UNAIDS Strategy


Press Release
Le Secrétaire général des Nations Unies appelle à se concentrer davantage sur la fin des inégalités en vue de mettre fin au sida
30 avril 2021 30 avril 2021Quarante ans après le signalement des premiers cas de sida et à quelques semaines de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un nouveau rapport contenant des recommandations et des objectifs afin que l’humanité comble son retard pour mettre fin au sida
NEW YORK, le 30 avril 2021—Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti que l’épidémie de VIH continue de se développer dans plusieurs contextes malgré les efforts soutenus et les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH dans certaines zones et auprès de certaines populations. Il a émis pour cela un ensemble de 10 grandes recommandations.* Si tous les pays les appliquent, la pandémie de sida sera supprimée à l’horizon 2030 de la liste des menaces de santé publique comme indiqué dans les Objectifs de développement durable. Dans un nouveau rapport, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, le Secrétaire général des Nations Unies encourage à lutter contre les inégalités qui barrent la route du progrès.
« Jusqu’à présent, les progrès qui ont été accomplis dans le cadre de l’action contre le VIH n’ont, en définitive, jamais suffi à mettre fin à la pandémie. Il est impératif de sortir de ce cycle de plus en plus coûteux et précaire et de corriger le tir de toute urgence », déclare M. Guterres dans le rapport. « Si les cibles mondiales en 2020 n’ont pas été atteintes, c’est principalement à cause des inégalités. L’élimination des inégalités est porteuse de changement pour les personnes vivant avec le VIH, les communautés et les pays. »
Les objectifs mondiaux définis dans la Déclaration politique de 2016 de l’Assemblée générale pour mettre fin au VIH/sida n’ont pas été atteints, et de loin, ce qui a permis à la pandémie de sida de se développer dans de nombreuses régions et de nombreux pays. Le 1,7 million de nouvelles infections au VIH enregistrées en 2019 est ainsi trois fois supérieur à l’objectif fixé pour 2020, qui devait être inférieur à 500 000 nouveaux cas. En outre, les 690 000 décès dus au sida en 2019 dépassent largement l’objectif de 2020 consistant à réduire les décès à moins de 500 000 par an.
« Mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 est toujours un objectif réalisable. De nombreux pays montrent que des progrès rapides contre le VIH sont possibles lorsque l'on adopte des stratégies éclairées par des données probantes et des approches basées sur les droits humains », a souligné la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cela nécessite néanmoins une véritable volonté politique pour lutter contre les injustices sociales et les inégalités, qui continuent d’aggraver la vulnérabilité de certains groupes de personnes et de certaines communautés face à une infection au VIH. »
Le rapport indique que la COVID-19 a engendré de nouvelles difficultés. Le Secrétaire général des Nations Unies prévient toutefois que la COVID-19 n’est pas une excuse pour ne pas atteindre les objectifs de lutte contre le sida. Il s’agit plutôt d’un signal d’alarme destiné aux pays : ils ne peuvent plus se permettre de ne pas investir suffisamment dans la préparation et dans les ripostes aux pandémies.
Parallèlement, la pandémie de COVID-19 a révélé les nombreux bienfaits collatéraux apportés par les investissements dans la santé et le développement liés au VIH. De fait, les services communautaires qui ont vu le jour dans le cadre de la riposte au VIH permettent aujourd’hui de surmonter les obstacles extraordinaires imputables à la COVID-19.
Les 10 recommandations pour redresser le cap comprennent les aspects suivants : lutter contre les inégalités et atteindre toutes les personnes vivant avec ou exposées au risque d’infection au VIH afin de réduire les nouvelles infections à moins de 370 000 par an et les décès dus au sida à moins de 250 000 par an d’ici 2025 ; donner la priorité à la prévention du VIH pour garantir que 95 % des personnes exposées à un risque d’infection ont accès à des options de prévention du VIH efficaces d’ici 2025 ; et éliminer les nouvelles infections chez les enfants.
Le rapport souligne qu’il est essentiel de traiter les facteurs sociaux et structurels qui perpétuent les inégalités. Il souligne, par exemple, comment des inégalités entre les sexes alimentées par des normes de genre néfastes limitent chez les femmes l’utilisation des services de lutte contre le VIH et de santé sexuelle et reproductive en perpétuant les violences sexistes et en réduisant leur pouvoir de décision, que ce soit en empêchant les femmes et les filles de refuser des rapports sexuels non souhaités, de négocier des rapports sexuels plus sûrs ou de contrôler leur risque d’infection.
Ce rapport montre également comment les communautés vulnérables, marginalisées et criminalisées, telles que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les toxicomanes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes transgenres, la population carcérale et la population migrante, demeurent également exposées à un risque d’infection à VIH plus élevé que la population générale, car elles ne reçoivent pas les informations et les services essentiels de traitement, de prévention et de soins anti-VIH.
Le Secrétaire général des Nations Unies décrit comment les communautés de personnes vivant avec le VIH, exposées et touchées par le virus constituent le pilier de la riposte au VIH. Les initiatives menées par des personnes séropositives, des femmes, des populations clés, des jeunes et d’autres communautés touchées identifient et comblent des inégalités et des lacunes dans les services essentiels, défendent les droits de leurs pairs et élargissent la portée, l’échelle et la qualité des services de santé.
Dans ce rapport, M. Guterres salue la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 récemment adoptée par l’ONUSIDA : End Inequalities, End AIDS. « L’ONUSIDA a articulé sa stratégie mondiale de lutte contre le sida pour 2021–2026 autour des enseignements tirés par les pays, les villes et les populations qui ont réussi à accélérer leur riposte face au VIH au cours des cinq dernières années », a déclaré M. Guterres. « Les parties prenantes de l’action mondiale contre le sida et l’ONUSIDA se sont penchées plus particulièrement sur la question des inégalités en vue d’élaborer une nouvelle stratégie audacieuse, assortie de nouveaux objectifs ambitieux, précis et adaptés afin d’aider en priorité les personnes les plus défavorisées. »
Ce rapport voit le jour 25 ans après la création de l’ONUSIDA et décrit comment la COVID-19 a révélé au grand jour les inégalités sociales et les faiblesses du système de santé. Le Secrétaire général des Nations Unies déclare que le monde devrait tirer parti de l’expérience de la riposte à la pandémie de sida pour renforcer les systèmes de santé à travers le monde et améliorer la préparation aux pandémies. Il appelle également à renforcer la solidarité mondiale pour combler l’écart entre les ressources nécessaires et celles réellement allouées à la lutte contre le VIH et pour que les investissements annuels dédiés au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire atteignent 29 milliards de dollars d’ici 2025.
*Voici les 10 recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies :
- Réduire et mettre fin aux inégalités aiguës et croisées qui entravent les progrès pour mettre fin au sida.
- Donner la priorité à la prévention du VIH et faire en sorte que, d’ici à 2025, 95 % des personnes exposées au risque d’infection par le VIH aient accès à des options de prévention combinées appropriées, hiérarchisées, centrées sur la personne et efficaces et que ces personnes y aient recours.
- Remédier aux carences en matière de dépistage, de traitement et de suppression virale du VIH qui limitent l’efficacité des mesures de riposte au VIH, et atteindre, d’ici à 2025, les cibles 95–95–95 fixées pour le dépistage et le traitement dans toutes les sous-populations, tous les groupes d’âge, y compris les enfants vivant avec le VIH, et dans tous les contextes géographiques.
- Éliminer la transmission verticale du VIH et mettre fin au sida pédiatrique.
- Placer l’égalité des genres et les droits humains des femmes et des filles dans toute leur diversité au premier plan des efforts visant à atténuer le risque et les conséquences du VIH.
- Appliquer le principe de « participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida » et donner aux groupes de personnes vivant avec le VIH, aux femmes, aux adolescentes et adolescents et aux jeunes, ainsi qu’aux populations clefs, les moyens de jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le VIH.
- Respecter, protéger et réaliser les droits humains des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque d’infection et touchées par le VIH, et faire en sorte que, d’ici à 2025, moins de 10 % des personnes vivant avec le VIH et des populations clefs soient victimes de stigmatisation et de discrimination.
- Renforcer la solidarité mondiale pour combler le déficit de ressources consacrées à la riposte au VIH et porter ces investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire à 29 milliards de dollars d’ici 2025.
- Accélérer la mise en œuvre d'une couverture sanitaire universelle et des systèmes de soins de santé primaires solides, reconstruire en mieux vers plus d’équité en tenant compte des enseignements de la pandémie de COVID-19 et des crises humanitaires, et améliorer la sécurité sanitaire mondiale et la préparation aux pandémies futures.
- Tirer parti des 25 années d’expérience du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de ses compétences et de son mandat pour mener une action collaborative multisectorielle, multipartite et fondée sur les droits afin de mettre fin au sida et d’apporter, à chaque personne, la santé qui est considérée comme bien public mondial.
Contact
UNAIDS GenevaSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org


Press Statement
L’ONUSIDA salue la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies d’organiser en 2021 une réunion de haut niveau sur le VIH et le sida
25 février 2021 25 février 2021GENÈVE, le 25 février 2021—L’ONUSIDA salue la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies d’organiser du 8 au 10 juin 2021 une réunion de haut niveau dédiée au VIH et au sida. Celle-ci aura pour objectif de passer en revue les progrès accomplis pour réduire l’impact du VIH depuis la dernière réunion de haut niveau organisée en 2016 sur le même thème. L’Assemblée générale espère également adopter une nouvelle déclaration politique qui servira de ligne directrice aux étapes ultérieures de la riposte. Cette réunion de haut niveau aura lieu 40 ans après le signalement du premier cas de sida et 25 ans après la création de l’ONUSIDA.
« Les leaders du monde entier doivent saisir l’opportunité offerte par cette nouvelle réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH et le sida pour maintenir leur attention et leur engagement en faveur de l’éradication du VIH en tant que menace pour la santé publique dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Le chapitre de l’épidémie de sida n’est pas clos et doit pourtant l'être pour tout le monde, partout dans le monde, y compris pour les jeunes femmes et les adolescentes, ainsi que pour d’autres groupes de personnes sévèrement touchées par le VIH. Le droit à la santé appartient à chacun et chacune d’entre nous. »
Les progrès accomplis pour mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable sont extrêmement inégaux et les objectifs mondiaux pour 2020 adoptés par la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida n’ont pas été atteints. La stigmatisation et la discrimination, la marginalisation et la criminalisation de communautés entières, ainsi que le manque d’accès à la santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels continuent d’alimenter l’épidémie. De manière générale, les femmes et les filles en Afrique subsaharienne et les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, population carcérale) ainsi que leurs partenaires continuent de subir de manière disproportionnée l’épidémie de VIH.
L’ONUSIDA élabore actuellement sa stratégie mondiale 2021–2026 de lutte contre le sida qui repose sur un processus visant à inclure toutes les parties prenantes à la riposte au sida. Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA va statuer en mars 2021 sur l’adoption du projet final de la stratégie. Ce nouveau document inclura de nouveaux objectifs afin de garantir que l’éradication du sida n’oublie personne, peu importe le lieu de résidence et le mode de vie. Le respect de ces objectifs permettrait de faire reculer considérablement le nombre de nouvelles infections au VIH et celui des décès liés à des maladies opportunistes. Il les ramènerait respectivement à 370 000 nouvelles contaminations et 250 000 décès en 2025.
Toutefois, les progrès déjà accomplis dans la lutte contre le VIH sont menacés par les perturbations causées par la pandémie de COVID-19. La réunion de haut niveau donne l’occasion de garantir que l’humanité soutient la résilience de la riposte passée et actuelle au VIH, s’engage en faveur d’une reprise rapide post-COVID-19 et applique les enseignements des épidémies concomitantes du VIH et de la COVID-19 pour instaurer des sociétés plus résilientes et des systèmes de santé prêts à satisfaire les défis sanitaires à venir.
« La riposte au sida nous apprend que nous avons besoin de la solidarité mondiale pour réaliser des avancées pérennes contre les répercussions de menaces sanitaires comme la COVID-19 », a poursuivi Mme Byanyima. « Des efforts internationaux concertés sont nécessaires pour réduire les inégalités entre les pays et au sein des pays. Cela permettra de renforcer la capacité de l’humanité à absorber et à surmonter les défis de santé mondiale à venir qui menacent des vies et des moyens de subsistance partout dans le monde. »
L’ONUSIDA apprécie à sa juste mesure le travail acharné des co-facilitateurs et co-facilitatrices de la réunion de haut niveau, les missions permanentes des Nations Unies en Australie et en Namibie, au cours de l’adoption de la résolution, ainsi que celui du Président de l’Assemblée générale pour avoir dirigé la procédure.
Compte tenu des restrictions imposées par les mesures prises pour contenir la pandémie de COVID-19, il n’a pas encore été décidé si la réunion de haut niveau sera tenue en présentiel, en distanciel ou sous une forme hybride. Conformément avec cette résolution, l’ONUSIDA encourage les États membres des Nations Unies à envoyer les personnes les plus haut placées possible et à inclure les organisations de la société civile et les personnes vivant ou exposées au VIH au sein des délégations de la réunion de haut niveau. Temps fort pour l’ONUSIDA, l’audition multipartite qui offrira une tribune aux personnes vivant avec le VIH, exposées au VIH et touchées par le VIH, y compris les populations clés.


Press Release
ONUSIDA : préparation de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida
18 septembre 2020 18 septembre 2020Des partenaires de l’ONUSIDA ont apporté leur contribution en ligne au développement de la prochaine stratégie de la riposte mondiale au sida
GENÈVE, le 18 septembre 2020—L’ONUSIDA élabore actuellement sa nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida dans un contexte particulier : nous sommes en effet dans la dernière décennie pour atteindre les Objectifs de développement durable, dont celui portant sur la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030. L’adoption de ce texte fondamental par le Conseil de coordination du Programme est prévue en mars 2021. La nouvelle stratégie servira de feuille de route à tous les pays et partenaires de la riposte mondiale afin de combler le retard pris et de mettre fin au sida.
De mai à août 2020, le processus d’élaboration est entré dans sa première phase composée de vastes consultations et d’un audit de la Stratégie de l’ONUSIDA 2016–2021 ainsi que de sa mise en œuvre. Une enquête en ligne, des interviews avec des informateurs et informatrices clés, des groupes de discussion et des ateliers ont permis de recueillir l’avis de plus 10 000 parties prenantes du monde entier . L’audit des preuves de l’ONUSIDA aborde des aspects fondamentaux sur les succès et la manière de les pérenniser ou d’en faire bénéficier un plus grand nombre. Il présente aussi les domaines accusant un retard ainsi que des solutions pour combler les lacunes et surmonter les obstacles au cours de la prochaine stratégie mondiale de lutte contre le sida afin que cette dernière soit ambitieuse, visionnaire et étayée par des données probantes.
Le 16 septembre 2020, l’ONUSIDA a tenu une consultation en ligne multipartite portant sur la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida. Cette réunion a rassemblé plus de 170 porte-parole d’États membres, de la société civile, d’organisations non gouvernementales, du secteur privé et du domaine universitaire ainsi que de ses 11 organisations coparrainantes.
« Nous ne pouvons pas tenir la solidarité au sein de la riposte mondiale au sida pour acquise », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous ne prévoyons pas de reprendre des discussions portant sur des questions qui pourraient nous faire perdre du terrain. Nous voulons nous concentrer sur ce qui nous fait progresser dans tous les domaines et aspects dans lesquels nous présentons déjà un retard. Nous avons besoin d’aller de l’avant pour redonner de l’élan à notre action, faire davantage prendre conscience de l’urgence dans la riposte au VIH et renforcer la solidarité mondiale. »
L’audit des preuves et les consultations préparatoires à la stratégie que l’ONUSIDA a menés jusqu’à présent révèlent que les priorités de la stratégie actuelle restent d’actualité, mais également qu’il est nécessaire d’accélérer les progrès et les résultats dans tous les pays, tous les contextes et auprès de toutes les populations. Voici une liste non exhaustive des thèmes abordés au cours de la consultation : leadership politique et financements, partenariats et reddition de comptes, COVID-19, populations clés, adolescentes et jeunes femmes, ripostes menées par les communautés, éradication de la stigmatisation, de la discrimination et des lois punitives, particularités régionales, VIH et couverture sanitaire universelle, action intersectorielle et inégalités.
La consultation multipartite s’est penchée en détail sur ces 11 thèmes et a fourni des pistes sur la manière de renforcer les pivots, de concrétiser les promesses faites, ainsi que de quantifier et d’assurer le suivi de l’action en vue de stimuler la prise de responsabilité.
Les représentant-es des gouvernements ont indiqué qu’il est important que les pays, au niveau gouvernemental et communautaire, se fassent entendre en première ligne du développement de la nouvelle stratégie. Les porte-parole de la société civile ont souligné le besoin de continuer à encourager l’autonomisation et le leadership de la jeunesse qui reste un parent pauvre de la stratégie actuelle. Cela permettra de puiser dans le potentiel de communication, d’éducation, de formation et de création de capacité pour la prochaine génération. Des représentant-es d’organisations internationales ont signalé que la prochaine stratégie de l’ONUSIDA devra préserver et renforcer l’engagement communautaire, y compris par le biais d’une coordination plus étroite avec la nouvelle stratégie du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme également en cours de rédaction.
Le processus d’élaboration de la stratégie de l’ONUSIDA passe maintenant à l’étape suivante. Ce texte évoluera sans nul doute au cours des réunions d’information et de celle du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. Une ébauche détaillée et annotée intégrant les nouveaux objectifs internationaux du VIH pour 2025 et une estimation des ressources nécessaires sera présentée au cours de la 47e réunion du Conseil de coordination du Programme prévue en décembre 2020. La prochaine stratégie mondiale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA constituera un document essentiel pour fournir des informations en amont de la prochaine réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Contact
UNAIDS GenevaSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Media
tel. +41 22 791 4237
communications@unaids.org
En savoir plus








Feature Story
Nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida : écrire ensemble l’histoire
09 juillet 2020
09 juillet 2020 09 juillet 2020La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a présenté un programme ambitieux pour remettre la riposte internationale au VIH sur les rails. Elle a pris la parole lors d’une allocution inaugurant une réunion de la Conférence internationale sur le sida 2020 portant sur la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA.
« Plus tôt cette semaine, j’ai alerté que l’humanité n’atteindrait pas les objectifs internationaux de lutte contre le VIH en 2020. La nouvelle stratégie de l’ONUSIDA fournira une feuille de route pour remettre la riposte mondiale sur les rails afin d'en finir avec l’épidémie de sida d’ici 2030 », a déclaré Mme Byanyima. « La prochaine stratégie de l’ONUSIDA devra s’attaquer très clairement aux domaines où nous accusons encore un retard comme la prévention combinée et les droits humains des populations clés, ainsi que la lutte contre les vulnérabilités multiples dont sont victimes les filles et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne. »
Cette réunion a donné l’occasion aux participant-es d’échanger avec l’ONUSIDA sur les principes et les problèmes fondamentaux que devrait aborder en priorité la prochaine stratégie mondiale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA.
Deborah Birx, coordinatrice pour les États-Unis de la lutte internationale contre le sida et coordinatrice pour la riposte au coronavirus à la Maison Blanche, a souligné le besoin de « réunir les données, les communautés et les gouvernements afin de s’attaquer aux problèmes auxquels est confrontée quotidiennement la population. »
L'assemblée a convenu que la stratégie devra porter sur les vulnérabilités essentielles qui exposent des personnes à des risques, y compris les normes traditionnelles et de genre, les difficultés d’accès à des moyens de subsistance et à l’éducation, ainsi que l’exclusion et la marginalisation des populations clés.
« La santé ne se limite pas à elle-même. La santé a aussi à voir avec la justice sociale. Il ne suffit pas de distribuer des préservatifs aux professionnel-les du sexe si nous ne prenons pas parallèlement en compte tous les facteurs qui les empêchent de les utiliser », a expliqué Rico Gustav, directeur exécutif du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH et président du comité stratégique du Fonds mondial.
Pour réduire les écarts, il est nécessaire d’élaborer des programmes étayés par des preuves afin qu’ils soient adaptés à la multiplicité des épidémies et des contextes. « Nous disposons des outils pour faire la différence, mais nous devons les amener au niveau local. Nous devons personnaliser davantage les solutions », a indiqué Quarraisha Abdool Karim du Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud.
L'assemblée a réclamé sans ambages que les communautés soient placées au centre de la riposte afin d’être les moteurs du changement tout en signalant la nécessité d’investir dans les communautés. Elles doivent en effet pouvoir jouer leur rôle de leader dans la riposte, demander des comptes à quiconque, aider à concevoir et réaliser des ripostes au VIH, à la tuberculose et à la COVID-19 respectant les droits humains et prenant en compte les individus, ainsi qu’atteindre les populations difficiles d’accès.
« Comment pouvons-nous nous assurer l’engagement d’autrui si les financements manquent », a souligné Lucy Wanjiku de l’association Kenya Positive Young Women Voices.
« Les communautés doivent être placées au cœur de la riposte. Autrement dit, elles doivent obtenir des financements, être impliquées dans la prise de décisions et ouvrir des espaces civiques pour nous mettre toutes et tous face à nos responsabilités », a ajouté Ludo Bok, responsable du groupe Santé et Développement du Programme des Nations Unies pour le développement.
Les intervenant-es ont demandé de réfléchir sérieusement aux changements nécessaires et à un engagement collectif pour modifier la façon dont nous luttons contre le VIH. L'assemblée a convenu du besoin de centrer le discours sur la santé en tant que droit fondamental et en tant que construction sociale. Un traitement et une prévention du VIH ne peuvent pas être fournis s’il existe toujours des inégalités d’accès aux informations, à l’éducation, aux soins de santé, à la réduction des risques, à la santé sexuelle et de la reproduction, à des moyens de subsistance stables, à des opportunités économiques, ainsi qu’à la protection contre la violence et à l’accès à la justice.
« J’ai l’impression d’une nouvelle prise de conscience de l’urgence. Nous ne pouvons pas continuer de faire comme avant tout en espérant que les résultats changent, » a conclu Mme Byanyima. « Les gens attendent de cette stratégie qu'elle donne le nouveau cap tant attendu à la riposte mondiale au sida, au Programme commun de l’ONUSIDA, ainsi qu’à l’éradication du sida dans chaque pays et dans chaque communauté. »
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024
Related
UNAIDS urges that all essential HIV services must continue while U.S. pauses its funding for foreign aid

01 février 2025
Indicators and questions for monitoring progress on the 2021 Political Declaration on HIV and AIDS — Global AIDS Monitoring 2025
17 décembre 2024
Take the rights path to end AIDS — World AIDS Day report 2024
26 novembre 2024
UNAIDS calls for global solidarity to strengthen Madagascar’s HIV response to end AIDS as a public health threat
21 octobre 2024


Feature Story
L’ONUSIDA revoit sa politique sur l’adoption, la paternité et les congés pour maternité de substitution
15 octobre 2018
15 octobre 2018 15 octobre 2018L’ONUSIDA a révisé sa politique interne concernant les congés pour adoption et les congés de paternité, et mis en place de nouvelles règles concernant les congés en cas de maternité de substitution, marquant ainsi une étape importante dans la garantie d’un environnement de travail plus inclusif.
Cette nouvelle politique inclut la prolongation du congé pour adoption de 8 à 16-18 semaines, en fonction du nombre d’enfants adoptés, la prolongation du congé de paternité de 4 à 16 semaines, et la mise en place d’un congé de 16 semaines pour la naissance d’un enfant par mère porteuse et de 18 semaines pour des naissances multiples par mère porteuse.
Ces nouvelles mesures sont le fruit des efforts de sensibilisation concertés menés par l’Association du Personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA (USSA), en collaboration avec la direction de l’ONUSIDA, et représentent l’un des engagements pris dans le cadre du Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023 de l’ONUSIDA, récemment lancé.
« Cette réforme va permettre aux pères de passer plus de temps avec leur famille à un moment crucial de la vie », déclare un membre du personnel qui sera bientôt papa. « Les hommes peuvent et doivent jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des enfants et lutter activement contre les normes de genre qui font peser la plus grande part de responsabilité de cette tâche sur les femmes », explique-t-il.
Adopter une ligne de conduite plus équitable qui favorise la prise en charge des enfants aussi bien par les hommes que par les femmes peut contribuer à rejeter l’idée que les femmes en âge de procréer sont potentiellement trop chères à embaucher ou présentent un risque d’absentéisme plus important que les hommes, à qualifications égales.
« L’Association du Personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA salue cette évolution importante dans notre cadre politique interne, qui non seulement apportera des avantages directs aux futurs parents parmi les membres du personnel, mais aussi à l’ensemble du personnel, car elle remet en cause des normes de genre généralisées », déclare Pauliina Nykanen-Rettaroli, Présidente de l’USSA.
La mise en place d’un congé spécifique pour les naissances par mère porteuse reflète l’engagement de l’ONUSIDA en faveur de la diversité. « Que vous deveniez parent par une naissance naturelle, par l’adoption ou par une maternité de substitution, il n’y a pas de différence : vous devenez parent et vous devriez bénéficier des mêmes avantages », indique une membre du personnel. « Cette politique est le reflet de l’engagement de l’organisation à être aussi inclusive que possible et à passer de la parole aux actes dans ce qu’elle défend, à savoir la dignité et le respect pour tous », ajoute-t-elle.
« Dans le cadre de notre nouveau Plan d’action pour l’égalité des genres, nous nous sommes engagés à adopter une politique de congé parental unique et je suis fière que l’ONUSIDA soit désormais à la hauteur de ses engagements. Tous les parents doivent être encouragés à passer du temps avec leurs enfants. En y apportant son soutien, l’ONUSIDA contribue à répartir les responsabilités vis-à-vis des enfants et à faire avancer l’égalité entre les sexes », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Gestion et gouvernance.
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024





Feature Story
Changer les choses
25 avril 2018
25 avril 2018 25 avril 2018David Chipanta a démarré sa carrière à l’ONUSIDA au Liberia en tant que Directeur national, où il a contribué à renforcer la Commission nationale de lutte contre le sida et le cadre stratégique du pays. Il est particulièrement fier d’avoir mis la dimension de genre et l’élimination des violences sexuelles au premier plan et au cœur de la riposte au sida dans le pays et donné plus de poids au réseau national des personnes vivant avec le VIH.
« Ce que j’ai trouvé vraiment passionnant, c’était de s’attaquer aux nombreuses barrières qui entourent l’accès aux services de traitement, de prévention, de soins et d’appui anti-VIH », explique-t-il. Par barrières, il entend la stigmatisation, la discrimination, la pauvreté et les inégalités qui empêchent les gens d’accéder aux services anti-VIH.
Économiste de formation, M. Chipanta affirme : « Nous ne pouvons pas oublier l’importance de toutes les choses qui ont trait à la vie des gens : est-ce qu’ils se sentent en sécurité, est-ce qu’ils mangent à leur faim, est-ce qu’ils ont un logement, une famille, un emploi ? ». Donnant l’exemple de la Zambie, il évoque des personnes qui prennent leur traitement anti-VIH uniquement pendant la saison des pluies, car la nourriture est plus facilement disponible à cette période de l’année.
« Cela m’a frappé de constater que les aspects périphériques sont très importants, car sans eux, les services anti-VIH n’ont qu’un impact limité », explique M. Chipanta. C’est justement l’objet de son poste actuel de Conseiller principal sur la protection sociale de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse : mettre les personnes touchées par le VIH en relation avec les dispositifs de protection sociale et améliorer leurs moyens de subsistance, tout en réduisant la pauvreté et en renforçant l’éducation.
« L’ONUSIDA a favorisé une prise de conscience à propos des services de protection sociale et des obstacles auxquels les personnes vivant avec le VIH sont confrontées », déclare-t-il. Il explique par exemple qu’au Liberia et en Sierra Leone, les professionnel(le)s du sexe disaient qu’ils/elles ne pouvaient pas accéder aux services de protection sociale parce que les administrateurs les maltraitaient souvent ; en réponse, son bureau a mis en place une formation de sensibilisation.
Un autre sujet qui lui est cher, c’est l’éducation des filles. Il a été démontré que le maintien des filles à l’école permettait d’abaisser la prévalence du VIH et que ce facteur avait son importance dans l’élargissement de l’accès au traitement. « Dans les milieux à faible revenu, nous avons mis en lumière l’importance des transferts de fonds pour que les filles restent scolarisées », explique M. Chipanta. Son prochain défi sera de favoriser davantage de synergies avec des programmes de mentorat, d’autonomisation et de soutien social.
« En tant que personne vivant avec le VIH, je n’aurais jamais cru pouvoir accomplir autant de choses », conclut-il. En 1991, lorsqu’il apprend sa séropositivité au VIH dans sa Zambie natale, il croit que sa vie est finie. « Je me suis dit, avant de mourir, faisons en sorte d’aider les autres », ajoute-t-il.
« J’avais des raisons personnelles de travailler dans le domaine du VIH. Mais j’ai eu envie de devenir un expert à part entière ».
Krittayawan (Tina) Boonto revient également sur ses 20 années passées au sein de l’ONUSIDA en déclarant qu’elle n’arrive pas à croire qu’elle soit arrivée aussi loin. Mme Boonto a entamé sa carrière dans sa Thaïlande natale avant de déménager à Genève.
« C’était censé être temporaire, mais je suis restée sept ans », explique-t-elle.
Elle rejoint ensuite l’Indonésie en tant que Conseillère de Coordination du Programme en 2005. Elle apporte un appui technique au Ministère de la Santé et organise l’accès aux ressources financières du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette expérience s’est avérée payante, car en 2010 elle est affectée au Myanmar en tant que Conseillère principale pour les investissements et l’efficacité.
« À l’époque le pays était en train de s’ouvrir, de sorte que mon expérience de terrain dans les autres pays s’est révélée bien utile », explique-t-elle. Ainsi, l’ONUSIDA a par exemple défendu la décentralisation de la délivrance des médicaments antirétroviraux, de façon à ce que les habitants des zones rurales puissent obtenir leur traitement auprès des centres de soins de santé primaires sans avoir à se déplacer jusque dans les grandes villes.
« J’ai trouvé ça très gratifiant d’être témoin du changement sur le terrain ». Selon Mme Boonto, l’accès aux médicaments antirétroviraux a permis la mise sous traitement de plus de 120 000 personnes, contre 30 000 trois ans auparavant.
« C’est là que j’ai compris que ce n’était pas qu’une question d’argent, c’est aussi une question de volonté de faire changer les choses », explique-t-elle.
Il y a un an, elle est retournée en Indonésie, mais cette fois en tant que Directrice nationale de l’ONUSIDA. Un vrai défi pour elle, car malgré les progrès accomplis lors de son premier passage dans le pays, l’Indonésie reste à la traîne par rapport à ses voisins, la Thaïlande et le Myanmar, en termes d’accès aux médicaments antirétroviraux et de baisse des nouvelles infections à VIH. « Elle se place au troisième rang derrière l’Inde et la Chine dans la région en termes de nouvelles infections à VIH », déclare Mme Boonto.
Sa tactique consiste à accroître la sensibilisation au VIH auprès des décideurs et de bien leur faire comprendre que l’épidémie n’est pas sous contrôle. « Nous présentons les données et nous faisons pression pour que le VIH reste une priorité », dit-elle. Récemment, elle a frappé aux portes pour tirer la sonnette d’alarme à propos de la tuberculose, une maladie qui reste l’une des principales causes de décès chez les personnes vivant avec le VIH, alors qu’elle peut être traitée et évitée.
« Tout le problème consiste à susciter une volonté politique et à faire en sorte que les districts nationaux autonomes emboîtent le pas une fois que le Ministère de la Santé a donné son accord », explique-t-elle. Mme Boonto est déterminée : « Mon travail ne me permet à aucun moment d’oublier pour qui je fais tout cela : les personnes vivant avec le VIH ». Elle ajoute : « Nous servons encore à quelque chose et on a encore vraiment besoin de nous, et c’est la plus grande des satisfactions ».
Une satisfaction que partage Catherine Sozi, qui a vu les choses évoluer : « Comment déployer un traitement pour autant de personnes, pour avoir 21 millions de personnes sous traitement en l’espace d’à peine plus de 10 ans », s’interroge-t-elle. Lors de son troisième séjour en Afrique du Sud, elle a senti que le travail de sensibilisation de l’ONUSIDA avait porté ses fruits. Elle se souvient qu’à l’occasion d’une conversation qu’elle avait eu avec le gouvernement zambien lorsqu’elle travaillait dans le pays 15 ans auparavant, beaucoup craignaient que si les pays se mettaient à proposer gratuitement les médicaments antirétroviraux, l’argent et l’appui n’arriveraient plus. « Je leur ai expliqué que l’argent viendrait en fonction de l’engagement croissant des pays et que nous allions œuvrer pour que les prix baissent », raconte-t-elle. En 2005, les prix des médicaments antirétroviraux étaient élevés. « Les gouvernements nous ont écoutés, nous et la société civile, et au vu des résultats solides de 2015, cela a soudain semblé faisable d’en finir avec le sida », déclare Mme Sozi.
En tant que Directrice régionale pour la région d’Afrique orientale et australe, elle éprouve énormément d’enthousiasme en constatant l’énergie positive de cette région, malgré les nombreux problèmes qui subsistent. « Il y a encore beaucoup à faire pour mettre un coup d’arrêt aux nouvelles infections à VIH, mettre davantage de personnes sous traitement et les aider à s’y maintenir, et cela implique de mener encore plus de tests de dépistage du VIH chez les adolescents, les enfants et les adultes, notamment au sein des populations clés », explique-t-elle. Un autre grand sujet concerne la lutte contre les violences sexuelles endémiques, responsables en partie du nombre plus élevé de nouvelles infections à VIH chez les filles et les jeunes femmes, selon elle.
« Dans ce cas, la riposte biomédicale n’aura pas d’effet. Nous devons changer notre façon de communiquer avec les ménages, la police et le système judiciaire et favoriser la participation des chefs religieux, des féministes, des organisations non gouvernementales et des hommes pour faire changer les choses », explique Mme Sozi. Ayant suivi une formation médicale en Ouganda, elle admet que sa carrière lui a ouvert un horizon bien plus vaste que ce qu’elle aurait pu imaginer.
« Le programme de renforcement des capacités de leadership des femmes de l’ONUSIDA m’a donné les moyens de devenir une dirigeante et l’assurance que j’étais capable de gérer une grande équipe très diverse aussi bien que des ressources, tout en restant techniquement au top niveau », raconte-t-elle.
Ses quatre années au poste de Directrice nationale de l’ONUSIDA en Chine, avant son plus récent transfert vers l’Afrique du Sud, s’est révélé très enrichissant tant sur le plan personnel que professionnel. « Ma famille et moi avons passé un merveilleux séjour dans un pays qui, en lui-même, offre déjà tant de multiples facettes », déclare-t-elle. L’engagement du gouvernement et de la société civile de travailler sur l’épidémie a été aussi bien stimulant que compliqué.
L’un de ses plus grands accomplissements en Asie a été sa contribution au dialogue sur la santé entre la Chine et l’Afrique. « Pour moi, soutenir le dialogue Sud-Sud dans le domaine de la coopération sanitaire entre la Chine et l’Afrique a été très important », conclut Mme Sozi. « Je me considère comme un facilitateur de changement ».
More in this series
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024




Mettre à jour
L’ONUSIDA conforme au Plan ONU-SWAP
22 août 2017
22 août 2017 22 août 2017L’ONUSIDA a obtenu des résultats conformes ou supérieurs pour les 15 indicateurs de performance du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-SWAP), un an avant le délai fixé par le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination.
Dans une lettre adressée à Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, par Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, l’organisation est félicitée pour son dévouement significatif en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes à tous les niveaux. L’ONUSIDA applique la parité globale au niveau professionnel et dans les postes à responsabilité et a créé un environnement de travail propice grâce à un congé de maternité étendu et des conditions de travail flexibles.
Les conclusions de l’ONU-SWAP réaffirment le rôle de l’ONUSIDA en tant que leader de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans tout le système des Nations Unies. L’ONUSIDA obtient des résultats conformes ou supérieurs aux exigences dans 100 % des indicateurs de performance de l’ONU-SWAP, contre seulement 64 % pour le système des Nations Unies en général. En outre, l’ONUSIDA va au-delà des exigences pour 53 % des indicateurs, contre 19 % pour le système des Nations Unies en général.
Depuis le lancement de l’ONU-SWAP, l’ONUSIDA n’a cessé de progresser dans chaque rapport annuel, et s’est engagé à améliorer sa note sur au moins un indicateur de performance de l’ONU-SWAP au cours de cette année.
L’ONU-SWAP est un cadre de responsabilité à l’échelle du système des Nations Unies destiné à mesurer, surveiller et stimuler les progrès vers un ensemble commun de normes pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Soixante-cinq entités, départements et offices du système des Nations Unies dressent un rapport sur ces indicateurs chaque année.
Quotes
« L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes se trouvent au cœur de la fin de l’épidémie de sida. Nous sommes fiers d’avoir atteint tous les indicateurs de performance de l’ONU-SWAP et nous allons continuer de travailler pour obtenir des résultats encore meilleurs, tout en partageant nos expériences pour inciter l’ensemble du système des Nations Unies à avancer davantage et plus rapidement. »
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024




Mettre à jour
Le Panel mondial stratégique encourage l’ONUSIDA à s’appuyer sur ses points forts pour produire encore plus de résultats
01 mai 2017
01 mai 2017 01 mai 2017Le Panel mondial stratégique sur l’avenir du modèle du Programme commun de l’ONUSIDA a publié son rapport final intitulé Affiner et renforcer le modèle du Programme commun de l’ONUSIDA, qui présente des recommandations sur les moyens que peut mettre en œuvre le Programme commun pour accélérer les efforts et produire davantage de résultats pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.
Près d’une centaine de participants représentant une large palette de parties prenantes, notamment des États membres des Nations Unies, des agences des Nations Unies et de la société civile, se sont réunis le 28 avril à Genève, en Suisse, pour évoquer les conclusions et les recommandations du Panel dans le cadre d’une consultation mondiale qui a mobilisé plusieurs parties prenantes.
Le Panel a validé la vision et le modèle de l’ONUSIDA, reconnaissant ainsi sa valeur irremplaçable au sein de l’écosystème du sida et soulignant sa forte base d’atouts que sont la présence dans les pays, la légitimité politique et le rôle de l’ONUSIDA en tant que garant des normes internationales visant à produire des données et des preuves scientifiques destinées à éclairer la prise de décision.
Dans son rapport, le Panel recommande que l’ONUSIDA continue de transférer les ressources humaines et financières vers les pays les plus touchés par l’épidémie de sida. Parmi les autres recommandations formulées, le remaniement des équipes nationales des Nations Unies chargées du sida afin qu’elles soient plus réactives à la nature spécifique de l’épidémie de VIH et pour améliorer la redevabilité, notamment en impliquant toute une série de parties prenantes à tous les niveaux de suivi des progrès de la riposte au sida.
En affinant ses procédures de travail, l’ONUSIDA sera mieux à même de remplir son mandat unique consistant à exercer un leadership politique, délivrer des informations stratégiques et soutenir l’engagement des pays auprès des autres partenaires, en particulier le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le rapport explique comment l’ONUSIDA pourrait renforcer davantage son appui aux pays dans le but d’atteindre les objectifs ambitieux de la Stratégie d’accélération d’ici à 2020, à savoir faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH à moins de 500 000, faire baisser le nombre de décès dus au sida à moins de 500 000 et éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, qui ont été adoptés par les États membres des Nations Unies lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida en juin 2016. Le rapport reconnaît également l’ONUSIDA comme une organisation modèle et pionnière dans l’avancée de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable, avec une approche conjointe innovante à l’avant-garde de la réforme des Nations Unies.
Le Panel mondial stratégique a été mis sur pied à la demande du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA en vue de formuler des recommandations dans le but de rendre l’ONUSIDA durable et adapté à sa mission. Sa réflexion a été axée sur les trois piliers fondamentaux du Programme commun : financement et redevabilité, travail conjoint et gouvernance. Il était coorganisé par Helen Clark, Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Mme Awa Coll-Seck, Ministre de la Santé du Sénégal, et M. Lennarth Hjelmåker, Ambassadeur spécial de la Suède pour la santé mondiale, ont coprésidé le Panel. Un processus de consultation étendu a été mené avec un large éventail de parties prenantes, aussi bien au niveau mondial que national. Un modèle de fonctionnement révisé de l’ONUSIDA sera présenté lors de la réunion du Conseil de coordination du Programme en juin pour examen et validation, qui tiendra compte des recommandations du Panel mondial stratégique.
Quotes
« APPUYONS-NOUS SUR LE MODÈLE DU PROGRAMME COMMUN DANS NOTRE MARCHE VERS NOS OBJECTIFS POUR 2030. CELA IMPLIQUE DE TRAVAILLER DE FAÇON TRANSVERSALE ENTRE LES DIVERS SECTEURS, AVEC UN LARGE ÉVENTAIL DE PARTIES PRENANTES, EN PARTICULIER LE SECTEUR PRIVÉ ET LA SOCIÉTÉ CIVILE, EN NOUANT DES ALLIANCES THÉMATIQUES ET EN APPLIQUANT DES APPROCHES FONDÉES SUR LES DROITS. »
« LE PROGRAMME COMMUN NOUS FOURNIT UN MODÈLE DONT NOUS POUVONS NOUS INSPIRER POUR RELEVER LES DÉFIS COMPLEXES AUXQUELS LE MONDE EST CONFRONTÉ ACTUELLEMENT, ET QUI NÉCESSITENT UNE RÉPONSE MULTIPARTITE ET MULTISECTORIELLE. SAISISSONS CETTE OPPORTUNITÉ DE RENFORCER ET DE REVIGORER L’ONUSIDA EN TANT QUE PARTENAIRE UNIQUE DANS LE CONTEXTE DE L’AGENDA DE RÉFORME DES NATIONS UNIES. »
« CRÉÉ IL Y A 20 ANS, LE PROGRAMME COMMUN ÉTAIT EN AVANCE SUR SON TEMPS, FAISANT FIGURE DE PIONNIER DANS LES MANIÈRES DE TRAVAILLER ENSEMBLE À TRAVERS DES PARTENARIATS INNOVANTS POUR MAXIMISER LES RÉSULTATS CONJOINTS. LE PANEL A CONCLU QUE L’ONUSIDA CONSTITUAIT UN ÉLÉMENT INDISPENSABLE DE L’ÉCOSYSTÈME DU SIDA, ET QUE LE PROGRAMME COMMUN DEVAIT RESTER À L’AVANT-GARDE DE LA RÉFORME DES NATIONS UNIES. »
« LES NATIONS UNIES ONT ÉTÉ CRÉÉES PAR ET POUR LES PEUPLES ET DOIVENT RESTER REDEVABLES ENVERS CES PEUPLES. C’EST POURQUOI L’ONUSIDA CONTINUE DE RECHERCHER DES MOYENS DE RENFORCER SES PERFORMANCES EN MATIÈRE DE PRODUCTION DE RÉSULTATS POUR AMÉLIORER LA VIE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH ET TOUCHÉES PAR LE VIRUS, AINSI QUE POUR VEILLER À NE LAISSER PERSONNE POUR COMPTE DANS NOTRE PÉRIPLE POUR EN FINIR AVEC L’ÉPIDÉMIE DE SIDA D’ICI À 2030. »
Related
Empowering youth to lead Togo’s HIV response

31 octobre 2024
Documents
Affiner et renforcer le modèle du Programme commun de l'ONUSIDA
01 mai 2017
Ce rapport reflète une nouvelle ère pour l'Organisation des Nations Unies. Il offre des solutions pratiques pour transformer la manière dont le Programme commun fonctionne. Tel que l'Organisation des Nations Unies l'expose dans son programme de réformes, ce rapport fournit le premier effort organisationnel pour traduire les orientations énoncées dans la Revue de politique générale quadriennale en recommandations concrètes et utiles sur le financement, le travail conjoint et la redevabilité. Mais ces recommandations ne devraient pas s'arrêter uniquement au niveau du Programme commun, nous encourageons les États membres ainsi que nos collègues du système de développement des Nations Unies à les prendre en compte lors de l'adoption de leurs propres démarches en matière de repositionnement et de réorganisation. Ensemble, nous créons une Organisation des Nations Unies pour diriger le monde visant à atteindre l'idéal de l’agenda 2030 pour le développement durable qui consiste à ne laisser personne pour compte.
Related
Indicators and questions for monitoring progress on the 2021 Political Declaration on HIV and AIDS — Global AIDS Monitoring 2025
17 décembre 2024
Take the rights path to end AIDS — World AIDS Day report 2024
26 novembre 2024
Transforming Vision into Reality: The 2024 Global Alliance Progress Report on Ending AIDS in Children by 2030 - Summary
22 juillet 2024