Tuberculosis TB








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Bâtir des partenariats avec les organisations confessionnelles pour en finir avec le sida et la tuberculose chez les enfants et les adolescents
28 septembre 2018
28 septembre 2018 28 septembre 2018Les organisations confessionnelles jouent depuis longtemps un rôle critique dans la riposte à la tuberculose (TB). De nombreux prestataires de services de santé émanant d’organisations confessionnelles ont mis en œuvre des ripostes efficaces contre la TB et le VIH, inspirées de dizaines d’années de travail sur la TB. Aujourd’hui, les organisations confessionnelles fournissent des services anti-TB/VIH efficaces de grande qualité, qui complètent les programmes nationaux de santé publique dans les pays les plus touchés par la TB et le VIH.
Les ripostes anti-TB/VIH qui réussissent s’attaquent aux déterminants aussi bien biomédicaux que sociaux sur lesquels s’appuient ces maladies, comme la pauvreté, les inégalités, les situations de conflit et de crise, le non-respect des droits de l’homme et la criminalisation. Les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables à l’infection et à l’impact de la TB et du VIH sur leur famille. Grâce à leur position de confiance au cœur des communautés, les organisations confessionnelles sont à même de proposer des services et un appui qui vont au-delà de la portée de nombreux systèmes de santé du secteur public.
Dans le but de leur donner l’occasion de renforcer les relations et forger de nouveaux partenariats, l’Alliance pour la sensibilisation du Conseil œcuménique des Églises, en collaboration avec l’ONUSIDA, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) et la Task-force inter-agences des Nations Unies sur la religion et le développement, a organisé un petit-déjeuner de prière œcuménique le 27 septembre en marge de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, aux États-Unis. Les principaux intervenants et les débats se sont concentrés sur les résultats de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, qui s’est tenue le 26 septembre, et ont examiné comment l’expérience de longue date des organisations confessionnelles dans la riposte anti-TB/VIH pourrait soutenir les nouvelles déclarations adoptées par les États membres lors de cette réunion de haut niveau historique.
Parmi les participants figuraient des chefs religieux et des prestataires de services de santé issus de différentes traditions religieuses. Des personnes ayant vaincu une TB multirésistante ont exprimé un puissant sentiment d’urgence et amené la réalité dans la discussion. Les participants ont renouvelé leur appel aux gouvernements nationaux en faveur non seulement du maintien, mais aussi de l’augmentation des soutiens pour en finir avec le sida et la TB comme menaces de santé publique d’ici à 2030.
Quotes
« Nous sommes reconnaissants envers ces activistes qui nous interpellent lorsque les choses ne vont pas bien et nous demandent des comptes. Je quitte cette semaine de réunion avec un sentiment de gratitude envers le fait que, lorsque la communauté religieuse s’associe aux gouvernements et aux bailleurs de fonds, nous pouvons atteindre nos objectifs. Vous nous rendez fiers. »
« Nous avons besoin les uns des autres. Mesdames et Messieurs les responsables religieux, aidez-nous s’il vous plaît à en finir avec la stigmatisation et la discrimination. Il est inacceptable que 660 enfants meurent chaque jour de la tuberculose ; 90 % des enfants qui meurent de la tuberculose dans le monde n’ont reçu aucun traitement. Et seulement 50 % des enfants vivant avec le VIH sont sous traitement. Le plus important, c’est de travailler ensemble avec compassion, amour, générosité, empathie et bienveillance : c’est ainsi que nous changerons la face de l’épidémie de VIH et de tuberculose, ensemble. »
« Pour beaucoup d’entre nous, c’est à la fois quelque chose de personnel et de concret. Le grand-père de mon mari est décédé de la tuberculose quand son père était encore jeune. Nous espérons que ce petit-déjeuner va renforcer les relations existantes et créer de nouveaux partenariats pour lutter contre la tuberculose et le VIH avec des actions concrètes qui apporteront à tous une vie d’abondance. »
« En passant une radio, j’ai vu ce gros trou sur mon poumon et je me suis dit, pourquoi ai-je contracté une TB multirésistante ? J’ai consacré ma vie à soigner des gens. Plus tard, j’ai eu la chance de participer à un essai pour le premier nouveau médicament contre la tuberculose en 40 ans. Cela m’a sauvé la vie et, aujourd’hui, je peux continuer de m’exprimer et d’agir pour que beaucoup d’autres puissent vivre. »
« Notre riposte à la tuberculose et au sida n’aurait pas été la même et ne sera pas la même sans la communauté religieuse et il y a aujourd’hui cinq actions fondamentales que nous devons entreprendre ensemble. Éduquer, sensibiliser et lutter contre la stigmatisation. Continuer de défendre des soins centrés sur le patient. Donner une voix à ceux qui n’en ont pas, en particulier les enfants. Mobiliser les ressources pour en finir avec la tuberculose et le VIH. Poursuivre nos efforts pour être associés à part entière aux discussions. »
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Élargir les soins intégrés tuberculose/VIH, une nécessité
26 septembre 2018
26 septembre 2018 26 septembre 2018Le 26 septembre, les dirigeants internationaux se sont retrouvés pour la première Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose. Cette réunion a représenté une opportunité critique de stimuler les engagements politiques et de garantir une riposte à la tuberculose (TB) et au VIH qui soit coordonnée et centrée sur les individus.
Durant la matinée qui a précédé l’ouverture de la réunion de haut niveau, des représentants des communautés concernées, des ministres de la santé, des représentants des Nations Unies, des responsables de la mise en œuvre de programmes sur la TB et le VIH et des experts techniques se sont retrouvés pour une manifestation parallèle intitulée « No One Left Behind: Scaling Up Integrated People-Centred TB/HIV Care Towards Universal Health Coverage (Ne laisser personne pour compte : élargir les soins intégrés TB/VIH centrés sur les individus pour aller vers une couverture santé universelle). Cette rencontre a ouvert un espace de discussion sur les problèmes actuels, les lacunes et les opportunités dans les services apportés aux personnes et aux communautés touchées par la TB et le VIH, ainsi que sur la façon dont chaque acteur détient une occasion unique de s’engager pour accroître les efforts, surmonter les obstacles et élargir les programmes et les politiques qui fonctionnent.
En 2017, près de 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose. L’Organisation mondiale de la Santé estime que près d’un quart de la population mondiale est porteuse d’une infection tuberculeuse latente. La tuberculose représente la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH, responsable d’environ un tiers de tous les décès dus au sida. Alors que les programmes sur la tuberculose s’accompagnent généralement d’un niveau très élevé de dépistage du VIH, les programmes sur le VIH n’assurent pas suffisamment le dépistage, la prévention et le traitement de la tuberculose.
La table ronde composée de praticiens et de personnes touchées par la TB / le VIH a débattu des moyens nécessaires pour bâtir une approche efficace et durable de lutte contre la TB et le VIH, qui propose des soins intégrés de qualité s’appuyant sur une riposte communautaire solide. Les intervenants ont appelé à ce que la riposte s’accompagne d’un financement adéquat, soit fondée sur les droits et soit ancrée fermement dans l’agenda sur la couverture santé universelle et l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Les intervenants ont rappelé l’importance critique d’impliquer les usagers des services de santé dans la planification et la mise en œuvre de ces services et de se montrer responsable vis-à-vis des communautés qui sont au cœur de la prestation de service. Ils ont appelé à rompre avec le modèle traditionnel des soins TB/VIH un patient-deux services et reconnu l’importance des soins centrés sur les individus, avec à la fois un environnement de financement et une position gouvernementale qui encouragent l’accès local et la programmation conjointe.
Quotes
« La tuberculose n’a pas de frontières. La tuberculose et le VIH ont touché et tué des millions de personnes dans le monde. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Nous appelons nos gouvernements à montrer la voie dans le financement de la riposte. Les donateurs et les gouvernements doivent accélérer le rythme. »
« La tuberculose n’est pas seulement un problème technique, c’est une vraie question politique. C’est une question de pauvreté, de personnes qui n’ont pas reçu les bonnes informations et qui ont été laissées pour compte. Nous devons tirer les leçons de nos actions dans le cadre de la riposte au sida et les appliquer à la riposte contre la tuberculose. Nous ne pouvons pas envisager d’atteindre les Objectifs de développement durable si nous continuons de travailler en silos. »
« Un patient-deux services : il faut rompre avec ce modèle. Nous devons faire évoluer les services hospitaliers pour qu’ils soient mieux adaptés aux jeunes, aux hommes et aux femmes qui ne sont pas enceintes : faire venir les gens dans les établissements de santé. Il ne suffit pas de parler, il faut mettre le patient au centre. Tous les ministres de la santé devront quitter cette réunion en ayant pour objectif de faire travailler ensemble leurs personnels qui s’occupent de la tuberculose et du VIH. »
« Pourquoi tant de personnes vivant avec le VIH meurent de la tuberculose ? Les personnes qui sont le plus dans le besoin sont aussi celles qui sont laissées pour compte. Il nous faut des médicaments et des méthodes de diagnostic améliorés et innovants, de nouveaux modèles de prestation de service fondés sur les besoins des personnes et des communautés, et des services intégrés pour la tuberculose et le VIH et d’autres problèmes de santé. »
« Ce sont les personnes qui ont le plus à perdre qui sont les usagers des services. Les gouvernements ne le comprennent pas, et c’est une erreur tragique. Nous devons changer les systèmes pour les adapter aux besoins changeants des personnes et créer un ensemble de soins médicaux plus global et plus durable pour les individus. La lumière est au bout du tunnel, mais c’est un long tunnel. »
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Une opportunité de mettre fin à deux des maladies infectieuses les plus mortelles au monde : la tuberculose et le VIH
26 septembre 2018
26 septembre 2018 26 septembre 2018L’Organisation mondiale de la Santé a récemment publié son Rapport 2018 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde. Tout en faisant part de progrès encourageants de la riposte à la tuberculose et au VIH dans certains régions, il dresse un tableau plutôt sombre quant à l’objectif d’en finir avec cette double épidémie d’ici à 2030.
Le VIH est une épidémie relativement récente, identifiée pour la première fois au début des années 1980, mais la tuberculose est présente depuis des milliers d’années. Les archéologues pensent que l’Égypte antique était touchée par la tuberculose, le pharaon Toutânkhamon en ayant lui-même peut-être été victime.
De nombreuses personnalités sont tombées malades ou sont décédées de la tuberculose au fil des temps, notamment John Keats, Frédéric Chopin, Charlotte et Emily Brontë, Nelson Mandela et Franz Kafka, pour n’en citer que quelques-uns. Au début du XXe siècle, parmi les remèdes supposés contre la tuberculose, il y avait les journées entières de sieste fortifiante en extérieur dans les sanatoriums des montagnes suisses, les douches d’eau glacée et les régimes alimentaires préconisant jusqu’à 12 repas par jour arrosés de litres de lait et de vin, et même les séjours dans des étables, où la chaleur et les vapeurs d’ammoniac dégagées par l’urine des animaux étaient censées servir de baume pour les poumons infectés.
C’est au milieu des années 1940 que sont apparus des traitements médicaux efficaces contre la tuberculose, et ils ont peu évolué depuis. Les médicaments actuels, bien que toxiques et archaïques, sont incroyablement efficaces et relativement peu coûteux. Pourtant, le dépistage des personnes atteintes de la tuberculose pour les traiter et veiller à ce qu’elles observent leur traitement pose problème et revêt un caractère d’urgence en particulier pour les personnes vivant avec le VIH.
L’Organisation mondiale de la Santé estime qu’en 2017, on dénombrait environ 10 millions de personnes atteintes de tuberculose active, dont 9 % vivant également avec le VIH. Sur ces 10 millions, environ 3,6 millions, soit 36 %, sont « absentes », ce qui signifie qu’il est possible qu’elles n’aient pas été diagnostiquées ou correctement traitées. Le pourcentage est encore plus élevé chez les personnes vivant avec le VIH, à 49 %.
Les personnes vivant avec le VIH atteintes de tuberculose latente sont environ 20 fois plus susceptibles de développer une tuberculose active. Sans traitement, la tuberculose entraîne rapidement une issue fatale chez une personne vivant avec le VIH.
Moins de 60 % des patients atteints de tuberculose sont soumis à un dépistage de cette maladie, ce qui empêche le traitement et aboutit à des décès qui auraient pu être évités. La tuberculose est la principale maladie infectieuse mortelle dans le monde et représente la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH, responsable d’un décès dû au sida sur trois. En 2017, environ 1,6 million de personnes sont décédées de la tuberculose, dont 300 000 personnes vivant avec le VIH.
De nombreuses avancées sont possibles en améliorant la collaboration entre les programmes de lutte contre le VIH et ceux qui concernent la tuberculose, pour dépister et traiter la tuberculose et le VIH, notamment en investissant dans les méthodes de diagnostic, les vaccins et les médicaments, y compris dans la médecine préventive et les médicaments antituberculeux, en particulier contre la tuberculose multirésistante.
Cependant, il faut davantage d’engagement, d’investissement et d’action.
On estime qu’il faudra 10,4 milliards de dollars en 2018 pour financer une riposte efficace à la tuberculose dans les 118 pays à revenu faible et intermédiaire qui représentent 97 % des cas signalés dans le monde. Le budget réel disponible au titre de l’année 2018 est de 6,9 milliards de dollars, soit un déficit de 3,5 milliards de dollars.
Pour une riposte efficace au VIH, l’ONUSIDA estime qu’il faudra 26,2 milliards de dollars pour financer la riposte au sida en 2020. En 2017, les pays à revenu faible et intermédiaire ont disposé d’un budget de 21,3 milliards de dollars, soit un déficit de 5 milliards environ. La fin de l’épidémie commencera à devenir une réalité uniquement lorsque ces déficits seront comblés.
Avec près de 1,7 milliard de personnes, soit 23 % de la population mondiale, infectées par une tuberculose latente, dont 5 à 10 % risquent de développer une tuberculose active, le monde est obligé d’agir rapidement.
Le 26 septembre, les dirigeants mondiaux se réuniront au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, pour la toute première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose. Alors que la tuberculose est mise en avant à l’occasion de cette journée importante, le monde a l’opportunité de fixer des objectifs ambitieux et réalistes pour en finir avec deux de ses principales infections mortelles : la tuberculose et le VIH.
Saisir cette opportunité permettrait non seulement d’empêcher plus de 6 000 personnes de mourir chaque jour de la tuberculose et du VIH, mais aussi de prévenir les nouvelles infections et de faire franchir un pas énorme au monde vers une amélioration de la santé mondiale, la réduction de la pauvreté et l’accomplissement des Objectifs de développement durable.
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Une année importante en perspective pour la tuberculose
19 mars 2018
19 mars 2018 19 mars 2018L’année 2018 sera critique pour la communauté internationale, car elle marque une nouvelle étape dans l’action pour en finir avec l'épidémie mondiale de tuberculose (TB) d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.
En septembre 2018, les États membres des Nations Unies vont se rassembler à New York à l’occasion de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, pour afficher leur leadership politique et leur engagement dans la fin de la tuberculose d’ici à 2030. Les principaux défis de la riposte, notamment la nécessité d’une approche équitable et de faire en sorte que les groupes vulnérables aient accès aux services anti-TB, seront abordés lors de cette réunion, tout comme la nécessité de mettre à disposition le dépistage et le traitement de la TB auprès des services de soins de santé primaires et l’urgence de mobiliser les ressources.
En préparation à cet événement historique, puisqu’il s’agira de la première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la TB, des dirigeants du monde entier se sont retrouvés à New Delhi, en Inde, les 14 et 15 mars, pour le Sommet sur la fin de la tuberculose, dans le cadre duquel s’est déroulée la 30e session du Conseil d’administration du Partenariat Halte à la tuberculose.
Un grand nombre de leaders internationaux dans le domaine de la TB ont assisté à cette rencontre. J. P. Nadda, Ministre fédéral de la Santé et des Affaires familiales indien, a déclaré à cette occasion : « Nous allons veiller à ce que les engagements pris pour en finir avec la tuberculose soient respectés. Pour atteindre les objectifs, il faudra innover et trouver de nouvelles idées de mise en œuvre. L’Inde reste engagée dans son soutien aux pays voisins dans la lutte contre la maladie ».
En 2016, le déficit de fonds estimé pour les programmes de lutte contre la TB a atteint 2,3 milliards de dollars, sans compter 1,2 milliard de dollars manquants dans la recherche scientifique sur la tuberculose. La nécessité urgente d’accroître les investissements dans l’innovation sera mise en avant à l’approche de la réunion de haut niveau dans le cadre des efforts pour mettre en place les diagnostics et les traitements du XXIe siècle, ainsi qu’un vaccin contre la tuberculose.
« Il faut que les dirigeants du monde entier saisissent cette opportunité, prennent des engagements courageux et adoptent une résolution pour accélérer la fin de la tuberculose. Les actions pour respecter ces engagements exigeront des mesures ambitieuses de la part des ministères de la santé, des autres ministères, du secteur privé, de la société civile et des communautés », a déclaré Isaac Folorunso Adewole, Ministre de la Santé du Nigeria.
La tuberculose existe depuis des milliers d’années, et pourtant elle reste au cœur d’une crise de santé mondiale majeure. L’Organisation mondiale de la Santé estime qu’en 2016, environ 1,3 million de personnes sont décédées de la tuberculose et que 400 000 personnes vivant avec le VIH sont décédées d’une co-infection TB/VIH (enregistrées dans le monde en tant que décès dus au sida).
« Nous ne pourrons pas éradiquer la tuberculose en adoptant une approche descendante uniquement. Nous devons travailler ensemble pour donner aux communautés des moyens de soutenir la lutte contre la tuberculose. Ce mouvement doit aller bien au-delà de la communauté médicale », a déclaré Soumya Swaminathan, Directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale de la Santé.
Les personnes vivant avec le VIH sont particulièrement touchées par la TB. Un cas de tuberculose sur 10 concerne une personne vivant avec le VIH et un décès dû à la TB sur quatre est associé au VIH. Alors que la maladie est évitable et peut être guérie, la tuberculose était en 2016 la neuvième cause principale de décès dans le monde.
« Il existe encore beaucoup de gens qui n’ont pas accès au traitement. Nous devons élaborer des stratégies pour élargir l’accès aux soins, en particulier pour ceux qui sont le plus marginalisés et qui n’ont pas accès à la santé à l’heure actuelle », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA.
L’ONUSIDA et le Partenariat Halte à la tuberculose travaillent en collaboration depuis longtemps pour sensibiliser, suivre et soutenir les programmes en faveur des personnes et des pays touchés par l’épidémie mondiale conjointe de VIH et de TB. Le Conseil d’administration du Partenariat Halte à la tuberculose assure le leadership et l’organisation, supervise la mise en œuvre des politiques, plans et activités convenus du partenariat et veille à la bonne coordination entre les différentes composantes du Partenariat Halte à la tuberculose.
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La Conférence ministérielle mondiale se conclut sur l’adoption de la Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose
23 novembre 2017
23 novembre 2017 23 novembre 2017La Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose est un nouvel engagement visant à accroître l’action multisectorielle et à renforcer la redevabilité dans la riposte mondiale à la tuberculose, dans le but d’en finir avec la tuberculose d’ici à 2030. La déclaration permettra aussi d’éclairer la première Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la tuberculose, qui aura lieu en 2018 avec pour objectif de faire avancer les engagements des chefs d’État et de gouvernement pour mettre fin à la tuberculose.
La déclaration met en avant l’importance de l’action internationale pour intervenir dans des domaines clés pour lutter contre la tuberculose : financement durable, poursuite des recherches scientifiques, recherche et développement et mise en place d’un cadre de responsabilité multisectoriel.
Intitulée Mettre fin à la tuberculose à l’ère du développement durable : une réponse multisectorielle, la Première Conférence ministérielle mondiale de l’Organisation mondiale de la Santé sur la tuberculose a été ouverte par le Président de la Fédération russe, Vladimir Poutine. De hauts responsables des Nations Unies y ont assisté, notamment Amina J. Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
La tuberculose est la principale cause de décès par maladie infectieuse dans le monde : en 2016, 1,7 million de personnes sont mortes de cette maladie. Elle entraîne aussi des conséquences économiques et sociales profondes. La crise de santé publique associée à la tuberculose multirésistante continue de s’aggraver et la tuberculose reste une cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH.
Pendant la conférence, Mariam Avanesova, traitée pour une tuberculose multirésistante en Arménie de 2010 à 2012 et représentant l’organisation TBpeople, le réseau eurasien des personnes vivant avec la tuberculose, a remis la pétition #StepUpforTB. Cette pétition est un appel urgent aux ministres de la Santé des principaux pays touchés par la tuberculose pour qu’ils fassent en sorte que leurs politiques et pratiques en matière de tuberculose soient conformes aux normes internationales, telles que définies par l’Organisation mondiale de la Santé, notamment en ce qui concerne le dépistage et le traitement de la tuberculose et de ses formes multirésistantes. Lancée par Médecins sans Frontières et le Partenariat Halte à la tuberculose, la pétition a été signée par plus de 30 000 personnes dans 120 pays.
La Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose est disponible en ligne à l’adresse http://www.who.int/tb/features_archive/Online_Consultation_MinisterialConferenceDeclaration/en/.
Quotes
« Nous sommes conscients de notre responsabilité et de l’extrême importance de cette question, et nous concentrons nos principaux efforts et ressources pour y répondre (…) ; faire baisser la mortalité due à la tuberculose fait partie de nos priorités nationales, avec la baisse de la mortalité par maladie cardiovasculaire et la lutte contre le cancer. »
« La tuberculose est un problème complexe et multisectoriel qui nécessite une riposte systémique et hautement coordonnée pour lutter contre les conditions qui favorisent la maladie. Le cadre de responsabilité que nous avons convenu de développer marque un nouveau départ, et avec l’aide de l’Organisation mondiale de la Santé pour coordonner et suivre les avancées, nous souhaitons que la Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose nous ouvre la voie vers la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2018. »
« Aujourd’hui, nous franchissons une étape critique dans la lutte pour en finir avec la tuberculose. Elle marque un engagement mondial attendu depuis longtemps pour faire cesser les morts et la souffrance causées par ce tueur ancien. »
« Ici, en Europe de l’Est, et dans le monde entier, les programmes de lutte contre le VIH doivent en faire bien plus pour dépister, traiter et prévenir la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. »
« Je trouve inacceptable que des personnes meurent soit parce que leur diagnostic est trop tardif et que les médicaments ne fonctionnent pas, soit parce qu’elles abandonnent simplement le traitement à cause des effets secondaires des 20 comprimés à prendre chaque jour pendant deux ans qu’elles ne supportent plus. J’appelle tous les gouvernements à agir pour rendre accessible à toutes les personnes qui en ont besoin un dépistage et un traitement opportuns pour la tuberculose. »
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Ils vivent avec le VIH mais meurent de la tuberculose
03 novembre 2017
03 novembre 2017 03 novembre 2017Les progrès pour en finir avec la tuberculose ne sont pas assez rapides pour atteindre les objectifs mondiaux sur la tuberculose et le VIH
La tuberculose (TB) conserve son triste statut de principale cause de décès par maladie infectieuse dans le monde. Selon le dernier Rapport 2017 de l’OMS sur la lutte contre la tuberculose dans le monde présenté cette semaine, les progrès à l’échelle mondiale pour faire reculer les nouveaux cas de tuberculose et les décès sont insuffisants pour atteindre les objectifs mondiaux sur la TB et le VIH, alors que la plupart des décès seraient évitables à condition d’avoir un diagnostic précoce et un traitement approprié de la tuberculose et du VIH.
Dans le cadre des efforts mondiaux pour faire avancer les choses, la riposte à la TB doit maintenant être ramenée au plus haut dans l’agenda de développement international, avec la participation de centaines de dirigeants du monde entier à la première Conférence ministérielle mondiale de l’OMS pour mettre fin à la tuberculose, qui se tiendra à Moscou du 14 au 17 novembre, ainsi qu’une Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée spécialement à la TB en 2018.
« Nous disposons d’une opportunité sans précédent de mettre en lumière à l’échelle politique les inégalités qui favorisent les épidémies de TB et de VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Le retour sur investissement en matière de TB et de VIH, ce ne sont pas que des dollars, ce sont aussi des voix entendues, des droits protégés et des vies sauvées ».
En 2016, le risque pour les 37 millions de personnes vivant avec le VIH de développer une TB était près de 21 fois supérieur au risque pour le reste de la population mondiale. On a dénombré plus d’un million de cas de TB chez les personnes vivant avec le VIH, soit 10 % de l’ensemble des cas de TB dans le monde en 2016. Les personnes vivant avec le VIH sont bien plus susceptibles de mourir d’une TB que les personnes séronégatives au VIH, et un décès dû à la TB sur cinq (22 %) concerne une personne vivant avec le VIH. En 2016, on a compté 374 000 décès dus à une TB chez les personnes vivant avec le VIH, ce qui représente près de 40 % des décès liés au sida.
La TB et les décès dus à cette maladie peuvent être évités grâce à un traitement préventif de la TB, mais la plupart des personnes vivant avec le VIH qui pourraient en bénéficier n’y ont pas accès. En 2016, moins d’un million de personnes ayant entamé un traitement contre le VIH ont pu démarrer un traitement préventif contre la TB. L’Afrique du Sud représente la plus grande part sur l’ensemble (41 %), devant le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi.
Le fardeau mondial de la tuberculose résistante aux médicaments continue de croître, avec un nombre estimé à 600 000 cas nécessitant un traitement, mais seulement une personne sur cinq ayant accédé à ce traitement en 2016.
La prévalence mondiale de la TB ne décline que d’environ 2 % par an et la maladie est fatale dans 16 % des cas ; d’ici à 2020, ces chiffres devront être améliorés pour atteindre 4 à 5 % par an et 10 % respectivement, afin de parvenir à la première des étapes (2020) de la stratégie de l’OMS pour en finir avec la tuberculose. Les principales lacunes résident dans le financement mondial de la prévention et du traitement de la TB (2,3 milliards de dollars) et de la recherche sur de nouveaux médicaments, vaccins et diagnostics pour la TB (1,2 milliard de dollars) pour 2017.
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L'ONUSIDA met en garde les pays sur l'impossibilité d'atteindre la cible de réduction de 75 % des décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH à l'horizon 2020, à moins que des mesures urgentes ne soient prises
22 mars 2017 22 mars 2017GENEVE, 24 mars 2017 — À l'occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, le 24 mars, l'ONUSIDA exhorte les pays à prendre davantage de mesures pour réduire le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. La tuberculose est la cause la plus fréquente d'hospitalisation et de décès chez les personnes vivant avec le VIH. En 2015, 1,1 million de personnes sont mortes d'une maladie liée au sida dont environ 400 000 de tuberculose, 40000 étant des enfants.
« Il est inacceptable que tant de personnes vivant avec le VIH meurent de tuberculose et que la plupart ne soient pas diagnostiquées ou traitées », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Ce n'est qu'en intensifiant la coopération pour accélérer l'action commune entre les programmes respectifs pour le VIH et la tuberculose que le monde peut atteindre ses cibles importantes en matière de VIH et de tuberculose ».
Huit pays à savoir la République démocratique du Congo, l'Inde, l'Indonésie, le Mozambique, le Nigeria, l'Afrique du Sud, la Tanzanie et la Zambie représentent environ 70 % de tous les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. L'intensification des interventions dans ces huit pays mettrait le monde sur la bonne voie pour atteindre la cible ambitieuse de la Déclaration politique des Nations unies sur l'éradication du SIDA de réduire de 75 % les décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2020.
Les insuffisances actuelles des systèmes de santé continuent de faire échouer le diagnostic de tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. À titre d'illustration, environ 57 % des cas de tuberculose associés au VIH n'étaient pas traités en 2015. Il y a également un manque ou une insuffisance des soins après le diagnostic , le mauvais suivi et la perte de suivi des personnes , l'incapacité à atteindre les personnes les plus exposées aux risques de maladie, en particulier les populations marginalisées, notamment les personnes qui se droguent, les prisonniers et les travailleurs migrants , ainsi que les mauvais résultats du traitement comme facteurs qui concourent à l'absence de progrès. En 2014, environ 11 % des patients séropositifs tuberculeux sont décédés, contre 3 % des patients tuberculeux séronégatifs. Le dépistage précoce et un traitement efficace sont essentiels pour prévenir les décès liés à la tuberculose, en particulier chez les personnes vivant avec le VIH.
La résistance aux médicaments est également une préoccupation majeure : en 2015, le nombre estimatif de nouveaux cas de tuberculose multirésistante était de 480 000. L'approbation récente de deux nouveaux médicaments pour traiter la tuberculose, la première depuis plus de 60 ans, améliore les perspectives pour les personnes atteintes d'une tuberculose résistante aux médicaments.
L’ONUSIDA exhorte d’éliminer les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et que les systèmes de santé soient renforcés pour permettre une mise à l'échelle plus rapide des programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose. Les pays doivent étendre les programmes de prévention et de traitement du VIH qui incluent le dépistage systématique de la tuberculose, la thérapie préventive et le traitement précoce, ce d'autant que ce sont des programmes simples, abordables et efficaces qui empêchent les décès liées à la tuberculose.
L'ONUSIDA continue d'aider les pays à accélérer leurs efforts pour atteindre les cibles importantes de la Déclaration politique de 2016 dont l'échéance est fixée à 2020. Dans le cadre de ces efforts, l'ONUSIDA exhorte les pays à intensifier leurs interventions dans 35 pays hautement prioritaires afin d'accélérer les résultats en mettant en œuvre des programmes ciblés et à forte répercussion pour faire progresser la lutte contre le sida.
Pour plus d'informations, visiter unaids.org
Press centre
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Mettre à jour
La menace mondiale d'une résistance aux médicaments mise en avant dans un nouveau rapport de l'OMS sur la tuberculose
13 octobre 2016
13 octobre 2016 13 octobre 2016Dans son rapport 2016 sur l'état de l'épidémie mondiale de tuberculose et la riposte à celle-ci, l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que le nombre de nouveaux cas de tuberculose avait été estimé à 10,4 millions en 2015, soit plus que les précédentes estimations. Toutefois, seulement 6,1 millions de cas de tuberculose ont été détectés et officiellement signalés en 2015, ce qui illustre des lacunes considérables dans le recensement et le dépistage des personnes susceptibles d'être atteintes de tuberculose. Six pays comptabilisent 60 % du fardeau mondial total de la tuberculose : Chine, Inde, Indonésie, Nigéria, Pakistan et Afrique du Sud. La tuberculose reste une cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH, alors que la maladie peut être guérie à moindre coût. En revanche, le coût de l'absence de traitement de la tuberculose est élevé en termes de propagation de la maladie et de décès.
On estime que 1,8 million de personnes sont décédées de la tuberculose en 2015, dont 0,4 million étaient également séropositives au VIH. Plus de 20 % des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose n'ont pas reçu de médicaments antirétroviraux vitaux : une opportunité manquée de fournir un traitement et des soins complets et intégrés. La tuberculose peut aussi être évitée chez les personnes vivant avec le VIH grâce à un traitement antirétroviral précoce et un traitement préventif par isoniazide, mais le recours au traitement préventif reste inadéquat.
L'une des conclusions particulièrement inquiétante du rapport concerne la riposte inadaptée au fardeau grandissant d'une tuberculose multirésistante aux médicaments. Seule une personne sur cinq éligibles à un traitement pour une tuberculose multirésistante en a bénéficié en 2015. Par ailleurs, le taux de guérison de la tuberculose multirésistante reste désespérément faible, à environ 52 % à l'échelle mondiale, malgré les récents progrès dans l'accès aux nouveaux traitements.
La résistance croissante aux médicaments est l'une des plus graves menaces pour la réduction du fardeau de la maladie et des décès dus à des maladies infectieuses, comme le VIH, la tuberculose et le paludisme, qui empêchent de nombreuses personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire de réaliser pleinement leur potentiel. Une action urgente est nécessaire pour prévenir le développement et la propagation de la résistance aux médicaments et les investissements dans la recherche de nouveaux traitements pour remplacer ceux devenus inefficaces à cause de la résistance aux médicaments sont indispensables.
Quotes
« Nous nous trouvons face à une lutte difficile pour atteindre les objectifs mondiaux relatifs à la tuberculose. Il faudra intensifier massivement nos efforts ou les pays continueront de prendre du retard sur cette épidémie mortelle et ces objectifs ambitieux ne seront pas atteints. »
« À chaque fois que nous perdons un traitement de première intention efficace pour une maladie infectieuse en raison du développement d'une résistance aux médicaments, le monde perd une autre opportunité de sauver des vies et de promouvoir la santé, le bien-être et l'épanouissement des individus, en particulier des personnes qui vivent dans la pauvreté. Il est impératif et urgent de prêter attention, d'agir, d'investir et de mener des recherches pour traiter cette crise latente. »
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Unir les communautés pour mettre fin aux épidémies de sida et de tuberculose
07 avril 2016
07 avril 2016 07 avril 2016L'ONUSIDA et le Partenariat Halte à la tuberculose ont organisé un débat interactif à New York, aux États-Unis, avec des représentants d'organisations de la société civile et d'autres acteurs impliqués dans la riposte au VIH et à la tuberculose. Ce débat s'est tenu à l'occasion de l'audience interactive informelle de la société civile organisée par le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, en préparation de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin.
Pendant le débat, les participants ont décrit les problèmes posés par les deux épidémies et examiné des idées pour mieux intégrer les ripostes. L'ONUSIDA et le Partenariat Halte à la tuberculose ont tous deux fixé des objectifs ambitieux sur cinq ans pour lutter contre les deux épidémies et mettre le monde en bonne voie pour y mettre fin dans le cadre des Objectifs de développement durable.
La Stratégie 2016-2021 de l'ONUSIDA définit une série de trois objectifs centrés sur les individus et 10 objectifs quantifiables qui doivent être atteints d'ici 2020 pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, notamment les objectifs de traitement 90-90-90 pour 2020, qui prévoient que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 90 % de ces personnes soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. D'autres objectifs incluent la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH à moins de 500 000 par an d'ici 2020 et zéro discrimination liée au VIH.
Le Plan mondial pour en finir avec la tuberculose est le plan élaboré par le Partenariat Halte à la tuberculose pour accélérer la riposte à la tuberculose et il inclut une augmentation des investissements prévus de 2016 à 2020 pour parvenir à l'objectif 90–(90)–90. Cet objectif consiste à atteindre au moins 90 % des personnes souffrant de tuberculose diagnostiquées en leur permettant d'accéder à un traitement approprié le cas échéant, atteindre au moins 90 % des populations les plus exposées vivant avec la tuberculose et obtenir 90 % de réussite des traitements pour toutes les personnes diagnostiquées avec la tuberculose.
La prévention du VIH et de la tuberculose vont aussi jouer un rôle clé pour mettre fin aux deux épidémies.
La tuberculose est une cause majeure de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH et est actuellement responsable d'un décès lié au sida sur trois.
Quotes
« Il n'y aura pas de fin du sida si nous ne résolvons pas le problème de co-infection avec la tuberculose. Le travail en silo n'est pas possible ici. »
« Nous nous trouvons à un tournant mondial pour le VIH et la tuberculose. Nous savons que nous n'en finirons jamais avec la tuberculose d'ici 2030 si nous ne mettons pas fin au sida également d'ici 2030. De même, nous n'avons aucune chance de mettre fin au sida d'ici 2030 si nous ne transformons pas radicalement notre riposte à la tuberculose. »
« Je viens d'Ukraine, le pays qui se classe en cinquième position au niveau mondial pour ce qui est de la charge représentée par la tuberculose multirésistante. La cause de décès est la tuberculose pour 60 % des personnes séropositives au VIH en Ukraine. Certaines de ces personnes étaient des amis à moi. »
« Je suis en colère car la tuberculose a pris trois vies dans ma famille : mon père, ma mère et mon frère. Lorsqu'il existe un remède et que la maladie est évitable, les gens ne devraient pas mourir. Notre approche face à cette maladie n'est pas la bonne. »
« La tuberculose et le VIH sont comme des frères et sœurs. Nous ne pouvons pas les séparer. »
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Press Statement
L'ONUSIDA préconise de renforcer les partenariats pour en finir avec les épidémies de tuberculose et de VIH
23 mars 2016 23 mars 2016GENÈVE, 24 mars 2016 — Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l'ONUSIDA invite à renforcer les partenariats et à suivre une approche unifiée pour éradiquer les épidémies de tuberculose et du VIH et sauver des millions de vies. Il n'a jamais été aussi urgent pour les gouvernements, les communautés médicales et scientifiques, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies de s'unir pour garantir l'accès à des traitements existants et de solliciter de nouveaux outils de diagnostic et des traitements afin d'atteindre toutes les populations qui en ont besoin.
« Nous sommes plus efficaces lorsque nous travaillons ensemble et utilisons toutes nos forces pour atteindre des objectifs ambitieux, » explique Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « Mettre à profit le potentiel de toutes les personnes impliquées dans la lutte contre le VIH et la tuberculose est plus que jamais nécessaire pour en finir avec ces épidémies et créer un monde plus sain dans le cadre des objectifs du développement durable. »
À l'échelle mondiale, 9,6 millions de personnes on été touchées par la tuberculose en 2014 et 1,5 million de personnes sont mortes de cette maladie. La tuberculose reste également la cause principale de décès chez les personnes vivant avec le VIH, représentant un tiers des décès liés au SIDA chaque année (environ 390 000 morts sur 1,2 million de décès liés au SIDA en 2014). En outre, en 2014, près de 480 000 personnes ont développé une tuberculose multirésistante. Au même titre que le VIH, les communautés et populations les plus pauvres touchées par la stigmatisation et la discrimination sont les plus vulnérables à l'infection.
La communauté internationale s'est engagée à mettre fin aux épidémies de tuberculose et du VIH dans le cadre des objectifs de développement durable. Un dessein uniquement possible si les actions actuelles sont renforcées et intensifiées et si la contribution de toutes les parties prenantes est optimisée par une démarche unifiée à l'échelle internationale, régionale, nationale et locale. C'est ainsi que le développement de nouveaux outils de diagnostic, traitements et vaccins potentiels contre le VIH et la tuberculose doit être accéléré, en particulier face àl'apparition de formes de tuberculose polypharmacorésistante. Plus important encore, ces nouveaux traitements et outils doivent être accessibles à toute personne touchée par la tuberculose et le VIH.
Adoptée en 2014, la stratégie «Halte à la tuberculose» de l'Organisation mondiale de la santé reconnaît qu'éliminer l'épidémie de tuberculose repose sur une amélioration dans la définition des politiques aux niveaux international, national et régional, ainsi que sur une action renforcée visant à accroître la protection sociale, réduire la pauvreté et lutter contre d'autres éléments déterminants qui augmentent la vulnérabilité à l'infection. Renforcer les capacités en matière de soin et de santé sera également un facteur primordial pour atteindre les objectifs destinés à réduire la mortalité liée à la tuberculose de 95 % et les nouveaux cas de tuberculose de 90 % d'ici 2035. Les mêmes facteurs s'appliquent pour éradiquer l'épidémie du VIH.
L'ONUSIDA est plus engagée que jamais à œuvrer en étroite collaboration avec les pays, donateurs, communautés et partenaires, notamment l'Organisation mondiale de la santé, le partenariat Halte à la tuberculose et le Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme afin d'optimiser toutes les forces mobilisées des communautés à travers le monde pour en finir avec les épidémies de tuberculose et du VIH.
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