Gender based violence


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Les femmes et les filles portent le fardeau de l’épidémie de VIH en Afrique subsaharienne
07 mars 2022
07 mars 2022 07 mars 2022Les inégalités entre les sexes et la discrimination privent les femmes et les filles de leurs droits humains fondamentaux, y compris le droit à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques. La dépendance qui en résulte nuit également à l’autonomie sexuelle des femmes et des filles, à leur capacité à prendre des décisions, à leur dignité et à leur sécurité.
Ces répercussions sont les plus marquées en Afrique subsaharienne, où les adolescentes et les jeunes femmes (15 à 24 ans) représentaient 25 % des nouvelles infections au VIH en 2020, alors qu’elles ne comptaient que pour 10 % de la population.
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Press Statement
Message de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA pour la Journée internationale des droits des femmes 2022
08 mars 2022 08 mars 20228 mars 2022
Winnie Byanyima
Directrice exécutive de l’ONUSIDA
Secrétaire générale adjointe des Nations Unies
Je félicite aujourd’hui lors la Journée internationale des droits des femmes celles et ceux dont la détermination et la solidarité apportent une lueur d’espoir et sont un moteur du changement.
Les femmes ne sont pas en train d’attendre qu’on leur donne un siège à table, elles apportent leur propre chaise pliante.
Le thème de cette année invite à parvenir à « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Comme le soulignent les mouvements des femmes, mais aussi toutes les preuves, la réussite de chaque objectif de développement dépend de la concrétisation des droits de toutes les femmes et filles.
Les inégalités entre les sexes sont une menace pour tout le monde. Nous ne pouvons pas maintenir le patriarcat et vaincre le sida.
La crise de la COVID a exacerbé les multiples inégalités auxquelles sont confrontées les femmes : augmentation notable de la violence sexiste, des mariages forcés d’enfants et des grossesses adolescentes. Près d’une femme sur deux a indiqué avoir été victime de violences depuis la pandémie de COVID-19 ou connaître une femme qui l’a été. Les appels aux numéros d’assistance ont été multipliés par cinq dans certains pays pendant la pandémie. La violence et le harcèlement à l’encontre des personnes LGBTIQ+ ont augmenté, tout comme la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des communautés marginalisées. Avant la pandémie de COVID, on estimait à 100 ans le temps nécessaire pour atteindre la parité homme-femme, depuis, 36 ans sont venus s’y ajouter.
Il est impossible que l’objectif ne consiste qu’à revenir à la normale, car justement la situation normale était le problème. Au lieu de cela, les dirigeantes et dirigeants doivent saisir ce moment de crise et cette opportunité de consolider la transformation. Les leaders doivent maintenant engager des changements de politique audacieux et intensifier les investissements qui garantiront l’égalité.
Nous devons mettre fin à la violence sexiste. La violence enfreint la dignité et la liberté des femmes. La violence est le moteur de la pandémie de sida. Dans les régions très touchées par le VIH, les femmes victimes de violences commises par leur partenaire intime ont jusqu’à 50 % de risque en plus de contracter le VIH.
Nous devons supprimer tous les obstacles à l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. 55 % des femmes et des adolescentes seulement déclarent contrôler leurs propres décisions en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. La mortalité maternelle est la principale cause de décès chez les adolescentes de 15 à 19 ans dans le monde, et le VIH est la troisième chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. Ces deux causes de mortalité peuvent être évitées lorsque les femmes contrôlent leur propre corps.
Nous devons veiller à ce que chaque fille reçoive une éducation et soit émancipée. Des recherches montrent que le risque d’infection au VIH des filles peut diminuer de moitié lorsqu’elles ont la chance de terminer l’école secondaire, et il peut reculer encore plus si la scolarisation est complétée par un ensemble de droits et de services. Nous avons besoin de toutes les filles, y compris de celles qui ont quitté l’école à cause de la COVID et de celles qui n’étaient plus scolarisées avant la COVID. Nous avons besoin d’elles à l’école, en sécurité et fortes.
Alors que les pays sont confrontés aux défis budgétaires actuels, les services vitaux pour l’égalité des sexes font partie des secteurs qui subissent les réductions budgétaires les plus importantes. Si nous ne trouvons pas l’argent aujourd’hui, nous en paierons le prix fort demain.
La seule feuille de route efficace pour mettre fin au sida, atteindre les objectifs de développement durable et garantir la santé, les droits et la prospérité partagée est une feuille de route féministe. L’égalité est le moyen d’assurer le progrès et chaque femme y a droit.
Vous, les femmes, dans toute votre merveilleuse diversité, sachez qu’à l’ONU, nous sommes de votre côté et à vos côtés.
Notre action


Mettre à jour
Trop d'enfants souffrent de violence
07 février 2022
07 février 2022 07 février 2022Les violences surviennent trop souvent à un jeune âge. La violence au cours de l’enfance augmente les risques suivants : VIH et autres infections sexuellement transmissibles ; problèmes de santé mentale ; retard de développement cognitif ; mauvais résultats scolaires et déscolarisation ; grossesse précoce ; problèmes de santé reproductive ; maladies transmissibles et non transmissibles ; et blessures.
Parmi les 11 pays disposant de données sur les enfants (13-17 ans) pour la période 2016-2020, les chiffres concernant les garçons ayant subi des violences (physiques, sexuelles et/ou émotionnelles) au cours des 12 derniers mois vont de 19,2 % en République de Moldavie et au Zimbabwe à 65,4 % en Ouganda. Pour les filles, ces chiffres vont de 17,7 % en République de Moldavie à 57,5 % en Ouganda.
Le pourcentage de jeunes (18-24 ans) victimes d’un ou de plusieurs types de violence pendant leur enfance (avant 18 ans) est élevé dans ces 11 pays entre 2016 et 2020. Pour les hommes, il va de 26,3 % au Zimbabwe à 75,6 % en Ouganda et de 26,5 % au Zimbabwe à 75,3 % en Ouganda chez les femmes.
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Documents
Rapport mondial actualisé sur le sida — Faire face aux inégalités — Leçons tirées de 40 ans de lutte contre le sida pour les ripostes à la pandémie
14 juillet 2021
Les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées au risque de contracter la COVID-19 sous une forme grave et d'en mourir, mais la grande majorité d’entre elles se voient refuser l’accès aux vaccins contre la COVID-19. Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 65 % des nouvelles infections au VIH, mais sont largement exclues des ripostes au VIH et à la COVID-19. 800 000 enfants vivant avec le VIH ne suivent pas le traitement indispensable pour les maintenir en vie. Lire le Communiqué de presse
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21 octobre 2024
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03 septembre 2024


Press Statement
La directrice exécutive de l’ONUSIDA appelle à l’action contre les fléaux que représentent la violence faite aux femmes et aux filles, ainsi que le VIH
24 novembre 2021 24 novembre 2021« Pour mettre fin à la violence sexiste, nous avons besoin d’une approche qui implique les gouvernements et la société dans leur ensemble. Je suis toutefois convaincue que tout le monde profitera de ces actions clés si elles bénéficient de l’appui des décideurs et décideuses au minimum : moins de violences à l’égard des femmes et des filles, mais aussi moins de femmes et de filles qui contractent le VIH ou qui glissent entre les mailles du filet pour accéder à une thérapie antirétrovirale ou respecter leur traitement. Nous devons révolutionner les moyens d’agir dans la riposte au sida. L’égalité des sexes et les droits des femmes doivent être au centre de nos préoccupations. L’autocongratulation ou l’acceptation de la violence sexiste n’ont pas leur place si nous voulons mettre fin au sida comme urgence de santé publique d’ici 2030 afin d’atteindre les Objectifs de développement durable », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Dans le monde, une femme et une adolescente sur trois subissent des violences physiques, sexuelles ou les deux de la part de leur mari, de leur partenaire masculin ou de tiers. Ces violences ont lieu chez elles et dans leur quartier, autrement dit dans des endroits où elles devraient se sentir le plus en sécurité. Et ce chiffre affligeant ne prend pas en compte les millions de femmes et de filles qui sont victimes d’autres formes très diverses de violences sexistes et de pratiques néfastes. Depuis l’arrivée de la COVID-19, on signale une augmentation de la violence exercée par un partenaire intime, des mariages forcés ou des enfants, de la mutilation génitale féminine et de la violence sexuelle.
Pour les femmes et les filles vivant avec le VIH, les risques de violences se multiplient, notamment de la part de leurs partenaires intimes, de leur famille et de leurs communautés ou lorsqu’elles souhaitent accéder à des services. La violence sexiste n’est pas sans conséquences : elle compromet les acquis chèrement acquis dans la prévention du VIH, ainsi que l’objectif de mettre un terme au sida en tant qu’urgence de santé publique.
Dans les pays à haute prévalence du VIH, les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes. La violence ou la peur de la violence empêche les femmes d’accéder aux services et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs de cette violence, à divulguer leur statut sérologique ou à respecter leur traitement antiviral.
De nombreuses femmes séropositives sont également victimes de discrimination et de violations des droits sexuels et reproductifs dans les établissements de santé. Les travailleuses du sexe, les consommatrices de drogue, ainsi que les personnes bisexuelles et transsexuelles sont confrontées à des risques exceptionnellement élevés de contamination au VIH, de violences sexistes et d’agression sexuelle, le tout renforcé par la stigmatisation, la discrimination et la criminalisation liées au VIH.
Cinq actions clés
Conformément à la Déclaration politique sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, Mme Byanyima appelle les gouvernements, les agences des Nations Unies, les donateurs et donatrices, les prestataires de services et toutes les parties prenantes de la riposte au VIH à s’attaquer immédiatement et systématiquement aux liens entre le VIH et la violence à l’égard des femmes et des filles, dans toute leur diversité. Cela passe en particulier par les cinq points suivants :
- Atteindre les exigences fondamentales : les pays doivent se conformer au minimum aux normes internationales en matière de prestation de services de santé pour les femmes et les filles vivant avec le VIH ou exposées à un risque plus élevé, en intégrant des mesures de prévention et de riposte à la violence sexiste au sein des services anti-VIH, y compris pour les femmes issues des populations clés, et en assurant la protection de la santé et des droits sexuels et reproductifs.
- Commencer tôt avec la prévention du VIH et de la violence sexiste : travailler avec les adolescentes et les adolescents pour lutter contre les normes de genre néfastes en investissant dans l’éducation et les interventions transformatives sur le genre, notamment une éducation sexuelle complète, en instaurant des valeurs de respect pour l’intégrité physique, le consentement sexuel, les rencontres amoureuses sans danger et l’utilisation des préservatifs comme norme, et en garantissant une tolérance zéro sur la violence sexiste, ainsi que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans les écoles.
- Ne pas se contenter d’atteindre les hommes pour les attirer vers les services anti-VIH : tirer parti des programmes de lutte contre le VIH impliquant les hommes et les garçons pour intégrer des approches transformatives du genre qui remettent en question les masculinités toxiques qui alimentent à la fois le VIH et la violence à l’égard des femmes et des filles. Les hommes et les garçons doivent être intégrés au dépistage et au traitement du VIH, ainsi que dans les efforts pour garantir le respect de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes et de leurs droits afin qu’elles soient à l’abri de toute violence sexiste.
- Mettre fin à l’impunité pour la violence à l’égard des femmes et des filles vivant avec le VIH : accélérer les réformes légales et l’application des lois pour défendre les droits humains de toutes les femmes afin qu’elles ne soient pas victimes de violences, quel que soit leur statut sérologique vis-à-vis du VIH ou pour tout autre motif, et mettre fin au recours excessif à des lois pénales qui ciblent ou ont un impact disproportionné sur les femmes à cause de leur sexualité, de leur activité sexuelle, de leur statut sérologique, de leur sexe ou de leur consommation de drogue. Élargir les connaissances juridiques et relatives aux droits humains des femmes et des filles vivant avec le VIH ou exposées au risque de contamination afin qu’elles connaissent leurs droits et sachent où chercher une aide juridique et accéder à la justice, et veiller à ce que les mécanismes de dépôt de plainte et de recours pour la violence sexiste et les violations des droits reproductifs soient accessibles dans l’ensemble des services de santé et autres.
- Investir dans le leadership des femmes pour inverser la tendance sur le VIH et la violence sexiste : mettre en place des mécanismes pour la participation profonde et le leadership des femmes et des filles vivant avec le VIH et exposées au risque, dans toute leur diversité, dans la prise de décision pour riposter aux pandémies jumelles du sida et de violence à leur égard. Investir dans le leadership féministe et les interventions communautaires dirigées par les femmes sur le VIH, et valoriser leurs expériences et leur expertise, car elles sont fondamentales à une riposte efficace au VIH.
Documents
Évaluation conjointe du Programme commun des Nations Unies sur le sida en matière de prévention et de prise en charge de la violence à l’égard des femmes et des filles
17 novembre 2021
Le but de l’évaluation est d’évaluer la responsabilité du Programme commun de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles et d’aborder la nature bidirectionnelle de celle-ci et du VIH, où la violence à l’égard des femmes et des filles peut être un facteur indirect et direct d’augmentation du risque de VIH, et la violence peut être le résultat de la séropositivité et de la divulgation.
Cette évaluation couvre la période à partir de 2016. Elle examine les interventions portant sur la nature bidirectionnelle de la violence à l’égard des femmes et des filles et du VIH, la mesure dans laquelle les interventions sont transformatrices en matière de genre et menées en collaboration avec les groupes de femmes et d’adolescentes ainsi que les réseaux pertinents de la société civile, la mesure dans laquelle les programmes visant la violence à l’égard des femmes et des filles et le VIH sont appropriés par les pays et responsables envers les femmes et les filles dans leur diversité, et la mesure dans laquelle le Programme commun a pu collaborer en interne sur le travail concernant le VIH et la violence à l’égard des femmes et des filles. Aussi disponible : Résumé analytique
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La République centrafricaine adopte un plan pour lutter contre les inégalités entre les sexes dans la riposte au sida
08 septembre 2021
08 septembre 2021 08 septembre 2021Alida Nguimale est une survivante. Elle est séropositive depuis 21 ans et vit en République centrafricaine. Il y a une dizaine d’années, elle a perdu deux enfants des suites de maladies opportunistes. À l’époque, elle ne savait pas qu’elle vivait avec le VIH, et la thérapie antirétrovirale vitale ainsi que les médicaments destinés à prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant étaient rares en République centrafricaine.
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture d’une rencontre de travail nationale sur le VIH et le genre coorganisée dans la capitale centrafricaine Bangui par le ministère de la Promotion de la femme, le ministère de la Santé, le Conseil national sur le sida et l’ONUSIDA les 30 et 31 août, Mme Nguimale a expliqué comment elle a été expulsée de son domicile par son partenaire violent qui l’a accusée de faire entrer le VIH dans leur foyer. Elle a également évoqué s’être sentie démunie face au déni et à la violence de son partenaire qui avait refusé d’accepter son propre diagnostic positif au VIH.
L’histoire de Mme Nguimale illustre la vulnérabilité au VIH à laquelle sont exposées les femmes en République centrafricaine et les obstacles auxquels elles sont confrontées pour accéder aux services de santé. En 2019, plus de 56 % de toutes les nouvelles infections au VIH dans le pays concernaient des femmes et des filles, et 60 % des personnes séropositives dans le pays sont des femmes. D’après les données de l’enquête MICS-6 publiée en 2021 par le gouvernement avec le soutien des Nations Unies, 23,6 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans ont été mariées ou ont conclu une union maritale avant leurs 15 ans. Plus de 21 % des femmes d’Afrique centrale ont subi une mutilation génitale féminine. Durant le seul mois de janvier 2021, 340 cas de violences sexistes, dont 72 viols, ont été recensés par le système de gestion des informations sur la violence sexiste en République centrafricaine.
« La vulnérabilité au VIH des femmes et des filles en République centrafricaine est la conséquence d’une insécurité, de violences et de crises humanitaires endémiques associées à des formes de masculinité toxiques et à des normes sociales néfastes. La pandémie de sida ne pourra pas prendre fin sans renouveler les efforts et la reddition de compte pour mettre fin à ce déluge de violences sexistes et à la marginalisation sociale des femmes », a déclaré Denise Brown, représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, coordonnatrice humanitaire et coordonnatrice résidente des Nations Unies.
Pour la première fois, le gouvernement de République centrafricaine, avec le soutien de l’ONUSIDA, a mené une évaluation approfondie de l’épidémie de VIH et de la riposte dans le pays sous l’aspect du genre. Le rapport a été discuté et adopté lors de la rencontre de travail nationale sur le genre et le VIH. Ce document a mis en lumière que les femmes, les filles et les populations clés sont laissées de côté dans les récents progrès réalisés contre le VIH dans le pays. La prévalence du VIH est la plus élevée parmi les travailleuses et travailleurs du sexe (15 %), et les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (6,4 %), par rapport à 3,6 % parmi la population générale. Le faible accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant reste également inquiétant, avec moins de 25 % des femmes ayant recours à ces services dans trois des sept zones de santé du pays.
« Le rapport d’évaluation du genre révèle un angle mort au sein de notre riposte. Nous devons recentrer nos efforts sur les interventions transformatives qui fonctionnent pour les femmes, les filles et les populations clés », a déclaré le ministre centrafricain de la Santé, Pierre Somse.
En s’appuyant sur les recommandations de l’évaluation sur le genre, les participantes et participants à la réunion ont développé et adopté un plan d’action pour mettre en œuvre des mesures clés en 2021-2023. Le plan d’action comprend une combinaison d’interventions structurelles, biomédicales et comportementales en vue de promouvoir l’éducation et la sensibilisation sur les questions du genre, de lutter contre les obstacles juridiques, sociaux et culturels à l’accès aux services de lutte contre le VIH par les femmes, les filles et les populations clés, de mettre en œuvre des modèles de soins différenciés qui favorisent l’accès aux services de santé, sociaux et psychosociaux pour les femmes, y compris pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de garantir la reddition de compte pour les progrès accomplis dans les domaines du genre, du VIH et de la tuberculose. La ministre de la Promotion de la femme, Marguerite Ramadan, a souligné que le rapport d’évaluation et le plan opérationnel qui en découle sont essentiels pour mettre en œuvre la vision de l’égalité énoncée dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le sida 2021
Exprimant sa satisfaction après l’adoption du plan opérationnel, le directeur pays de l’ONUSIDA pour la République centrafricaine, Patrick Eba, a déclaré : « L’ONUSIDA donne le meilleur d’elle-même lorsqu’elle réunit le gouvernement, la société civile, les partenaires de développement et d’autres acteurs pour évaluer sans complaisance la riposte nationale au VIH et formuler un agenda collectif d’action. Il n’y a pas de meilleure façon de défendre les droits de millions de femmes comme Mme Nguimale qui revendiquent dignité, justice et santé. »
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L’ONUSIDA condamne fermement les violences à l’encontre d’activistes LGBTI à Tbilissi en Géorgie
07 juillet 2021 07 juillet 2021GENÈVE, le 7 juillet 2021—L’ONUSIDA condamne fermement les attaques contre les activistes et journalistes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexuels (LGBTI) dans les bureaux de la Tbilisi Pride et à proximité, qui ont contraint l'organisation à annuler des événements autour de la Gay Pride dans la ville. L’ONUSIDA exprime sa solidarité avec toutes les personnes LGBTI en Géorgie.
« La violence choquante subie par les activistes et journalistes LGBTI à Tbilissi est totalement inadmissible », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les autorités doivent prendre des mesures urgentes pour protéger les droits humains de la communauté LGBTI, y compris le droit à la liberté d’expression et de rassemblement, et pour amener les responsables des attaques devant la justice. »
Le 1er décembre 2018, Tbilissi a signé la Déclaration de Paris pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030, rejoignant ainsi plus de 300 municipalités dans le cadre de l’initiative Les villes s’engagent, initiée par la maire de Paris et l’ONUSIDA en 2014. L’initiative engage Tbilissi à travailler en étroite collaboration avec les communautés, y compris les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, afin de promouvoir l’égalité sociale.
Par ailleurs, la nouvelle Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida stipule clairement que la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI violent les droits humains, renforcent les inégalités et sont un frein sérieux pour parvenir à l’objectif de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030. Un élément crucial de la stratégie est de relever les défis auxquels sont confrontées les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transsexuelles et toxicomanes) afin que moins de 10 % de leurs membres soient victimes de stigmatisation, de discrimination et de violence d’ici 2025. La stratégie appelle les pays à prendre des mesures immédiates pour réduire les attitudes stigmatisantes et la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, car il s’agit d’un élément critique pour mettre fin au sida d’ici 2030.
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Plateforme UNITY : publication du rapport annuel sur la violence à l’encontre des minorités sexuelles et de genre au Cameroun
05 mai 2021
05 mai 2021 05 mai 2021La plateforme UNITY vient de publier son rapport annuel 2020 sur la violence à l’encontre des minorités sexuelles et de genre au Cameroun. Ce document rédigé tous les ans par le réseau de 34 organisations de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) formant cette plateforme recense en 2020 plus de 2 000 cas de violence et de violations des droits à l’encontre de 930 membres de minorités sexuelles et de genre, par rapport à 1 400 cas seulement en 2019. Plus de la moitié des cas signalés concernaient des violences psychologiques, le reste étant composé de violences physiques, sexuelles, économiques ou juridiques et de discours haineux. Les hommes gays sont les premières victimes de violences (552), suivis par les lesbiennes (214) et les personnes transgenres (64).
Le rapport Transphobie : le visage d’une nouvelle crise, met l’accent en particulier sur les violences à l’encontre de la communauté transgenre qui sont de mieux en mieux documentées. Selon les résultats d’une enquête menée par le Réseau Indépendant des Trans d’Afrique et publiés dans le rapport, 53 % des personnes transgenres interrogées ont déjà été victimes de violences liées au genre dans des établissements de santé. Les auteurs de violences sont aussi bien des inconnus dans la rue (45 %), que des membres de la famille (41 %), des connaissances plus ou moins proches (33 %), des partenaires intimes (26 %) ou des ex-partenaires (10 %).
La plateforme UNITY, hébergée par la Fondation camerounaise pour le sida (Camfaids), présente dans le rapport annuel sa réponse aux violences. Celle-ci passe par les services disponibles au sein des organisations membres et des services externes proposés en partenariat avec d’autres organisations lorsque cela est nécessaire.
Son action commence par la documentation et l’investigation et se poursuit par une prise en charge médicale (consultations, examens, soins, traitement, fourniture de médicaments), l’assistance psychologique (conseils, évaluation de la santé psychologique, consultations psychologiques et rendez-vous de suivi), l’assistance sociale (fourniture d’un moyen de subsistance, aide à la recherche d’emploi, admission dans un logement temporaire si nécessaire) et l’assistance juridique (conseils juridiques, aide à la rédaction et au dépôt d’une plainte) fournis par une ou plusieurs organisations de la plateforme.
« Nous disposons d’un système de spécialistes des questions liées la violence basée sur le genre au sein de chaque organisation membre d’UNITY qui sont le premier point de contact des victimes. Ces dernières sont rassurées, se sentent en sécurité et comprises simplement parce qu’elles se trouvent dans un environnement qu’elles connaissent bien », explique le directeur exécutif de Camfaids, Nickel Liwandi.
Les mécanismes externes peuvent inclure une assistance juridique avec l’intervention d’un ou d’une avocate ou d’un membre de la police, une prise en charge médicale par le biais de consultations médicales spécialisées, des examens, une intervention chirurgicale mineure ou considérable et une attestation médico-légale ou une assistance sociale avec un transfert vers un refuge géré par une organisation partenaire.
L’ONUSIDA a soutenu récemment les efforts de la plateforme UNITY et d’autres organisations de la société civile dans la création d’un espace d’échange entre les organisations LGBT et d’autres organisations de la société civile mettant en œuvre des programmes de lutte contre le VIH avec les populations clés, comme CAMNAFAW (Cameroun National Association for Family Welfare) et CARE Cameroun. L’objectif consiste à assurer le suivi de l’assistance fournie aux personnes persécutées en raison de leur identité de genre réelle ou perçue ou de leur orientation sexuelle.
Des mesures continuent d’être prises pour mobiliser les agences des Nations Unies et les « porte-paroles » identifiés au sein des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des institutions partenaires afin de soutenir les efforts de sensibilisation de la société civile, ainsi que pour institutionnaliser une plateforme de coordination et d’observation régulières des progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan quinquennal 2020–2024 récemment adopté par le Cameroun pour réduire les obstacles à l’accès aux services contre le VIH relevant de violations des droits humains.
« La mobilisation des organisations LGBT camerounaises au sein de la plateforme UNITY est précieuse car elle nous fournit les preuves nécessaires pour sensibiliser et agir. Le nouveau rapport de la plateforme UNITY servira à évaluer les progrès réalisés pour atteindre les objectifs du Plan quinquennal 2020–2024. L’ONUSIDA s’engage à soutenir les efforts du pays en lien avec notre vision de zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida », a déclaré le responsable de l’intervention stratégique de l’ONUSIDA pour le Cameroun, Steave Nemande.
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En République démocratique du Congo, une coalition œuvre pour mettre fin aux violences sexuelles et sexistes
09 mars 2021
09 mars 2021 09 mars 2021La République démocratique du Congo souffre d’une instabilité politique endémique depuis les années 1990 et est régulièrement le théâtre d’attaques visant la population civile, de violences entre groupes ethniques, de viols et d’autres formes de violence sexuelle, et d’assassinats. Les violences sexuelles visant les adolescentes et les jeunes femmes sont monnaie courante.
La pandémie de violence à l’égard des femmes et des filles continue de toucher une femme sur trois au cours de sa vie. Elle est un facteur fondamental d’infection au VIH. Dans les régions très touchées par le virus, comme l’Afrique subsaharienne, les femmes victimes de violence exercée par un partenaire intime ont 50 % plus de risque de vivre avec le VIH. Quant aux hommes perpétuant des violences à l’égard des femmes, ils ont tendance à être davantage exposés au VIH et à utiliser moins fréquemment de préservatifs ce qui augmente le risque de transmission du VIH.
Selon la dernière enquête démographique et de santé de la République démocratique du Congo, la prévalence du VIH est trois fois plus élevée chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (1,1 %) que chez les hommes de la même tranche d’âge (0,4 %). Par ailleurs, elle est deux fois plus importante chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (0,46 %) que chez les jeunes hommes du même âge (0,22 %).
Le Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF), une plateforme regroupant près de 350 groupes non gouvernementaux agissant pour améliorer la condition des femmes, affronte bille en tête ce problème. Bénéficiant d’une aide du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le RENADEF mène un projet de sensibilisation sur le thème des droits et de la santé sexuelle et reproductive, et aborde aussi le VIH. Il souhaite ainsi faciliter l’accès aux services d’assistance et encourager un changement de comportement chez les adolescentes et les jeunes femmes dans les 16 provinces les plus touchées par le VIH.
En collaboration avec des professionnels de soins de santé, près de 200 pairs-éducateur-rices et mentors ont reçu une formation sur la santé sexuelle et reproductive et ont mené plus de 600 réunions d’information dans différents contextes, notamment des écoles et des communautés. Ils se sont ainsi adressés à plus de 6 500 personnes, dont 2 500 filles.
« Je ne savais rien des infections sexuellement transmissibles et de leurs conséquences sur ma vie, mais j’ai eu la chance de participer à une réunion de sensibilisation organisée par des pairs-éducateur-rices et des mentors habitant dans mon quartier. À la fin de la réunion, j’ai abordé une des intervenantes pour lui expliquer mon problème. Elle m’a donné des conseils et m’a aiguillée vers un centre de santé où on s’est occupé gratuitement de moi et maintenant je vais bien », raconte Nathalie Nyembwe (nous avons changé son nom), qui a participé à une réunion d’information.
Ce projet soutient également les centres apportant une assistance psychosociale, juridique et judiciaire aux survivantes de violences sexuelles. Depuis 2018, des cliniques ont apporté un soutien psychologique à près de 5 500 personnes et une assistance juridique/judiciaire à plus de 3 500 survivantes de violences sexuelles.
Les activités de sensibilisation des communautés, le renforcement des centres juridiques et l’aide apportée aux survivantes de violences sexuelles ont permis d’augmenter le nombre de signalements de viols.
« Il est particulièrement important, surtout lorsque l’on pense à notre expérience avec la COVID-19, de reconnaître l’importance du rôle des femmes lorsqu'il s'agit de protéger les autres face aux violences, de fournir une assistance sans faille aux familles vulnérables et de garantir l’accès à la nourriture et aux médicaments. Les femmes apportent une aide précieuse qui permet de garder le lien entre les personnes et leur voisinage, les services et les informations, tout en veillant à ce que leur foyer demeure un espace sûr où leurs enfants et leurs familles continuent d’apprendre et de s’épanouir dans la société », a déclaré Susan Kasedde, Directrice pays de l’ONUSIDA pour la République démocratique du Congo.
Au titre de moteur du Partenariat mondial pour l’élimination de la discrimination liée au VIH, la République démocratique du Congo a aujourd’hui une chance unique de renforcer la mise en œuvre d’actions coordonnées, complètes et à grande échelle qui impliquent de nombreuses parties prenantes, mais aussi de créer des synergies en faveur de l’égalité des sexes dans tous les secteurs.