Gender based violence


Press Statement
Message de l’ONUSIDA pour la Journée internationale de défense des doits des femmes 2021
08 mars 2021 08 mars 20218 mars 2021
Winnie Byanyima
Directrice exécutive de l’ONUSIDA
Secrétaire générale adjointe des Nations Unies
Partout dans le monde, des femmes d'exception ouvrent la voie de la riposte à la crise de la COVID-19. Cheffes de gouvernement ou coordinatrices d’organisations sociales citoyennes, elles rappellent à l’humanité à quel point il est important que les femmes occupent des postes à responsabilité en nombre suffisant et dans toute leur diversité .
Mais la crise de la COVID-19 a également été un revers pour les acquis en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Elle a renforcé ces disparités pour ce qui est de la santé, des revenus, de l’accès aux services, de la charge du travail non rémunéré, du statut et du pouvoir.
Plus de 20 millions supplémentaires de filles en âge d'être scolarisées à l’école secondaire pourraient être déscolarisées après la crise. Beaucoup d’entre elles risquent de ne pas retrouver le chemin de l’école ou de ne pas avoir accès aux compétences et aux opportunités économiques, d’être davantage exposées à la violence, à des problèmes de santé ou encore à la pauvreté.
2,5 millions de filles supplémentaires sont maintenant exposées au mariage précoce au cours des cinq prochaines années. Nous avons également constaté une augmentation alarmante de la violence à l’égard des femmes.
Les pandémies comme la COVID-19 et le VIH amplifient les failles qui traversent nos sociétés et exacerbent les vulnérabilités. Le cumul des formes d’inégalité et les violences basées sur le genre sont un frein à l’épanouissement des femmes et des filles dans le monde entier.
La pandémie de COVID-19 a révélé comme jamais que, même avant son arrivée, environ 34 millions de filles âgées de 12 et 14 ans n’allaient pas à l’école, qu’une femme sur trois dans le monde indiquait avoir été victime de violence physique ou sexuelle, et que les femmes dans tous les pays travaillent plus longtemps pour un salaire inférieur ou nul.
Les femmes déjà victimes de stigmatisation appartiennent aux populations pour lesquelles l’impact de la pandémie se fait le plus sentir. La perte soudaine des moyens de subsistance des travailleuses du sexe et l’impossibilité d’accéder aux soins de santé et à la protection sociale ont aggravé leur vulnérabilité, en particulier lorsqu’elles vivent avec le VIH. La pandémie a eu de graves répercussions pour de nombreuses migrantes et travailleuses précaires qui sont exclues des plans de protection et d’aide des gouvernements, ainsi que des services de santé. La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation exposent les femmes transgenres et les consommatrices de drogues à un risque plus élevé de contamination au VIH et à d’autres infections sexuellement transmissibles, tout en étant des obstacles à l’accès aux services de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH.
Les stratégies de reprise ne peuvent pas ignorer ou ne pas prendre en compte les réalités liées au genre. Elles doivent déraciner les inégalités qui empêchent les femmes de s’épanouir.
Ensemble, l’ONUSIDA, l’ONU Femmes, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, ainsi que le Fonds des Nations Unies pour la population coordonnent Education Plus. Ce mouvement d’envergure coopère avec les gouvernements pour mettre en place des transformations profondes qui permettront à toutes les adolescentes en Afrique d’aller à l’école, de se sentir en sécurité et de s'émanciper. Il s’adresse aussi bien à toutes les filles qui ont dû quitter l’école au cours de la crise de la COVID-19, qu’à celles qui n’avaient déjà pas accès à l’éducation avant son arrivée.
Pour surmonter la pandémie du coronavirus et mettre fin aux infections au VIH et à la mortalité liée au sida, nous devons réduire les inégalités qui nourrissent ces vulnérabilités. La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 met l’accent de la riposte sur les droits et les besoins multiples et variés des femmes et des filles tout au long de leur vie : prévention de la transmission verticale, promotion de l’accès à une éducation de qualité dans des environnements sûrs et favorables, accès à une éducation sexuelle complète, ainsi qu’à des services exhaustifs de santé sexuelle et reproductive.
Les inégalités entre les sexes sont non seulement injustes. Elles sont également dangereuses. Elles nous fragilisent toutes et tous. Un monde plus juste permettra de mieux riposter aux pandémies et à d’autres chocs, mais aussi d’améliorer la santé, la sécurité et la prospérité de toutes et tous.
Les avancées en faveur de l’égalité des sexes n’ont jamais été automatiques. Aucun progrès n’a été offert sur un plateau, il a fallu lutter à chaque fois.
Les mouvements de femmes en première ligne pour l’égalité sont une source d’inspiration pour nous. Les Nations Unies sont à vos côtés pour instaurer un monde où les femmes et les filles dans toute leur diversité pourront s’épanouir et jouer le rôle qui leur revient de plein droit en tant qu’égales.
En cette Journée internationale de défense des droits des femmes, apportons notre soutien et rendons hommage aux femmes qui ouvrent la voie.
Notre action


Feature Story
Les inégalités entre les sexes, grand thème de la Journée zéro discrimination au Sénégal
03 mars 2021
03 mars 2021 03 mars 2021Le Réseau de personnes vivant avec le VIH au Sénégal (RNP+) a célébré la Journée zéro discrimination 2021 en organisant une discussion sur l’ampleur et l’impact de la stigmatisation et de la discrimination, dont sont victimes les femmes et les filles séropositives au Sénégal. Dans ce pays l'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH indiquait qu'en 2017 une personne séropositive sur deux avait déjà été la cible de stigmatisation ou de discrimination.
« La discrimination continue de toucher les femmes et les filles. Cela explique pourquoi elles sont souvent exclues du marché du travail, isolées dans leur communauté ou stigmatisées dans les centres de soin. Les populations clés sont également les cibles historiques de la discrimination au Sénégal, » a déclaré Soukèye Ndiaye, la présidente de RNP+.
De nombreuses études menées dans le pays ont révélé que les femmes vivant avec le VIH doivent surmonter des obstacles pour accéder aux services de santé reproductive, que les travailleuses du sexe sont très souvent stigmatisées dans les situations de soin et que la vulnérabilité économique et sociale des femmes séropositives n’est pas suffisamment prise en compte dans les programmes liés au VIH.
Cette discussion a marqué la première étape de la stratégie de sensibilisation sur les droits humains et les problématiques liées au genre que le RNP+ prévoit d’élaborer cette année. L’organisation espère ainsi pouvoir apporter une réponse mieux adaptée aux attentes de ses membres et des communautés touchées par le VIH. Cette stratégie s’accompagnera d’outils de communication comme des vidéos disponibles dans plusieurs langues locales, des discussions et des sessions de sensibilisation réunissant des acteurs clés des régions les plus affectées par le VIH.
Au cours de la discussion, le RNP+ a invité les participants et participantes à soutenir cette entreprise, notamment en devenant des « championnes » qui s’engagent à mieux utiliser les possibilités offertes par les journalistes, les radios communautaires et les réseaux sociaux afin de sensibiliser l’opinion publique sur les défis liés à la discrimination.
Abdoulaye Ka, responsable des questions de droits humains au sein du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), a rappelé l’importance de poursuivre la collaboration entre les secteurs étatique et non étatique. « Les organisations et les réseaux communautaires sont depuis longtemps indispensables à la lutte contre le sida. Ils sont essentiels pour sensibiliser, informer, balayer les idées reçues et lutter contre les fausses informations, mais aussi pour fournir des services aux populations marginalisées, vulnérables et victimes de discrimination. »
Cette discussion a joui du soutien de l’ONUSIDA et a rassemblé sur place et à distance une trentaine de participants et participantes, notamment des personnes vivant avec le VIH, des responsables d’associations de femmes et de populations clés, des militants et militantes des droits humains, des décisionnaires et des prestataires de service de santé.
« Au Sénégal, nous savons que la discrimination à l’encontre des personnes séropositives reste un des grands problèmes à tous les niveaux de la riposte au VIH. L’équipe commune des Nations Unies sur le sida place depuis toujours les problématiques du genre et relevant des droits humains au centre de son travail et de l’assistance qu’elle apporte », a indiqué Demba Kone, Directeur pays de l’ONUSIDA pour le Sénégal.
Notre action
Region/country
Related


Feature Story
Disparités des services contre les violences familiales
08 février 2021
08 février 2021 08 février 2021De nombreuses formes de violence pèsent sur la vie de filles et de femmes, de personnes séropositives et de populations clés. En 2019, dans des dizaines de pays, les autorités nationales et des responsables de la société civile ont indiqué à l’ONUSIDA l’existence de mesures et services variés visant à protéger la santé, la sécurité et la sécurité des survivants et survivantes de violences familiales et sexuelles. Toutefois, la mise en œuvre et l’application de ces politiques et de ces législations varient énormément, y compris pour ce qui est de leur couverture et de leur qualité.
Des enquêtes menées dans le monde montrent que les efforts de prévention accusent également un retard important ce qui transparaît à travers le taux élevé de violence exercée par un partenaire intime. Des études menées dans 46 pays entre 2014 et 2018 concluent que 19,7 % des femmes et des adolescentes (entre 15 ans et 49 ans) mariées et en couple ou qui l’ont été ont signalé avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire intime au cours des 12 mois précédents.
Pays avec des établissements apportant des soins et une assistance médicale et psychologique aux femmes et aux hommes victimes de violences sexuelles, pays ayant des données disponibles, 2019
Pays ayant des dispositions concernant la violence familiale, pays ayant des données disponibles, 2019
Related


Press Statement
L’ONUSIDA appelle à éradiquer la pandémie rampante de violence à l’égard des femmes et des filles
25 novembre 2020 25 novembre 2020GENÈVE, le 25 novembre 2020— À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA appelle l’humanité à renforcer ses efforts pour éliminer la pandémie fantôme de violence à l’égard des femmes et des filles dans toute sa diversité. Cette infraction courante aux droits humains touche en effet une femme sur trois au moins une fois dans sa vie.
Avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, 243 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans avaient été victimes de violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime, en un an dans le monde. Des preuves existent indiquant que la pandémie de COVID-19 s’accompagne d’une flambée des violences basées sur le genre dans pratiquement tous les pays.
« Les preuves corroborant l’inégalité des genres devant l’impact de la pandémie de COVID-19 se multiplient », a expliqué la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les obstacles que rencontrent les femmes victimes d’abus, en particulier les femmes et les filles enfermées chez elles avec leur agresseur, se trouvent aggravés par les répercussions des confinements et des restrictions de déplacement imposées dans de nombreux pays afin de limiter la propagation de la pandémie de COVID-19, ainsi que par le manque de reconnaissance du caractère essentiel des services de santé sexuelle et reproductive, et de ceux destinés aux victimes de violences, ou encore par la fragilisation de la sécurité économique des femmes. »
À cause de la pandémie de COVID-19, les adolescentes et les jeunes femmes sont également confrontées de plus au plus au mariage précoce et au trafic d’êtres humains, à la déscolarisation à cause de la fermeture des établissements et à un manque d’accès à une éducation sexuelle complète, ainsi qu’aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris la contraception et l’avortement.
Le coronavirus augmente la violence à l’égard des femmes et creuse les inégalités entre les genres, ce qui accroit l’exposition au VIH et les vulnérabilités des femmes, alors que l’accès aux services liés à la violence basée sur le genre, ainsi que les autres services de santé sexuelle et reproductive sont réduits ou à l’arrêt pendant la pandémie. La violence à l’égard des femmes est un facteur fondamental d’une vulnérabilité accrue au VIH. Dans les régions très touchées par le virus, comme l’Afrique subsaharienne, les femmes victimes de violence exercée par un partenaire intime ont 50 % plus de risque de vivre avec le VIH. Quant aux hommes perpétuant des violences à l’égard des femmes, ils ont tendance à être davantage exposés au VIH et à utiliser moins fréquemment de préservatifs ce qui augmente le risque de transmission du VIH.
La violence ou la peur d’y être exposée dissuadent de nombreuses femmes et adolescentes séropositives de révéler leur statut sérologique à leur partenaire, à leur famille et au personnel de santé, ce qui complique le suivi du traitement du VIH au sein de cette population.
La violence basée sur le genre entrave la liberté de décision des femmes et des filles. Elle amenuise inexorablement leurs droits et leur santé sexuelle et reproductive, y compris pour ce qui est de décider si, comment, quand et avec qui avoir des rapports sexuels, ou encore de protéger leur santé, d’accéder aux services de prévention du VIH et de poursuivre leur traitement.
« La pandémie de COVID-19 montre une nouvelle fois qu’il est inacceptable de continuer à se contenter de demi-mesures et à ne pas respecter les promesses visant à mettre un terme à la violence à l’égard des femmes », a ajouté Mme Byanyima. « Si nous voulons sérieusement parvenir à l’égalité des sexes et à l’éradication du sida, alors la prévention de la violence basée sur le genre doit devenir une priorité mondiale, nationale et locale. »
Contact
UNAIDS GenevaSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Media
tel. +41 22 791 4237
communications@unaids.org
Notre action


Press Statement
L’ONUSIDA salue l’arrivée de Suki Beavers au poste de Directrice pour l’égalité des sexes, les droits humains et l’engagement communautaire
16 novembre 2020 16 novembre 2020GENÈVE, le 16 novembre 2020—L’ONUSIDA est heureuse d’annoncer la nomination de Suki Beavers au poste de Directrice pour l’égalité des sexes, les droits humains et l’engagement communautaire au sein du service Programme de l’ONUSIDA.
Mme Beavers intègre l’organisation après avoir été directrice exécutive de l’Association nationale Femmes et Droit au Canada, où elle a coordonné les efforts pour l’élaboration d’analyses juridiques féministes de qualité et de stratégies de réforme juridique afin de promouvoir les droits et l’autonomisation des femmes dans toute leur diversité.
« Avec sa vaste expérience dans les droits et l’autonomisation des femmes, la violence sexuelle et basée sur le genre, la santé sexuelle et reproductive, ainsi que les droits humains, Mme Beaver est un atout considérable pour l’ONUSIDA, » a souligné Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Son engagement passionné en faveur des droits des femmes et des plus vulnérables sera précieux pour faire évoluer le travail de l’ONUSIDA dans ces domaines essentiels. »
À son nouveau poste, Mme Beavers dirigera l’action de l’ONUSIDA pour lutter contre les problèmes liés aux droits humains, notamment la stigmatisation et la discrimination, les inégalités et les violences à l’encontre des femmes et des filles, l’application abusive du droit pénal et les approches répressives, qui restent les principaux obstacles à des ripostes efficaces au VIH. Elle supervisera également le travail de l’ONUSIDA en faveur de l’égalité des sexes, de l’émancipation des femmes, ainsi que de la jouissance pleine et entière par les femmes et les filles de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs. Par ailleurs, elle guidera aussi les efforts visant à soutenir le rôle essentiel des communautés dans la sensibilisation, la participation et la coordination des ripostes au sida et de la fourniture de services.
« Je suis d’autant plus fière de rejoindre l’ONUSIDA aujourd’hui alors que nous œuvrons pour renforcer au niveau local, national, régional et mondial les efforts nécessaires pour promouvoir les droits des femmes et des filles, mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, affermir et étendre l’engagement des communautés, car ce sont des éléments essentiels à la riposte au VIH », a déclaré Mme Beavers.
L’ONUSIDA remercie ici Luisa Cabal qui a assuré la fonction de Directrice par intérim de ce service depuis juin 2019.


Feature Story
Quand viendra le jour où les hommes comprendront que le corps des femmes ne leur appartient pas ?
09 avril 2020
09 avril 2020 09 avril 2020On assiste depuis le début de la pandémie de COVID-19 à une recrudescence des violences à l’égard des femmes et des filles suite aux restrictions de déplacement, au confinement social et à l’augmentation des pressions socioéconomiques dans le monde entier. Dans une allocution, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré : « La paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre. De nombreuses femmes confinées à cause de la COVID-19 sont exposées à la violence là où elles devraient en être protégées : dans leurs propres foyers. »
Avant l’épidémie de COVID-19, au moins un tiers des femmes et des filles avait déjà été victime de violence physique et/ou sexuelle. Il s’agit d’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde. Dans les régions à haute prévalence du VIH, il est prouvé que les violences exercées par un partenaire intime augmentent de 50 % le risque de contamination chez les femmes. Mettre un terme à la violence à l’égard des femmes et des filles doit donc être une priorité partout.
Les Nations Unies demandent aux gouvernements d’attribuer une partie du financement des programmes nationaux de riposte à la COVID-19 à des foyers pour les victimes de violences domestiques, d’augmenter les aides aux lignes d’assistance téléphonique sans oublier les services par SMS afin qu’il soit possible de signaler discrètement des violences, aux conseils juridiques en ligne et aux services de soutien psychosocial destinés aux femmes et aux filles. L’ONUSIDA est bien consciente que ces services sont généralement fournis par des organisations issues de la société civile et des réseaux au sein des communautés qui ont besoin aujourd’hui plus que jamais d’une aide financière. Pour finir, ces foyers doivent être pensés comme des services fondamentaux. Ils doivent par conséquent rester ouverts, à l'image des pharmacies et des magasins d’alimentation.
Alors que des centaines de millions de femmes et de filles continuent d’être la cible d’abus et de violences, elles le payent au prix fort, tout comme leur famille, les communautés, les sociétés et le développement économique.
« Nous devons briser le cercle vicieux de la violence, du harcèlement et des inégalités », a déclaré récemment Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, dans un article d’opinion. Avant d’ajouter qu’il ne doit y avoir aucune impunité, que les survivantes doivent être entendues et que la justice doit être rendue.
Vidéo
Notre action
Related




Feature Story
Hollaback! Jakarta s’engage contre le harcèlement envers les femmes
03 mars 2020
03 mars 2020 03 mars 2020« Comme tous les matins, j’allais à pied au travail. Il y avait ce jour-là un homme sur une moto au bout de la rue. Lorsque je suis passée à côté de lui, il m’a touché les seins avant de partir à toute vitesse. » Voici un témoignage parmi beaucoup d’autres que l’on retrouve sur le site Internet de Hollaback! Jakarta.
Le harcèlement sexuel et d’autres formes de violence basée sur le genre restent très problématiques pour les femmes en Indonésie. Selon le rapport annuel de la National Commission on Violence Against Women, plus de 400 000 cas de violence à l’égard des femmes ont été signalés en 2019, 28 % d’entre eux dans l’espace public. Les femmes se sentent de moins en moins en sécurité dans les infrastructures et les transports publics ainsi que dans la rue.
Hollaback! Jakarta fait partie d’un mouvement international visant à mettre un terme au harcèlement dans l’espace public. Dans son travail pour créer des espaces plus sûrs pour les femmes en ville, Hollaback! Jakarta coopère avec des entreprises fournissant des applications de VTC, des services de transport public, des écoles et des campus pour fournir des formations sur la violence basée sur le genre.
« En sensibilisant les chauffeurs de mototaxi, ces derniers sont non seulement capables de comprendre les formes de harcèlement, mais aussi d’intervenir lorsqu’ils sont témoins de telles scènes dans l’espace public », explique Noval Auliady, co-directeur d’ Hollaback! Jakarta. Cela est extrêmement important dans une ville comme Djakarta où les rues grouillent de mototaxis.
À l’heure actuelle, la législation ne protège pas totalement les femmes de la violence basée sur le genre. Des lois existent, mais elles ne prennent pas en compte tous les cas de figure. Un projet de loi, le Draft Bill on the Elimination of Sexual Violence, a été pensé pour combler ce vide juridique en élargissant la définition de la violence sexuelle et en mettant l’accent sur la protection et la restitution des victimes.
Pendant plusieurs semaines en septembre 2019, des étudiant(e)s, des militant(e)s et des jeunes ont occupé les rues de grandes villes d’Indonésie pour demander le vote du projet de loi. Hollaback! Jakarta faisait partie du noyau dur de la campagne. L’organisation a ainsi fait le buzz sur les médias sociaux, mobilisé la population et rencontré des parlementaires.
Malheureusement, le projet de loi n’a pas été adopté au cours de la dernière session parlementaire, car des groupes conservateurs se sont vivement prononcés contre les clauses portant sur la criminalisation du viol conjugal. Toutefois, il est bon de souligner que ce texte figure toujours sur la liste des priorités du programme législatif national pour cette année. Le soutien massif en provenance de groupes issus de la société civile augmente vraiment les chances d’adoption de ce texte de loi, ce qui donne du baume au cœur à la lutte contre la violence basée sur le genre en Indonésie.
Internet est également devenu un pilier du mouvement. Les médias sociaux ont non seulement été essentiels à la mobilisation de la population en faveur du projet de loi, mais ils ont également été un relais efficace pour diffuser cette idée importante qu’est l’éradication de la violence à l’égard des femmes.
Sur son site, Hollaback! Jakarta encourage la population à partager leur vécu afin de montrer que cette forme de violence est répandue, sérieuse et courante. À l’image du témoignage au début de cet article, des personnes parlent de ce dont elles ont subi et d’autres de situation dont elles ont été témoins.
Le site Internet de Hollaback! Jakarta a publié à ce jour plus de 300 témoignages de femmes qui ont été victimes d’une forme ou d’une autre de violence basée sur le genre, qu’il s’agisse de sifflements dans la rue ou d’agression. Chaque témoignage s’accompagne d’un bouton « I’ve got your back » permettant aux internautes d’afficher leur solidarité. Avec son site Internet et son activité sur les médias sociaux, Hollaback! Jakarta reconnaît la possibilité de créer un espace virtuel où les femmes victimes de ce problème se sentent en sécurité.
« Nous espérons que plus nous aurons de témoignages, plus les gens seront prêts à parler, à afficher leur soutien ou à intervenir en voyant de telles situations », explique M. Auliady.
Region/country
Related
Documents
Le point sur les activités de l’ONUSIDA dans des environnements fragiles
04 septembre 2019
Le travail de l’ONUSIDA avec des communautés, des services en uniforme, des gouvernements, ainsi que des partenaires régionaux et internationaux aide 2,57 millions de personnes vivant avec le VIH dans des zones du globe touchées par des catastrophes humanitaires. L’organisation assure ainsi qu’elles ont accès aux programmes de prévention et de lutte contre la violence basée sur le genre, mais aussi aux services de lutte contre le VIH dont elles ont besoin.
Related
Indicators and questions for monitoring progress on the 2021 Political Declaration on HIV and AIDS — Global AIDS Monitoring 2025
17 décembre 2024
Take the rights path to end AIDS — World AIDS Day report 2024
26 novembre 2024
Transforming Vision into Reality: The 2024 Global Alliance Progress Report on Ending AIDS in Children by 2030 - Summary
22 juillet 2024




Feature Story
Lutter contre les infections au VIH ainsi que les violences sexuelles et basées sur le genre au cours des opérations humanitaires et de maintien de la paix
15 août 2019
15 août 2019 15 août 2019L’Afrique à elle seule est le théâtre de sept opérations de maintien de la paix, mais aussi de nombreuses missions humanitaires. Sur tout le continent, 600 millions de personnes se trouvent dans des pays fragilisés en proie à des conflits et des violences. Sept femmes sur 10 vivant dans une zone d’affrontements ou étant réfugiées sont exposées aux violences sexuelles et basées sur le genre. Selon les régions, le risque de contracter le VIH est parfois 50 % plus élevé pour les victimes de ces exactions.
De son côté, le personnel en uniforme qui travaille sur les opérations de maintien de la paix est exposé à de nombreux risques sanitaires au cours de ses tâches quotidiennes, selon la fonction, la zone géographique et les conditions de service. Ainsi, il ne faut pas non plus négliger sa santé et son bien-être tout comme celui des populations parmi lesquelles il évolue.
Afin de protéger aussi bien le personnel déployé que les civils, l’Union africaine a élaboré en novembre 2018 un nouveau code de conduite portant sur la prévention et le signalement des violences sexuelles et basées sur le genre, qui s'applique également aux opérations de maintien de la paix.
« Il est urgent d’avoir une stratégie harmonisée, concertée et globale portant sur les violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que sur le VIH au cours des conflits et des opérations humanitaires », a déclaré Bineta Diop, envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité.
Ce nouveau code de conduite s’inscrit dans la politique de l’Union africaine sur la prévention et la riposte apportée à l’exploitation et aux abus sexuels au cours des opérations de maintien de la paix. Il met l’accent sur l’éradication de toute forme de violence basée sur le genre et fait des opérations de maintien de la paix le fer de lance pour garantir la justice et la protection des populations vulnérables. Il s’agit maintenant de mettre en place ce code, ce qui ne sera pas chose aisée.
« L’Union africaine rejette toute violence sexuelle et basée sur le genre. Elle invite ses États membres ayant adopté une politique centrée sur les survivantes et survivants et leur proposant tous les services d’assistance à la mettre en place immédiatement », déclare Admore Kambudzi, Directeur du département Paix et Sécurité auprès de la Commission de l’Union africaine.
La première réunion d’une série de rencontres réunissant la Commission de l’Union africaine et le Bureau de liaison de l’ONUSIDA auprès de l’Union africaine en collaboration avec le Bureau des Nations unies auprès de l’Union africaine a été organisée en juin dernier. Elle a offert un cadre aux participants pour élaborer ensemble des recommandations communes et pratiques de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre et de riposte au VIH dans des situations précaires.
Ses membres se sont mis d’accord sur un principe fondamental : adopter une approche favorisant les survivantes et survivants des violences sexuelles dans les conflits afin de renforcer leur résilience, mais aussi leur apporter un soutien psychologique et psychosocial. Il est également essentiel d’impliquer les hommes et les garçons si l’on veut mettre fin aux violences sexuelles et basées sur le genre.
Les membres ont également plaidé pour garantir la santé et le bien-être du personnel en uniforme sur les opérations de maintien de la paix avant et pendant leur service actif. Un protocole visant à intégrer les programmes du VIH dans les opérations de maintien de la paix au sein de l’Union africaine est en cours de finalisation. Une équipe experte sera formée en vue de dresser l'état des lieux des pays en crise, d’identifier les forces et les faiblesses et de faire des suggestions afin de mettre un terme aux violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que sur l’exposition au VIH.
« J’enjoins aux partenaires de prendre des mesures pour éradiquer les violences sexuelles et basées sur le genre, ainsi que le VIH dans des situations précaires. Cette volonté doit s’inscrire dans le thème de l’Union africaine pour 2019, l’année des personnes réfugiées, rapatriées et déplacées internes », indique Clémence A. Habi Bare, Directrice du Bureau de liaison de l’ONUSIDA auprès de l’Union africaine.
Related




Feature Story
Collaboration entre l’ONUSIDA et ONU-Femmes au Malawi
07 mai 2019
07 mai 2019 07 mai 2019ONU-Femmes, l’un des 11 organismes coparrainants de l’ONUSIDA, travaille en étroite collaboration avec l’ONUSIDA pour améliorer la vie des femmes et des filles dans le monde. Au Malawi par exemple, l’ONUSIDA et ONU-Femmes ont œuvré en partenariat pour réduire l’impact des violences sexistes et atténuer le risque d’infection à VIH chez les femmes et les filles.
« ONU-Femmes est le plus récent des organismes coparrainants de l’ONUSIDA, et nous sommes ravis de cette collaboration étroite avec l’ONUSIDA et d’autres partenaires sous l’égide du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités 2016–2021 », déclare Clara M.W. Anyangwe, Représentante d’ONU-Femmes au Malawi. Le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) est un instrument de l’ONUSIDA dont la vocation est de maximiser la cohérence, la coordination et l’impact de la riposte des Nations Unies au VIH en conjuguant les activités des organismes coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat de l’ONUSIDA. Son but principal est d’allouer les ressources financières afin de catalyser l’action dans la riposte au sida au niveau des pays.
Grâce au financement de l’UBRAF, ONU-Femmes au Malawi s’est associé à un nombre impressionnant de partenaires, dont l’ONUSIDA, le Ministère chargé de l’Égalité des sexes, de l’Enfance, des Personnes handicapées et des Affaires sociales, la Commission nationale sur le sida, la Commission nationale sur les lois, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Réseau malawite des Organisations de services de lutte contre le sida et la société civile, afin de mettre en œuvre un projet qui vise à renforcer la riposte nationale contre les violences sexuelles et sexistes et les pratiques négatives, ainsi que la lutte pour les droits et la santé sexuels et reproductifs et contre le VIH.
« Travailler ensemble en tant que coparrainants de l’ONUSIDA, c’est tout simplement une meilleure méthode », explique Mme Anyangwe. « Aucune agence n’est capable à elle seule d’aider le pays à atteindre les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA. En revanche, chaque agence possède un avantage comparatif qu’elle peut apporter. Dans le cas présent, ONU-Femmes apporte la dimension de genre et l’ONUSIDA son expertise dans la riposte au VIH ».
Le Malawi a fait beaucoup de progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH. En 2017, il y a eu environ 39 000 nouvelles infections à VIH, soit une réduction de 40 % depuis 2010, mais 9 500 de ces infections ont concerné des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, ce qui représente plus du double du chiffre pour les hommes du même groupe d’âge.
Le projet a donné lieu à une étude de perception sur les normes de genre prédominantes qui accroissent les violences à l’égard des femmes et des filles et leur risque de contracter une infection à VIH au Malawi, comme les pratiques liées aux rites de passage, la purification sexuelle, le mariage des enfants, le mariage par procuration et les transactions sexuelles. Un cadre d’indicateurs a été développé à partir de ses conclusions, qui servira à suivre les avancées du Plan stratégique national du Malawi contre le VIH et le sida.
Une partie importante du projet vise à intervenir auprès des chefs traditionnels, notamment ceux qui facilitent les pratiques des rites de passage, ainsi que des groupes de parents. Suite à ces interventions, un cadre a été élaboré, mettant en relation les partenaires dans la riposte locale au VIH, la santé et les droits sexuels et reproductifs et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, dans le but de surveiller et de contrer les pratiques culturelles néfastes qui sont exercées lors des cérémonies rituelles de passage locales.
Une série de débats intergénérationnels qui ont réuni des jeunes, des personnes vivant avec le VIH et des chefs traditionnels et religieux a révélé que des problèmes tels que le manque d’accès à des services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive adaptés aux jeunes, la pression des pairs, la stigmatisation et la discrimination et les violences sexistes devaient être abordés, afin d’accroître la résilience des jeunes et de leur donner des moyens d’autonomisation pour se protéger contre l’infection à VIH.
« Nous nous sommes aussi appuyés sur la campagne mondiale d’ONU-Femmes He for She pour impliquer les hommes et les garçons en tant que partenaires des femmes et des filles. Nous cherchons plus particulièrement à promouvoir une virilité positive. Comment faire pour utiliser la virilité afin de protéger les femmes et les filles contre les pratiques néfastes ? », s’interroge Mme Anyangwe.
Lors de ces débats, plus d’une centaine d’hommes et de garçons se sont engagés à défendre le mouvement He for She, afin de promouvoir l’égalité des sexes, de lutter contre le VIH et de réduire les violences sexuelles et sexistes. L’approche fondée sur les droits de l’homme intégrée dans le projet a permis de faire traduire des lois et des politiques sur le VIH et le genre dans des langues locales et de les diffuser largement dans les communautés concernées.
Mme Anyangwe insiste sur le fait que le recours à l’expertise spécifique des partenaires sous l’égide de l’UBRAF est en train de porter ses fruits au Malawi.
« Par ailleurs, c’est une bonne chose d’avoir l’ONUSIDA en tant que membre de l’instance de coordination nationale du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La participation de l’ONUSIDA à ces mécanismes est un avantage pour nous tous », ajoute-t-elle.
« Nous apprécions réellement le soutien continu et le partenariat d’ONU-Femmes dans l’action pour en finir avec le VIH et les violences sexistes au Malawi », indique Thérèse Poirier, Directrice nationale de l’ONUSIDA au Malawi. « Travailler en tant que Nations Unies en une seule entité a été bénéfique, en évitant la confusion pour nos homologues nationaux qui aurait consisté à intervenir et à travailler séparément sur les différents aspects de ces épidémies interconnectées aux multiples facettes », conclut-elle.