Gender based violence








Mettre à jour
Aider les victimes de violences en Argentine
15 mars 2017
15 mars 2017 15 mars 2017Alors que la soixante-et-unième session de la Commission sur le statut de la femme bat son plein au siège des Nations Unies à New York (13-24 mars 2017), l’ONUSIDA insiste sur la nécessité urgente de lutter contre les violences sexistes et le VIH.
Dans le cadre de son travail de journaliste, Alejandra Oraa, présentatrice de journal télévisé sur CNN et Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes, a réalisé de nombreux reportages sur les femmes et la violence dans la région. Peu de temps après la manifestation d’octobre 2016 qui a réuni plusieurs milliers de personnes pour protester contre les violences répandues à l’égard des femmes en Argentine, elle a pris les rênes d’une mission conjointe entre l’ONUSIDA et ONU Femmes dans le pays destinée à partir à la rencontre non seulement des victimes de ces violences, mais aussi des groupes et des organisations qui travaillent avec elles.
« Nous avons fait des progrès dans la lutte contre les violences sexistes dans la région, mais malheureusement il reste encore beaucoup à accomplir. J’espère que nos voix et nos exemples changeront des statistiques qui font honte à l’Amérique latine », a déclaré Mme Oraa, qui est aussi porte-parole de la campagne Orange the World d’ONU Femmes, destinée à lever des fonds pour la lutte contre les violences à l’égard des femmes.
Les violences sexistes demeurent l’un des principaux problèmes de développement dans la région. Dans 12 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, entre 17 et 53 % des femmes interrogées ont signalé avoir subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire intime. Dans 7 de ces pays, plus d’une femme sur quatre a fait part de telles violences. Les violences sexistes ne sont pas seulement une violation des droits de l’homme, elles rendent aussi les femmes et les filles plus vulnérables à l’infection à VIH.
Mme Oraa s’est d’abord rendue à Merlo, où la prévalence du VIH est la plus élevée d’Argentine. Là-bas, elle a pu constater comment l’ONUSIDA et ONU Femmes participent aux projets locaux qui intègrent des programmes de lutte contre les violences à l’égard des femmes, défendent l’égalité entre les sexes et ouvrent l’accès aux services de prévention du VIH, des aspects qui sont tous inextricablement liés.
Mme Oraa a rencontré l’organisation locale de personnes vivant avec le VIH qui aide à la gestion d’un service de dépistage gratuit et anonyme du VIH, facilitant ainsi l’accès de tous au dépistage du VIH.
Lors de cette visite, Marcela Alsina, Présidente du réseau des personnes vivant avec le VIH (Red Bonaerense de Personas que Viven con VIH), aux côtés d’autres représentants de l’organisation, a parlé à Mme Oraa de la stigmatisation et de la discrimination qui nuisent à la capacité des femmes vivant avec le VIH d’accéder à l’emploi et aux services de santé.
« Malgré les progrès dans la riposte au VIH, il existe encore des lacunes et des inégalités importantes qui empêchent les femmes d’accéder pleinement à l’emploi, à la maternité et à des services de santé complets. Quand le VIH devient une priorité, comme c’est le cas actuellement à Merlo, nous constatons que la stigmatisation et la discrimination commencent à reculer et que la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH s’améliore », explique Mme Alsina.
Mme Oraa a visité le centre de dépistage du VIH du service de santé maternelle et infantile du Dr Pedro Chutro à Merlo. Avec une équipe conjointe soutenue par le Ministère du Développement social, la société civile et le Bureau de la Commission des femmes, ce centre défend l’intégration des services anti-VIH dans les services visant à prévenir les violences à l’égard des femmes. Il propose également des actions de proximité et des groupes de soutien aux femmes et aux enfants victimes de violences et touchés par le VIH.
À Buenos Aires, Mme Oraa a rencontré Fabiana Túñez, Présidente du Conseil national des Femmes, et Mabel Bianco, Directrice de FEIM, une organisation non gouvernementale qui défend les droits des femmes et des enfants. Elles ont parlé à Mme Oraa de l’importance d’une riposte conjointe et coordonnée au VIH et aux violences sexistes en Argentine, afin que le pays puisse mettre fin à son épidémie de sida d’ici 2030.
Mme Oraa s’est également entretenue avec le chanteur argentin de renommée mondiale Diego Torres, porte-parole de la campagne HeForShe en faveur de l’égalité entre les sexes, qui a évoqué avec passion l’importance d’impliquer les hommes dans la lutte pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes et promouvoir l’égalité des sexes en Argentine.
« Nous devons garantir que les femmes et les hommes bénéficient des mêmes opportunités dans les différents aspects de la vie, notamment sur le marché du travail et dans la politique. C’est ce que je crois et c’est ce que je veux défendre », a déclaré M. Torres.
Lien vers Facebook Live : https://www.facebook.com/alejandraoraa/videos/1160186140685487/?hc_ref=PAGES_TIMELINE
Ressources
Region/country
Related



Mettre à jour
Africa Gender Breakfast : insister sur l’importance d’une action en faveur des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique
30 janvier 2017
30 janvier 2017 30 janvier 2017En 2015 en Afrique, 310 000 nouvelles infections à VIH se sont produites chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, soit environ 6000 nouvelles infections par semaine. En Afrique australe et orientale, sur les 19 millions de personnes vivant avec le VIH, les femmes représentent plus de la moitié (59 %), tandis qu’en Afrique centrale et occidentale, 58 % des 6,5 millions de personnes vivant avec le VIH sont des femmes.
Ces statistiques, ainsi que la riposte appropriée qu’elles appellent, ont été évoquées lors de la réunion Africa Gender Breakfast, qui s’est tenue dans le cadre des préparatifs du 28e Sommet des chefs d’État de l’Union africaine. La rencontre était organisée par les Ambassadeurs en Éthiopie d’Australie, du Canada et de Suède, avec le concours de la mission des États-Unis d’Amérique auprès de l’Union africaine ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, y a assisté aux côtés de ministres africains chargés des questions de genre et de représentants de la société civile et du secteur privé. Le but de la réunion était de mobiliser la communauté du développement international pour engager plus rapidement des actions en faveur des adolescentes et des jeunes femmes.
À cette occasion, la Ministre australienne du Développement international et de la Région Pacifique, Concetta Fierravanti-Wells, a lancé un partenariat à hauteur d’un million de dollars avec la Direction Femmes, Genre et Développement de l’Union africaine. La moitié de ces fonds ira à la création d’un observatoire des genres qui délivrera des informations stratégiques annuelles sur la situation des femmes en Afrique.
Philip Baker, Ambassadeur du Canada en Éthiopie, a affirmé que l’agenda international du Canada allait se focaliser davantage sur l’égalité des genres, à la lumière de sa récente élection à la Commission sur le statut de la femme.
Quotes
« Après plus de 35 ans de chartes, de déclarations et d’outils, un important fossé demeure entre les paroles et la mise en œuvre effective des programmes sur les questions de genre. » Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Je félicite le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé pour son leadership dans la mobilisation de l’attention et des discussions mondiales sur le VIH et les adolescentes et les jeunes femmes. »
« Nous devons tous poursuivre la lutte pour lever tous les obstacles à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes. Il s’agit d’une obligation économique, politique et morale. »
Region/country
Related


Feature Story
Réduire l'impact du VIH chez les adolescentes
11 novembre 2016
11 novembre 2016 11 novembre 2016Près de 180 jeunes femmes et adolescentes originaires du Malawi, du Kenya et de l'Ouganda ont mené un projet pilote visant à renforcer le leadership des jeunes femmes et des adolescentes dans la riposte au VIH. Baptisé Empowerment + Engagement = Equality (Autonomisation + Engagement = Égalité), le programme a pour objectif de lutter contre les problèmes d'inégalité entre les sexes qui accroissent la vulnérabilité des adolescentes à l'infection à VIH et de créer des espaces de partage d'expériences.
Cette initiative conçue et mise en œuvre par ONU Femmes et la Fédération internationale pour la planification familiale a permis de mobiliser plus de 1 000 jeunes activistes, dont des jeunes femmes vivant avec le VIH, pour défendre leurs intérêts au niveau local, régional et national. En plus de partager leurs connaissances entre elles, les participantes ont organisé des rencontres face à face et en ligne avec des parents, des enseignants, des chefs religieux et d'autres acteurs communautaires pour discuter des moyens de faire évoluer les normes sexuelles négatives et les inégalités qui augmentent le risque d'infection à VIH.
Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi, a participé à l'une des discussions et s'est engagée à soutenir la lutte contre les problèmes qui augmentent le risque d'infection à VIH chez les jeunes femmes, notamment les violences sexistes. Les jeunes leaders ont poursuivi leur travail de sensibilisation au plus haut niveau, en participant à des débats lors de la Conférence internationale sur le sida organisée à Durban, en Afrique du Sud, en juillet 2016.
« L'une des contributions les plus épanouissantes que j'ai apportée dans le cadre de ce projet, c'est le soutien à d'autres filles comme moi pour se sentir plus autonomes et prendre le contrôle de leur vie », raconte Divina Kemunto, originaire du Kenya. « J'ai partagé ma propre expérience et encouragé les filles vivant avec le VIH à croire qu'elles aussi pouvaient marcher la tête haute avec le sourire aux lèvres ».
La prévention des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne est vitale si le monde veut en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 : en 2015, 75 % des nouvelles infections à VIH chez les adolescents d'Afrique subsaharienne ont concerné des adolescentes âgées de 10 à 19 ans. Prévenir les infections, cela signifie donner les moyens aux jeunes femmes et aux filles de rester scolarisées pour avoir de meilleures perspectives économiques, veiller à ce qu'elles disposent des connaissances, des informations et des outils pour éviter les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles et s'assurer qu'elles sachent quoi faire lorsqu'elles sont confrontées à des violences sexuelles.
Les lois et les politiques discriminatoires envers les femmes et les filles doivent être démantelées et leur santé comme leurs droits sexuels et reproductifs doivent être pleinement respectés.
Partenaires
Journée mondiale du sida 2016
Related


Feature Story
Une organisation jamaïcaine œuvre pour l'autonomisation des adolescentes vivant avec le VIH
10 novembre 2016
10 novembre 2016 10 novembre 2016Stoïque, Rushell Grey raconte l'histoire de sa descente aux enfers et de son retour à la vie. Elle a été infectée par le VIH après un viol à l'âge de neuf ans, mais sa fille de huit ans est née sans le VIH. « Ç'a été difficile. J'étais une jeune fille et dans la communauté les gens ont fermé les yeux en disant que c'était de ma faute », explique-t-elle. « Personne ne disait que cet homme devait aller en prison. Au bout d'un moment j'ai laissé tomber, car la tension était trop forte », se souvient-elle.
Mme Grey est une petite jeune femme sûre d'elle qui parle bien. Selon elle, c'est grâce à l'organisation non gouvernementale jamaïcaine Eve for Life et son programme de transformation qu'elle s'est ressaisie. À travers un ensemble fait de conseils, de développement personnel et d'éducation psychosociale, elle est devenue l'une des principales pairs-éducatrices de Mentor Moms.
Le programme Mentor Moms forme des jeunes femmes autonomes touchées par le VIH et jeunes mamans pour aider les autres dans leur parcours. Elles répondent aux questions et rassurent, accompagnent les adolescentes à leurs rendez-vous à l'hôpital et renforcent les consignes pour prendre les médicaments, éviter l'allaitement au sein et se plier au suivi médical.
Mme Grey explique que les problèmes auxquels sont confrontées ses protégées ne concernent pas seulement le VIH. « Elles n'ont aucune ressource, elles ne sont pas en sûreté dans leurs foyers et elles ont peur que leur partenaire ou leur famille les mette à la rue. Elles ont parfois deux enfants ou plus », raconte-t-elle. Une enquête menée en 2012 par le Programme national jamaïcain sur le VIH et les IST a révélé qu'une adolescente sur cinq entre 15 et 19 ans dit avoir été victime de violences sexuelles dans le pays.
Patricia Watson, Directrice exécutive et cofondatrice d'Eve for Life, précise que de nombreuses filles sont laissées pour compte. « Une étude récente a montré que parmi les filles prises en charge par l'État, 30 % ont des infections sexuellement transmissibles, 41 % ont tenté de se suicider et 35 % ont eu des rapports sexuels forcés. En outre, les enfants infectés par le VIH à la naissance grandissent et deviennent à leur tour sexuellement actifs, parfois sans avoir été informés de leur état », indique-t-elle.
Pour l'organisation, la riposte au VIH auprès des adolescentes va bien plus loin que la diffusion de messages sur la sexualité. Elle doit s'appuyer sur la protection sociale et la lutte contre les problèmes structurels et sociaux qui accroissent la vulnérabilité des filles.
Ces deux dernières années, Eve for Life a piloté la campagne nationale Nuh Guh Deh! (N'y va pas) pour en finir avec les rapports sexuels avec les très jeunes filles.
« L'objectif primordial est de contribuer à une baisse des abus sexuels touchant les jeunes filles en Jamaïque », déclare Mme Watson.
La campagne vise à mobiliser les Jamaïcains pour le signalement des actes de violence sexuelle tout en sensibilisant davantage aux effets à long terme de ces abus et aux liens avec le VIH. Les histoires des survivantes viennent mettre en lumière les graves problèmes auxquelles elles se heurtent. Cette approche amplifie la participation et l'appropriation par les adolescentes et les jeunes femmes qui ont survécu à des abus sexuels.
La chanson Nuh Guh Deh interprétée par le groupe de dub poetry jamaïcain No-Maddz a pour but de réduire l'acceptation par la société des relations prédatrices entre les hommes plus âgés et les jeunes filles.
Journée mondiale du sida 2016
Region/country
Related


Feature Story
#WhatWomenWant, ce que veulent les femmes pour la riposte au VIH : un nouvel espace pour de nouveaux dialogues
10 novembre 2016
10 novembre 2016 10 novembre 2016#WhatWomenWant (Ce que veulent les femmes) est un espace virtuel qui amplifie la voix des jeunes femmes, en leur permettant de partager une expertise et des expériences de vie, d'explorer des solutions et de construire des réseaux plus forts entre les thèmes, secteurs et mouvements liés au genre.
Inspirés par l'impact de l'activisme virtuel autour de la Commission 2016 sur le statut de la femme, le Réseau Athena et ses partenaires, dont l'ONUSIDA, se sont appuyés sur l'élan suscité pour créer une plate-forme où les femmes pouvaient se mobiliser dans le cadre de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida. Entre mai et juillet 2016, une campagne sur les réseaux sociaux a atteint 13 millions de comptes Twitter et organisé cinq conversations Twitter avec 120 000 participants. Le but était d'entendre ce que veulent les femmes et d'identifier les actions spécifiques nécessaires pour changer la vie des femmes et des filles.
L'initiative se poursuit pour engager un réseau en pleine expansion d'organisations dirigées principalement par des femmes afin de faire avancer l'égalité entre les sexes, avec en point de mire spécifique les domaines dans lesquels santé et droits se rejoignent.
Les objectifs de #WhatWomenWant sont les suivants :
- Attirer l'attention sur la nécessité urgente de prendre en compte les droits des femmes et les disparités liées au genre dans le cadre de la riposte au VIH et au-delà.
- Agir en catalyseur pour une action conjointe où égalité des sexes, droits de l'homme, santé sexuelle et reproductive, violences sexistes et riposte au VIH s'entrecroisent.
- Rendre les femmes responsables de la définition de leurs propres agendas.
- Utiliser l'expérience des femmes pour créer des outils de sensibilisation et faire avancer leurs propres solutions où qu'elles se trouvent.
- Recenser les opportunités pour les femmes d'impliquer les parties prenantes et de contribuer utilement aux processus de prise de décisions qui touchent le plus leur vie.
#WhatWomenWant continue de renforcer les liens entre les mouvements visant à mettre fin au mariage des enfants, éliminer la violence sexuelle, assurer un droit à l'avortement sûr et légal et faire avancer l'éducation sexuelle complète.
« Alors que les ressources financières pour les droits des femmes sont en baisse, la campagne en ligne #WhatWomenWant fournit un espace aux jeunes féministes pour contribuer aux discussions politiques mondiales sur la riposte au VIH et les influencer », explique Catherine Nyamburra, jeune activiste originaire du Kenya. « Elle fournit un espace d'amplification de la voix des jeunes féministes à travers divers canaux de participation et pour le leadership de la pensée féministe dans la riposte au VIH ».
Journée mondiale du sida 2016
Campagnes
Related




Feature Story
L'éducation sexuelle complète en Zambie
09 novembre 2016
09 novembre 2016 09 novembre 2016À l'échelle mondiale, on estime que seulement trois adolescentes et jeunes femmes sur 10 âgées de 15 à 24 ans ont une connaissance complète et correcte du VIH.
Sans connaissances adéquates, les jeunes sont mal équipés pour prendre des décisions saines et sûres concernant leur santé sexuelle. Toutefois, si la connaissance constitue une base cruciale, elle ne suffit pas à elle seule pour changer les comportements et réduire le risque d'infection à VIH. La connaissance doit être associée à des compétences et des attitudes appropriées, qui peuvent être enseignées et développées grâce à une éducation sexuelle complète de haute qualité.
L'éducation sexuelle complète joue un rôle important non seulement dans la prévention de résultats négatifs en matière de santé sexuelle et reproductive, mais aussi en offrant une plate-forme de discussion sur les questions de genre et de droits humains et en encourageant des relations respectueuses et non violentes. Pourtant, une éducation sexuelle et sur le VIH qui tient compte du genre, basée sur des compétences psychosociales, n'apparaît dans les programmes éducatifs nationaux que dans 15 % des 78 pays examinés dans le Rapport mondial de suivi sur l'éducation, présenté récemment par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.
Lorsque les programmes d'éducation sexuelle complète se concentrent sur les relations entre genre et pouvoir, ils sont bien plus susceptibles d'avoir des effets positifs sur la réduction des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées que des programmes qui ignorent ces aspects.
Un tel programme d'éducation sexuelle complète qui tient compte du genre a été mis en place en Zambie, pays signataire de l'Engagement ministériel de 2013 sur l'éducation sexuelle complète et les services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes en Afrique orientale et australe.
En Zambie, le programme éducatif cible la puberté, la prévention du VIH, l'égalité des sexes, la santé sexuelle et reproductive, les relations et les droits de l'homme. L'objectif global est que les adolescents et les jeunes de Zambie bénéficient d'une meilleure santé sexuelle et reproductive et jouissent d'un meilleur état de santé en général.
La Zambie compte actuellement la plus importante population de jeunes de son histoire, avec 52,5 % de moins de 18 ans. Au cours des années de scolarité, les enseignants et les spécialistes de la santé sexuelle ont une opportunité idéale d'atteindre les élèves avec des informations correctes et appropriées sur l'éducation à la santé. Le début de l'adolescence se traduit non seulement par des évolutions physiques, mais aussi par une vulnérabilité aux abus en matière de droits humains, notamment dans les domaines de la sexualité, du mariage et de la procréation.
Harriet Lilanda, âgée de 13 ans, élève à l'école primaire de Twalumba à Lusaka, en Zambie, pense que le nouveau programme d'éducation sexuelle est important pour les jeunes. « Parler ouvertement de sexualité n'était pas facile, car les garçons auraient pu penser que je suis une fille facile. À la maison, les parents aussi nous surveillent de près, mais je pense que les connaissances que nous recevons en classe vont m'aider », explique-t-elle.
Les enseignants et les écoliers de Zambie ont bien accueilli l'introduction de l'éducation sexuelle complète dans les établissements scolaires et apprécient sa contribution par rapport aux attitudes des jeunes.
« J'ai réalisé qu'il était nécessaire de s'impliquer davantage dans l'enseignement de l'éducation sexuelle complète en raison de la manière dont notre société cache les informations sur la sexualité », raconte Agather Shindende, qui enseigne à l'école primaire de Kabulonga. « Je me rappelle avoir grandi en entendant que si une fille s'assied à côté d'un garçon à l'école, elle peut tomber enceinte. Je ne veux pas que la génération actuelle vive ce que nous avons vécu ».
Les écoles disposent du potentiel pour favoriser un comportement individuel sain ainsi que de meilleures normes sociales en matière d'égalité et de non-violence, mais cela ne pourra pas se concrétiser si, dans le même temps, il existe des lieux où sévissent l'inégalité entre les sexes et la violence. L'accès à un environnement éducatif sûr doit être combiné à une éducation sur l'égalité des sexes, les comportements non violents et la santé sexuelle et reproductive pour tous.
« Parmi les choses que j'ai apprises, les questions de genre sont les plus intéressantes », indique Harriet Lilanda. « J'aime bien ce sujet car il nous apprend l'égalité. Les garçons et les filles peuvent faire les mêmes choses : mathématiques, sciences, économie domestique et dessin technique. J'ai appris que nous devons nous respecter les uns les autres et que les tâches ménagères doivent être faites par les filles comme par les garçons ».
Les pratiques, normes et valeurs en matière de genre influent sur la sexualité, la reproduction et les relations : à cause de ces inégalités, les femmes et les filles ont du mal à faire des choix en matière de sexe, et leur vulnérabilité à la violence, au mariage précoce et aux mauvais résultats en matière de santé sexuelle et reproductive est accrue.
Mme Shindende apprécie les bénéfices de l'éducation sexuelle complète et pense que les résultats se font sentir peu à peu. « L'attitude et le comportement des élèves sur les normes de genre sont en train de changer lentement en mieux, surtout chez les garçons », explique-t-elle. « Avant, les garçons ne voulaient jamais aborder des sujets comme l'économie domestique car ils estimaient que cela ne concernait que les filles, mais aujourd'hui, sur 45 élèves, 20 sont des garçons et ils choisissent volontairement l'économie domestique parmi leurs options. On peut donc voir que l'enseignement d'une éducation sexuelle complète dès le plus jeune âge permet d'ouvrir l'esprit de nos jeunes gens. Nous avons aussi de nombreuses filles qui prennent des cours d'art et d'architecture, notamment de dessin technique, qui étaient réservés aux garçons ».
Lorsque les jeunes femmes et les adolescentes ont accès à une éducation sexuelle complète adaptée à leur âge avant l'entrée dans une vie sexuelle active, elles sont davantage susceptibles de prendre des décisions éclairées sur leur sexualité et envisagent les relations avec plus de confiance en elles. Il est également avéré que l'éducation sexuelle complète augmente l'usage du préservatif chez les jeunes filles, accroît le dépistage volontaire du VIH chez les jeunes femmes et réduit le nombre de grossesses adolescentes, notamment lorsqu'elle est associée à des services de santé hors milieu scolaire adaptés aux jeunes, avec un environnement sans stigmatisation.
Être jeune : l’éducation complète à la sexualité
Journée mondiale du sida 2016
Related


Mettre à jour
Appel à mettre fin aux violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre
07 avril 2016
07 avril 2016 07 avril 2016Des experts en droits de l'homme ont appelé à des efforts concertés pour mettre fin aux violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
Un rapport présenté aujourd'hui à l'occasion de la 58e session ordinaire de la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, organisée à Banjul, en Gambie, fait la synthèse d'un dialogue historique qui s'est tenu en novembre 2015 entre des experts en droits de l'homme des Nations Unies et des représentants de la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ainsi que de la Commission interaméricaine des droits de l'homme.
Ce rapport intitulé Mettre fin à la violence et autres violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre met en lumière de graves violations perpétrées dans toutes les régions du monde à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI).
Le rapport décrit l'impact de ces violations sur la santé des personnes LGBTI et leur accès à la prévention et aux soins anti-VIH, tout en mettant également en avant les évolutions positives qui ont lieu dans le monde en faveur de la protection des droits des personnes LGBTI.
En 2014, la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples a adopté une résolution appelant à protéger les personnes contre la violence et les autres violations fondées sur leur orientation sexuelle ou leur identité de genre réelle ou perçue. Dans son intervention lors du lancement du rapport, Pansy Tlakula, Présidente de la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, a déclaré : « les violences et les autres violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre représentent des problèmes universels qui nécessitent des ripostes concertées par les institutions nationales, régionales et onusiennes qui s'occupent des droits de l'homme ».
La Commission interaméricaine des droits de l'homme a mis en place un rapporteur sur les droits des personnes LGBTI. James Cavallaro, Président de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, a soulevé un élément fondamental du travail de la Commission. « Faire entendre la voix des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe dans notre travail, c'est lutter contre l'invisibilité de graves violations des droits de l'homme auxquelles elles continuent d'être confrontées sur l'ensemble du continent américain et rendre les États responsables de ces violations », a-t-il expliqué.
Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté deux résolutions qui condamnent la violence et la discrimination fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. « Ce dialogue nous a permis d'échanger de bonnes pratiques afin de guider notre lutte commune contre l'impunité et d'assurer la protection et la concrétisation des droits humains de tous les individus, y compris les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe », a déclaré Christof Heyns, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, avaient déclaré lors du lancement du rapport : « mettre fin à la violence, la criminalisation, la discrimination et autres violations des droits de l'homme à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe est une priorité pour nos organisations et pour l'ensemble du système des Nations Unies ».
Les organisations de la société civile ont également salué la publication du rapport. « Une collaboration permanente et une ouverture à l'échange d'expérience entre les systèmes des droits de l'homme régionaux et internationaux renforcent l'idée d'universalité des droits de l'homme et ne peuvent que contribuer à faire progresser la protection des droits de l'homme pour tous, y compris pour les personnes LGBTI », a déclaré Sibongile Ndashe, Directrice exécutive de l'Initiative for Strategic Litigation in Africa.
Related



Mettre à jour
L'ONUSIDA, Together for Girls et leurs partenaires appellent à une attention accrue en faveur de la prise en charge des victimes de viol
18 mars 2016
18 mars 2016 18 mars 2016La violence sexuelle est un problème mondial. On estime qu'une femme sur trois a été victime de violences physiques et/ou sexuelles et que 120 millions de filles dans le monde sont soumises à des rapports sexuels contraints avant leur 18e anniversaire. En outre, dans les endroits où la prévalence du VIH est élevée, les femmes victimes de violences de la part d'un partenaire intime ont 50 % de risque en plus de contracter le VIH par rapport aux autres femmes.
L'accès à la prophylaxie post-exposition (PPE) en cas de violences sexuelles, de viol ou de rapport non protégé dans un délai de 72 heures peut réduire le risque d'infection à VIH de plus de 80 %. Cependant, la PPE à elle seule ne suffit pas et doit s'inscrire dans un ensemble qui inclut des actions destinées à lutter contre les infections sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées, les blessures physiques et les maladies mentales et à assurer l'accès à la justice et à la protection juridique.
L'appui aux victimes tout au long de leur convalescence est critique, notamment pour l'observance du traitement de 28 jours par médicaments antirétroviraux qui doit être suivi pour que la PPE soit efficace. Pourtant, les personnes concernées sont encore confrontées à de nombreux obstacles qui les empêchent d'accéder librement à des services de qualité, en particulier la stigmatisation et la discrimination dans le cadre des soins de santé.
Le 16 mars, Together for Girls, l'Organisation mondiale de la Santé et l'ONUSIDA ont organisé un événement parallèle en marge de la soixantième session de la Commission sur le statut de la femme dans le but de promouvoir la campagne Every Hour Matters (Chaque heure compte), dont l'objectif est de sensibiliser le public sur l'importance d'un accès rapide à une prise en charge complète après un viol.
Les professionnels de santé, les personnels en uniforme, les personnels engagés dans les missions de maintien de la paix et les autres acteurs de la prise en charge des victimes de viol doivent être formés à des méthodes sexospécifiques pour le contact avec des personnes victimes de violences sexuelles et la délivrance de soins sans jugement ni discrimination.
Lutter contre les violences sexistes pour réduire le risque de contracter le VIH et son impact se trouve au cœur de la Stratégie 2016-2021 de l'ONUSIDA. La Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui aura lieu en juin, et la Déclaration politique sur le sida qui l'accompagnera constituent une opportunité capitale de veiller à ce que les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive soient défendus et à ce que leur droit de vivre dans un environnement sûr et sans violence soit garanti.
Together for Girls (Ensemble pour les filles) est un partenariat public-privé international œuvrant en faveur de l'élimination de la violence à l'encontre des enfants, avec une focalisation particulière sur les violences sexuelles. Pour lutter contre cette violation des droits humains et ce problème de santé publique, Together for Girls réunit l'expertise et les ressources de nombreuses organisations travaillant dans le domaine du développement, de la santé publique et des droits des enfants et des femmes, dans le but de collaborer avec les gouvernements et la société civile.
Pour en savoir plus sur la campagne, visitez le site web de Together for Girls à l'adresse http://www.togetherforgirls.org/every-hour-matters/.
Quotes
« Nous devons mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination qui entourent le viol et nous devons éduquer nos communautés afin qu'elles sachent où s'adresser pour obtenir de l'aide et accéder aux services de prise en charge des victimes de viol. Il est important que nous mettions en place des guichets uniques pour cette prise en charge, qui est fondamentale pour aider les victimes de viol. »
« Il est important de fournir davantage d'informations sur l'existence de la prise en charge des victimes de viol et la prévention du VIH, partout, dans tous les établissements de soins, dans toutes les communautés, afin d'éviter de contracter le virus durant cette courte période après un viol. »
« Le premier des droits reproductifs est le droit de ne pas être violée. Nous devons veiller à ce que les filles aient accès aux services requis aussitôt que possible afin de garantir qu'elles obtiennent toute l'aide dont elles ont besoin. »
« La prévention des viols et violences à l'égard des femmes et des enfants est certes notre priorité absolue. Toutefois, il est tout aussi important que, si un tel événement malheureux se produit, les victimes puissent accéder à une prise en charge adaptée ainsi qu'à des services psychosociaux et de santé mentale. »
« Nous devons lever les obstacles qui empêchent les femmes et les filles d'accéder à la prise en charge après un viol et d'obtenir un traitement au cours de la période définie pour prévenir le VIH. »
Campagnes
Related


Feature Story
Les hommes, les garçons et le sida : donner un nouveau cadre au dialogue
09 décembre 2015
09 décembre 2015 09 décembre 2015Si l'approche Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida doit être couronnée de succès, les droits, les rôles et responsabilités des hommes dans la riposte au sida doivent figurer en bonne place sur l'agenda mondial.
On sait depuis longtemps que la stratégie Accélérer ne peut être menée à bien sans agir sur l'égalité des sexes et les droits humains. La vulnérabilité des jeunes femmes et des filles a été au cœur de nombreux programmes et fait l'objet de nombreux débats, mais il faut davantage mettre l'accent sur le fait que les normes négatives favorisent aussi l'épidémie chez les hommes. Les systèmes de santé ne répondent pas aux besoins des hommes, ce qui a un impact négatif sur la santé aussi des hommes que des femmes.
« Les hommes jouent un rôle essentiel. Lorsque nous engageons les hommes pour leur propre santé et pour changer les normes sexuelles négatives, nous améliorons la santé des hommes et celle des femmes. Ceci est un élément essentiel de l'approche Accélérer de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida », explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Les services de prévention, de traitement, de soins et d'appui anti-VIH doivent impérativement atteindre les hommes. Les hommes et les adolescents représentent près de 49 % de la population globale parmi les 34,3 millions d'adultes vivant avec le VIH et 52 % de toutes les nouvelles infections à VIH chez les adultes. Environ 60 % des 1,2 million de personnes décédées de maladies liées au sida en 2014 étaient de sexe masculin.
Selon l'ONUSIDA, il y a un manque de services pour les hommes qui sont les plus exposés au risque d'infection à VIH. La diversité de ces hommes, notamment leur âge, leurs comportements à risque et leur orientation sexuelle, doit être prise en compte lors de la planification des programmes.
Les femmes de moins de 25 ans sont souvent vulnérables au VIH, et l'inégalité entre les sexes ainsi que les structures de la société les empêchent souvent d'accéder à l'information et aux services anti-VIH qui peuvent les protéger. Les hommes, en revanche, sont touchés plus tard dans la vie et sont davantage en mesure d'accéder aux services mais, pour de nombreuses raisons, ils ne le font pas.
L'accès des hommes aux services anti-VIH est important pour leur propre santé, mais c'est aussi une manière essentielle de réduire la vulnérabilité chez les femmes. L'implication des hommes dans les services de santé pour leur propre santé peut aussi servir de point d'entrée pour les programmes également capables de transformer les normes sexuelles négatives.
L'ONUSIDA appelle à travailler davantage pour étudier précisément comment les normes sexuelles négatives et les notions de masculinité sont susceptibles d'accroître la vulnérabilité des hommes. Par exemple, les stéréotypes de « force » virile et d'invincibilité peuvent conduire les hommes à ne pas utiliser de préservatifs et à éviter les services de santé, comme le dépistage du VIH. Des études menées dans 12 pays à revenu faible et intermédiaire ont démontré que les hommes ayant des attitudes moins équitables envers les femmes sont moins enclins à se faire dépister.
Par ailleurs, des études ont révélé que les hommes sont plus enclins à ne pas demander, et donc à ne pas respecter, un traitement antirétroviral.
L'ONUSIDA pense que les professionnels de la santé eux-mêmes partent souvent du principe que les hommes n'ont pas besoin de services anti-VIH, ou ne sont pas prêts à les utiliser. Il est nécessaire que de telles idées préconçues changent avec le développement de politiques et de programmes complets qui favorisent l'accès des hommes aux programmes et répondent à leurs besoins spécifiques. Cela implique de changer les perceptions des hommes dans la riposte au VIH, car ils sont souvent cités comme étant les « émetteurs » ou « vecteurs », des stéréotypes qui en font les responsables de l'infection, les stigmatisent et les isolent encore plus en les empêchant d'accéder aux services.
Un appel est lancé en faveur d'un changement global dans la discussion sur le VIH et les sexes, pour inclure davantage les hommes et les encourager à s'engager de manière plus positive dans tous les aspects de la riposte au sida et pour faire progresser l'égalité des sexes. La santé sexuelle et reproductive ne relève pas seulement de la responsabilité des femmes. Des services de santé sexuelle et reproductive ciblés et intégrés doivent être mis à la disposition des hommes et des adolescents. Bien que davantage de recherches sur le sujet soient nécessaires, il existe déjà un ensemble de données qui jette les bases pour l'élaboration et la mise en œuvre de politiques et de programmes plus complets.
Afin de tenir compte de la gravité de cette question et de la nécessité de tracer la voie à suivre, une réunion mondiale de haut niveau sur les hommes, les adolescents et le sida se tiendra à Genève les 10 et 11 décembre. Elle est coorganisée par l'ONUSIDA, Sonke Gender Justice et la Fédération internationale pour la planification familiale. Les principaux objectifs sont, dans les grandes lignes, de bâtir un consensus sur ce que nous disent les données probantes sur les hommes et les adolescents dans la riposte au VIH et sur le rôle qu'ils ont à jouer pour mettre fin à l'épidémie du sida.
Related

Press Statement
L’ONUSIDA invite les pays à placer la santé et les droits des femmes et des filles au cœur de l’action pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030
25 novembre 2015 25 novembre 2015GENÈVE, 25 novembre 2015 – À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA prie instamment les pays de placer les femmes et les filles au cœur de l’action pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030.
Le sida est la première cause de décès des femmes en âge de procréer (15-49 ans) et le VIH affecte principalement les adolescentes et les jeunes femmes. Chaque année, environ 380 000 adolescentes et jeunes femmes sont nouvellement infectées par le virus et, en Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes de 15 à 24 ans représentent un quart des nouvelles infections à VIH.
« Les décès liés au sida augmentent chez les adolescents et nous observons un accroissement de la violence à l’encontre des jeunes femmes » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous lançons un appel pour lutter contre les causes fondamentales – inégalités hommes-femmes qui peuvent engendrer la violence, manque d’estime, vulnérabilité croissante et difficulté des jeunes femmes et des filles à prendre des décisions éclairées et responsables pour leur santé et leur bien-être ».
Dans certaines régions, les femmes qui ont été victimes des violences physiques ou sexuelles de leur partenaire ont un risque 1,5 fois plus élevé d’être infectées par le VIH que les femmes pour qui ce n’est pas le cas. Bien que les violences subies par les femmes vivant avec le VIH reflètent de manière générale les violences faites aux femmes, les femmes et les filles vivant avec le virus sont exposées à d’autres formes de violences, notamment la stérilisation forcée ou contrainte, en raison de leur séropositivité au VIH.
La vulnérabilité accrue des femmes et des filles au VIH est étroitement liée aux inégalités socioculturelles, économiques et politiques dont elles sont victimes. La fin de l’épidémie de sida sera tributaire du succès des programmes de justice sociale qui réclament l’égalité face à l’éducation, l’emploi, la représentation politique et l’accès à la justice et à la santé, et ce à l’abri de toute violence.
Au début de la campagne annuelle « 16 jours d’activisme contre la violence sexiste » dont le thème 2015 est « De la paix dans les foyers à la paix dans le monde : rendons l’éducation sûre pour tous », l’ONUSIDA prie instamment tous les pays de faire en sorte que la participation et l’autonomisation des femmes soient des priorités absolues pour permettre aux femmes et aux filles de vivre dans un monde exempt d’inégalités et de violences.
Les Objectifs de développement durable récemment adoptés et la Stratégie 2016-2021 de l’ONUSIDA traduisent un engagement mondial collectif pour parvenir à l’égalité des sexes, éliminer la violence sexiste et promouvoir les droits des femmes et des filles, y compris les droits à la santé sexuelle et reproductive, et leur autonomisation. Ils établissent clairement un programme d’action ambitieux. Ces buts et ces cibles imposent une collaboration réelle entre les secteurs et les générations afin de déployer à grande échelle les efforts nécessaires pour garantir la sécurité et l’autonomisation des femmes et des filles partout dans le monde.
Press centre
Download the printable version (PDF)