Gender equality


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Les hommes, les garçons et le sida : donner un nouveau cadre au dialogue
09 décembre 2015
09 décembre 2015 09 décembre 2015Si l'approche Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida doit être couronnée de succès, les droits, les rôles et responsabilités des hommes dans la riposte au sida doivent figurer en bonne place sur l'agenda mondial.
On sait depuis longtemps que la stratégie Accélérer ne peut être menée à bien sans agir sur l'égalité des sexes et les droits humains. La vulnérabilité des jeunes femmes et des filles a été au cœur de nombreux programmes et fait l'objet de nombreux débats, mais il faut davantage mettre l'accent sur le fait que les normes négatives favorisent aussi l'épidémie chez les hommes. Les systèmes de santé ne répondent pas aux besoins des hommes, ce qui a un impact négatif sur la santé aussi des hommes que des femmes.
« Les hommes jouent un rôle essentiel. Lorsque nous engageons les hommes pour leur propre santé et pour changer les normes sexuelles négatives, nous améliorons la santé des hommes et celle des femmes. Ceci est un élément essentiel de l'approche Accélérer de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida », explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Les services de prévention, de traitement, de soins et d'appui anti-VIH doivent impérativement atteindre les hommes. Les hommes et les adolescents représentent près de 49 % de la population globale parmi les 34,3 millions d'adultes vivant avec le VIH et 52 % de toutes les nouvelles infections à VIH chez les adultes. Environ 60 % des 1,2 million de personnes décédées de maladies liées au sida en 2014 étaient de sexe masculin.
Selon l'ONUSIDA, il y a un manque de services pour les hommes qui sont les plus exposés au risque d'infection à VIH. La diversité de ces hommes, notamment leur âge, leurs comportements à risque et leur orientation sexuelle, doit être prise en compte lors de la planification des programmes.
Les femmes de moins de 25 ans sont souvent vulnérables au VIH, et l'inégalité entre les sexes ainsi que les structures de la société les empêchent souvent d'accéder à l'information et aux services anti-VIH qui peuvent les protéger. Les hommes, en revanche, sont touchés plus tard dans la vie et sont davantage en mesure d'accéder aux services mais, pour de nombreuses raisons, ils ne le font pas.
L'accès des hommes aux services anti-VIH est important pour leur propre santé, mais c'est aussi une manière essentielle de réduire la vulnérabilité chez les femmes. L'implication des hommes dans les services de santé pour leur propre santé peut aussi servir de point d'entrée pour les programmes également capables de transformer les normes sexuelles négatives.
L'ONUSIDA appelle à travailler davantage pour étudier précisément comment les normes sexuelles négatives et les notions de masculinité sont susceptibles d'accroître la vulnérabilité des hommes. Par exemple, les stéréotypes de « force » virile et d'invincibilité peuvent conduire les hommes à ne pas utiliser de préservatifs et à éviter les services de santé, comme le dépistage du VIH. Des études menées dans 12 pays à revenu faible et intermédiaire ont démontré que les hommes ayant des attitudes moins équitables envers les femmes sont moins enclins à se faire dépister.
Par ailleurs, des études ont révélé que les hommes sont plus enclins à ne pas demander, et donc à ne pas respecter, un traitement antirétroviral.
L'ONUSIDA pense que les professionnels de la santé eux-mêmes partent souvent du principe que les hommes n'ont pas besoin de services anti-VIH, ou ne sont pas prêts à les utiliser. Il est nécessaire que de telles idées préconçues changent avec le développement de politiques et de programmes complets qui favorisent l'accès des hommes aux programmes et répondent à leurs besoins spécifiques. Cela implique de changer les perceptions des hommes dans la riposte au VIH, car ils sont souvent cités comme étant les « émetteurs » ou « vecteurs », des stéréotypes qui en font les responsables de l'infection, les stigmatisent et les isolent encore plus en les empêchant d'accéder aux services.
Un appel est lancé en faveur d'un changement global dans la discussion sur le VIH et les sexes, pour inclure davantage les hommes et les encourager à s'engager de manière plus positive dans tous les aspects de la riposte au sida et pour faire progresser l'égalité des sexes. La santé sexuelle et reproductive ne relève pas seulement de la responsabilité des femmes. Des services de santé sexuelle et reproductive ciblés et intégrés doivent être mis à la disposition des hommes et des adolescents. Bien que davantage de recherches sur le sujet soient nécessaires, il existe déjà un ensemble de données qui jette les bases pour l'élaboration et la mise en œuvre de politiques et de programmes plus complets.
Afin de tenir compte de la gravité de cette question et de la nécessité de tracer la voie à suivre, une réunion mondiale de haut niveau sur les hommes, les adolescents et le sida se tiendra à Genève les 10 et 11 décembre. Elle est coorganisée par l'ONUSIDA, Sonke Gender Justice et la Fédération internationale pour la planification familiale. Les principaux objectifs sont, dans les grandes lignes, de bâtir un consensus sur ce que nous disent les données probantes sur les hommes et les adolescents dans la riposte au VIH et sur le rôle qu'ils ont à jouer pour mettre fin à l'épidémie du sida.
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Press Statement
Message à l’occasion de la Journée des droits de l’homme 2015
09 décembre 2015 09 décembre 201510 décembre 2015
Le mouvement de lutte contre le sida, mené par des personnes vivant avec et affectées par le VIH, continue d’inspirer le monde entier et d’offrir un modèle pour une approche centrée sur l’individu, fondée sur les droits, de la santé mondiale et de la transformation sociale. Et pourtant, aujourd’hui, au milieu d’un tourbillon de préoccupations mondiales concurrentes et complexes, nous sommes confrontés à un nouvel obstacle de taille : le poids accablant d’un excès de confiance. Cela se produit alors que nous savons que si nous nous concentrons sur les lieux et les personnes les plus affectés par le VIH, le monde peut mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique.
Toutefois, ce moment est fugace. Nous disposons d’une fragile fenêtre d’opportunité pour accroître notre action. Les efforts doivent être intensifiés dans les lieux et parmi les populations plus exposés au risque de VIH, notamment les femmes, les jeunes, les détenus, les professionnel(le)s du sexe, les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, et les personnes qui s’injectent des drogues.
Trop souvent, les lois, les politiques et les pratiques sapent l’égalité d’accès aux services de lutte contre le sida qui changent la vie des personnes les plus touchées par le VIH. Les lois répressives qui entravent les ripostes efficaces au VIH sont toujours largement répandues. Quelque 75 pays pénalisent les rapports sexuels consentis entre personnes de même sexe, et la grande majorité des pays et territoires pénalisent la consommation de drogues et le commerce du sexe.
Mettre fin au sida d’ici à 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable signifie briser les préjugés, l’exclusion, la pénalisation et la discrimination. Cela exigera des avancées à travers tout l’éventail des droits : civils, culturels, économiques, politiques, sociaux, sexuels et reproductifs.
L’ONUSIDA a lancé un appel audacieux à l’action qui vise à ne laisser personne de côté par le biais de la nouvelle Stratégie de l’ONUSIDA 2016-2021. C’est un appel à défendre les droits de tous les individus. Grâce à la réalisation de leurs droits, les personnes laissées pour compte iront de l’avant, et se retrouveront en tête du parcours en direction de la fin à l’épidémie de sida – informées et autonomes, mobilisées et engagées.
À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme 2015, rassemblons-nous pour faire en sorte que tous les individus, vivant sans ou avec le VIH, puissent mener pleinement leur existence, de la naissance à l’âge adulte et jusqu’à la vieillesse, à l’abri de la discrimination et dans la dignité et l’égalité.
Michel Sidibé
Directeur exécutif de l’ONUSIDA
Secrétaire général adjoint des Nations Unies
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Les femmes et les filles sont confrontées à des difficultés extraordinaires dans les crises humanitaires à travers le monde, déclare le FNUAP
07 décembre 2015
07 décembre 2015 07 décembre 2015Les nombreuses crises, guerres et catastrophes naturelles dans le monde entier entraînent pour les femmes et les adolescentes un risque significativement accru de grossesse non désirée, de mortalité maternelle, de violence sexiste et d’infection par le VIH, selon un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).
Le rapport État de la population mondiale 2015 - À l’abri dans la tourmente : un programme porteur de changements pour les femmes et les filles d’un monde en crise est un « appel à l'action » pour répondre aux besoins et garantir les droits de dizaines de millions de femmes et de filles prises dans la tourmente des conflits et des catastrophes. Plus de 100 millions de personnes ont maintenant besoin d'aide humanitaire, plus qu'à tout autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale.
Bien que des progrès remarquables aient été accomplis ces dix dernières années sur le plan des services humanitaires destinés aux femmes et aux filles, le rapport fait valoir que ce n'est pas encore suffisant pour répondre à leurs vulnérabilités particulières. Il met en évidence comment, par exemple, le risque de contracter le VIH est accru et comment cette augmentation du risque devrait être prise en compte dans les programmes et les aides. Les femmes et les filles victimes de crises humanitaires sont souvent confrontées à la violence sexuelle et sexiste, dont le viol, qui est un facteur de risque de transmission du VIH. Les autres facteurs rencontrés comprennent le trafic, les relations sexuelles transactionnelles et le commerce du sexe.
L'accès aux services de prévention contre le VIH et aux traitements vitaux peut aussi être considérablement réduit, voire disparaître complètement en temps de crise. La disponibilité des médicaments pour la prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant est souvent gravement perturbée. Par ailleurs, les femmes et les filles handicapées sont encore plus vulnérables au VIH dans les situations de crise, avec un accès encore plus limité aux services et à l'information.
À l'abri dans la tourmente énonce des moyens concrets pour faire face aux vulnérabilités. Il énumère un nombre de services et de matériels essentiels pour la santé reproductive convenus au plan international et devant être disponibles dès le début d'une crise. Cet ensemble de base comprend des programmes visant à prévenir les violences sexuelles et à en gérer les conséquences, à faire baisser la transmission du VIH, à prévenir les décès et les maladies maternelles et néonatales ainsi qu’à intégrer les soins de santé sexuelle et reproductive dans les soins de santé primaires.
Des opportunités peuvent également émerger des crises, affirme le rapport. L'exemple du VIH est cité, avec des camps bien gérés ayant des ressources suffisantes permettant aux personnes déplacées d'avoir un meilleur accès aux services.
L'accent est également mis sur le fait de s'éloigner de la simple réaction aux crises lorsqu'elles apparaissent et d'adopter une approche préventive favorisant la prévention, la préparation et la résilience. Le rapport fait valoir que les personnes qui sont en bonne santé, qui sont instruites et dont les droits humains sont protégés sont susceptibles d'avoir de meilleures perspectives en cas de catastrophe.
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L’ONUSIDA invite les pays à placer la santé et les droits des femmes et des filles au cœur de l’action pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030
25 novembre 2015 25 novembre 2015GENÈVE, 25 novembre 2015 – À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA prie instamment les pays de placer les femmes et les filles au cœur de l’action pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030.
Le sida est la première cause de décès des femmes en âge de procréer (15-49 ans) et le VIH affecte principalement les adolescentes et les jeunes femmes. Chaque année, environ 380 000 adolescentes et jeunes femmes sont nouvellement infectées par le virus et, en Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes de 15 à 24 ans représentent un quart des nouvelles infections à VIH.
« Les décès liés au sida augmentent chez les adolescents et nous observons un accroissement de la violence à l’encontre des jeunes femmes » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous lançons un appel pour lutter contre les causes fondamentales – inégalités hommes-femmes qui peuvent engendrer la violence, manque d’estime, vulnérabilité croissante et difficulté des jeunes femmes et des filles à prendre des décisions éclairées et responsables pour leur santé et leur bien-être ».
Dans certaines régions, les femmes qui ont été victimes des violences physiques ou sexuelles de leur partenaire ont un risque 1,5 fois plus élevé d’être infectées par le VIH que les femmes pour qui ce n’est pas le cas. Bien que les violences subies par les femmes vivant avec le VIH reflètent de manière générale les violences faites aux femmes, les femmes et les filles vivant avec le virus sont exposées à d’autres formes de violences, notamment la stérilisation forcée ou contrainte, en raison de leur séropositivité au VIH.
La vulnérabilité accrue des femmes et des filles au VIH est étroitement liée aux inégalités socioculturelles, économiques et politiques dont elles sont victimes. La fin de l’épidémie de sida sera tributaire du succès des programmes de justice sociale qui réclament l’égalité face à l’éducation, l’emploi, la représentation politique et l’accès à la justice et à la santé, et ce à l’abri de toute violence.
Au début de la campagne annuelle « 16 jours d’activisme contre la violence sexiste » dont le thème 2015 est « De la paix dans les foyers à la paix dans le monde : rendons l’éducation sûre pour tous », l’ONUSIDA prie instamment tous les pays de faire en sorte que la participation et l’autonomisation des femmes soient des priorités absolues pour permettre aux femmes et aux filles de vivre dans un monde exempt d’inégalités et de violences.
Les Objectifs de développement durable récemment adoptés et la Stratégie 2016-2021 de l’ONUSIDA traduisent un engagement mondial collectif pour parvenir à l’égalité des sexes, éliminer la violence sexiste et promouvoir les droits des femmes et des filles, y compris les droits à la santé sexuelle et reproductive, et leur autonomisation. Ils établissent clairement un programme d’action ambitieux. Ces buts et ces cibles imposent une collaboration réelle entre les secteurs et les générations afin de déployer à grande échelle les efforts nécessaires pour garantir la sécurité et l’autonomisation des femmes et des filles partout dans le monde.
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La formation des femmes pour défendre le traitement du VIH en Afrique occidentale et centrale
06 novembre 2015
06 novembre 2015 06 novembre 2015Les femmes vivant avec le VIH en Afrique occidentale et centrale se sont réunies à Abuja, au Nigeria, du 2 au 5 Novembre pour un atelier afin d'améliorer leurs compétences en leadership et leur capacité de militer pour atteindre l'objectif ambitieux de traitement 90-90-90.
L'objectif est que d'ici 2020 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 90% soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. Si l'objectif est atteint d'ici 2020, mettre fin à l'épidémie de sida comme une menace pour la santé publique est possible d'ici 2030.
Sous l'égide de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida, Afrique de l'Ouest, les 47 participantes de 16 pays ont renforcé leur compréhension de l'objectif ambitieux de traitement et des politiques sur l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Elles ont convenu de soutenir l'objectif 90-90-90 de traitement en Afrique occidentale et centrale et à exhorter leurs gouvernements à accroître le financement national pour la santé, y compris la riposte au sida, de 15% les budgets nationaux comme cela est recommandé par l'Union africaine dans sa Déclaration d'Abuja de 2001 sur le VIH/sida, la tuberculose et autres maladies infectieuses connexes Les participantes ont également convenu de militer en faveur de l'engagement et de la représentation des femmes vivant avec le VIH dans la planification nationale et les processus de prise de décision.
L'ONUSIDA, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Fonds Robert Carr pour les réseaux de la société civile ont financé la formation.
Quotes
« Nous passons des Objectifs du Millénaire pour le développement aux Objectifs de développement durable et c'est l'occasion pour nous de faire que nos gouvernements considèrent le traitement comme une priorité. »
« Cet atelier de formation donne aux femmes vivant avec le VIH l'occasion de mieux comprendre l'objectif de traitement 90-90-90 et le rôle important qu'elles ont à jouer pour y parvenir. »
« La voix des femmes africaines vivant avec le VIH restera le moteur qui fera avancer la riposte au sida et la source d'une transformation sociale plus profonde pour accéder à l'égalité des sexes, à la justice sociale, au traitement et aux droits humains pour tous. »
« Les équipes d'appui aux régions et les bureaux nationaux de l'ONUSIDA travailleront en étroite collaboration avec la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH / SIDA, Afrique de l'Ouest pour que l'Objectif de traitement 90-90-90 soit à la portée de tous. Je suis convaincue que c'est la seule manière d'agir pour que cette stratégie fonctionne et pour garantir que nous sommes sur la bonne voie afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici à 2030. »
Region/country
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Les Nations Unies appellent à la fin des violences et de la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI
29 septembre 2015
29 septembre 2015 29 septembre 2015Douze entités des Nations Unies (ONU) ont publié une déclaration commune appelant à mettre un terme aux violences et à la discrimination à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI). Cette déclaration commune met en avant l'engagement interinstitutions des Nations Unies dans le travail avec les États membres en vue de protéger, respecter et faire valoir les droits des personnes LGBTI pour qu'elles puissent vivre à l'abri des violences, de la persécution, de la discrimination et de la stigmatisation. Elle appelle également les pays à abroger les lois discriminatoires.
Les personnes LGBTI sont confrontées à toute une série de violations de leurs droits humains. Les Nations Unies et d'autres institutions ont documenté les violences physiques et psychologiques largement répandues à l'encontre des personnes LGBTI dans toutes les régions, y compris meurtre, agression, séquestration, viol et violences sexuelles, ainsi que des actes de torture et de maltraitance dans un cadre institutionnel ou autre.
Dans de nombreux pays, la réponse à ces violations n'est pas adéquate, tandis que dans d'autres, les défenseurs des droits de l'homme qui combattent ces violations sont souvent persécutés et confrontés à des restrictions dans leurs activités. Le cadre législatif peut exacerber la situation, avec 76 pays qui criminalisent les relations entre adultes consentants de même sexe. Ces lois exposent les individus au risque d'arrestation arbitraire, de poursuites judiciaires, d'incarcération, voire même de peine capitale dans au moins cinq pays.
Les environnements punitifs qui marginalisent les personnes LGBTI peuvent aussi donner lieu à des problèmes considérables dans la riposte au VIH. Les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont 19 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que la population générale et la prévalence du VIH chez ces hommes est en hausse dans certaines régions, notamment en Asie-Pacifique et en Amérique latine. Les femmes transsexuelles sont 49 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH.
En plus de violer les droits humains fondamentaux des personnes LGBTI, les lois punitives restreignent gravement la capacité de ces personnes à accéder aux services anti-VIH vitaux et à d'autres services de santé. Les prestataires de services sont souvent obligés de cesser leur travail en raison du harcèlement et de la crainte d'être poursuivis en justice.
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a réaffirmé son soutien en faveur des droits des personnes LGBTI avec un message délivré lors de l'Assemblée générale des Nations Unies l'an dernier. « La défense des droits de l'homme, et la lutte contre la discrimination, est au cœur de la mission des Nations Unies. La lutte pour l'égalité des droits exige un engagement mondial. C'est pourquoi les Nations Unies travaillent activement pour combattre l'homophobie et la transphobie dans le monde entier », a-t-il déclaré.
Les entités de l'ONU ayant signé la déclaration commune sur la fin des violences et de la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI sont les suivantes : Organisation internationale du travail (OIT), Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme (BHCDH), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme (ONU Femmes), Programme alimentaire mondial (PAM), Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
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Press Statement
Mettre fin à la violence et à la discrimination à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes
29 septembre 2015 29 septembre 2015Les entités des Nations Unies appellent les États à agir d’urgence pour mettre fin à la violence et à la discrimination à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI)[1] qu’il s’agisse d’adultes, d’adolescents ou d’enfants.
Toute personne a un droit égal à une vie sans violence, persécution, discrimination ou stigmatisation. Le droit international des droits de l’homme établit des obligations juridiques selon lesquelles les États sont tenus de veiller à ce que chacun, sans distinction, puisse jouir de ces droits. Tout en saluant les efforts croissants dans de nombreux pays pour protéger les droits des personnes LGBTI, nous restons très préoccupés par le fait que partout dans le monde des millions de personnes LGBTI, ou perçues comme telles, et leurs familles font face à des violations généralisées des droits de l’homme. Cela est un motif d’inquiétude — et d’action.
Le non-respect des droits des personnes LGBTI et l'absence de protections contre les abus dont elles sont victimes, notamment la violence et les lois et pratiques discriminatoires, constituent des violations graves du droit international des droits de l’homme qui ont un impact profond sur la société, car cela contribue à accroître la vulnérabilité aux problèmes de santé, y compris l'infection par le VIH, l’exclusion sociale et économique, fragiliser les familles et les communautés, et a un impact négatif sur la croissance économique, le travail décent et les progrès vers la réalisation des futurs Objectifs de développement durable. Selon le droit international, les États sont responsables au premier chef de la protection de tous contre la discrimination et la violence. Ces violations nécessitent donc une réponse urgente des gouvernements, des parlements, des systèmes judiciaires et des institutions nationales des droits de l’homme. Les dirigeants communautaires, religieux et politiques, les organisations de travailleurs, le secteur privé, les prestataires de santé, les organisations de la société civile et les médias ont également un rôle important à jouer. Les droits de l’homme sont universels : les pratiques et croyances culturelles, religieuses et morales et les attitudes sociales ne peuvent être invoquées pour justifier des violations des droits de l’homme à l’encontre d’un groupe quelconque, y compris les personnes LGBTI.
PROTECTION DES INDIVIDUS CONTRE LA VIOLENCE
Les États doivent protéger les personnes LGBTI contre la violence, la torture et les mauvais traitements, y compris en prenant les mesures suivantes :
- Enquêter, poursuivre en justice et assurer des réparations aux victimes en cas d’actes de violence, de torture et de mauvais traitement à l’encontre des adultes, adolescents et enfants LGBTI, ou de ceux qui défendent leurs droits ;
- Renforcer les efforts pour prévenir, suivre et signaler de tels actes de violence ;
- Intégrer l’homophobie et la transphobie en tant que facteurs aggravants dans les lois contre les crimes de haine et les discours de haine ;
- Reconnaitre que la persécution d’une personne parce qu’elle est (ou est perçue comme) LGBTI peut constituer un motif valable de demande d’asile, et ne pas renvoyer de tels refugiés dans un endroit où leur vie ou leur liberté serait menacée ;
L’Organisation des Nations Unies, et d’autres, ont documenté une violence physique et psychologique généralisée contre les personnes LGBTI dans toutes les régions, y compris des assassinats, des agressions, des enlèvements, des viols, des violences sexuelles, ainsi que de la torture et des mauvais traitements dans des institutions et dans d’autres contextes. Les jeunes personnes LGBTI et les femmes lesbiennes, bisexuelles et transgenres sont particulièrement exposés au risque de violence physique, psychologique et sexuelle dans des contextes familiaux et communautaires. Les personnes LGBTI sont souvent confrontées à la violence et à la discrimination lorsqu’elles cherchent un refuge contre la persécution et lors des urgences humanitaires. Elles peuvent également être confrontées à la violence en milieu médical, y compris sous forme de soi-disant « thérapies » nocives et contraires à l’éthique visant à modifier l’orientation sexuelle, de stérilisation forcée ou obligatoire, d’examens génitaux ou anaux forcés, et d’interventions chirurgicales ou traitements non justifiés sur des enfants intersexes sans leur consentement. Dans de nombreux pays, la réponse à ces violations est insuffisante. Ces violations ne sont pas suffisamment signalées, et souvent ne font pas l’objet d’enquêtes ou de poursuites en bonne et due forme, ce qui entraîne une impunité généralisée qui prive les victimes de justice, de réparations et de soutien. Les défenseurs des droits de l’homme qui luttent contre ces violations sont fréquemment persécutés et font face à des restrictions discriminatoires à leurs activités.
ABROGATION DES LOIS DISCRIMINATOIRES
Les États doivent respecter les normes internationales relatives aux droits de l’homme, y compris à travers la révision, l’abrogation et l’imposition d’un moratoire sur l’application :
Des lois qui pénalisent les relations sexuelles entre adultes consentants de même sexe ;
- Des lois qui pénalisent les personnes transgenres sur la base de l’expression de leur identité de genre ;
- De toutes les autres lois utilisées pour arrêter, punir ou discriminer les personnes sur la base de leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou l’expression de leur genre ;
Soixante-seize (76) pays ont toujours des lois qui pénalisent les relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe, ce qui expose les personnes concernées à un risque d’arrestation arbitraire, de poursuites et d’emprisonnement, voire à la peine de mort dans au moins cinq pays. Des lois pénalisant le travestissement sont utilisées pour arrêter et punir les personnes transgenres. D’autres lois sont utilisées pour harceler, détenir et soumettre à des discriminations les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres ou imposer des restrictions à leur liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Ces lois discriminatoires contribuent à perpétuer la stigmatisation et la discrimination, ainsi que les crimes de haine, les violences, la torture et les mauvais traitements, les abus infligés par la police, la violence familiale et communautaire, et nuisent à la santé publique en empêchant l’accès aux services de santé et aux services liés au VIH.
PROTECTION DES INDIVIDUS CONTRE LA DISCRIMINATION
Les États doivent faire respecter les normes internationales des droits de l’homme relatives à la non-discrimination, y compris en prenant les mesures suivantes :
Interdire la discrimination à l’égard des adultes, des adolescents et des enfants LGBTI dans tous les domaines, y compris dans l’éducation, l’emploi, la santé, le logement, la protection sociale, la justice pénale, l’asile et les centres de détention ;
- Assurer la reconnaissance légale de l’identité de genre des personnes transgenres sans exigences et conditions abusives ;
- Lutter contre les préjugés envers les personnes LGBTI à travers le dialogue, la formation et l’éducation publique ;
- Veiller à ce que les personnes LGBTI soient consultées et participent à la conception, la mise en œuvre et le suivi des lois, politiques et programmes qui les concernent, y compris les initiatives de développement et humanitaires.
Les personnes LGBTI sont confrontées à l'exclusion et à une discrimination généralisée dans tous les contextes, ce qui inclut des formes multiples de discrimination fondées sur d’autres facteurs tels que le sexe, la race, l’origine ethnique, l’âge, la religion, la pauvreté, la migration, le handicap et l’état de santé. Les enfants sont confrontés au harcèlement, à la discrimination ou à l’expulsion des écoles sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre réelle ou supposée, ou celle de leurs parents. Les jeunes personnes LGBTI rejetés par leurs familles connaissent des niveaux disproportionnés de suicide, d’itinérance et d’insécurité alimentaire. Alors que la discrimination et la violence contribuent à la marginalisation des personnes LGBTI et à leur vulnérabilité aux problèmes de santé, y compris l’infection par le VIH, elles sont également victimes de refus de soins, d’attitudes discriminatoires et de pathologisation dans les milieux médicaux et autres. Les personnes transgenres se voient souvent refuser la reconnaissance juridique du genre de leur choix ou sont confrontées pour l’obtenir à des exigences abusives telles que la stérilisation forcée, les traitements forcés ou le divorce, alors que sans cette reconnaissance elles sont victimes d’exclusion et de marginalisation. L’exclusion des personnes LGBTI de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des lois et des politiques qui les concernent perpétue leur marginalisation sociale et économique.
APPUI DES NATIONS UNIES
Nos organisations sont prêtes à soutenir et à aider les États membres et les autres parties prenantes dans leurs efforts pour relever les défis énoncés dans la présente déclaration, notamment à travers des réformes constitutionnelles, législatives et de politiques, le renforcement des institutions nationales, et de l’éducation, de la formation et d’autres initiatives pour le respect, la protection, la promotion et la réalisation des droits de l’homme de toutes les personnes LGBTI.
[1] Même si la présente déclaration se réfère aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes, elle doit également être comprise comme s’appliquant aux autres personnes victimes de violence et de discrimination sur la base de leur orientation sexuelle, leur identité de genre et leurs caractéristiques sexuelles, réelles ou supposées, y compris dans le cas où elles s’identifient avec d’autres termes.
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Documents
Guide de terminologie de l’ONUSIDA
20 novembre 2019
Le langage donne forme aux concepts et peut influencer les comportements. L’emploi réfléchi d’un langage approprié est de nature à renforcer la riposte mondiale à l'épidémie de sida. Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a le plaisir de mettre ce guide de la terminologie à privilégier à la libre disposition des membres de son personnel, de leurs collègues des onze organisations coparrainantes du Programme et des autres partenaires de la riposte mondiale au VIH.
Ce guide peut être librement copié et reproduit, à condition que ce ne soit pas dans un but lucratif et que la source soit précisée. Les commentaires et suggestions en matière d’ajout, de suppression ou de modification doivent être adressés à communications@unaids.org.
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Insister sur l'importance du VIH dans les situations d'urgence humanitaire
06 juillet 2015
06 juillet 2015 06 juillet 2015Les stratégies et les actions de lutte contre le sida doivent donner davantage la priorité aux situations d'urgence humanitaire et aux millions de personnes qu'elles concernent : tel est le constat des membres de l'organe de direction de l'ONUSIDA réunis lors du volet thématique de la 36e réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) qui a eu lieu à Genève, en Suisse, le 2 juillet.
Les nouvelles données présentées lors de la session thématique par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Secrétariat de l'ONUSIDA estiment que sur les 314 millions de personnes touchées par des situations d'urgence humanitaire en 2013, 1,6 million (soit 1 sur 22) vivent avec le VIH et plusieurs milliers sont davantage exposées au risque.
« Nous parlons de nombres incalculables de personnes et de couches de vulnérabilité multiples. L'ampleur et l'impact sont trop importants pour être ignorés. Nous devons veiller à ce que la prévention et le traitement du VIH soient systématiquement intégrés dans les réactions aux situations d'urgence », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
La session thématique s'est penchée sur la question vaste et complexe du VIH dans les contextes d'urgence, notamment la délivrance de services sanitaires et anti-VIH dans les situations de conflit, de catastrophe naturelle, d'urgences de santé publique, de déplacement et de migration. S'agissant de la protection, parmi les sujets de discussion figuraient la vulnérabilité au VIH en raison de violences sexuelles, les violations des droits humains, les restrictions, ainsi que les lois et politiques punitives. Concernant la résilience, les participants ont parlé de la nécessité d'un renforcement communautaire et de mesures de préparation.
Des intervenants venus de plusieurs pays, dont le Burundi, la République centrafricaine, Djibouti, Haïti, le Liban, le Liberia, le Népal, le Nigéria, la Sierra Leone et l'Ukraine, ont évoqué la réalité sur le terrain. Ils ont parlé des obstacles et des opportunités et donné des exemples d'actions positives des gouvernements et de la société civile pour lutter contre le VIH dans toute une série de situations d'urgence humanitaire.
Dans son discours d'ouverture, M. Noé Sebisaba, ancien réfugié du Burundi, qui a créé l'organisation Stop SIDA à l'origine d'initiatives majeures dans les camps de réfugiés, a appelé à l'implication de la communauté des personnes vivant avec le VIH dans tous les aspects de la planification et de la mise en œuvre. « J'ai été confronté à beaucoup de discrimination, mais j'ai brisé le silence sur le VIH pour essayer de faire du travail sur le VIH une question communautaire et montrer que nous pouvons intervenir car, en tant que réfugiés, nous avons une réelle compréhension des problèmes et des réalités », raconte-t-il. « Je suis heureux de constater que nous parlons tous de cette question, mais je veux voir des actions concrètes ».
De nombreux participants ont répété que l'implication communautaire et l'émancipation des personnes vivant avec le VIH et les plus touchées par le virus sont essentielles pour obtenir des résultats pour les personnes dans des contextes aussi difficiles. « Si nous voulons mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, nous devons mettre en avant les causes profondes de la vulnérabilité dans les contextes d'urgence humanitaire et intensifier les actions pour la promotion du respect des droits et de la dignité humaine de base », a déclaré M. George Okoth-Obbo, Haut Commissaire assistant en charge des opérations au HCR.
Les stratégies interrégionales ont été encouragées afin de permettre un impact et une portée maximums. Le problème des violences sexuelles dans les situations d'urgence et les inégalités entre les sexes ont été mis en avant un problème fondamental nécessitant davantage d'attention, d'action et d'investissement.
36e réunion du CCP
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Accélérer l'action pour les droits humains et l'égalité des sexes en Afrique occidentale et centrale
01 juillet 2015
01 juillet 2015 01 juillet 2015Afin de soutenir les capacités de pays à intégrer les droits humains dans leurs approches Accélérer des programmes de lutte contre le VIH, l'ONUSIDA et l'Alliance nationale contre le sida (ANCS) du Sénégal ont organisé un atelier de renforcement des capacités sur 3 jours, du 22 au 24 juin 2015, à Dakar, au Sénégal.
Cet atelier a mis en avant les difficultés qui persistent sur le plan politique, juridique, culturel, social et programmatique et entravent les efforts de lutte contre l'épidémie de VIH. Les participants ont fait le constat que les programmes existants pour résoudre ces problèmes dans les pays d'Afrique occidentale et centrale restaient largement insuffisants et inappropriés.
Selon les participants, les droits humains, l'égalité des sexes et l'implication des personnes vivant avec le VIH et des populations les plus exposées sont souvent cités dans les documents de planification sur le VIH. Pourtant, ces aspects apparaissent rarement dans les programmes spécifiques sur les droits humains. Et lorsque ces programmes figurent dans les documents nationaux de planification sur le VIH, ils ne sont pas traités dans la phase de calcul des coûts et de définition des budgets, les statistiques pour mesurer les progrès sont peu nombreuses et, quand ils sont mis en œuvre, ces programmes ne sont souvent pas évalués ni amplifiés.
Participants
L'atelier a réuni plus de 50 participants venus de 10 pays d'Afrique occidentale et centrale : Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Ghana, Guinée Bissau, Mali, Nigéria et Sénégal.
Parmi les participants figuraient des décideurs et des experts techniques impliqués dans la planification stratégique de la lutte contre le VIH au niveau national, des responsables des commissions nationales sur le sida ainsi que des ministères de la Santé et de la Justice, des personnes vivant avec le VIH et d'autres représentants des populations les plus touchées et des organisations communautaires. Un large éventail de partenaires techniques et autres, notamment le PNUD, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, l'Alliance internationale contre le VIH/sida et l'Unité d'appui technique pour l'Afrique occidentale et centrale, ont également participé à l'atelier.
Cet atelier était le septième et dernier d'une série d'ateliers régionaux organisés depuis 2011 avec le soutien de la Fondation Ford.
Principaux messages
- Les participants ont insisté sur l'importance de l'atelier dans la mise en avant des approches et des outils destinés à garantir l'inclusion des programmes pour faire avancer les droits humains et l'égalité des sexes.
- L'atelier a conduit à l'élaboration par chaque équipe nationale d'un plan d'action national avec des engagements spécifiques pour intégrer des programmes sur les droits humains et l'égalité des sexes dans la riposte nationale au sida qui indiquent clairement les partenaires et le calendrier de mise en œuvre.
- La rencontre s'est conclue avec l'élaboration et l'adoption de la « Déclaration de Dakar sur l'intensification de la riposte au VIH, la réalisation des Droits de l’Homme et un accès aux services pour tout le monde en Afrique de l’Ouest et du Centre », dans laquelle les participants s'engagent à mener des actions spécifiques dans leurs pays respectifs pour faire avancer les programmes basés sur les droits et éclairés par des fais probants dans les ripostes nationales au VIH.
Quotes
«Si les environnements juridique et social ne protègent pas les personnes vivant avec le VIH ou vulnérables au VIH, ces dernières ne voudront ou ne pourront pas se présenter pour bénéficier d'une prévention et d'un traitement du VIH. Les droits humains doivent se trouver au cœur de nos efforts d'accélération vers la fin de l'épidémie de sida dans la région.»
«Nous avons pour ambition de parvenir à l'objectif 90-90-90, afin de mettre fin aux nouvelles infections à VIH et à la discrimination. Les communautés doivent être à la barre et au cœur de cette action pour réussir. Leurs voix, leur expertise et leurs actions doivent être entendues et soutenues.»
«La riposte au VIH en Afrique occidentale et centrale se trouve dans une phase critique. Les droits humains et les questions de genre demeurent parmi les principaux défis à relever dans la riposte. À travers la Déclaration de Dakar, nous nous engageons en faveur d'approches éclairées par des faits probants, sensibles aux questions de genre et basées sur les droits pour des actions visant à mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans la région.»