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Rapport d’avancement sur le plan mondial 2014 visant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie

11 novembre 2014

Ce rapport reflète les résultats des données de l’année civile 2013. En 2013, pour la première fois depuis les années 1990, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants dans les 21 pays ciblés en priorité par le Plan mondial en Afrique subsaharienne a chuté à moins de 200 000 [170 000–230 000]. Cela représente une baisse de 43 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants dans ces 21 pays depuis 2009, ce qui est source d’optimisme alors que le Plan mondial avance vers ses objectifs 2015 de 90 % de réduction. Des motifs de préoccupation restent malgré tout présents. Entre 2012 et 2013, le rythme des progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans les pays ciblés a considérablement ralenti. Bien qu’un certain nombre de pays aient fait des progrès impressionnants, d’autres n’ont pas progressé ou ont régressé.

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La Première Dame du Kenya organise l'accès aux services de santé dans les communautés

16 février 2015

La Première Dame du Kenya, Margaret Kenyatta, ainsi que le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Luiz Loures, ont visité une clinique mobile Beyond Zero à Kibera, un bidonville inofficiel à Nairobi qui abrite plus d'un million de personnes.

La clinique mobile est l'une des 18 dans le pays ouverte dans le cadre de la campagne Beyond Zero de Madame Kenyatta qui vise à renforcer les efforts pour éliminer toute nouvelle infection à VIH chez les enfants et améliorer les taux de survie de la mère d'ici la fin de 2015 parmi certaines des communautés les plus vulnérables du Kenya. Beyond Zero fournit des services médicaux complets aux habitants, complétant les soins reçus dans d'autres installations.

La clinique a été créée avec le soutien des travailleurs du Service national de la jeunesse et des jeunes bénévoles de la communauté elle-même. La moitié des habitants de Kibera ont moins de 15 ans et le taux de chômage des jeunes est extrêmement élevé. La plupart des habitants du bidonville gagnent moins d'un dollar par jour.

Quotes

« Il est gratifiant de voir des groupes vulnérables qui n'avaient auparavant pas accès aux services médicaux le faire maintenant par la clinique communautaire. Cette initiative servira de modèle à imiter pour les autres bidonvilles informels. »

Margaret Kenyatta, Première Dame du Kenya

« Nous avons la science et les connaissances nécessaires pour mettre fin à l'épidémie de sida. La façon de le faire est d'apporter des services au cœur des communautés et aux personnes qui en ont le plus besoin. C'est ce que j'ai vu aujourd'hui à Kibera. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

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Les Premières dames d'Afrique réaffirment leur engagement en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030

11 février 2015

Lors de la 14e Assemblée générale de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS), organisée le 31 janvier en marge du 24e Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie, les Premières dames d'Afrique ont réaffirmé leur engagement en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030. Les Premières dames ont également souligné l'importance des soins pédiatriques, du renforcement des partenariats et de veiller à ce que le sida soit une composante forte de l'agenda pour le développement après 2015.

Yoo (Ban) Soon-taek est intervenue devant l'Assemblée générale de l'OPDAS en soulignant que les femmes, y compris les jeunes femmes, les adolescentes, les femmes en âge de procréer, les professionnelles du sexe et les femmes transsexuelles, formaient une population clé dans la riposte au sida sur le continent et nécessitaient des interventions ciblées et stratégiques pour pouvoir mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Elle a également appelé à une relance de la campagne contre les nouvelles infections chez les enfants.

Depuis la création de l'OPDAS en 2002, les Premières dames africaines ont contribué à accroître la sensibilisation au sida, en se faisant l'écho de nombreuses campagnes sur l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, en insistant sur le fardeau du VIH qui pèse sur les femmes et en renforçant les réseaux de personnes vivant avec le VIH.

Quotes

« Ce n'est pas le moment de fléchir et je félicite les Premières dames d'Afrique d'avoir rejoint l'ONUSIDA dans un appel ambitieux pour mettre fin au sida d'ici 2030 et veiller à ce que le VIH et le sida figurent en bonne place dans l'agenda post-2015. »

Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi

« L'Afrique a besoin des femmes, des femmes paisibles et en bonne santé, pour parvenir à un développement socioéconomique durable. Par conséquent, l'OPDAS doit se montrer plus agressive dans son travail aux côtés de nos gouvernements pour impliquer davantage les femmes. »

Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie

« Les femmes forment une population particulière qui nécessite une attention spécifique si nous voulons mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. En nous associant, nous pouvons mettre fin au sida comme menace de santé publique sur tout le continent d'ici 2030, mais pour cela, nous devons réaffirmer notre engagement : le nôtre, celui de nos dirigeants et celui de nos partenaires. »

Yoo (Ban) Soon-taek

« Éliminer la transmission de la mère à l'enfant est une composante essentielle pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. En accélérant les efforts en ce sens, nous permettons non seulement l'émancipation des femmes et des mères, mais nous donnons aussi à nos enfants, nos familles, nos communautés et nos pays des moyens pour aller vers une génération sans sida. L'ONUSIDA est prêt à fournir tout le soutien nécessaire aux Premières dames d'Afrique pour intensifier nos efforts conjoints en faveur de l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant en 2015. »

Rosemary Museminali, Représentante de l'ONUSIDA auprès de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique

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L'ONUSIDA et Etisalat s'associent pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant au Nigéria

06 février 2015

L'entreprise de télécommunications Etisalat Nigeria a conclu un partenariat avec l'ONUSIDA pour contribuer à la diffusion d'informations concernant l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant au Nigéria.

Dans ce cadre, les 21 millions d'abonnés d'Etisalat Nigeria recevront régulièrement des informations par SMS sur les moyens de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et l'accès aux services de santé correspondants.

Cette initiative s'étendra sur deux ans et soutiendra les efforts de l'Agence nationale pour le contrôle du sida au Nigéria visant à accroître le nombre de femmes enceintes ayant accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant dans le pays.

En 2013, le Nigéria représentait 22 % des cas de transmission du VIH de la mère à l'enfant dans le monde. En novembre 2014, le Nigéria a dévoilé son plan d'action national pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant pour 2015-2016, en soutien aux efforts visant à mettre un terme aux nouvelles infections chez les enfants et maintenir leurs mères en vie. Ce plan permettra au Nigéria d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2020.

Quotes

« Nous sommes heureux de ce partenariat avec l'ONUSIDA et l'Agence nationale pour le contrôle du sida en faveur de cette cause unique. Nous sommes conscients qu'une nation ne peut réussir économiquement que si sa population est en bonne santé. »

Ibrahim Dikko, Vice-Président, Réglementation et affaires internes, Etisalat Nigeria

« Cette initiative devrait apporter davantage de moyens pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH au Nigéria. Nous saluons cette nouvelle dynamique impulsée par Etisalat dans la riposte au VIH au Nigéria. »

John Idoko, Directeur général de l'Agence nationale pour le contrôle du sida

« Mettre fin à l'épidémie de VIH chez les enfants au Nigéria d'ici 2020 permettra d'empêcher 240 000 nouvelles infections à VIH chez les enfants et 460 000 nouvelles infections à VIH chez les adultes. Au total, nous espérons empêcher 340 000 décès dus au sida et dégager un bénéfice net de 30 milliards de dollars en sauvant 12 millions d'années de vie. »

Bilali Camara, Directeur de l'ONUSIDA au Nigéria et Point focal ONUSIDA pour la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest

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De nouveaux Champions unissent leurs efforts pour une génération sans sida en Afrique

À quelques jours du sommet de l’Union africaine, les anciens Présidents du Malawi, du Mali, du Nigéria et d’Afrique du Sud comptent parmi les nouveaux Champions qui s’engagent en faveur d’une accélération de l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH en Afrique subsaharienne.

JOHANNESBURG/GABORONE, Botswana, 23 janvier 2015 – Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation (Champions pour une génération sans sida) vient aujourd’hui d’annoncer que quatre leaders avaient rejoint leurs rangs déjà composés d’éminentes personnalités.

Ces nouveaux Champions sont M. Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud, Mme Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi, M. Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali et M. Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria.

« Nous sommes très enthousiastes d’accueillir ces leaders respectés qui ont promu et défendu la riposte au sida dans leur pays et sur le continent » a déclaré M. Festus Mogae, Président de Champions. « Aujourd’hui plus que jamais, l’Afrique doit accélérer la riposte au sida si nous voulons mettre fin à l’épidémie à l’horizon 2030 ».

Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation a été initialement créé en 2008 par M. Festus Mogae, ancien Président du Botswana. Le groupe Champions s’efforce de faire en sorte que tous les enfants naissent sans le VIH en Afrique et que toutes les personnes aient accès à des services de prévention et de traitement du VIH de qualité.

« Nous avons constaté des progrès considérables dans chacun de nos pays et entendons continuer de travailler en Afrique pour que tous les nourrissons naissent sans être porteurs du VIH et que leurs mères puissent rester en bonne santé » a déclaré Mme Speciosa Wandira-Kazibwe, ancienne Vice-présidente de l’Ouganda. « Nous saluons l’arrivée de ces nouveaux Champions au sein du groupe et, ensemble, nous allons soutenir l’Afrique pour qu’elle assume son rôle de leadership afin de parvenir à une génération sans sida ».

« Je suis très heureux de rejoindre Champions for an AIDS-Free Generation » a déclaré l’ancien Président Motlanthe. « Nous nous engageons à accélérer notre riposte contre l’épidémie afin de pouvoir mettre un terme au sida en tant que menace de santé publique dans l’ensemble du continent d’ici à 2030 ».

Les Champions sont un groupe d’éminents anciens présidents et leaders africains influents engagé en faveur d’une génération sans sida. À titre individuel et collectif, les Champions s’unissent et soutiennent les leaders régionaux pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée.

« Grâce aux Champions, nous pouvons exploiter la sagesse et le courage des grands leaders qui ont changé une quantité innombrable de vies en rompant le silence au sujet du sida » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Depuis 2009, les nouvelles infections à VIH ont diminué de 43 % chez les enfants des 21 pays prioritaires du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères envie en Afrique. En 2013, on estimait à 210 000 [180 000–250 000] le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants en Afrique subsaharienne.

L’Afrique subsaharienne demeure la région la plus touchée par l’épidémie de sida. En 2013, on estimait à 24,7 millions [23,5 millions–26,1 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH dans cette partie du monde.

 

Les Champions sont :

  • Festus Mogae, ancien Président du Botswana et Président de Champions
  • Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi
  • Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique
  • Kenneth Kaunda, ancien Président de Zambie
  • Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali
  • Benjamin William Mkapa, ancien Président de la République Unie de Tanzanie
  • Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud
  • Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria
  • Desmond Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du prix Nobel de la paix
  • Speciosa Wandira-Kazibwe, ancienne Vice-présidente de l’Ouganda
  • Edwin Cameron, Juge à la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud
  • Miriam Were, ancienne Présidente du Conseil national de lutte contre le sida du Kenya

 

Champions for an AIDS-Free Generation

Les Champions sont un groupe d’éminents anciens présidents et leaders africains influents engagé en faveur d’une génération sans sida. À titre individuel et collectif, les Champions s’unissent et soutiennent les leaders régionaux pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée. www.aidsfreechampions.org

Contact

Champions Gaborone
Makhamokha Mohale
tel. +267 77445592 or +267 74166804
mohalem@unaids.org

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La Première dame de Côte d’Ivoire nommée Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA

19 décembre 2014

Le 18 décembre, l'ONUSIDA a nommé la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, Ambassadrice spéciale pour accélérer l'accès au traitement pédiatrique pour les enfants vivant avec le VIH, à l'occasion d'une cérémonie organisée à Abidjan, en Côte d'Ivoire, à laquelle ont également participé le Président Alassane Ouattara et d'autres membres du gouvernement du pays. Lors de cette cérémonie, Mme Ouattara a été distinguée par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé pour son travail à la fois en Côte d'Ivoire et sur le continent en général.

« L'engagement personnel de Mme Ouattara est un signe évident de son engagement en faveur des plus démunis et de son intérêt pour la santé des mères et de leurs enfants, non seulement en Côte d'Ivoire, mais dans toute l'Afrique », a déclaré M. Sidibé.

Dans son nouveau rôle, Mme Ouattara contribuera à sensibiliser le public aux programmes visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants et défendra l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes et les enfants vivant avec le VIH.

« Cette distinction sera un catalyseur de mon engagement pour l'élimination du sida. À partir de maintenant, toutes les actions engagées contre la transmission mère-enfant du VIH en Côte d'Ivoire, en Afrique ou dans le monde trouveront auprès de moi un écho favorable. C'est un combat dans lequel je me suis engagée et je m'y tiendrai jusqu'à ce que nous parvenions à une génération sans sida », a déclaré Mme Ouattara.

Mme Ouattara est impliquée dans les affaires humanitaires depuis de nombreuses années. En 1998, elle a créé la fondation Children of Africa, qui a soutenu plusieurs projets en Côte d'Ivoire, notamment la construction d'une école et d'un centre pour les enfants isolés, ainsi que la promotion de campagnes de vaccination des enfants.

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Un long chemin vers une génération sans VIH

15 décembre 2014

Lorsqu'Angelina Twoki Terso arrive à la clinique prénatale de l'Hôpital universitaire de Juba en 2004, enceinte d'un mois de son troisième enfant, elle rencontre un conseiller VIH mais ne pense pas qu'il lui faut passer un test de dépistage du VIH. Mme Twoki pense alors que seules les personnes qui fument, boivent et font des choses qu'elle juge immorales peuvent contracter le VIH.

Son premier mari était mort quelques années auparavant et elle n'a jamais su quelle était la cause de son décès. Elle se souvient du conseiller lui expliquant que n'importe qui peut contracter le VIH et qu'elle devrait envisager de se faire dépister, juste pour être sûre. Lorsque les résultats reviennent quelques heures plus tard et qu'elle apprend qu'elle est séropositive au VIH, Mme Twoki est sous le choc.

« J'étais prête à me suicider », raconte Mme Twoki. « Je voulais courir au bord du Nil et me jeter dedans ». Mais le conseiller lui explique alors qu'elle peut obtenir un traitement à l'hôpital pour rester en bonne santé et empêcher la transmission du virus à son enfant.

Elle s'inscrit au programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et se rend tous les mois à l'hôpital pour faire un bilan et pour recevoir ses médicaments. Elle accouchera de son enfant dans cet hôpital et sa fille Grace, aujourd'hui âgée de neuf ans, sera confirmée séronégative au VIH.

Depuis la naissance de Grace, Mme Twoki consacre sa vie à aider les autres femmes à accéder et adhérer aux services de PTME. Elle se rend dans huit cliniques prénatales différentes de la capitale du Sud-Soudan, Juba. « Chaque jour, je raconte mon histoire. La plupart des femmes acceptent le dépistage du VIH car elles veulent connaître leur état. Elles veulent rester en forme pour leur famille et mettre au monde un bébé en bonne santé. C'est très important », explique Mme Twoki.

Selon elle, le principal problème est qu'il n'existe pas assez d'établissements qui proposent des services de PTME au Sud-Soudan. Elle conseille des femmes qui doivent marcher pendant 12 heures pour atteindre Juba et accéder aux services et aux médicaments. Malgré tous ses efforts pour les convaincre d'aller jusqu'au bout du programme, elle raconte que des douzaines d'entre elles abandonnent à cause de la trop grande distance. « Elles se plaignent. Elles disent qu'elles sont fatiguées de venir jusqu'ici. L'endroit est très éloigné et elles n'ont pas de moyen de transport », explique Mme Twoki.

Seulement 75 établissements disséminés dans tout le Sud-Soudan proposent des services intégrés de PTME. On estime qu'en 2013, 2 600 enfants ont été infectés par le VIH par transmission de la mère à l'enfant, et que seulement 2 % des enfants vivant avec le VIH ont accès à un traitement qui leur sauve la vie.

Martha Cayad-an, spécialiste de la santé à l'UNICEF, met en avant la nécessité d'élargir l'accès à des services de PTME de qualité au Sud-Soudan, en particulier dans les zones rurales où vivent plus de 75 % des femmes, et d'inclure ces services dans une palette plus large de services de santé.

« Au lieu de demander aux femmes de se rendre à un endroit pour passer le test de dépistage du VIH et à un autre pour les vaccinations, les centres de soins doivent proposer des services intégrés », indique le Dr Cayad-an. « Lorsqu'un seul endroit permet d'accéder à tous les services, les établissements deviennent plus conviviaux pour les femmes et les enfants et attirent donc plus de patients ».

Toutefois, l'élargissement des services anti-VIH nécessitera des améliorations considérables du secteur de la santé dans le pays, qui souffre du faible nombre de sites, du manque d'effectifs dans les professions de santé et d'une pénurie générale de ressources, conséquence de décennies de guerre.

Emmanuel Lino, Directeur adjoint des Services de lutte contre le VIH/sida auprès du Ministère de la Santé du Sud-Soudan, indique que le gouvernement s'engage à étendre les services intégrés de soins maternels et infantiles.

« Seulement 22 sites de PTME dans le pays fournissent un traitement antirétroviral, mais nous espérons que lorsque les ressources seront disponibles, ces services de PTME isolés seront finalement intégrés dans les services de prévention et de traitement du VIH à long terme, ainsi que dans les services de lutte contre la tuberculose et le paludisme », explique le Dr Lino.

Le Dr Lino reconnaît qu'il faudra du temps, certainement plus que pour répondre aux besoins des femmes vivant avec le VIH et des militantes comme Mme Twoki. Néanmoins, il indique que le pays tente de poser les bases d'un système qui ne se contentera pas de faire baisser les futures infections chez les enfants, mais proposera des services complets pour que la population nationale reste en bonne santé.

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La trithérapie plus efficace pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant

21 novembre 2014

Les résultats d'une grande étude clinique publiés le 17 novembre apportent de nouvelles preuves montrant que les associations de trois médicaments antirétroviraux sont plus efficaces que les traitements avec un seul médicament pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Baptisée PROMISE (Promoting Maternal and Infant Survival Everywhere – Promouvoir la survie des mères et des nourrissons dans le monde entier), l'étude a été menée en Inde, au Malawi, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe.

Les conclusions montrent que les femmes enceintes ayant un taux de CD4 de 350 cellules/mm3 ou plus recevant une antiprotéase contenant une trithérapie avaient 70 % de risque en moins de transmettre le VIH à leur nourrisson que les femmes recevant un traitement simple à base de zidovudine.

Les taux de transmission généraux mesurés à l'âge de deux semaines étaient faibles dans le cadre de l'étude, avec une estimation à 0,5 % et 0,6 % chez les mères utilisant chacune des deux trithérapies étudiées et 1,8 % avec le traitement à un seul médicament.

Comme prévu avec les traitements à plusieurs médicaments, l'étude a également révélé davantage d'effets secondaires chez les femmes qui prennent la triple combinaison. Bien que globalement le nombre de femmes et d'enfants victimes d'effets secondaires ait été faible, on a observé une incidence supérieure de toxicité hépatique chez la mère, de faible poids de naissance et d'accouchement prématuré avec la trithérapie. Selon les chercheurs, en comparant le risque plus faible de transmission de l'infection à VIH de la mère à l'enfant au taux accru d'effets secondaires, la trithérapie constitue l'option la plus favorable.

Ces résultats vont dans le sens des directives de l'OMS sur la prévention de la transmission de la mère à l'enfant et sont rassurants pour les nombreux pays en développement qui sont en train de passer des traitements à médicament unique (option A de l'OMS) aux trithérapies (option B/B+ de l'OMS). L'ONUSIDA appuie les recherches rigoureuses comme l'étude PROMISE, qui a été conçue pour éclairer les politiques et les directives destinées à renforcer la riposte mondiale pour éliminer l'infection à VIH chez les enfants.

Depuis 2011, l'ONUSIDA et ses partenaires travaillent avec les pays pour réduire les nouvelles infections à VIH chez les enfants et renforcer la santé maternelle par le biais du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, qui couvre les 22 pays dans lesquels se produisent 90 % des infections chez les nouveau-nés. Fin 2013, les pays participants avaient déjà enregistré une réduction de 43 % des nouvelles infections à VIH et huit d'entre eux avaient réduit les nouvelles infections de 50 % ou plus. Pour la première fois, les 22 pays ont désormais adopté l'option B, la trithérapie, pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Quotes

« Le résultat de l'étude PROMISE apporte une preuve claire pour les pays qui appliquent encore l'option A qu'il faut passer le plus vite possible à l'option B/B+. »

Salim Abdool Karim, Président du Panel d'experts scientifiques de l'ONUSIDA

Press Release

Les Premières Dames d’Afrique s’unissent pour que tous les enfants naissent sans le VIH

Les Premières Dames d’Afrique invitent les gouvernements et les communautés à œuvrer pour que tous les bébés africains naissent et vivent sans le VIH.

GENÈVE, 26 novembre 2014 – À quelques jours de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014, l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) ont lancé une campagne pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et faire en sorte que leurs mères restent en bonne santé. La campagne a été lancée en association avec le Partenariat africain des médias radiotélévisés contre le VIH/sida.

« De nombreux pays nous font espérer qu’il est possible de mettre fin à l’épidémie de sida sur le continent africain et dans le monde » a déclaré Hinda Deby Itno, Première Dame de la République du Tchad et Présidente de l’OPDAS. « Nous devons continuer d’intensifier nos efforts car trop d’enfants africains naissent porteurs du VIH chaque jour. La prospérité de notre continent repose sur une génération d’enfants en bonne santé ».

Ces dernières années, des initiatives de pays d’Afrique subsaharienne ont permis de réduire de façon significative le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants. On estime que 210 000 enfants d’Afrique subsaharienne ont été nouvellement infectés par le virus en 2013, contre 370 000 en 2009, soit 43 % de moins.

Dans la région, la couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a atteint 68 %, contre 56 % seulement en 2011. Malgré ces progrès, il faut encore de renforcer les ripostes communautaires au VIH afin de garantir aux mères et à leurs enfants un accès universel aux médicaments vitaux – car seuls 22 % des enfants y avaient accès en 2013.

« Les Premières Dames d’Afrique ont lancé une initiative dynamique pour que l’on fasse en sorte que plus aucun enfant ne naisse porteur du VIH en Afrique » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous devons accélérer nos efforts pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. Aucun investissement n’est plus rentable que celui qui va à la santé et au développement d’une nation ».

La campagne de diffusion radiophonique, télévisée et via les médias sociaux des Premières Dames conforte la nécessité d’un leadership fort, d’une responsabilité partagée et d’une action communautaire concertée si l’on veut stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Les Premières Dames lancent un appel pour que les communautés, y compris les femmes vivant avec le VIH et leurs partenaires, les décideurs et les prestataires de santé, s’engagent de façon dynamique pour atteindre les cibles fixées dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Présenté lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida de 2011, le Plan mondial a recensé 22 pays prioritaires – dont 21 se situent en Afrique subsaharienne – dans lesquels il convient de redoubler d’efforts pour réduire de 90 % le nombre d’enfants nés porteurs du VIH à l’horizon 2015.

La campagne vise également à élargir l’accès des enfants au traitement antirétroviral. En 2013, le Botswana était le seul pays prioritaire à fournir un traitement à plus de 80 % des enfants vivant avec le VIH, alors que trois autres pays avaient atteint un taux de couverture du traitement des enfants de moins de 15 ans de 40 % la même année.

La campagne sera diffusée par plus de 150 stations de radio et plus de 100 chaînes de télévision dans 38 pays d’Afrique au cours des 12 prochains mois. Elle sera également relayée par plusieurs médias sociaux afin de toucher les communautés au-delà du continent africain.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.

OPDAS

L’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) a été créée en 2002 en tant que voix collective pour les personnes les plus vulnérables d’Afrique, les femmes et les enfants infectés et affectés par la pandémie de VIH/sida. Dès lors, l’OPDAS s’est transformée, passant d’un forum d’idées à une institution capable de fournir le leadership nécessaire à l’échelle continentale pour faire changer la vie des gens. Avec son Secrétariat permanent à Addis-Abeba, Éthiopie, l’OPDAS est passée du traitement des symptômes de la crise du VIH/sida à la lutte contre les causes profondes de l’épidémie, la pauvreté et l’inégalité dont les femmes souffrent globalement dans la région. Plus d’informations sur le site www.oafla.org.

Contact

ONUSIDA Johannesburg | Zenawit T. Melesse | tél. +27 11 519 6931 | melessez@unaids.org

ONUSIDA Dakar | Jeanne Seck | tél. +221 338 692 983 | seckj@unaids.org

Secrétariat OPDAS Addis-Abeba | Nardos Berhanu | tél. +251-911-657261 | nardos@oafla.org

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Accélérer la prévention et le traitement du VIH en Namibie

06 novembre 2014

Le gouvernement de Namibie a lancé un plan d'action stratégique triennal pour accélérer le dépistage et le conseil en matière de VIH à l'échelle nationale. Présenté le 4 novembre, ce plan d'action a été élaboré par le Ministère de la Santé et des Services sociaux, en concertation avec les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, l'Équipe commune des Nations Unies sur le sida et d'autres partenaires de développement.

Les principaux objectifs du plan sont d'améliorer le dépistage précoce du VIH et de créer des liaisons efficaces avec les services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH en Namibie. Il s'appliquera également à renforcer les liens en vue d'accroître le lancement précoce du traitement, d'améliorer le dépistage chez les populations les plus exposées et d'intensifier l'intégration des tests de routine dans les cliniques.

« L'impact du dépistage du VIH et de la stratégie de conseil dépend de la liaison avec les services de soins et de traitement, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Cette stratégie marque notre passage de la programmation d'une riposte d'urgence à une approche plus durable basée sur des données probantes », explique Petrina Haingura, Vice-ministre de la Santé et des Services sociaux.

Selon les chiffres du gouvernement, environ 178 200 personnes vivant avec le VIH ont reçu un traitement antirétroviral en Namibie en 2013. Entre 2005 et 2013, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 33 % environ en Namibie, avec 8 400 décès dus au sida en moins. Cependant, la plupart des personnes vivant avec le VIH en Namibie ne connaissent pas leur état sérologique et se présentent souvent tardivement pour le dépistage, empêchant ainsi un accès en temps utile aux services anti-VIH.

« La nouvelle stratégie permettra à la Namibie de se rapprocher du nouvel objectif 90-90-90 de l'ONUSIDA. Grâce à notre collaboration permanente, une riposte rapide aux changements de l'épidémie et un usage créatif des interventions combinées, nous pourrons parvenir à une génération sans sida en Namibie », explique Simon Alogory, Directeur du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) en Namibie.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, était présent en Namibie pour le lancement du plan et il a souligné l'importance de celui-ci pour l'accomplissement des nouveaux objectifs 90-90-90 récemment annoncés par l'ONUSIDA. Si ces objectifs sont remplis, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaîtront leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % des personnes qui connaissent leur état sérologique seront sous traitement anti-VIH, et 90 % des personnes sous traitement verront leur charge virale supprimée.

« L'objectif 90-90-90 renforce le droit de chacun de connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH et d'accéder au meilleur traitement possible », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé.

Outre la création de liens avec les services, l'objectif 90-90-90 représente un point de départ essentiel pour s'attaquer aux problèmes sociaux et structurels, notamment en termes d'équité, de stigmatisation et de violence envers les femmes.

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, était également présent lors du lancement. Il a déclaré : « L'intégration, cela consiste à mettre les individus au cœur de nos prestations de services. Cela consiste à rassembler les communautés pour offrir un avenir à cette jeune fille ».

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