons ensemble pour relever des défis difficiles. C’est aussi une invitation à accélérer de toute urgence nos progrès afin que personne ne soit laissé de côté. »

À l’occasion de l’ouverture du Sommet sur les ODD, le Premier ministre irlandais, Leo Eric Varadkar, a noté qu’à mi-parcours de l’échéance de 2030 et avec seulement 15 % des ODD respectant le calendrier, nous ne sommes pas là où nous souhaiterions être. Il a toutefois ajouté que des progrès sont notables. « Plus de 800 millions de personnes ont obtenu un accès à l’électricité depuis 2015, 146 pays ont atteint ou sont en passe d’atteindre l’objectif d’éliminer les décès évitables des moins de cinq ans, et un traitement efficace contre le VIH a réduit de moitié les décès liés au sida dans le monde depuis 2010, » a déclaré M. Varadkar. « Ces progrès montrent que le changement est possible, que la situation ne doit pas inéluctablement empirer et que la pauvreté, la pollution et les inégalités entre les sexes ne sont pas gravées dans le marbre. Ce sont des tendances qui peuvent être inversées, des problèmes qui peuvent être résolus et des tragédies qui peuvent être évitées. »

Tout en célébrant le succès collectif de la lutte contre le sida, l’ONUSIDA a encouragé les leaders à maintenir le VIH en tête des priorités politiques pour trois raisons. « Premièrement », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, « le travail n’est pas encore terminé : après 43 ans de pandémie, plus de 9 millions de personnes attendent encore un traitement vital, plus de 1,3 million de nouvelles contaminations au VIH sont recensées chaque année et une personne est morte chaque minute des suites du SIDA en 2022. Deuxièmement : nous savons comment mettre fin au sida, nous en avons les capacités et nous connaissons la marche à suivre. Troisièmement : la riposte au sida est un investissement judicieux qui a des répercussions positives sur la santé, la société et l’économie. »  

Plusieurs ministres, chefs et cheffes d’État ont parlé des défis économiques auxquels ils sont confrontés en raison de crises multiples et concomitantes, ainsi que du besoin de coopération et de solidarité pour surmonter ces crises tout en continuant à réaliser des investissements indispensables dans le développement et la santé. De nombreuses figures politiques ont noté que, même si la volonté politique est présente, les moyens nationaux manquent pour investir dans la santé, l’éducation et la protection sociale.

Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a rappelé à la communauté internationale qu’il est urgent de repenser et de reconfigurer l’architecture financière internationale pour atteindre les ODD. Il en va de même pour la mission de l’ONUSIDA de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique et de veiller à pérenniser ces avancées bien au-delà de 2030. L’éradication du sida nécessite des moyens nouveaux et durables, ainsi qu’un discours politique différent sur le financement du développement. L’ONUSIDA a attiré l’attention sur l’importance du maintien des financements bilatéraux pour le PEPFAR et des financements multilatéraux pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Elle a indiqué qu’à l’heure où nous développons une architecture mondiale pour la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies, nous devons tirer parti de plus de 40 ans de riposte au sida, car celle-ci incarne la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies.

Elle a par ailleurs mis en avant l’importance des ripostes dirigées par les communautés, car elles sont essentielles pour atteindre les groupes marginalisés et les personnes les plus affectées par les pandémies. L’ONUSIDA a souligné que l’Accord sur les pandémies doit reconnaître la place centrale des ripostes dirigées par les communautés et engager les États membres à inclure les communautés et la société civile dans la prise de décision, la planification, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi. 

L’appel à mettre fin aux inégalités a été un thème central du message de l’ONUSIDA lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’ONUSIDA a insisté sur la nécessité d’un accès équitable et abordable aux produits médicaux vitaux et a souligné la manière dont les inégalités alimentent et prolongent les pandémies. L’ONUSIDA a défendu le recours à des indicateurs, des objectifs et des systèmes de responsabilisation afin de ne pas disperser les efforts de la riposte, mais aussi pour faire progresser les droits humains en vue d’améliorer la santé publique. Elle a par ailleurs averti que les violations des droits humains érodaient la confiance et éloignaient des personnes des services de santé.

Enfin, l’ONUSIDA a appelé à une approche multisectorielle/pour l’ensemble de la société afin de prévenir, préparer et répondre efficacement aux pandémies, car ces dernières ne sont pas seulement des crises sanitaires. Elles présentent également des défis politiques, sociaux et économiques qui nécessitent une action transformative de la part de tous et toutes.

La directrice exécutive de l’ONUDC, Mme Ghada Waly, s’est exprimée au nom des coparrainants de l’ONUSIDA. Elle a reconnu que « le partenariat multisectoriel sur le VIH/sida est plus important que jamais. Il concentre le savoir-faire, les capacités et les avantages comparatifs de 11 coparrainants. Ce partenariat peut servir d’exemple pour élaborer la stratégie pour les ODD. »

Global HIV Progress to End AIDS and Advance the SDGs — Remarks by UNAIDS Executive Director

Pandemic Prevention, Preparedness and Response — Remarks by UNAIDS Executive Director

Prioritizing Children in the HIV Response — Remarks by UNAIDS Executive Director

Press Statement

Les membres du conseil d’administration mettent en garde : le manque important de budget de fonctionnement de l’ONUSIDA risque de prolonger la pandémie de sida

La directrice exécutive de l’ONUSIDA appelle à investir immédiatement 35 millions de dollars dans le financement de l’organisation pour la fin de l’année et à s’engager pour financer le budget de fonctionnement à hauteur de 210 millions de dollars en 2023

GENÈVE, le 3 novembre 2022—Les membres du conseil d’administration du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se sont réunis pour discuter de la manière de rassembler les 35 millions de dollars manquant au budget de fonctionnement minimum de l’organisation s’élevant à 187 millions de dollars. Ce déficit compromet les efforts pour mettre fin à la pandémie de sida en tant que menace de santé mondiale d’ici 2030. Le budget requis pour répondre totalement aux besoins opérationnels de l’organisation est fixé à 210 millions de dollars.

Dans son discours d’ouverture à une réunion spéciale organisée à Genève pour discuter des solutions au manque de financement, l’Ambassadeur de la Mission permanente de Thaïlande auprès du Bureau des Nations Unies à Genève, Rongvudhi Virabutr, a déclaré que le Programme commun continuait à jouer un rôle important dans la collecte et l’analyse des données en vue d’apporter des preuves et de mobiliser le leadership politique.

« Comme l’a si bien dit le plus grand bailleur de fonds de la riposte au sida en début d’année, le Programme commun est « l’étoile Polaire, sans laquelle nous serions dans l'obscurité. Notre succès commun repose sur un Programme commun entièrement financé et efficace. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

Appelant à débloquer immédiatement 35 millions de dollars de financement pour la fin d’année, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré que la santé financière de l’organisation s’était encore détériorée depuis la dernière réunion du CCP en juin. Elle a expliqué que la guerre en Ukraine et les fluctuations sur le marché des devises avaient aggravé la situation.

« Le déficit budgétaire est d’une telle ampleur qu’il ne peut pas être comblé en nous serrant la ceinture ou mettant en place de nouvelles mesures pour gagner en efficacité. Cela nous confronte à des choix cornéliens, parmi lesquels réduire considérablement la présence de l’ONUSIDA dans les pays ou procéder à d’autres réductions envers nos coparrainants », a déclaré Mme Byanyima. « Ces choix sont dévastateurs et tous les scénarios vont remettre encore plus en question la riposte mondiale au sida en refusant les services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH à des millions de personnes vulnérables. »

L’ONUSIDA a pris des mesures importantes pour combler le manque de financement. Elle a instauré une discipline budgétaire, développé une nouvelle stratégie de mobilisation des ressources et travaillé en étroite collaboration avec une équipe spéciale composée de membres du CCP afin de proposer des actions et des recommandations visant à renforcer sa situation financière en 2023.

Les coparrainants de l’ONUSIDA, les communautés de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et les organisations de la société civile ont appelé conjointement au financement total de l’ONUSIDA afin que l’organisation puisse accomplir sa mission vitale.

« Le monde est en danger et, aujourd’hui, nos efforts communs pour atteindre l’objectif de développement durable visant à éliminer le VIH/sida comme menace de santé publique sont en jeu », a déclaré Christian Hui de la Prevention Access Campaign, Canada. « La contribution du Programme commun est indéniable. La société civile, en particulier les populations marginalisées et les populations clés, bénéficie énormément du travail du Programme commun : extension de l’accès aux antirétroviraux vitaux et à la prévention combinée, lutte en faveur des droits humains et de la participation active des communautés aux programmes de lutte contre le VIH. »

Reconnaissant la complémentarité du travail de l’ONUSIDA, d’autres partenaires de la riposte au VIH, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), se sont aussi prononcés en faveur du financement total de l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA est présente dans 70 pays du monde et travaille en partenariat avec les gouvernements, la société civile et les communautés. Elle collecte les données qui façonnent la riposte au VIH, milite contre les lois et politiques néfastes afin d’instaurer un cadre juridique propice aux transformations, œuvre pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH, et combat les inégalités qui favorisent la pandémie de VIH parmi les groupes de personnes vulnérables et marginalisées. En 2020-2021, l’ONUSIDA a soutenu plus de 80 % des candidatures au Fonds mondial, canalisant 5 milliards de dollars de financement pour la lutte contre le VIH.

« Nous souhaitons inviter toutes les parties prenantes à renforcer le soutien, la coordination et la collaboration avec l’ONUSIDA pour poursuivre la mission inachevée de sauver des vies et de n’oublier personne dans nos efforts pour mettre fin au sida », a déclaré Alegnta Gebreyesus Guntie de la Mission permanente de l’Éthiopie au Bureau des Nations Unies à Genève.

« L’appui qu’apporte l’ONUSIDA aux pays aide à élaborer des stratégies fondées sur des preuves et la science, mais aussi adaptées à la réalité de l’épidémie. Par ailleurs il permet de mettre au point des programmes afin de les mettre en œuvre correctement », a déclaré Mme Byanyima. « Aujourd’hui, le travail du Programme commun est plus que jamais nécessaire pour aider les pays à se préparer à la prochaine session de dépôt de dossier auprès du Fonds mondial alors que la conjoncture d’attribution des aides est difficile. »

Le rapport actuel de l’ONUSIDA sur le sida, In Danger, révèle un affaiblissement de la riposte au VIH suite à la pandémie de COVID-19, à la crise économique mondiale et à la guerre en Ukraine. Au total, en 2021, 650 000 personnes sont décédées de maladies opportunistes et 1,5 million de nouvelles contaminations ont été recensées, soit 1 million de plus que l’objectif 2020 fixé à 500 000. Le nombre de nouvelles infections a augmenté dans 38 pays.

« L’ONUSIDA travaille sans relâche pour inverser la tendance et remettre la riposte au VIH sur la bonne voie », a déclaré Mme Byanyima.

UNAIDS Executive Director remarks

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Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida

25 mars 2021

La stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 est une nouvelle approche audacieuse qui utilise une optique d’inégalités pour combler les lacunes qui empêchent les progrès visant à mettre fin au sida. La stratégie mondiale de lutte contre le sida vise à réduire ces inégalités qui sont à l’origine de l’épidémie de sida et à donner la priorité aux personnes qui n’ont pas encore accès aux services vitaux de lutte contre le VIH. La stratégie énonce des actions prioritaires fondées sur des données probantes et des objectifs audacieux pour que chaque pays et chaque communauté soient sur la bonne voie afin de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Télécharger le résumé | le document complet

Feature Story

Un an après l’adoption de la nouvelle stratégie audacieuse sur le VIH/sida, il est vital de passer à la vitesse supérieure, déclarent des États membres les Nations Unies

10 juin 2022

Un an après l’adoption de la nouvelle Déclaration politique sur le VIH et le sida : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, les États membres des Nations Unies ont souligné la nécessité de travailler ensemble pour accélérer sa mise en œuvre.

En amont de la réunion, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un rapport intitulé Lutter contre les inégalités pour mettre fin à la pandémie de sida. Ce document porte sur la mise en œuvre de la déclaration politique sur le VIH/sida. Le rapport explique comment les inégalités et les investissements insuffisants « laissent le monde dangereusement mal préparé pour affronter les pandémies d’aujourd’hui et de demain »

La pandémie de sida cause plus de 13 000 décès chaque semaine.

Les données du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) montrent que le recul des infections au VIH et des décès dus au sida est trop lent pour tenir la promesse de mettre fin à la pandémie d’ici 2030.

Le rapport du Secrétaire général présente des solutions, notamment (a) la prévention du VIH et les leviers sociétaux ; (b) les interventions menées par les communautés ; (c) l’accès équitable aux médicaments, aux vaccins et aux technologies sanitaires ; (d) le financement durable de la lutte contre le sida et de l’action de prévention, de préparation et de riposte menée face aux pandémies ; (e) les systèmes de données axés sur l’être humain et (f) le renforcement des partenariats mondiaux.

La déclaration du Secrétaire général de l’ONU à l’Assemblée générale faite par l’entremise de son Chef du Cabinet, Courtenay Rattray, décrit trois actions immédiates pour inverser les tendances actuelles et combler le retard. « Tout d’abord, nous devons lutter contre les inégalités, la discrimination et la marginalisation qui touchent en même temps des communautés entières et qui sont souvent renforcées par des lois, des politiques et des pratiques punitives ». Il a appelé à des réformes politiques pour réduire les risques liés au VIH au sein des communautés marginalisées, notamment les travailleur-ses du sexe, les consommateur-rices de drogues injectables, les personnes incarcérées ou transgenres et les hommes gays. Il a souligné que la stigmatisation est une entrave à la santé publique : « Tout le monde souffre de la stigmatisation. La solidarité sociale protège tout le monde ».

La deuxième étape consiste à assurer le partage des technologies de santé, y compris les antirétroviraux à action prolongée, afin de les mettre à disposition des personnes dans tous les pays du monde.

La troisième étape consiste à augmenter les ressources allouées à la lutte contre le sida. « Investir dans la lutte contre le sida, c’est investir dans la sécurité sanitaire du monde entier. Ces investissements sauvent des vies... et permettent d’économiser de l’argent. »

Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid, a noté que « l’accès équitable aux soins de santé est un droit humain essentiel pour garantir la santé publique de tout le monde. Personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. Les objectifs 2025 en matière de sida nous donnent l’occasion de travailler ensemble afin d’augmenter les investissements dans les systèmes de santé publique et dans les ripostes aux pandémies, ainsi que de tirer les leçons chèrement apprises de la crise du VIH/sida pour assurer la reprise post-COVID-19, et vice versa. »

Plus de 35 États membres, observateurs et observatrices ont fait des déclarations lors de l’état des lieux de la situation du sida. Des contributions ont été apportées notamment au nom du Groupe africain, de la Communauté caribéenne, du Système d’intégration de l’Amérique centrale et de l’Union européenne.

Les déclarations ont mis l’accent sur l’urgence d’intensifier l’action collective en vue d’atteindre les objectifs 2025 et sur l’importance de prendre en compte les inégalités pour garantir la réussite de la riposte au VIH.

Le Président de l’Assemblée générale, le Secrétaire général, le Groupe africain, l’UE et plusieurs États membres ont souligné l’importance de financer pleinement la riposte au VIH et de renforcer les investissements dans la santé mondiale.

Le Groupe africain, ainsi que beaucoup d’autres intervenants et intervenantes, a abordé le thème de la lutte contre la stigmatisation et des lois discriminatoires qui empêchent certaines personnes d’accéder aux soins de santé et aux services sociaux.

Le débat a clairement montré qu’il est possible de mettre fin au sida, mais que cela nécessite une collaboration internationale et une action courageuse de la part des pays dans la lutte contre les inégalités. « Le message le plus important aujourd’hui », a conclu le Secrétaire général, « c’est que si nous travaillons ensemble pour lutter contre les inégalités qui perpétuent le VIH/sida, nous sommes toujours en mesure d’y mettre fin comme menace de santé publique à l’horizon 2030. »

Secretary General's report to the General Assembly

Political Declaration on HIV and AIDS: Ending Inequalities and Getting on Track to End AIDS by 2030

Press Release

L’ONUSIDA avertit que des millions de personnes mourront à cause du sida et que la pandémie continuera de faire des ravages si la classe dirigeante ne s’attaque pas aux inégalités

GENÈVE, le 29 novembre 2021—L’ONUSIDA a émis aujourd’hui un avertissement fort : si la classe dirigeante ne parvient pas à lutter contre les inégalités, le monde pourrait enregistrer 7,7 millions* de décès dus au sida au cours des 10 prochaines années. L’organisation avertit également qu’en cas d’absence de mesures transformatives nécessaires pour mettre fin au sida, l’humanité restera également engluée dans la crise de la COVID-19 et aura de très mauvaises cartes en main pour faire face aux futures pandémies.

« Il s’agit d’un appel à l’action de toute urgence », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les avancées contre la pandémie de sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence. Nous ne pouvons en aucun cas être placés devant le choix entre mettre fin à la pandémie de sida d’aujourd’hui et se préparer aux pandémies de demain. Il n’y a pas d’autre choix que d’atteindre ces deux objectifs. À l’heure actuelle, nous sommes bien partis pour les rater tous les deux. »

Cette mise en garde est présentée dans un nouveau rapport de l’ONUSIDA publié en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) et intitulé Unequal, unprepared, under threat: why bold action against inequalities is needed to end AIDS, stop COVID-19 and prepare for future pandemics.

Certains pays, y compris ceux qui affichent les taux de VIH les plus élevés, ont accompli des progrès remarquables contre le sida. Ils montrent ainsi ce qui est possible. Cependant, avec 1,5 million de nouvelles infections au VIH en 2020 et des chiffres en augmentation dans certains pays, les nouvelles contaminations ne reculent pas assez vite dans le monde pour mettre fin à la pandémie. Les infections puisent également dans les inégalités. Six nouvelles infections au VIH sur sept chez les ados en Afrique subsaharienne touchent une adolescente. Dans le monde, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur-ses du sexe et les toxicomanes ont 25 à 35 fois plus de risques de contracter le VIH.

La COVID-19 sape la riposte au sida dans de nombreuses régions. Le dépistage du VIH a ralenti de manière quasi homogène et, en 2020, moins de personnes séropositives ont commencé un traitement dans 40 pays sur 50 livrant un rapport à l’ONUSIDA. L’offre de prévention du VIH est elle aussi touchée. En 2020, les services de réduction des risques pour les toxicomanes ont connu des perturbations dans 65 % des 130 pays interrogés.

« Il est toujours possible de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 », a affirmé le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son message pour la Journée mondiale de lutte contre le sida. « Mais cela nécessitera d’intensifier les efforts et la solidarité. Pour vaincre le sida et renforcer la résilience face aux futures pandémies, nous avons besoin d’une action collective. »

Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA examine cinq éléments essentiels du plan adopté par les États membres lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida. Ces aspects fondamentaux doivent être mis en œuvre de toute urgence pour mettre fin à la pandémie de sida, mais ils manquent de financement et de priorisation pour la prévention, la préparation et la riposte à la pandémie. Ces éléments incluent :

  • Des infrastructures dirigées par les communautés et situées au sein des communautés.
  • Un accès équitable aux médicaments, vaccins et technologies de santé.
  • Un soutien envers le personnel en première ligne de la pandémie.
  • Des ripostes à la pandémie reposant sur les droits humains.
  • Des systèmes de données centrés sur les personnes et qui révèlent les inégalités. 

Des personnalités mondiales de la santé et de la riposte aux pandémies apportent leur soutien à l’appel à des investissements renforcés et à des changements de lois et de politiques pour mettre fin aux inégalités qui favorisent le sida et d’autres pandémies.

« Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour lutter contre les inégalités qui favorisent le VIH aujourd’hui, non seulement nous ne parviendrons pas à mettre fin à la pandémie de sida, mais le manque de préparation de l’humanité sera dangereux face aux futures pandémies », a déclaré Helen Clark, co-présidente du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie, dans un avant-propos spécial du rapport de l’ONUSIDA. « Les pandémies s’enracinent dans les fractures des sociétés pour s’épanouir. Le personnel scientifique, médical, infirmier et communautaire qui réalise un travail formidable pour mettre fin aux pandémies ne peut réussir que si les leaders mondiaux prennent les mesures qui leur permettront d’y parvenir. »

L’ONUSIDA et les experts mondiaux de la santé soulignent que des millions de personnes mourront et le monde sera englué pendant des décennies dans des pandémies concomitantes si les efforts sont maintenus au rythme actuel. Toutefois, les leaders peuvent, en faisant preuve de courage et de cohésion, lutter contre les inégalités qui nourrissent les pandémies, mettre fin au sida, surmonter la crise de la COVID-19 et assurer la protection contre la menace de pandémies futures.

« Les agents pathogènes, allant du VIH au virus à l’origine de la COVID-19, s’immiscent dans les failles et les fissures de notre société avec un opportunisme alarmant », a déclaré Paul Farmer de Partners in Health, une organisation à but non lucratif qui, depuis des décennies, lutte efficacement contre le sida dans des contextes de pauvreté matérielle. « Le fait que la pandémie de sida suive les inégalités structurelles profondes ne doit cependant pas nous faire baisser les bras. Nos équipes, dans la campagne haïtienne et dans le monde entier, ont systématiquement montré qu’il est possible de réduire rapidement les disparités dans les résultats liés au VIH et de renforcer sans attendre les systèmes de santé en fournissant une prise en charge complète, des solutions solides de prise en charge et d’assistance sociale, ainsi qu’en apportant une plus grande dose de justice sociale. Nous ne devons pas nous fixer un objectif inférieur à cela. » 

Cette année marque les 40 ans du signalement des premiers cas de sida. D’énormes progrès, en particulier dans la démocratisation de l’accès au traitement, ont été accomplis depuis le moment où les investissements ont été à l’hauteur des ambitions. En juin 2021, 28,2 millions de personnes avaient accès au traitement anti-VIH, contre 7,8 millions en 2010, bien que les progrès aient considérablement ralenti.

Les pays dotés de lois et de politiques reposant sur des données probantes, et jouissant d’une implication et d’un engagement forts des communautés, mais aussi de systèmes de santé solides et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats, tandis que les régions présentant les déficits de ressources les plus importants et les pays disposant de lois punitives qui n’ont pas adopté une approche à la santé fondée sur les droits sont les plus touchés.

« Nous savons ce qui fonctionne grâce aux ripostes contre le sida qui livrent des résultats exceptionnels dans certains endroits, » a déclaré Mme Byanyima, « mais nous devons généraliser ces bonnes pratiques sans oublier personne. Nous disposons d’une stratégie efficace qui a été adoptée par les dirigeantes et dirigeants. Toutefois, nous devons mettre chacun de ses aspects en œuvre, sans exception. Mettre fin aux inégalités pour mettre fin au sida est un choix politique qui nécessite des réformes politiques audacieuses et des financements. Nous sommes à la croisée des chemins. Les leaders ont le choix entre des actions audacieuses et des demi-mesures. »

* L’estimation de 7,7 millions de décès liés au sida entre 2021 et 2030 correspond aux prévisions des modèles de l’ONUSIDA si la couverture des services anti-VIH reste au niveau de 2019. Si la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et les objectifs pour 2025 sont atteints, l’ONUSIDA estime qu’au moins 4,6 millions de ces décès peuvent être évités au cours de la décennie.

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Résumé — Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026, Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida

25 mars 2021

La stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 est une nouvelle approche audacieuse qui utilise une optique d’inégalités pour combler les lacunes qui empêchent les progrès visant à mettre fin au sida. La stratégie mondiale de lutte contre le sida vise à réduire ces inégalités qui sont à l’origine de l’épidémie de sida et à donner la priorité aux personnes qui n’ont pas encore accès aux services vitaux de lutte contre le VIH. La stratégie énonce des actions prioritaires fondées sur des données probantes et des objectifs audacieux pour que chaque pays et chaque communauté soient sur la bonne voie afin de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Télécharger le résumé | le document complet

Investir pour mettre fin au sida

Investir pour mettre fin au sida

Un montant de 29 milliards de dollars par an d'ici 2025 permettra de fournir des services complets de lutte contre le VIH, d'intégrer des services axés sur les personnes et adaptés au contexte, et de supprimer les obstacles sociétaux et juridiques à la création d'un environnement favorable aux services de lutte contre le VIH. Un investissement total permettra de prévenir des centaines de milliers de décès liés au sida et d'éviter des millions de nouvelles infections par le VIH.

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