Topics

Press Release

République démocratique du Congo : l’ONUSIDA craint que la flambée de violence ne menace les services de traitement et de prévention du VIH

GENÈVE/KINSHASA, le 2 novembre 2022—L’ONUSIDA est vivement préoccupée par les combats opposant les forces gouvernementales aux rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo. L’organisation craint qu’ils ne perturbent et ne nuisent gravement aux services de traitement, de prévention et de soins pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.

Dans les zones dépendant des établissements de santé de Rutshuru et Rwanguba où ont été signalés des combats intenses, le Programme national de lutte contre le sida (PNLS) au Nord-Kivu recense 1 155 personnes séropositives actuellement sous traitement, dont 102 femmes enceintes et 46 enfants. Ces derniers jours, de très nombreuses personnes ont fui ces zones face à l’escalade de la violence et la plupart ont pris la direction du sud vers Goma.

« Je me fais beaucoup de souci pour la santé et le bien-être des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, tant dans les zones de combat que dans les communautés accueillant les personnes déplacées. Certaines ont peut-être dû quitter leur domicile à la hâte sans avoir le temps de prendre leurs médicaments », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA, Susan Kasedde. « Je suis particulièrement préoccupée par la situation des mères enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et de leurs bébés. L’interruption du traitement pour ces mères aurait des conséquences catastrophiques pour leurs jeunes enfants. C’est une course contre la montre et nous devons faire tout notre possible pour trouver rapidement ces femmes et les renvoyer vers les services de soins. »

L’ONUSIDA collabore étroitement avec les responsables de programmes nationaux de lutte contre le VIH, les groupes de la société civile, les organisations communautaires, ainsi qu’avec l'ensemble des partenaires pour établir une riposte face à la situation d’urgence actuelle.

Les activités suivantes sont prioritaires :

  • Recenser le nombre de personnes vivant avec le VIH actuellement sous traitement afin de connaître et de planifier les besoins dans les communautés touchées par les combats de Rutshuru et Rwanguba et dans les communautés d’accueil
  • Mener une évaluation avec des partenaires humanitaires pour permettre l’intégration des services anti-VIH dans une riposte conjointe. Cela passe par la collaboration avec des agences partenaires des Nations Unies, notamment l’UNOCHA, l’UNICEF, le PAM, l’UNFPA et le HCR, pour recueillir des informations auprès d’organisations de la société civile afin de comprendre les besoins et les capacités à la fois dans les zones touchées par les conflits et au sein des communautés accueillant des personnes déplacées
  • Reconstruire les réseaux d’aide aux communautés en contactant les centres de liaison des organisations de la société civile, des organisations communautaires telles que les associations de marraines et les prestataires de services. Le but étant de créer un réseau capable d’aider à suivre et tracer les personnes vivant avec le VIH et de soutenir la continuité des services anti-VIH pour elles, y compris les services psychosociaux destinés aux victimes de violence sexiste et sexuelle, ainsi que l’aide alimentaire pour permettre la prise du traitement anti-VIH  
  • Soutenir les efforts au niveau communautaire pour garantir une communication plus efficace pour les personnes vivant avec le VIH et en lien avec la protection des droits des personnes vivant avec le VIH. L’ONUSIDA lutte également sans cesse pour renforcer l’intégration des besoins en matière de VIH dans les ripostes d’urgence.

L’organisation soutient pleinement les appels à la cessation immédiate des hostilités lancés par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et par l’Union Africaine.

 

Feature Story

Ajouter un carré à la fois au patchwork de la transformation culturelle de l’ONUSIDA

26 octobre 2022

L’ONUSIDA a publié un nouveau document destiné au personnel, aux partenaires et à d’autres organisations des Nations Unies afin d’encourager la réflexion sur les progrès réalisés et le travail encore en cours dans son processus de transformation culturelle. 

La brochure, Building a Workplace Culture of Equality—a Reflection on UNAIDS Culture Transformation Journey to Date (Construire une culture de l’égalité sur le lieu de travail : une réflexion sur la transformation de la culture de l’ONUSIDA à ce jour), aborde une série de mesures mises en œuvre depuis 2020 visant à instaurer une culture sur le lieu de travail qui encourage l’égalité, la sécurité et l’autonomie. La transformation de la culture de l’ONUSIDA prend ses racines dans des réflexions et des pratiques féministes. Elle accompagne le personnel de l’ONUSIDA tout au long de ce processus en l’aidant à trouver des méthodes de travail positives qui peuvent être menées à maturité et intégrées dans les règles et les pratiques de l’organisation.

En 1996, l’ONUSIDA a vu le jour en tant que seul Programme commun des Nations Unies. La petite équipe a grandi au fil des ans, menant la lutte et inspirant le monde pour atteindre sa vision de zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. Aujourd’hui, l’ONUSIDA, c’est 650 personnes de plus de 120 nationalités réparties sur 80 sites qui œuvrent pour mettre fin au sida comme menace de santé publique dans le cadre des Objectifs de développement durable. En 2018, un audit externe est arrivé à la conclusion qu’une transformation de la culture organisationnelle était nécessaire pour établir un environnement de travail responsabilisant et inclusif.

Les deux personnes à la tête de ce projet, ainsi que des membres du personnel gagnés à la cause du changement, se sont inspirés d’un projet emblématique, le NAMES Project AIDS Memorial Quilt, pour illustrer les concepts essentiels à une culture de l’autonomisation et de l’émancipation. Le « Quilt » (patchwork) original sur le sida se composait de carrés de tissu sur lesquels étaient brodés des noms. L’objectif était de ne pas oublier les personnes décédées de maladies opportunistes et de leur rendre hommage. Le symbole du patchwork s’est répandu parmi les proches de victimes. Il leur permettait de se souvenir de leurs défunts alors que la stigmatisation sociale les en empêchait souvent.

L’équipe de transformation culturelle de l’ONUSIDA a créé son propre patchwork virtuel afin d’illustrer le processus à long terme nécessaire pour transformer et pérenniser une culture de l’égalité et de la justice sociale.  

« Le personnel de l’organisation est déterminé à faire émerger une culture de l’égalité. Son travail est une véritable source d’inspiration », ont déclaré Mumtaz Mia et Juliane Drews qui dirigent le processus de transformation culturelle de l’ONUSIDA. « Les leçons tirées du processus de changement nous touchent beaucoup et nous espérons qu’en les recensant, cela aidera le personnel à continuer sur cette lancée. »

En d’autres termes, continuez à ajouter des carrés au patchwork de l’ONUSIDA.

Tous les documents sur la transformation culturelle de l’ONUSIDA peuvent être téléchargés ici.

Brochure: Building a Workplace Culture of Equality—a Reflection on UNAIDS Culture Transformation Journey to Date

Press Release

L’ONUSIDA avertit que le VIH, la COVID et d’autres investissements dans la santé sont en danger en raison d’une crise imminente de la dette en Afrique et dans les pays en voie de développement

En 2020, les pays fortement endettés utilisaient déjà quatre fois plus d’argent pour rembourser leur dette que pour investir dans la santé, révèle le rapport de l’ONUSIDA A Pandemic Triad. Ce document a été présenté au cours d’un événement organisé par l’Université Georgetown à Washington lors des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale

WASHINGTON/GENÈVE, le 13 octobre 2022—La crise de la COVID-19 et celle de la dette, désormais aggravées par les conséquences de la guerre en Ukraine, ont donné un coup de frein sans précédent à la santé mondiale et mettent la riposte mondiale au sida en péril. Selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, leur effet conjugué risque de causer 7,7 millions de décès dus à des causes liées au sida d’ici 2030.

Le rapport A Pandemic Triad montre que la crise de la dette et la guerre en Ukraine ont renforcé la crise fiscale des pays en voie de développement, compromettant gravement leur capacité à investir dans la santé. Il révèle également que les pays les plus touchés économiquement par la COVID-19 sont les pays les plus endettés et que ce sont les mêmes pays qui sont les plus touchés par le VIH. En 2020, pour 10 dollars disponibles, 4 dollars ont été dépensés pour le service de la dette et un seul a été investi dans la santé.

« Le multilatéralisme ne peut pas faillir une fois encore », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La riposte à la COVID a été totalement inadaptée : la vaccination est très limitée dans les pays en développement, il n’y a eu aucun allégement permanent de la dette et les ressources nouvelles dans les pays rencontrant de graves problèmes sanitaires et sociaux ont été rares. Nous n’avons pas le droit à l’erreur cette fois-ci. »

Avant même d’inclure les derniers chiffres, la Banque mondiale prévoit qu’en 2027 les dépenses de santé dans 110 pays seront soit inférieures soit légèrement supérieures aux niveaux de 2019. Les niveaux d’investissements de santé dépasseront ceux d’avant la COVID en 2019 dans 67 pays seulement.

Les données de 2020 montrent une augmentation temporaire des dépenses de santé, mais que celle-ci se concentrait principalement sur l’urgence liée à la COVID, oubliant les autres priorités de santé. Les derniers chiffres du FMI prévoient un ralentissement de la croissance économique, une hausse de l’inflation et une aggravation des risques liés à la dette, ce qui fragilise sérieusement les investissements dans la santé et le VIH.

« Nous avons besoin d’une riposte multilatérale et courageuse pour permettre aux pays en voie de développement de riposter aux pandémies actuelles et de se protéger des pandémies à venir, tout en apportant une réponse aux crises alimentaires urgentes », a déclaré Mme Byanyima. « La solution consiste à développer la coopération au développement, combler les failles des systèmes fiscaux, promouvoir une fiscalité moderne, proposer une annulation et un soulagement rapides et efficaces de la dette, et éviter de recourir à des mesures d’austérité qui se traduiraient par moins de médecins, d’infirmières et infirmiers, de sages-femmes. Les nouvelles ressources et celles dégagées de l’allégement ou l’annulation de la dette ou la lutte contre l’évasion fiscale devraient être investies pour mettre fin au sida d’ici 2030 et riposter efficacement aux futures pandémies. »

Le rapport A Pandemic Triad montre que sur les 38 millions de personnes séropositives environ, 26 millions vivent dans des pays en voie de développement et deux tiers dans des pays qui n’ont reçu absolument aucun allégement de leur dette malgré la crise sanitaire et économique grave provoquée par la COVID.

8 milliards de dollars manquent à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire par rapport au niveau nécessaire d’ici 2025. En 2021, les ressources financières internationales pour le VIH avaient reculé de 6 % par rapport à 2010. On estime que la baisse des ressources disponibles pour financer l’accès aux services anti-VIH pourrait coûter la vie à 7,7 millions de personnes au cours de la prochaine décennie.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme cherche des ressources supplémentaires pour des investissements nationaux dans la lutte contre ces trois maladies.

Kalipso Chalkidou, responsable du financement de la santé au Fonds mondial, a déclaré que : «Les derniers chiffres du FMI concernant les perspectives économiques mondiales présagent un avenir morose pour les pays donateurs et bénéficiaires. Par ailleurs, le service de la dette limite considérablement la capacité des pays, en particulier celle des pays pauvres, à investir dans des programmes de santé et sociaux. Dans ce contexte, le Fonds mondial considère la conversion de dettes en faveur de la santé comme un outil prometteur pour créer la liberté budgétaire nécessaire à des investissements dans les systèmes de santé et [la lutte contre] les trois maladies. »

En moyenne, les niveaux d’endettement public dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont passés de 55 % à 63,8 % du PIB entre 2019 et 2020, ce qui équivaut à une somme ahurissante de 2 300 milliards de dollars qui continue de s’alourdir rapidement. Parallèlement, la dépréciation de plus de 10 % des devises par rapport au dollar américain et l’escalade des paiements des taux d’intérêt créent les conditions parfaites à une crise d’envergure. Pour les pays à faible revenu, la dette totale est estimée à 87 % du PIB. Par conséquent, le pourcentage de ces pays touchés par le surendettement ou exposés à un risque élevé de surendettement a doublé par rapport à 2015 pour atteindre 60 %.

Lors des assemblées annuelles, OXFAM a présenté son rapport actualisé Indice de l’engagement à la réduction des inégalités, ainsi que les dernières données sur les inégalités en matière d’accès à la santé.

Max Lawson, responsable Inequality Policy and Advocacy chez Oxfam International, a déclaré : « Notre analyse montre que la moitié des pays les plus pauvres ont réduit leurs dépenses de santé, malgré la pire crise sanitaire du siècle. Ils dépensent beaucoup plus pour rembourser leurs énormes dettes aux riches créanciers de New York et de Londres que ce qu’ils peuvent dépenser pour protéger leur population contre les décès dû à des maladies. Cette situation est d’autant plus terrible qu’elle n’est pas une fatalité. Les inégalités sont un choix politique, pas le fruit du destin. »

Pandemic triad: HIV, COVID-19 and debt in developing countries

Watch: Jaime Atienza Azcona, Director, Equitable Financing, UNAIDS explains the report

Webinar

Press Release

À la veille du Sommet mondial de la santé, l’ONUSIDA exhorte les pays à mettre fin aux inégalités à l’origine de la pandémie de VIH et d’autres menaces pour la santé

BERLIN/GENÈVE, le 14 octobre 2022 - Alors que les leaders de la santé mondiale arrivent à BERLIN pour le Sommet mondial de la Santé, l’ONUSIDA appelle les pays à lutter contre les inégalités et les injustices qui entravent les efforts pour mettre fin à la pandémie de VIH et affaiblir les ripostes aux autres menaces pour la santé. 

Le récent rapport de l’ONUSIDA In Danger a révélé une riposte au VIH en berne dans de nombreux pays, avec des groupes entiers de personnes très vulnérables à l’infection à VIH et incapables d’accéder aux services de traitement, de prévention et de soins anti-VIH. Les données incluses dans le rapport ont montré que les infections à VIH augmentent dans 38 pays dans le monde et que la pandémie continue d’avoir l’impact le plus important sur les adolescentes et les jeunes femmes et les populations clés telles que les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur·euses du sexe, les personnes transgenres et les consommateur·ices de drogues.

En 2021, 1,5 million de nouvelles infections à VIH ont été recensées dans le monde, soit plus d’un million de plus que l’objectif de 2020. Dans le monde, 250 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH en 2021, tandis que quatre nouvelles infections sur cinq au sein de ce groupe se sont produites en Afrique subsaharienne. « Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 70 % des nouvelles infections au VIH en Afrique occidentale et centrale. Dans le même temps, près de 10 millions des 38,4 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde attendent encore un traitement pour les maintenir en vie et en bonne santé et les empêcher de transmettre le virus.

« Il est toujours possible pour les pays de mettre fin à la pandémie du sida d’ici 2030, mais cela nécessitera des investissements supplémentaires et une attention constante pour lutter contre les violences sexistes, les inégalités entre les sexes et les autres injustices sociales qui rendent les personnes vulnérables à l’infection et les empêchent de bénéficier des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, qui est à Berlin pour le sommet. « Les lois qui criminalisent et marginalisent les groupes vulnérables de personnes refusent le droit à la santé à des groupes entiers de personnes et freinent la riposte au VIH. »     

Lors de ce sommet, l’ONUSIDA soulignera également la nécessité pour les pays à revenu élevé de poursuivre leur soutien à la riposte mondiale au VIH, en particulier lorsque la crise économique bat son plein. De nombreux pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs budgets consacrés à la santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels au cours des deux dernières années, alors qu’ils font face aux retombées économiques de la pandémie de COVID-19 et luttent pour faire face à la crise des dettes envers des pays plus riches.

« Il serait tragique, malavisé et injuste de s’attendre à ce que les plus pauvres du monde paient pour la crise économique mondiale actuelle pour laquelle ils n’ont aucune responsabilité », a déclaré Mme Byanyima. « En fait, des investissements supplémentaires dans des services essentiels tels que la santé et l’éducation sont importants aujourd’hui pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à surmonter la tempête et à devenir des sociétés plus justes contribuant à la sécurité sanitaire mondiale. »

Pour atteindre les objectifs de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA, les investissements annuels dans les services anti-VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire doivent atteindre un pic de 29 milliards de dollars d’ici 2025. Il y a actuellement un déficit d’environ 8 milliards de dollars. L’ONUSIDA a félicité l’Allemagne pour son engagement de 1,3 milliard d’euros pour le 7e renouvellement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, soit une augmentation de 30 % par rapport à son engagement de 2019. L’Allemagne a également apporté 6 millions d’euros à l’ONUSIDA en 2022, ce qui en fait le cinquième plus grand donateur de l’organisation.

Lors du Sommet mondial de la santé, Mme Byanyima participera à un événement organisé par le ministère fédéral allemand de la Santé : L’effort mondial pour mettre fin au VIH et au sida : Lutter contre les inégalités dans la riposte au sida pour que l’argent fonctionne. La session aura lieu le dimanche 16 octobre entre 14h00 et 15h30 CET et sera diffusée en direct ici.

Mardi 18 octobre entre 19h00 et 21h00 CET, Mme Byanyima sera en conversation en direct avec la Fondation Heinrich Böll : La vie avant les profits : Une conversation avec Winnie Byanyima sur la Justice pour la santé mondiale.

Lors de sa visite à Berlin, Mme Byanyima rencontrera également des communautés et des militants impliqués dans la riposte au VIH en Allemagne, notamment des représentants d’Aktionsbündnis gegen AIDS, Deutsche AIDS Hilfe et AIDS Action Europe. Les discussions porteront notamment sur les obstacles juridiques à la fourniture de services anti-VIH pour tous en Allemagne, le soutien continu aux réfugiés ukrainiens et les leçons tirées de la pandémie de COVID-19.

World Health Summit

Feature Story

Six villes et une organisation communautaire ukrainienne récompensées lors de la conférence Fast-Track Cities 2022

11 octobre 2022

Lors d’une réception organisée aujourd’hui à Séville en Espagne dans le cadre de la conférence Fast-Track Cities 2022, six villes du réseau Les villes s’engagent, ainsi que 100% Life, une organisation communautaire ukrainienne, ont reçu respectivement le prix « Circle of Excellence Awards » et le prix « Community Leadership Award » pour cette année. Ces distinctions récompensent leur leadership politique, communautaire et en faveur de la santé publique.

Les mois précédents, l’International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC) et le Fast-Track Cities Institute (FTCI), en collaboration avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), ont lancé un processus de nomination pour identifier des villes dans les six zones géographiques dont le travail illustre la mission Les villes s’engagent. L’IAPAC et l’ONUSIDA sont les principaux partenaires de l’initiative Les villes s’engagent. Ce programme lancé en 2014 regroupe aujourd’hui plus de 400 villes qui luttent activement pour mettre fin à leur épidémie urbaine de VIH d’ici 2030. Voici les six villes lauréates du prix « Circle of Excellence Awards » en 2022 :

  • Asie-Pacifique : Quezon City, Philippines
  • Europe : Amsterdam, Pays-Bas
  • Amérique latine/Caraïbes : Kingston, Jamaïque
  • Amérique du Nord : New York City, NY, États-Unis
  • Afrique australe/orientale : Johannesburg, Afrique du Sud
  • Afrique occidentale/centrale : État de Lagos, Nigeria

Les maires de Quezon City (Mme Ma. Josefina Belmonte), Kingston (M. Delroy Williams) et New York (M. Eric Adams) ont reçu les prix « Circle of Excellence » 2022 au nom de leurs villes, soit en personne (Mme Belmonte et M. William), soit par vidéo (M. Adams). Des fonctionnaires de départements de santé publique ont reçu le prix au nom des villes d’Amsterdam et de Johannesburg, ainsi que de l’État de Lagos.

Le prix décerné à 100% Life récompense le travail de l’association pendant la guerre actuelle en Ukraine, ainsi que celui d’autres organisations communautaires du pays qui soutiennent les efforts humanitaires et de santé publique en faveur des Ukrainiens et Ukrainiennes vivant avec le VIH et touchés par le virus. Mme Valeria Rachynska, directrice des droits humains, du genre et du développement communautaire chez 100% Life, a reçu le prix 2022 « Community Leadership Award » au nom de son organisation et des organisations partenaires dans toute l’Ukraine.

« Le leadership politique, communautaire et de santé publique est au cœur du mouvement Les villes s’engagent. Il fait partie intégrante de la prévention des décès dus au sida, de la lutte contre les nouvelles infections au VIH et de l’élimination de la stigmatisation liée au VIH », a déclaré le Dr José M. Zuniga, président/CEO de l’IAPAC et du FTCI, qui a dévoilé les deux prix lors de la conférence Fast-Track Cities 2021. « Félicitations à 100% Life et aux six villes mises à l’honneur pour leur action exemplaire. Je leur souhaite d’inspirer d’autres organisations communautaires et villes qui font preuve de volontarisme et d’audace dans leurs ripostes à leur épidémie urbaine de VIH. »

« La lutte contre le VIH nous a beaucoup appris. Nous avons besoin d’un leadership politique audacieux, d’une solidarité mondiale, d’une volonté de placer les communautés au centre de la riposte et d’un engagement en faveur des droits humains. Cela est vrai pour la COVID-19 et le sera pour les autres pandémies à venir », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « L’éradication des inégalités est le meilleur moyen d’être mieux préparés à la prochaine pandémie.  Les villes doivent montrer l’exemple ici. »

En 2021, le prix « Circle of Excellence Awards » avait été décerné à cinq villes du réseau Les villes s’engagent : Bangkok, Thaïlande ; Londres, Angleterre, Royaume-Uni ; Nairobi City County, Kenya ; San Francisco, CA, États-Unis ; São Paulo, Brésil. Le « Community Leadership Award » 2021 avait été remis à GAT, une organisation communautaire fournissant des services sociaux et de santé aux personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus au Portugal.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES DE NOTRE PARTENAIRE

Related: Sevilla Declaration on the Centrality of Affected Communities in Urban HIV Responses Unveiled at Fast-Track Cities 2022 Conference

Feature Story

Conférence Fast-Track Cities 2022 : signature de la Déclaration de Séville sur le rôle central des communautés touchées dans la riposte urbaine au VIH

11 octobre 2022

Plusieurs maires et un gouverneur adjoint se sont réunis en personne aujourd’hui à Séville en Espagne au cours d’une réception organisée dans le cadre de la conférence Fast-Track Cities 2022. Ils ont été rejoints à distance par des confrères et des consœurs de l’ensemble du réseau « Les villes s’engagent » pour signer une déclaration. Ce document définit comment mettre l’accent sur les communautés touchées dans les ripostes contre le VIH en milieu urbain afin de faciliter leur intégration.

  • Les maires de Blantyre (Wild Ndipo), Kingston (Delroy Williams), Libreville (Issa Malam Salatou), Quezon City (Ma. Josefina Belmonte) et Séville (Antonio Muñoz Martínez) ont signé la Sevilla Declaration on the Centrality of Affected Communities in Urban HIV Responses (Déclaration de Séville) avec le maire de Johannesburg (Dada Morero), celui de New York (Eric Adams), et d’autres maires qui ont participé par vidéo ou par Internet.
  • La gouverneure adjointe de la métropole de Bangkok (Dr Tavida Kamolvej) a également apposé sa signature sur la déclaration lors de la cérémonie organisée à Séville, et un représentant de GGD Amsterdam a signé au nom de la maire de cette ville hollandaise (Femke Halsema). Plusieurs fonctionnaires venant de comtés et de provinces appartenant aux Villes s’engagent dans d’autres pays ont également signé la déclaration par vidéo ou par Internet.
  • En outre, les maires et des représentant-es de 22 villes du réseau en Espagne ont signé ce document. Il convient de noter que la ministre espagnole de la Santé, Carolina Darias, a assisté à la cérémonie de signature en tant que témoin. Plus de 150 villes espagnoles ont rejoint le réseau Les villes s’engagent et Séville a été la première ville du pays à signer la Déclaration de Paris « Mettre fin à l’épidémie du sida : Les villes s’engagent » en 2015.

Selon le Dr José M. Zuniga, Président/PDG de l’International Association of Providers of AIDS Care et du Fast-Track Cities Institute, la Déclaration de Séville vient compléter la Déclaration de Paris sur les Villes s’engagent, que plus de 400 villes et municipalités du monde entier ont signée depuis la création du réseau en 2014, rejoignant ainsi le réseau Les villes s’engagent. La nouvelle déclaration inclut 10 engagements que les villes du réseau doivent prendre. Ils couvrent aussi bien la protection de la dignité et des droits des communautés touchées par le VIH que la réalisation des objectifs des Nations Unies pour les ripostes communautaires au VIH.

« Une expression vague et trop malléable comme « placer les personnes au centre » de la riposte au VIH a peu d’effet si elle est sujette à de multiples interprétations ou, pire, si elle est utilisée pour créer de simples quotas qui délégitiment la parole et le leadership si nécessaires », a déclaré le Dr Zuniga. « Les 10 engagements pris par Les villes s’engagent dans la signature de la Déclaration de Séville sont une étape importante pour clarifier la définition, la mise en œuvre et la facilitation de ce que nous entendons par « placer les personnes au centre » des ripostes urbaines au VIH à un moment de l’histoire où il est essentiel de le faire. »

La Déclaration de Séville a été rédigée par des organisations représentant les personnes vivant avec le VIH, notamment le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+), et repose aussi sur des sessions d’écoute des communautés locales de personnes séropositives organisées au niveau régional dans le réseau Les villes s’engagent. Les quatre principaux partenaires de l’initiative Les villes s’engagent : l’IAPAC, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et la Ville de Paris, ont également apporté leur contribution.

« La Déclaration de Séville fournit une structure aux communautés de personnes vivant avec le VIH pour officialiser davantage le rôle qu’elles jouent dans la riposte au VIH au niveau des villes et des municipalités », a déclaré Sbongile Nkosi, co-directeur exécutif de GNP+, qui a officiellement approuvé la déclaration lors de la conférence Fast-Track Cities 2022. « Nous parlons beaucoup de « placer les personnes au cœur de la riposte au VIH », mais la Déclaration de Séville va plus loin en définissant les engagements que les gouvernements et les institutions locaux doivent prendre pour créer une place aux personnes vivant avec le VIH et à leurs organisations communautaires, et leur donner la possibilité de mener des ripostes urbaines au VIH. »

Dans sa Stratégie mondiale de lutte contre le sida, 2021-2026, l’ONUSIDA met l’accent sur la nature essentielle de l’engagement et du leadership des communautés pour redynamiser la lutte contre le VIH fragilisée par la pandémie de COVID-19. Grâce à son action en faveur de l’engagement communautaire, l’ONUSIDA ne cesse de souligner que l’appel à « ne rien faire pour nous sans nous impliquer » doit devenir plus qu’un simple slogan.

« Conformément à la Stratégie mondiale de lutte contre le sida et à la Déclaration de Séville, il est primordial d’autonomiser et d’intégrer l’engagement des communautés pour mettre fin au sida et placer les personnes au cœur de la riposte », a déclaré le directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA pour la branche Programme, Eamonn Murphy.

Cliquez ici pour lire la Déclaration de Séville.

Déclaration de Séville sur le rôle central des communautés touchées dans la riposte urbaine au VIH

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES DE NOTRE PARTENAIRE

Related: Six cities and a Ukrainian community-based organization recognized at Fast-Track Cities 2022 Conference

Press Release

Alors que le nombre de nouvelles infections dépasse de plus de 1 million l’objectif 2020, l’ONUSIDA et ses partenaires organisent une réunion d’urgence sur la prévention du VIH

Des experts et expertes du VIH, ainsi que des responsables de la mise en œuvre du monde entier ont rejoint l’ONUSIDA en Afrique du Sud. L’objectif est de fixer des objectifs et de concrétiser des programmes de prévention précis

JOHANNESBURG/GENÈVE, le 10 octobre 2022—Les nouvelles infections au VIH augmentent dans un nombre alarmant de pays, de régions et de villes à travers le monde. 1,5 million de nouvelles contaminations ont été recensées en 2021, soit 1 million de plus que l’objectif 2020 fixé à 500 000. Pour aider les pays à réduire les nouvelles infections, l’ONUSIDA et ses partenaires ont réuni des experts et des expertes en prévention du VIH, ainsi que des responsables de la mise en œuvre originaires des 28 pays présentant les taux les plus élevés de nouvelles infections. L’objectif est d’identifier les raisons de l’absence de recul important des infections, de discuter des solutions et d’aider les pays à fixer des objectifs de prévention ambitieux.

Ces 28 pays concentrent 75 % des nouvelles infections au VIH dans le monde et appartiennent à la Global HIV Prevention Coalition. Depuis sa création en 2017, cette coalition s’efforce de renforcer l’engagement, la dynamique, les investissements et la prise de responsabilité des gouvernements, de la société civile, des donateurs et du secteur privé afin de mettre en œuvre des programmes de prévention à grande échelle, à couverture élevée, équitables et de qualité.

Au cours de cette réunion de trois jours, le panel définira les besoins de chaque pays par rapport à la mise en œuvre de la Feuille de route de prévention 2025. Par ailleurs, il définira les étapes essentielles requises pour mettre en œuvre ce document, y compris les étapes spécifiques à chaque pays, et identifiera les changements stratégiques nécessaires pour travailler en tant que coalition et renforcer la collaboration internationale.

Cette réunion est organisée dans un contexte difficile. Le dernier rapport de l’ONUSIDA, In Danger, révèle en effet que le nombre de nouvelles infections au VIH n’a reculé que de 3,6 % entre 2020 et 2021, ce qui correspond à la plus faible baisse annuelle depuis 2016. Il montre qu’en 2021, une adolescente ou une jeune femme (âgée de 15 à 24 ans) a été infectée par le VIH toutes les deux minutes, soit 250 000 nouvelles infections, et que celles-ci se concentrent à plus de 80 % en Afrique subsaharienne. Dans cette région, les adolescentes et les jeunes femmes sont davantage exposées au risque de contamination au VIH que les garçons et les hommes de leur âge Les progrès sont entravés par les nombreuses vulnérabilités auxquelles elles sont confrontées : normes et pratiques sociales néfastes ou encore inégalités sociales, économiques et de genre.

« Nous ne soulignerons jamais assez l’urgence des efforts de prévention », a déclaré Anne Githuku-Shongwe, directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique orientale et australe. « Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’étendre les solutions efficaces tout en concentrant notre attention sur les obstacles sociaux et structurels endémiques qui perpétuent la vulnérabilité au VIH des filles et des populations clés. »

En 2021, l’ONUSIDA estimait que les populations clés (notamment les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateur-rices de drogues injectables, les travailleur-ses du sexe, les transgenres, les personnes en prison et dans d’autres environnements fermés) et leurs partenaires sexuels ont représenté 70 % des nouvelles infections au VIH dans le monde. Ce chiffre montre bien que les efforts de prévention du VIH doivent se concentrer sur les populations marginalisées et défavorisées.

« Il faut sortir des sentiers battus pour mettre en place cette feuille de route », a déclaré le directeur exécutif adjoint par intérim de la branche Programme de l’ONUSIDA, Eamonn Murphy. « Arrêtons de nous voiler la face : il faut renforcer le leadership politique, les investissements et la volonté d’atteindre les populations clés si nous voulons faire reculer les nouvelles infections au VIH. »

Des progrès considérables sont possibles lorsque des gouvernements élargissent leurs programmes de prévention combinée du VIH. Par exemple, l’expansion précoce des programmes à destination des populations clés en Côte d’Ivoire et l’élargissement de la couverture du traitement ont contribué à une baisse de 72 % des nouvelles infections entre 2010 et 2020. En Afrique du Sud, les nouvelles contaminations ont baissé de 45 % au cours de cette même période, alors que le pays a étendu le traitement anti-VIH et la circoncision masculine médicale volontaire. Cette même approche a permis au Kenya de faire reculer l’incidence du VIH de 44 %.

Dans d’autres régions, plusieurs pays ont enregistré une forte baisse des nouvelles infections au VIH en concentrant leurs programmes de prévention combinée sur les besoins des populations clés. Au Cambodge, en Thaïlande et au Vietnam, les nouvelles contaminations ont baissé de plus de 60 % entre 2010 et 2020. Elles ont également chuté d’environ la moitié au Salvador, en République de Moldavie et au Sri Lanka, ce qui montre que des progrès sont possibles.

Dr Thembisile Xulu, directeur de la Commission nationale sur le sida pour l’Afrique du Sud, a déclaré : « [Cette réunion] est l’occasion parfaite pour nous de définir des stratégies et de renforcer les relations entre nos pays, de partager nos expériences et de puiser dans les forces de chacun pour réduire le taux de nouvelles infections. Retroussons nos manches dès aujourd’hui. »

Les pays se sont engagés à atteindre un nouvel objectif fixé à 370 000 nouvelles contaminations au VIH d’ici 2025. Cette réduction est réalisable, mais uniquement si les efforts sont intensifiés pour atteindre les populations oubliées. La Feuille de route sur le VIH a été élaborée pour aider les pays à atteindre leurs objectifs. Elle comprend un plan d’action en 10 points et des étapes spécifiques à chaque pays pour atteindre leurs objectifs. Les nouveaux objectifs de prévention du VIH prévoient d’accorder la priorité à un ensemble de services de prévention complets et de garantir qu’ils sont disponibles et utilisés par 95 % des personnes exposées à un risque d’infection.

La réunion en Afrique du Sud a été organisée à la demande de la Global Prevention Coalition en collaboration avec l’ONUSIDA, l’UNFPA, le National AIDS Commission Forum et la Bill and Melinda Gates Foundation. 

Contact

UNAIDS Johannesburg
Gloria Byaruhanga
tel. +258 842857702
byaruhangag@unaids.org
UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Media
communications@unaids.org

HIV prevention 2025 road map — Getting on track to end AIDS as a public health threat by 2030

Watch: Roadmap launch in Montreal

Mettre à jour

Michel de Groulard, ancien directeur pays de l’ONUSIDA, restera dans les mémoires pour son engagement en faveur des communautés

10 octobre 2022

L’ONUSIDA est triste d’apprendre le décès du Dr Michel de Groulard qui a travaillé pendant longtemps comme conseiller en santé publique et sur le VIH aux Caraïbes. Michel avait plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de la santé publique internationale et a consacré un quart de siècle au VIH. 

Ce ressortissant français était tombé amoureux des Caraïbes. Il a vécu à Trinité-et-Tobago pendant plusieurs années et jusqu’à son décès. 

Médecin de formation, Michel a travaillé sur plusieurs projets de santé publique pour le ministère français des Affaires étrangères. Il a passé cinq ans à fournir des soins dans des villages reculés du désert mauritanien et deux ans au Cameroun. Il a occupé le poste de responsable de la santé publique au sein du ministère de la Santé de Grenade et de chef de projet VIH au Centre d’épidémiologie des Caraïbes.

Michel a rejoint l’ONUSIDA en 2001 en tant que conseiller principal des partenariats. Il a ensuite intégré le personnel de l’ONUSIDA dans les Caraïbes en tant que conseiller principal du programme pendant plus de sept ans. Le mois dernier, il venait de terminer un contrat de deux ans en tant que directeur pays par intérim pour le bureau au Guyana et au Suriname qu’il a lui-même ouvert à Georgetown en 2005.

Au fil des ans dans son travail sur le VIH, il a toujours mis l’accent sur le rôle de la société civile à tous les niveaux de la riposte pour lutter contre les risques et les vulnérabilités, les obstacles liés au genre et les freins à l’accès aux services. Michel a apporté son soutien technique à la création du Réseau caribéen des personnes vivant avec le VIH (CRN+) en 1996 et à la création de la Caribbean Vulnerable Communities Coalition (CVC) en 2005. Pendant plusieurs années, il a été président adjoint de Community Actions Resource (CARE), la plus ancienne organisation de Trinité-et-Tobago au service des personnes séropositives.

Michel a surtout défendu les groupes marginalisés et exclus, en particulier les personnes vivant avec le VIH et les populations clés. Il a veillé à ce que les préoccupations et les voix des communautés soient placées au centre de la planification et des actions de militantisme. La société civile se souviendra de lui pour avoir défendu son rôle essentiel dans l’élaboration des politiques publiques et l’apport des services.

Michel n’a jamais vraiment pris sa retraite. Débordant d’énergie et d’envie de s’engager, il s’est mesuré à de nombreux défis après son départ initial de l’ONUSIDA en 2013. Il a ainsi occupé le poste de directeur régional du programme USAID/PEPFAR LINKAGES pour les Caraïbes orientales et méridionales. Il a également été bénévole auprès de l’Alliance Française de Port-d’Espagne.

Il n’a pas non plus renié son intérêt pour l’épidémiologie et la santé publique. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, par exemple, il a compilé et diffusé tous les jours des graphiques par pays et pour la région afin de suivre les nouvelles infections et les décès dans les Caraïbes. Jusqu’à la veille de sa mort, il a continué à envoyer la nuit comme d’habitude des messages sur WhatsApp à ses amis et collègues.

Michel aimait cuisiner et régalait souvent ses invités chez lui avec sa célèbre quiche. Il nous a tous encouragés à avoir une alimentation saine et à faire du sport. Son grand sourire chaleureux ne quittait jamais ses lèvres.

Michel a fait honneur à la fonction publique internationale et a laissé une trace dans de nombreuses vies. Il a été un pourfendeur des inégalités. Nous avons perdu un frère apprécié, un être humain merveilleux et un professionnel à l’engagement exemplaire qui avait un sens exceptionnel des droits humains et de l’inclusion. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille. Il nous manquera.

Press Release

L’ONUSIDA salue la nomination d’Angeli Achrekar et Christine Stegling aux postes de directrice exécutive adjointe

NEW YORK/GENÈVE, le 5 octobre 2022 — Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé aujourd’hui la nomination de deux directrices exécutives adjointes de l’ONUSIDA.

Angeli Achrekar, actuellement première adjointe du coordonnateur du PEPFAR, le plan des États-Unis pour la lutte contre le sida, sera directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour le service Programme. Christine Stegling, actuellement directrice exécutive de Frontline AIDS, sera directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour le département Politique, sensibilisation et connaissances.

Elles seront également secrétaires générales adjointes des Nations Unies.

La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré :

« Je suis ravie d’accueillir au sein de l’ONUSIDA deux personnalités exceptionnelles de la riposte mondiale au VIH. Angeli Achrekar et Christine Stegling font un travail exemplaire pour établir des partenariats solides qui changent la donne entre les communautés, les gouvernements et les Nations Unies. Leur travail a sauvé et transformé des vies et contribue à faire progresser la dignité et les droits de tous et toutes. L’ONUSIDA qu’elles intègrent a été réorganisée pour veiller à n’oublier personne au cours de cette période difficile de l’histoire de l’humanité. Le monde est en mesure d’éradiquer le sida en faisant preuve d’un volontarisme courageux pour mettre fin aux inégalités qui perpétuent la pandémie de sida. Avec l’aide d’Angeli et de Christine, l’ONUSIDA va galvaniser cette volonté ».

Angeli Achrekar a déclaré :

« Je suis honorée de rejoindre l’ONUSIDA et de diriger le service Programme. La manière dont l’ONUSIDA rallie l’humanité à travers sa stratégie en faveur d’un engagement commun pour mettre fin aux inégalités qui favorisent la pandémie de sida est une source d’inspiration pour moi. L’ONUSIDA repose sur les communautés, les données et les informations livrées par les différents programmes, elle rassemble les forces vives et milite courageusement. Tout cela est au cœur des progrès accomplis dans la riposte au sida et est plus que jamais nécessaire aujourd’hui. Ensemble, en partenariat avec les communautés, les ONG, le secteur privé, les gouvernements et les organisations multilatérales, nous pouvons et allons mettre fin au sida. »

Christine Stegling a déclaré :

« Je suis ravie de rejoindre l’ONUSIDA et de diriger le nouveau service Politique, sensibilisation et connaissances. L’ONUSIDA a encouragé des avancées vitales en matière de lois, de politiques et d’investissements nécessaires pour lever les obstacles à la prévention, au dépistage et au traitement. En veillant au partage des découvertes scientifiques, à la protection universelle des droits humains, à la lutte contre les inégalités et au soutien du leadership des communautés, nous pouvons permettre au monde de respecter l’engagement international de mettre fin au sida. »

L’annonce du secrétaire général des Nations Unies sera disponible sur https://www.un.org/sg/en/content/sg/personnel-appointments.

La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. » est disponible sur Stratégie mondiale contre le sida 2021-2026

Press Release

L’ONUSIDA remercie chaleureusement les donateurs pour leurs promesses de dons records en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Des pays à revenu élevé, des partenaires du secteur privé et des pays en voie de développement, parmi lesquels des pays fortement touchés par le VIH, ont répondu présents à la reconstitution des ressources du Fonds mondial  

NEW YORK/GENÈVE, le 21 septembre 2022—L’ONUSIDA félicite les donateurs pour avoir augmenté leurs contributions au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial). Les promesses de don s’élèvent à 14,25 milliards de dollars et aideront à mettre fin aux trois pandémies. D’autres financements sont attendus. Les donateurs ont communiqué leurs engagements au cours de la septième conférence de la reconstitution des ressources du Fonds mondial placée sous l’égide du président des États-Unis, Joe Biden.  

« Les leaders du monde entier, qui ont promis des ressources aujourd’hui, sauvent concrètement des vies. Ces personnes ont investi dans l’avenir des enfants, des jeunes et de ceux et celles portant sur leurs épaules le fardeau disproportionné des inégalités mondiales, en particulier les jeunes femmes et les filles. Elles aident à instaurer des systèmes de santé résilients et à mieux se préparer aux nouvelles menaces planant sur la sécurité mondiale », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.  

Des pays ont relevé le défi d’augmenter de 30 % leurs investissements. Ils ont ainsi démontré leur confiance dans le leadership fort du Fonds mondial et de ses partenaires. Les États-Unis maintiennent leur position de héraut de la santé mondial avec leur promesse de don de 6 milliards de dollars, s’engageant à investir 1 milliard de dollars pour chaque tranche de 2 milliards de dollars promis par le reste du monde. L’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, l’Irlande, le Japon, le Luxembourg et le Portugal ont augmenté leur financement de 30 %. La République de Corée a été à l’origine d’une contribution remarquable en augmentant sa participation de 300 % pour atteindre 100 millions de dollars.  

Des pays en voie de développement, parmi lesquels beaucoup sont aux prises avec des épidémies du VIH graves, ont répondu présents pour soutenir le Fonds mondial. Le Burkina Faso a augmenté sa contribution de 100 %, l’Ouganda et le Togo de 50 %, le Kenya de 40 % et la Côte d’Ivoire de plus de 30 %. La République centrafricaine, l’Eswatini, le Malawi, le Nigeria, la Tanzanie, le Rwanda et le Zimbabwe ont apporté une contribution au Fonds mondial malgré leurs importantes difficultés financières que les crises mondiales actuelles empirent.  

« Je suis extrêmement touchée de voir tant de pays en voie de développement, eux-mêmes confrontés à de nombreuses crises, augmenter néanmoins leur participation au Fonds mondial. Ils sont exemplaires », a déclaré Mme Byanyima. 

La France, la Commission européenne et la Bill and Melinda Gates Foundation ont apporté d’importantes contributions au Fonds mondial, le Canada a promis 100 millions de dollars canadiens supplémentaires pour la préparation aux pandémies et a appelé à augmenter les contributions financières à l’ONUSIDA et à d’autres partenaires œuvrant pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme. 

Deux donateurs majeurs, le Royaume-Uni et l’Italie, doivent encore communiquer leur engagement. Ces deux pays ont réitéré leur soutien au Fonds mondial et ont indiqué vouloir faire connaître leur contribution dans les prochaines semaines. L’ONUSIDA les invite instamment à s’aligner sur l’augmentation de 30 % des autres pays afin de s’approcher de l’objectif de financement du Fonds mondial de 18 milliards de dollars.  

Cette reconstitution des ressources a mobilisé un niveau d’engagement international record en faveur du Fonds mondial dans un contexte où la volatilité des devises a rendu moins visible l’augmentation remarquable des contributions des donateurs européens après la conversion de leurs dons en dollars US.  

L’ONUSIDA félicite Donald Kaberuka, président du comité du Fonds mondial, et Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Cet exploit est une confirmation importante du leadership du Fonds mondial par les états membres et les donateurs privés, et de nos efforts communs pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme.  

La pandémie de VIH demeure une crise mondiale qui fait un mort par minute. Toutefois, mettre fin au sida d’ici 2030 est possible si les pays continuent d’être ambitieux dans leurs contributions financières et collaborent pour lutter contre les inégalités. Les actions nécessaires pour mettre fin au sida aideront à protéger la santé et les droits de tous et toutes, à renforcer le développement économique et à mieux préparer l’humanité aux risques de pandémies futures. 

L’ONUSIDA va continuer à travailler étroitement avec le Fonds mondial et à joindre ses forces avec cette institution pour mettre fin au sida. Depuis la création du Fonds mondial en 2002, l’ONUSIDA a aidé plus de 100 pays à bénéficier et à mettre en œuvre les ressources du Fonds mondial, en veillant à ce que les financements aillent aux personnes qui en ont le plus besoin.

Contact

UNAIDS New York
Sophie Barton Knott
tel. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org
S'abonner à Topics