Compte-rendu
VIH, sécurité et urgence humanitaire en Afrique
19 octobre 2016
19 octobre 201619 octobre 2016Une table ronde de haut niveau organisée par l'ONUSIDA et le gouvernement togolais le 14 oct
Une table ronde de haut niveau organisée par l'ONUSIDA et le gouvernement togolais le 14 octobre à Lomé, au Togo, a abordé la question du VIH, de la sécurité et des urgences humanitaires en Afrique. Cette table ronde a eu lieu en marge du Sommet extraordinaire de l'Union africaine sur la Sécurité et la Sûreté maritimes et le Développement en Afrique.
En 2014, plus de 314 millions de personnes ont été touchées par des crises humanitaires dans le monde, dont 67 millions ont été déplacées de force. On estime à 1,7 million le nombre de personnes vivant avec le VIH dans ces contextes d'urgence.
La réunion s'est concentrée sur l'importance de mettre en œuvre la résolution 1983 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la riposte au VIH dans les situations de conflit et d'urgence, en renforçant la focalisation, l'action et les résultats en matière de violence sexuelle et en intégrant le VIH dans les missions de maintien de la paix.
Une attention particulière a été apportée à la région de l'Afrique centrale et occidentale, touchée par de nombreuses crises et situations post-crise, et où seulement une personne vivant avec le VIH sur trois a accès au traitement antirétroviral.
Principaux messages
- Le rapport d'évaluation de la résolution 1983 devrait être discuté lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, au mois de novembre.
- La riposte au VIH devrait être renforcée dans les situations de conflit et d'urgence et il faudrait plus de focalisation et d'actions pour lutter contre la violence sexuelle.
- Le VIH devrait être davantage intégré dans les missions de maintien de la paix.
- Les individus devraient être placés en avant et au cœur de la riposte et personne ne devrait être laissé de côté dans la riposte au VIH dans les situations d'urgence et de conflit.
- Les fonds humanitaires et de développement consacrés à la prévention du VIH et des violences sexistes ainsi qu'à la riposte devraient faire partie des stratégies nationales relatives aux crises humanitaires et au VIH.
- Les droits de l'homme et la dignité devraient être pleinement respectés dans toutes les situations d'urgence humanitaire.
Déclarations
« Nous sommes très fiers que nos forces armées soient très bien représentées dans les missions de maintien de la paix. Il faut aussi noter qu'elles sont fermement engagées dans la riposte nationale au sida, mais nous avons pour perspective d'intensifier la mise en œuvre de la résolution 1983 du Conseil de sécurité des Nations Unies. »
« Au Bénin, un Manuel de bonne conduite a été élaboré. Depuis les premiers jours de l'épidémie, nos soldats passent un test de dépistage avant et après les interventions militaires et ils se voient proposer un traitement s'ils sont diagnostiqués séropositifs au VIH. »
« Si nous ne traitons pas la question du VIH dans le cadre de la sécurité et des urgences humanitaires, nous n'en finirons pas avec l'épidémie de sida. »
« De manière systématique, nous fournissons à nos troupes des conseils de bonne conduite et nous appliquons la tolérance zéro pour les abus sexuels. Cela aide non seulement à améliorer leur efficacité, mais aussi la riposte au sida. »
« Le VIH est inextricablement lié à la sécurité. Et c'est pour cette raison que le sida fait l'objet d'actions au plus haut niveau des autorités du pays. »
« La réalité, c'est que les armes pullulent dans nos pays, et qu'elles sont utilisées pour perpétrer des actes de violence et d'abus sexuels. Ce que peuvent faire les opérations de paix, c'est non seulement promouvoir l'égalité dans les chiffres, mais aussi un accès équitable au traitement et aux conseils autour du VIH. »
« La Commission de l'Union africaine remercie tous les partenaires qui participent à la riposte au VIH et contribuent à la réalisation de la nouvelle stratégie pour la santé 2016-2020. »