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Financement de la lutte contre le VIH : le fossé se creuse
16 novembre 2020
16 novembre 202016 novembre 2020Le fossé se creuse entre les besoins de la riposte au VIH et son financement.
Le fossé se creuse entre les besoins de la riposte au VIH et son financement. L’enthousiasme généré par l’accord mondial sur les Objectifs du Millénaire pour le développement en 2000 s’est dilué dans les Objectifs de développement durable. L’augmentation des ressources destinées à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire a d’abord marqué un arrêt en 2017 avant que les investissements ne reculent de 7 % entre 2017 et 2019 (pour atteindre 18,6 milliards en dollars constants de 2016).
En 2019, le total des investissements consacrés au VIH dans ces pays s’élevait à environ 70 % de l’objectif 2020 fixé par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Au vu de la devise de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2020, « Solidarité mondiale et responsabilité partagée », il est intéressant de constater que les investissements nationaux des ripostes au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont augmenté de 50 % depuis 2010. Le soutien financier accordé à ces pays par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a augmenté de 26 % entre 2010 et 2017, mais a baissé de 15 % au cours des deux années suivantes, ramenant la hausse totale à 7 % seulement sur ces neuf années. Les financements bilatéraux fournis à ces pays par le gouvernement américain ont augmenté de 50 % entre 2010 et 2017 avant de reculer de 8 % au cours des deux années suivantes, ramenant la hausse totale à 38 % depuis 2010 (en dollars constants de 2016). Les contributions en provenance d’autres sources internationales ont baissé de 50 % entre 2010 et 2019. La disponibilité des ressources est représentée en dollars américains constants de 2016 afin de permettre une comparaison avec l’objectif pour 2020 adopté au cours de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida de 2016.