Gender based violence

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Nous ne pouvons plus ignorer le mariage précoce des filles
26 juillet 2018
26 juillet 2018 26 juillet 2018Chaque année dans le monde, 12 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées, soi 23 filles chaque minute. Mariées beaucoup trop tôt. Leur épanouissement personnel, leur santé et leurs droits et libertés fondamentaux sont niés. Les inégalités entre les sexes et les violences sexistes contraignent des milliers de filles au mariage et à la maternité. Les filles sans instruction sont trois fois plus susceptibles d’être mariées avant l’âge de 18 ans que celles qui ont suivi une scolarité secondaire ou supérieure. Quant aux filles mariées avant l’âge de 15 ans, elles sont 50 % plus susceptibles d’être confrontées à des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire.
Le mariage de ces enfants se traduit souvent par une incapacité des filles à négocier des rapports sexuels à moindre risque avec leur mari, qui est généralement plus âgé et plus expérimenté sur le plan sexuel, ce qui rend les filles particulièrement vulnérables au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles.
Le dernier rapport de l’ONUSIDA intitulé Un long chemin reste à parcourir met en lumière la réalité de ces adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, en particulier en Afrique subsaharienne, qui sont laissées pour compte. Chaque semaine, plus de 6 600 adolescentes et jeunes femmes sont nouvellement infectées par le VIH, et ce sont les femmes et les filles d’Afrique subsaharienne qui paient le plus lourd tribut car elles représentaient une infection à VIH sur quatre en 2017, alors qu’elles ne comptent que pour 10 % de la population.
Girls Not Brides, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et l’ONUSIDA ont organisé une table ronde sur la question du mariage des enfants à l’occasion de la Conférence internationale sur le sida à Amsterdam, aux Pays-Bas, qui a rassemblé des intervenants venus de différentes régions, secteurs et générations. Monica Geingos, Première dame de Namibie, était présente en tant qu’invitée spéciale.
Lorsque les filles et les femmes ont des droits et un accès équitable à l’éducation, qu’elles ont la capacité de prendre pleinement leur part au sein du marché du travail et qu’elles sont représentées équitablement au sein des gouvernements et des organes de décision, les bénéfices vont bien au-delà de l’amélioration de la vie individuelle des femmes. Leurs familles, leurs communautés et leurs pays s’épanouissent. Et pourtant, plus de 150 millions de filles seront mariées précocement d’ici à 2030.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité de s’attaquer aux déterminants à l’origine du VIH et du mariage précoce. Ils ont souligné la nécessité d’une approche globale, multisectorielle et bénéficiant de ressources suffisantes. Les inégalités entre les sexes et les normes sociales négatives doivent être remises en cause. Selon eux, les solutions incluent la scolarisation prolongée des filles, la mise en place de services de santé qui répondent aux besoins des jeunes et la mobilisation des familles et des communautés, y compris les garçons et les hommes.
Quotes
« Dans de nombreux cas, il s’agit de survie économique, donc pour qu’il y ait un progrès collectif, nous n’irons nulle part sans changements structurels. »
« Investissez dans la jeunesse et encouragez notre autonomisation en nous donnant des rôles décisionnels. »
« On ne peut pas se contenter d’appliquer des programmes tout faits dans des communautés. Il faut prendre le temps d’apprendre à connaître les gens et de travailler avec eux pour savoir comment adapter ces programmes. »
« Il est triste de constater qu’un grand nombre des ripostes au VIH sont encore largement biomédicales. La prévention ne dispose pas de ressources suffisantes, notamment en ce qui concerne les problèmes structurels, comme le mariage des enfants, qui sont plus difficiles à cerner dans le cadre de programmes et dont on a du mal à démontrer l’impact. »
« Nous ne pouvons plus ignorer ces filles, et c’est pourquoi je suis très contente que nous puissions mener les dialogues difficiles que nous devons mener pour trouver des solutions. »
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Les défenseurs des droits des femmes se joignent à l’ONUSIDA pour lutter contre le harcèlement sexuel
22 juin 2018
22 juin 2018 22 juin 2018Depuis des décennies, les défenseurs des droits des femmes et les organisations de la société civile travaillent activement pour faire progresser l’égalité des sexes. La société civile est aussi un partenaire critique de l’ONUSIDA depuis sa création en 1996, puisque l’ONUSIDA est la seule organisation des Nations Unies qui compte des organisations non gouvernementales en tant que participants actifs dans ses instances dirigeantes.
Le partenariat entre l’ONUSIDA et la société civile reste essentiel et, les 18 et 19 juin derniers, l’ONUSIDA et le réseau ATHENA ont coorganisé une réunion sur la lutte contre le harcèlement sexuel. Cette réunion a fourni une occasion unique de dialoguer avec la société civile sur les préoccupations et les questions concernant le harcèlement sexuel et l’égalité des sexes, et d’apporter des contributions précieuses sur les moyens de renforcer le travail de l’ONUSIDA dans ce domaine.
L’ONUSIDA a accueilli plus de 30 leaders d’organisations de défense des droits des femmes et de la société civile afin de partager les bonnes pratiques, d’exposer les problèmes et de discuter des moyens d’avancer pour consolider les ripostes au harcèlement sexuel fondées sur les droits et protéger les victimes et les personnes qui se manifestent pour signaler des cas de harcèlement.
Les participants ont exprimé un vaste éventail de points de vue sur les mesures prises à ce jour et montré une volonté commune de travailler main dans la main avec l’ONUSIDA pour assurer la prévention et la lutte contre le harcèlement sexuel, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’ONUSIDA.
Ils ont convenu que les mesures destinées à transformer la culture de l’organisation, faire en sorte que les auteurs rendent des comptes et protéger les victimes et les lanceurs d’alerte représentent des actions capitales que doit entreprendre l’ONUSIDA. L’accent a été mis sur l’importance d’adopter non seulement une approche autocentrée, mais aussi de faire des efforts de promotion de l’égalité et de la diversité une priorité, et de mettre un terme aux violences sexistes dans le cadre du travail de l’ONUSIDA visant à en finir avec le sida dans le monde.
L’Association du personnel de l’ONUSIDA a présenté les résultats d’un sondage récent mené auprès du personnel de l’ONUSIDA, qui a révélé que 4 % des membres du personnel avaient déjà vécu l’une ou l’autre forme de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail, mais une seule personne a déclaré s’être manifestée pour signaler l’incident. Les dirigeants de l’ONUSIDA ont décrit les nouvelles mesures que l’organisation est en train de mettre en place, notamment une ligne d’assistance téléphonique confidentielle ouverte 24h sur 24, une formation et des évaluations à 360°, afin de faire cesser toute forme de harcèlement au sein de l’ONUSIDA, s’assurer que les membres du personnel sont accompagnés lorsqu’ils signalent des incidents et veiller à ce que chaque incident signalé soit traité immédiatement. L’ONUSIDA a également lancé récemment un Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023, qui comprend une série de mesures visant à renforcer la culture de l’organisation.
Des débats animés ont eu lieu avec et entre les représentants de la société civile, qui ont fait part de leurs expériences personnelles, de leurs réflexions et de leurs idées pour consolider les efforts actuellement entrepris par l’ONUSIDA et d’autres parties prenantes. Cette réunion a aussi été l’occasion de discuter avec d’autres organisations des Nations Unies basées à Genève qui œuvrent pour en finir avec le harcèlement sexuel sur le lieu de travail.
Cette réunion s’inscrit dans une série de débats qui se tiennent actuellement dans le monde sur le thème du harcèlement sexuel, y compris ceux dirigés par l’ONUSIDA. Parmi ces débats, on citera le dialogue avec la société civile et des leaders féministes lors de la session de la Commission sur le statut de la femme en mars 2018, une réunion publique virtuelle en mai 2018 qui a rassemblé plus de 40 leaders de la société civile, ainsi que des rencontres individuelles organisées avec la société civile par les hauts responsables de l’ONUSIDA au Kenya, en Afrique du Sud et dans d’autres régions du monde.
L’ONUSIDA va poursuivre ses efforts pour inciter les leaders et les défenseurs des droits des femmes à tirer les enseignements de leurs expériences et à s’appuyer sur leur expertise pour élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à lutter contre le harcèlement sur le lieu de travail et à s’attaquer aux problèmes plus larges des inégalités entre les sexes, des violences sexistes et de la discrimination, qui sont des aspects centraux des actions pour en finir avec le sida.
L’ONUSIDA a pris plusieurs mesures pour renforcer sa politique de tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement sexuel. Un plan en cinq points est en cours de mise en œuvre afin de détecter le plus tôt possible toutes les formes de harcèlement et d’abus d’autorité, et de veiller à ce que les mesures prises soient correctement documentées et à ce que les actions soient menées dans le respect des procédures établies, de façon rapide et effective, avec une protection adéquate aussi bien pour les victimes que pour les lanceurs d’alerte.
L’ONUSIDA facilite également le dépôt des plaintes de manière sécurisée et confidentielle, par l’intermédiaire d’une ligne d’assistance anonyme et confidentielle sur l’intégrité, ouverte 24 heures sur 24, tous les jours, qui offre aux membres du personnel une autre façon de déposer plainte.
Par ailleurs, l’ONUSIDA a demandé au Bureau de son Conseil de coordination du Programme de diriger un Groupe d’experts indépendants sur le harcèlement qui aura pour mission de formuler des recommandations de politique sur la manière dont l’ONUSIDA peut améliorer sa riposte au harcèlement et de déterminer les domaines dans lesquels une réforme est nécessaire.
L’ONUSIDA a récemment présenté son Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023, qui vise à assurer l’égalité des genres sur le lieu de travail en tant que droit humain essentiel à la mission et à l’efficacité de l’ONUSIDA.
Quotes
Lutter contre les violences à l’égard des femmes est pour moi une obligation et une priorité qui relèvent des droits de l’homme. Je m’engage personnellement à mener le changement culturel nécessaire et à mettre en œuvre les mesures requises pour prévenir et lutter contre le harcèlement sexuel au sein de l’ONUSIDA et remédier aux violences généralisées faites aux femmes et aux filles, dans toute leur diversité, au sein de nos communautés.
Harcèlement sexuel, abus de pouvoir et violence sont autant d’expériences que trop de personnes ont endurées, et nous en sommes aujourd’hui à un tournant dans l’action en faveur de la responsabilité et de la transformation. Le Réseau ATHENA a coorganisé cette consultation dans le cadre de notre travail de longue date, dont le but est que nous autres femmes, dans toute notre diversité, devenions des actrices effectives de la prise de décisions qui concernent nos vies, afin d’intégrer dans le travail permanent et la gouvernance de l’ONUSIDA un agenda solide pour la responsabilité, éclairé par l’expertise des leaders féministes et des organisations de la société civile dirigées par des femmes.
Notre travail dans le cadre du plan en cinq points est de sensibiliser les membres du personnel pour qu’ils soient au courant de leurs droits, qu’ils soient protégés et puissent signaler les problèmes, et qu’ils aient aussi les moyens de faire rendre des comptes à leurs supérieurs. Nous prenons des mesures afin de démontrer clairement qu’aucune forme de harcèlement ne sera tolérée. Nous menons des actions essentielles pour garantir une riposte rapide et efficace.
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31 octobre 2024




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Les jeunes femmes et les filles doivent avoir leur place dans l’action pour en finir avec les nouvelles infections à VIH
07 juin 2018
07 juin 2018 07 juin 2018Lucy Wankjiku est une jeune maman vivant avec le VIH qui dirige une équipe de Positive Young Women Voices, une association kenyane. Elle n’a que 19 ans quand elle apprend qu’elle vit avec le VIH, un choc terrible pour elle. « Être une mère adolescente était une chose, être séropositive au VIH en était une autre », explique Lucy. « J’ai subi des discriminations de la part de la communauté, de ma famille et même des professionnels de santé. Il n’existe pas vraiment de structure de soutien ».
L’histoire de Lucy Wankjiku est loin d’être un cas isolé en Afrique subsaharienne. Près de 6 900 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont nouvellement infectées par le VIH chaque semaine, dont 5 500 en Afrique subsaharienne.
Aujourd’hui, Lucy Wankjiku utilise sa voix pour aider les autres et favoriser la sensibilisation aux problèmes que rencontrent les jeunes femmes au quotidien au Kenya. Lors d’un événement organisé par l’ONUSIDA à l’occasion du forum des Journées européennes du développement (EDD) à Bruxelles, en Belgique, Mme Wankjiku a dépeint au public présent un tableau alarmant des questions concernant les violences sexistes, le mariage précoce, les violences commises par un partenaire intime, les transactions sexuelles, les faibles taux de scolarisation et le manque d’autonomisation économique, qui sont autant de facteurs clés de risque d’infection à VIH que les jeunes femmes et les filles vivent tous les jours.
« Les groupes de soutien fonctionnent », a expliqué Mme Wankjiku. « Les organisations communautaires y contribuent très facilement quand elles bénéficient d’un appui. Il faut que davantage d’adolescentes et de jeunes femmes leaders soient présentes à la table des décisions pour créer des actions adaptées à ce qui fonctionne pour nous, de façon à rendre ces actions durables ».
Intitulé « Promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles – Réduire les nouvelles infections à VIH », cet événement a mis en avant l’importance de l’autonomisation des jeunes femmes et des filles pour stopper les nouvelles infections à VIH. Organisé les 5 et 6 juin derniers, le forum EDD a réuni plus de 6 000 personnes venues de 140 pays et représentant 1 200 organisations issues de la communauté du développement.
« Il est nécessaire d’engager des efforts considérables pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération et réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes à moins de 100 000 par an d’ici à 2020 », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, branche Programme. « La Feuille de route de la prévention du VIH pour 2020, présentée par l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population et leurs partenaires en 2017, sera fondamentale pour orienter les efforts et je ne soulignerai jamais assez l’importance d’impliquer aussi les hommes et les garçons pour que le changement soit pérenne ».
L’événement était animé par Ebony Johnson, spécialiste des stratégies de santé publique et de genre, et a rassemblé une riche diversité d’expertise et d’expériences de jeunes activistes, de personnes vivant avec le VIH, de membres de la société civile et de représentants du développement international.
Insistant sur l’importance de l’accès à l’information, Melodi Tamarzians, une jeune ambassadrice de la santé et des droits sexuels et reproductifs venue des Pays-Bas, a expliqué que seulement 34 % des jeunes gens possédaient une connaissance précise de la prévention du VIH et de sa transmission. « Je crois au pouvoir infini de la jeunesse de faire changer les choses pour elle-même et pour ses communautés », a-t-elle ajouté. « Et les jeunes doivent avoir accès à une éducation sexuelle complète, qui n’est pas seulement essentielle pour prévenir les actes de violence, mais engendre aussi des bénéfices individuels et sociétaux considérables ».
Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’Oxfam International, a évoqué les obstacles politiques et rappelé à l’assistance que pour augmenter l’implication des jeunes femmes et des filles, il faut créer des espaces pour les jeunes, en particulier les femmes et les filles, pour qu’ils prennent part aux processus de décision. Elle a ajouté que les investissements devaient être assurés pour renforcer l’autonomisation économique et améliorer la santé des femmes. « Les jeunes femmes touchées par le VIH ont parfois peur d’accéder aux soins en raison du manque de confidentialité, des discriminations et du coût. Nous devons investir dans l’éducation par les pairs et le libre accès aux soins pour donner aux femmes les moyens de protéger leur santé », a-t-elle déclaré.
En collaboration avec un large éventail de partenaires, notamment les femmes vivant avec le VIH et les organisations féministes, l’ONUSIDA œuvre pour répondre aux besoins des filles et des femmes dans tous les objectifs de la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida. L’ONUSIDA travaille pour faire en sorte que les femmes et les filles, partout dans le monde, puissent exercer pleinement leurs droits et deviennent autonomes afin de se protéger contre le VIH, et pour que toutes les femmes et les filles vivant avec le VIH aient directement accès au traitement et aux soins.
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Les responsables des agences H6 adoptent un nouveau cadre de résultats
07 mai 2018
07 mai 2018 07 mai 2018Partout dans le monde, beaucoup de femmes, d’enfants et d’adolescents ont encore peu ou pas d’accès à des services de santé et d’éducation de qualité, à de l’air et de l’eau propres, à un assainissement adéquat et à une bonne alimentation. Et un trop grand nombre est confronté à la violence et à la discrimination, à l’inégalité d’accès au pouvoir et aux opportunités, et à de nombreux obstacles qui nuisent à sa santé physique, mentale et émotionnelle ainsi qu’à son bien-être.
Pour accélérer le changement, les chefs de secrétariat du partenariat H6 se sont réunis en marge du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies à Londres (Royaume-Uni) le 2 mai et ont convenu d’un nouveau cadre de résultats, Résultats H6 2020. Résultats H6 2020 vise à faire du partenariat H6 une source fiable et précieuse de soutien technique, de conseils politiques stratégiques et de meilleures pratiques pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents.
Développé sous la présidence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, Résultats H6 2020 est étroitement lié à la Stratégie mondiale Every Woman Every Child Every Adolescent et au cadre des partenaires 2020 Every Woman Every Child. Résultats H6 2020 fixe des objectifs ambitieux tout en s’engageant à obtenir un certain nombre de résultats concrets pour 2020.
« Je suis très enthousiaste à l’idée de redynamiser notre partenariat H6. En tant que bras technique du mouvement Every Woman Every Child, nous prévoyons de rationaliser et de simplifier l’architecture de la santé, en coordination avec des partenaires clés pour tirer parti du capital politique, de l’expertise technique et de la sensibilisation en vue d’obtenir des résultats pour les femmes, les enfants et les adolescents du monde entier », a déclaré M. Sidibé.
Faisant suite à la vision approuvée par les chefs de secrétariat en mars 2018, Résultats H6 2020 s’appuie sur les réalisations du H6 à ce jour et renforce les mécanismes existants tout en consolidant les mécanismes des Nations Unies d’aide aux pays. Il décrit comment le H6 harmonisera les efforts des six organisations du H6 et des partenaires clés aux niveaux national, régional et mondial et se concentrera sur les pays les plus touchés par la mortalité et la morbidité maternelles, infantiles et adolescentes pour intensifier les actions qui y sont menées à bien.
« Le partenariat H6 joue un rôle crucial en veillant à ce que les pays se concentrent sur les besoins de santé des femmes d’une manière intersectionnelle, en mettant l’accent sur l’égalité des sexes, les droits de la personne et d’autres facteurs favorables, comme l’éducation », a déclaré Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes.
En amplifiant sa valeur ajoutée, le partenariat H6 cherche à servir de laboratoire vivant pour la réforme des Nations Unies – répondant à l’appel du Secrétaire général des Nations Unies en faveur d’un système de développement plus centré sur les pays, mieux coordonné, plus efficace et plus responsable, mieux à même d’aider les pays à mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable.
« Il est important que les Nations Unies s’unissent pour concentrer leur appui technique sur les priorités essentielles dans les quelques pays les plus touchés, et ce qui doit guider notre action, ce sont les résultats pour la population », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.
Tout en s’engageant à progresser dans toute une série de priorités pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, Résultats H6 2020 insiste clairement sur la nécessité d’atteindre les adolescents. Les adolescents, filles et garçons âgés de 10 à 19 ans, restent une population particulièrement mal servie par les programmes sanitaires et sociaux de nombreux pays. Assurer la santé et le bien-être des adolescents est essentiel à la réalisation du mandat de chacun des partenaires de H6.
« Le partenariat H6 a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité basés sur les droits aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.
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Pérou : les femmes transgenres face aux injustices
26 avril 2018
26 avril 2018 26 avril 2018Tamara, femme transgenre originaire de Lima, au Pérou, se débattait avec son identité depuis l’école élémentaire. Sans cesse harcelée par ses camarades, elle avait fini par décrocher. À 18 ans, il ne lui restait pas beaucoup de choix, et elle se mit à travailler dans la rue comme professionnelle du sexe. Tamara disait souvent qu’elle ne dépasserait pas l’âge de 30 ans. Comment pourrait-il en être autrement, demandait-elle avec provocation, alors que la société ne la traite pas comme un être humain ?
Triste ironie du sort, Tamara s’éteindra moins d’un mois après son trentième anniversaire, emportée par une maladie liée au VIH et la tuberculose. Un décès à un si jeune âge est malheureusement chose courante, car la plupart des femmes transgenres d’Amérique latine meurent avant d’atteindre 35 ans. L’Amérique latine occupe la première place mondiale en termes d’homicides perpétrés à l’encontre de personnes transgenres : près de 80 % des meurtres de personnes transgenres dans le monde ont lieu dans la région. En outre, la prévalence du VIH chez les femmes transgenres s’élève à 38 % et les femmes transgenres sont 50 % plus susceptibles de contracter le VIH que la population générale, selon une étude récente publiée dans le Journal de la Société internationale du sida.
Les violations des droits de l’homme commises à l’encontre des femmes transgenres dans l’ensemble des pays d’Amérique latine sont imputables à la culture ancrée dans la société. À cause du machisme prédominant, du conservatisme et de la culture transphobique, les personnes transgenres sont mises à l’écart et stigmatisées, ce qui menace gravement leur santé, leur sécurité, leur espérance de vie et leurs perspectives d’emploi. Victimes d’un manque d’opportunités et de soutien, beaucoup s’engagent dans le commerce du sexe. Professionnelles du sexe sans protections juridiques, ces personnes sont davantage exposées au risque de violences, d’abus sexuels et de toxicomanie. Et la plupart ont très peu accès aux services de santé. Non reconnues, beaucoup d’affaires de violence et de meurtre ne font l’objet d’aucun signalement.
La photojournaliste Danielle Villasana a suivi une communauté de femmes transgenres à Lima ces dernières années : elle met en images les réalités souvent terribles auxquelles elles sont confrontées, notamment les complications dues au VIH, les abus commis par les forces de police, des partenaires et des clients, et la mort. « C’est parce que la plupart des gouvernements d’Amérique latine et du monde entier ne sont toujours pas capables de protéger les femmes transgenres que je suis déterminée à montrer à quel point ces injustices largement ignorées ont souvent des conséquences fatales », explique-t-elle.
C’est la raison pour laquelle Mme Villasana a lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter dans le but de publier ces reportages capitaux sous forme de livre photo bilingue. L’objectif est de renforcer la sensibilisation au sein de la police, des établissements médicaux et auprès des législateurs : des secteurs qui, selon elle, ignorent très souvent les abus qui touchent les femmes transgenres, en raison des préjugés institutionnels et d’un manque de compréhension. Pour soutenir son projet de livre et en savoir plus, rendez-vous sur http://bit.ly/a-light-inside.
Dès le plus jeune âge, les personnes transgenres sont confrontées à la stigmatisation, à la discrimination et au rejet social dans leurs foyers et leurs communautés. Discrimination, violence et criminalisation sont autant de raisons qui empêchent les personnes transgenres d’accéder aux services anti-VIH dont elles ont besoin pour rester en bonne santé. L’ONUSIDA travaille avec les gouvernements, ses partenaires et les communautés transgenres pour élargir l’accès aux services de santé pour les personnes transgenres.
Photos de Danielle Villasana
Danielle Villasana
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Maintenir l’élan vers la fin du sida dans les pays de la Francophonie
26 avril 2018
Les 54 États membres de l’Organisation internationale de la Francophonie abritent environ 10% des 36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Les efforts des pays de la Francophonie au cours des années à venir sont essentiels à la réalisation de la Déclaration politique sur la fin du sida adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en juin 2016. La déclaration engageait les États Membres des Nations unies à augmenter et à accélérer les investissements dans les ripostes nationales au sida et à élargir massivement la couverture des services de lutte contre le VIH.
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Le H6 s’engage pour accélérer les résultats dans le domaine de la santé
26 mars 2018
26 mars 2018 26 mars 2018Le partenariat H6 réunit les forces de six organisations internationales pour aider les pays à mettre en application la stratégie Every Woman Every Child du Secrétaire général des Nations Unies. Ce partenariat mobilise l’engagement politique et les ressources pour transformer les sociétés, de manière à ce que les femmes, les enfants et les adolescents puissent faire valoir leur droit à jouir du niveau de santé et de bien-être le plus élevé que l’on peut atteindre.
Des représentants de haut niveau des six organisations se sont retrouvés à New York, aux États-Unis, afin de façonner la vision commune du H6. Lors de cette rencontre, qui a eu lieu le 21 mars, les leaders de la santé se sont engagés à favoriser ensemble des résultats plus nombreux et plus rapides dans les pays.
Le Président du H6, Michel Sidibé, a présenté sa vision du partenariat, notamment la manière dont il peut évoluer pour répondre aux exigences des Objectifs de développement durable, en particulier dans le contexte humanitaire, et faire office de plate-forme pour permettre à la réforme des Nations Unies d’avancer.
« En tant que plate-forme encourageant la transformation, je considère le H6 comme une opportunité de faire rapidement voir le jour à la réforme des Nations Unies et de produire des résultats pour chaque femme, enfant et adolescent sur le terrain », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Les participants ont été unanimes dans leur ambition de faire du H6 un « guichet unique » pour les pays en matière de conseil politique stratégique, d’assistance technique et d’information stratégique. La santé des adolescents, en particulier pour les 10-18 ans, a été l’un des principaux sujets de discussion.
« Je considère qu’un partenariat H6 efficace est un moyen important pour stimuler l’impact sur la santé au niveau des pays pour tous les enfants, y compris en traitant mieux les lacunes des services pour la tranche d’âge entre 10 et 18 ans, et en semant les graines du développement dans les situations de crise humanitaire », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.
Les participants se sont également engagés à assurer l’élaboration de politiques dans lesquelles les communautés peuvent faire entendre leur voix et ont décidé de bâtir des partenariats innovants avec des acteurs extérieurs aux Nations Unies.
Une transparence et une responsabilité renforcées du H6, tout en limitant la fragmentation et les doublons au sein du système des Nations Unies, ainsi qu’entre les Nations Unies et la Banque mondiale, seront essentielles à la réussite des opérations, tout comme une focalisation maximale sur un bilan conjoint des résultats obtenus. Le H6 travaillera par ailleurs en étroite collaboration avec le Mécanisme de financement mondial et le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.
« Le Fonds des Nations Unies pour la population est fermement engagé auprès du partenariat H6, qui a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.
Les leaders du H6 vont maintenant élaborer un cadre de résultats et se retrouveront au mois de mai pour faire le point et le valider. Ils ont pour objectif d’adopter une feuille de route afin de déployer de nouvelles méthodes de travail d’ici le milieu de l’année.
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Mesurer l’homophobie pour améliorer la vie de tous
08 mars 2018
08 mars 2018 08 mars 2018Un nouvel indice destiné à mesurer les niveaux d’homophobie a été élaboré, afin d’illustrer l’impact que l’homophobie exerce sur les pays.
Définie ici comme toute attitude, croyance ou action négative envers des personnes ayant une orientation sexuelle ou une identité de genre différente, l’homophobie est reconnue depuis longtemps comme un problème qui nuit à la santé publique. Les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes confrontés à la stigmatisation sont davantage susceptibles de s’engager dans des comportements sexuels à risque et moins enclins à suivre un traitement antirétroviral, et leurs taux de dépistage du VIH sont plus faibles. La connaissance du niveau d’homophobie, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, reste pourtant rare.
Ce nouvel indice, publié dans la revue European Journal of Public Health, combine à la fois des données sur l’homophobie institutionnelle, reflétée dans les lois par exemple, et l’homophobie sociale, qui concerne les relations entre les individus et des groupes de personnes. Les données qui alimentent l’indice proviennent d’une large variété de sources, notamment des Nations Unies, du Fonds monétaire international et de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes. Plus de 460 000 personnes ont été interrogées sur leurs réactions à l’homosexualité dans le cadre d’enquêtes menées à l’échelon régional, qui ont également servi de sources pour l’indice.
L’Indice de climat homophobe donne des estimations pour 158 pays. Il révèle que l’Europe occidentale est la région la plus inclusive, suivie de l’Amérique latine. L’Afrique et le Moyen-Orient sont les régions qui comptent les pays les plus homophobes, à l’exception de l’Afrique du Sud et du Cap-Vert, qui figurent parmi le top 10 des pays à revenu faible et intermédiaire les plus inclusifs. Parmi les pays à revenu faible et intermédiaire, la Colombie est la plus inclusive, tandis que la Suède occupe le premier rang mondial en étant le pays le plus inclusif de tous.
En comparant les résultats de l’indice avec d’autres données, les chercheurs ont découvert que les pays dont les niveaux d’homophobie sont plus élevés sont les mêmes que ceux qui présentent de hauts niveaux d’inégalité entre les sexes, des violations des droits de l’homme, une faiblesse des dépenses de santé et un faible niveau de satisfaction de la vie. Il apparaît que les hausses de l’Indice de climat homophobe dans un pays sont associées à une baisse de l’espérance de vie masculine et à une plus faible production économique.
L’indice montre ainsi les effets préjudiciables de l’homophobie sur la vie et le bien-être de chaque individu dans un pays, et pas seulement les gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. « Cet indice propose aux communautés des données intéressantes capables de les aider dans leur action de sensibilisation en faveur de sociétés plus inclusives », explique Erik Lamontagne, Conseiller économique principal à l’ONUSIDA.
En connaissant les effets néfastes de l’homophobie, les pays seront en bien meilleure capacité pour y répondre et améliorer la vie de tous.
European Journal of Public Health
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Utiliser l’éducation pour améliorer la santé et en finir avec le sida
02 février 2018
02 février 2018 02 février 2018Lors de la réunion du Partenariat mondial pour l’éducation, organisée le 2 février par le Sénégal et la France, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a évoqué l’importance de l’éducation et de la santé. « Intégrer l’éducation et la santé est fondamental pour réussir à contrôler l’épidémie chez les jeunes. Sans systèmes de santé et d’éducation efficaces, durables et de qualité, nous échouerons auprès des jeunes », a déclaré M. Sidibé. Photo : ONUSIDA/B. Deméocq.
Marieme Faye Sall, Première dame du Sénégal, et Brigitte Macron, Première dame de France, ont inauguré un centre cardio-pédiatrique qui prend en charge le traitement chirurgical des enfants atteints de maladies cardiaques. Financé par la Fondation Cuomo de Monaco, le centre accueille les femmes et les enfants au Sénégal.
Lors de sa rencontre avec Mme Sall, M. Sidibé a insisté sur le fait que la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant était indispensable, tout comme l’implication de la communauté. La région d’Afrique centrale et occidentale est à la traîne en ce qui concerne l’accès au traitement et à la prévention, et c’est pourquoi l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale.
M. Sidibé a également rencontré le Ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr ; il a souligné que quelles que soient son identité ou ses origines, chacun a droit à la santé, à l’éducation, à l’égalité des chances et à l’épanouissement.
La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean, soulèvera la question des médicaments contrefaits lors de la prochaine réunion de l’Assemblée mondiale de la Santé au mois de mai.
Nikolai Astrup, Ministre du Développement international norvégien, et M. Sidibé se sont rencontrés en marge de la réunion.
M. Sidibé en compagnie de l’Ambassadrice du Luxembourg, Nicole Bintner. Le Luxembourg est depuis toujours un participant et un donateur actif en Afrique occidentale et centrale.
Quand elle est en bonne santé, une fille peut s’épanouir, grandir, penser, découvrir et apporter sa contribution à sa communauté. Savoir comment rester en bonne santé et accéder à des services de santé de qualité lui permet de se prémunir contre la maladie, de bien manger, de gérer sa santé sexuelle, d’avoir des enfants en bonne santé quand et si elle le souhaite et d’assurer son propre bien-être. L’éducation et la santé sont les deux éléments qui transforment le plus en profondeur la vie d’une fille.
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À Genève, la communauté internationale unie pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles
30 novembre 2017
30 novembre 2017 30 novembre 2017Afin de galvaniser l’action conjointe pour en finir avec les violences faites aux femmes et aux filles, les Ambassadrices africaines auprès des Nations Unies à Genève et l’ONUSIDA ont organisé un événement spécial à la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour le lancement de la campagne 16 jours d’activisme.
Cet événement s’est déroulé le 24 novembre au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, avec la participation de plus de 35 ambassadeurs auprès des Nations Unies à Genève.
Ponctuées d’interludes musicaux aux sonorités venant des quatre coins du monde, interprétés par la pianiste Layla Ramezan, les interventions des orateurs ont permis d’exprimer différents points de vue, selon une perspective à la fois internationale et locale.
Les intervenants ont souligné que plus d’une femme sur trois (35 %) dans le monde expérimentait des actes de violence physique et/ou sexuelle au cours de sa vie et que, dans certaines régions, les femmes victimes de violences perpétrées par un partenaire intime étaient en moyenne 1,5 fois plus susceptibles de contracter le VIH. Pourtant, selon la Banque mondiale, 18 des 107 pays étudiés n’ont aucune législation consacrée à la violence domestique, et 45 n’ont aucune législation abordant précisément le harcèlement sexuel. Chaque jour, près de 47 700 filles sont mariées avant leur 18e anniversaire. Dans les pays en développement, c’est une fille sur quatre qui est mariée avant ses 18 ans. Une fille sur neuf est mariée avant ses 15 ans, tandis qu’une adolescente meurt toutes les 10 minutes à cause d’actes de violence quelque part dans le monde.
Beaucoup ont également insisté sur le fait que l’importance réside dans les personnes, non dans les chiffres. Selon eux, les histoires douloureuses des femmes et des filles confrontées à la violence doivent être partagées, et rompre le cycle de la violence est indispensable pour parvenir à l’égalité des sexes. Le rôle des nouvelles technologies dans la perpétuation d’injustices anciennes a été souligné, et un vibrant appel a été lancé pour que chacun agisse, soit en dénonçant les actes de violence ou de harcèlement, soit en parlant ouvertement de ces sujets avec sa famille et ses amis.
L’événement s’est achevé sur une vente aux enchères par écrit destinée à collecter des fonds pour le Programme de bourses des Ambassadrices africaines, qui vise à soutenir et à favoriser l’autonomisation des jeunes femmes africaines dans le développement international et l’élaboration des politiques.
Quotes
« Nous sommes tous conscients des faits et nous devrions tous être indignés. Mais il ne s’agit pas de chiffres, il s’agit de personnes. Chaque femme, chaque fille a le droit de vivre dans la dignité et le respect, à l’abri de toute violence. »
« Éliminer les inégalités entre les sexes est indispensable pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles. Fondamentalement, c’est une question de droits humains. »
« Nous devons changer les attitudes et les pratiques pour bâtir un monde où les femmes pourront vivre à l’abri de la violence. « Orangeons » le monde ! »