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Traiter la consommation de drogues comme un problème de santé publique

12 juin 2014

Un nouveau rapport de la Commission Ouest-Africaine de Drogues (WACD) affirme que le trafic, la consommation et la production de drogues en Afrique de l'Ouest porte atteinte aux institutions, menace la santé publique et fait du tord aux efforts de développement. Le rapport, Pas seulement une zone de transit : Drogues, État et la société en Afrique de l'Ouestmet particulièrement en évidence l'importance d'aborder la consommation de drogues comme un problème de santé publique plutôt que de criminaliser les personnes qui consomment des drogues.

Pas seulement une zone de transit : Drogues, État et la société en Afrique de l'Ouest indique que la criminalisation de la consommation et de la détention de drogues comporte une série de conséquences négatives. Par exemple, cela pèse lourdement sur le système pénal déjà très tendu, aggrave les problèmes sociaux, multiplie les violations des droits de l'homme et encourage la corruption. Cela aggrave également les épidémies majeures telles le VIH et l'hépatite C car les personnes qui consomment des drogues ont souvent peur des représailles juridiques s'ils accèdent aux services de santé et de réduction des risques dont ils ont besoin. Ceci est particulièrement important pour les personnes qui s'injectent des drogues et qui peuvent être très vulnérables au VIH par l'utilisation de matériel non stérile.

Le rapport cite des données pour mettre en évidence l'ampleur du problème dans une région où la consommation de drogues augmente. Par exemple, environ 9,1% des personnes qui s'injectent des drogues au Sénégal vivent avec le VIH contre moins de 1% de la population générale.

Tout comme le fait de traiter la consommation de drogues comme un problème de santé publique à des fin socio-économiques et les conséquences, le rapport plaide également en faveur de la réforme des lois pertinentes, de la décriminalisation de la consommation de drogues et des délits non violents et peu élevés liés à la consommation de drogues, de l'adoption d'approches de moindre mal et de l'encouragement à la recherche, y compris la collecte de données de base sur le trafic et la consommation.

La Commission de l'Afrique de l'Ouest sur les drogues est réunie par l'ancien Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et présidée par l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.

Quotes

« Nous appelons les gouvernements ouest-africains à réformer les lois et les politiques sur les drogues et à dépénaliser les délits mineurs et non violents liés à la drogue. L'absence criante d'installations de traitement pour les consommateurs de drogues alimente la propagation des maladies et expose toute une génération, qu'il s'agisse de consommateurs de drogues ou non, à l'augmentation des risques pour la santé publique. Nous devons tous puiser l'espoir dans les conclusions de ce rapport. »

Olusegun Obasanjo, président WACD

« Criminaliser les consommateurs de drogues devrait être remplacé par une approche de santé publique. Nous sommes arrivés à la conclusion que la consommation de drogues doit être considérée avant tout comme un problème de santé publique. Les consommateurs de drogues ont besoin d'aide, pas de peine. C'est la raison pour laquelle nous devons traiter efficacement et humainement ce problème en adoptant une approche orientée vers la santé et la société civile doit être pleinement engagée dans cet effort en tant que partenaire. »

Kofi Annan, Responsable WACD

Mettre à jour

Les Seychelles engagées en faveur d'une génération sans sida

24 avril 2014

Le gouvernement des Seychelles s'engage à garantir un service public de santé solide qui répond aux besoins du pays, a déclaré la Ministre de la Santé Mitcy Larue au Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé le 23 avril 2014 au Mont Fleuri, aux Seychelles.

Lors de cette réunion, M. Sidibé a mis en avant le leadership du gouvernement dans la riposte au sida et son engagement en faveur d'une génération sans sida. Il a également encouragé le gouvernement à élaborer un plan de transition vers la durabilité afin de veiller à ce que les ressources soient investies de manière stratégique dans les domaines prioritaires de l'épidémie de VIH. Actuellement, les Seychelles mobilisent 100 % des fonds destinés à la lutte contre le VIH à partir de ressources nationales. Selon les chiffres du gouvernement, en 2012, seulement 2 bébés sont nés avec le VIH dans le pays et 100 % des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès au traitement.

Lors de sa visite de deux jours aux Seychelles, M. Sidibé a également rencontré le Ministre des Affaires étrangères Jean-Paul Adam afin de discuter de la situation de la riposte nationale au sida après 2015, ainsi que des membres du conseil national sur le sida et des représentants de la société civile.

M. Sidibé a également visité le centre de bien-être Les Cannelles le 22 avril afin d'en apprendre davantage sur son programme complet de désintoxication.

Quotes

« Nous allons donner des moyens à nos jeunes pour qu'ils deviennent des acteurs du changement, car l'objectif zéro implique également de rendre les gens responsables de leur propre santé. »

Mitcy Larue, Ministre de la Santé des Seychelles

« Les Seychelles défendront le maintien du rythme de la riposte au sida dans le cadre de développement après 2015. »

Jean-Paul Adam, Ministre des Affaires étrangères des Seychelles

« Avec une génération sans sida, les Seychelles sont en bonne voie pour mettre un terme à l'épidémie. Afin de soutenir les victoires acquises, le pays doit très rapidement élaborer un plan de transition vers la durabilité qui prenne en compte un investissement stratégique et judicieux. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Je suis en train de sortir de mon addiction et je commence à réaliser ce qu'est la vraie vie après six années de consommation d'héroïne. Lorsqu'on prend de l'héroïne, on a l'impression que tout va bien alors qu'en fait tout va mal. Je recommence à vivre grâce au formidable soutien du personnel du centre de bien-être. J'espère que ce centre sera toujours là pour nous. »

Un patient du centre de bien-être Les Cannelles

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Réduction des risques en milieu carcéral à Maurice

22 avril 2014

En 2006, le gouvernement mauricien a lancé des programmes de réduction des risques (programmes d'échange d'aiguilles et de traitement substitutif aux opiacés (méthadone)) afin de limiter la transmission des infections par voie sanguine chez les consommateurs de drogues injectables en milieu carcéral et à l'extérieur. Les chiffres du gouvernement pour 2012 montrent que plus de 5 400 personnes ont pu suivre un traitement substitutif aux opiacés et le Rapport d'activité sur la riposte au sida dans le monde pour 2012 indique qu'à Maurice, la transmission du VIH par consommation de drogues injectables est passée de 73 % en 2010 à 68 % en 2011.

Lors d'une visite officielle à Maurice, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a visité la prison centrale de Beau-Bassin, le plus grand centre pénitentiaire de Maurice, afin d'en savoir plus sur son programme de traitement substitutif aux opiacés qui permet aux détenus de continuer à recevoir une dose quotidienne de méthadone pendant leur incarcération.

À cette occasion, M. Sidibé a félicité le gouvernement mauricien et les organisations non gouvernementales pour avoir mis en place un programme qui assure le bien-être des détenus. « La qualité du traitement des prisonniers est le reflet du niveau d'humanité à Maurice », a déclaré M. Sidibé. « La prison centrale de Beau-Bassin rétablit la dignité humaine dans toutes ses dimensions ».

Selon les chiffres du gouvernement, en mars 2014, environ 2 289 personnes condamnées et en détention préventive étaient incarcérées dans les neuf prisons de Maurice. Près de 40 % des hommes détenus dans le pays sont emprisonnés pour des crimes en lien avec la drogue et 30 % des détenus vivent avec le VIH. Le partage de matériel d'injection de contrebande est courant en prison, ce qui augmente le risque d'infection à VIH en cours de détention.

« L'île Maurice est fière de faire partie des quelques pays qui appliquent un programme de traitement à la méthadone en prison, couvrant plus de 200 détenus », a indiqué Jean Bruneau, Commissaire des Prisons de Maurice. « Grâce à ce programme, Maurice a pu réduire la transmission du VIH chez les détenus qui consomment des drogues ».

« Je remercie le gouvernement pour son soutien au programme de traitement à la méthadone et aux autres services importants fournis au centre médical de la prison », a expliqué un détenu à M. Sidibé. « Cela me permet de me préparer au retour à une vie normale et à devenir un membre estimé de ma communauté ».

Lors de sa visite à Maurice, M. Sidibé a également rencontré des représentants d'organisations de la société civile et des réseaux de personnes vivant avec le VIH pour évoquer les opportunités et les problèmes de la riposte nationale au sida.

« Ma discussion avec la société civile a été un moment de vérité, un échange qui a donné un visage à l'épidémie », a déclaré M. Sidibé. « En visant nos objectifs au-delà de 2015, nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé de côté ».

La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH restent un véritable problème pour la riposte nationale au sida. L'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH montre qu'à Maurice, 30 % des personnes interrogées (des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus) craignent d'être insultées ou menacées ou harcelées verbalement, tandis que 23 % ont peur d'être agressées physiquement. En outre, 28 % des personnes interrogées ont indiqué s'être vu refuser l'accès aux services de santé en raison du VIH, tandis que 40,5 % ont fait part de réactions discriminatoires ou très discriminatoires lors de la divulgation de leur état sérologique vis-à-vis du VIH aux professionnels de santé.

« Les gens sont victimes de stigmatisation et de discrimination en raison de leur séropositivité au VIH : on leur refuse en permanence l'accès aux services, ils sont exclus de leurs communautés et confrontés à la menace d'une expulsion. Telles sont les réalités rencontrées par les personnes vivant avec le VIH à Maurice », a déclaré Nicolas Ritter, Directeur exécutif de Prévention Information et Lutte contre le SIDA.

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La réduction des risques : une mesure qui fonctionne

18 mars 2014

La consommation de drogues injectables reste un facteur de propagation de l'épidémie de VIH dans de nombreux pays du monde. Selon l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en 2013, le nombre de consommateurs de drogues injectables dans le monde était estimé entre 11 et 22 millions, dont 1,6 million (entre 1,2 million et 3,9 millions) vivant avec le VIH.

Dans la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies, les États membres se sont engagés à réduire la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables de 50 % d'ici 2015. Cependant, la criminalisation, la stigmatisation et la discrimination demeurent largement répandues et continuent d'empêcher les consommateurs de drogues d'accéder à des services anti-VIH vitaux.

S'adressant aux participants d'une réunion de haut niveau lors de la 57e session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies à Vienne, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a insisté sur la nécessité urgente de fournir des services efficaces. « Il est inacceptable que nous laissions tomber les consommateurs de drogues injectables », a déclaré M. Sidibé. « Nous avons toutes les données qui démontrent qu'en combinaison avec un traitement antirétroviral, des services essentiels tels que les programmes aiguilles-seringues et le traitement substitutif aux opiacés permettent de limiter la transmission du VIH, de réduire la mortalité et d'améliorer la qualité de vie ».

Bien que les consommateurs de drogues injectables représentent seulement 0,2 à 0,5 % de la population mondiale, ils constituent près de 5 à 10 % des personnes vivant avec le VIH. Pourtant, à l'échelle mondiale, moins de 1 % de ces consommateurs de drogues ont accès au traitement anti-VIH.

Les participants à la table ronde sur la réduction de la demande, présidée par Francisco de Asis Babin Vich, Responsable du Plan national de lutte contre les drogues au Ministère de la Santé espagnol, comptaient notamment des représentants des États membres des Nations Unies parmi les plus touchés par ce problème. Pendant les discussions, M. Sidibé a fermement appelé à la mise en place de services de réduction des risques dans tous les pays, en particulier ceux où sévit une propagation de l'épidémie de VIH par la consommation de drogues injectables. Il a cité les progrès remarquables de la Chine, où la réduction des risques est intensifiée dans de nombreuses régions du pays.

Les participants étaient tous d'accord pour dire que les stratégies de réduction de la demande devaient être fondées sur des données scientifiques et des considérations sanitaires. Les traités internationaux sur les stupéfiants soulignent que la santé est essentielle et que le contrôle des drogues à travers la répression de la production et du trafic ne suffit pas. Selon les participants à la table ronde, toutes les parties prenantes, y compris la société civile, doivent être incluses et impliquées dans les politiques et les programmes de réduction de la demande.

Dans le cadre de son travail permanent pour démontrer les bénéfices d'une intensification active des programmes de qualité basés sur les droits humains et les besoins en santé publique, l'ONUSIDA a publié un plaidoyer intitulé Harm reduction works. Ce document donne des exemples, recensés dans le monde entier, de l'importance d'investir dans les programmes de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH pour les consommateurs de drogues, ainsi que de la nécessité d'impliquer ces personnes dans l'élaboration des programmes et de l'importance de mettre en œuvre des programmes solides et efficaces de réduction des risques.

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La Déclaration commune des Nations Unies appelle à la fermeture des centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes

09 mars 2012

La Déclaration commune appelle à remplacer les centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes par des programmes communautaires factuels, basés sur le volontariat et respectueux des droits de l'homme.

Douze entités des Nations Unies ont émis une déclaration conjointe appelant à la fermeture des centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes. L'existence de ces centres — actifs dans de nombreux pays depuis les 20 dernières années — soulève des questions de droits de l'homme et menace la vie des détenus, y compris en raison de la vulnérabilité accrue au VIH et à la tuberculose (TB).

Le nombre de centres et de personnes détenues a été en constante augmentation ces dernières années. En Asie seule, on estime que quelque 300 000 personnes sont détenues dans des centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes. Des personnes qui consomment ou qui sont suspectées de consommer des drogues, des travailleurs du sexe et des enfants victimes de l'exploitation sexuelle sont détenues sans procès équitable au nom du « traitement » ou de la « réhabilitation ».

Des experts en droits de l'homme, des médecins, la société civile et des entités de l'ONU ont soulevé de sérieuses questions au sujet de ces centres, y compris le fait qu'ils violent une grande série de droits de l'homme et représentent un danger pour la santé des détenus. 

Les termes utilisés pour décrire les centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes, leurs fondements juridiques et leur gestion varient selon les pays. Quelles que soient ces différences, la situation des détenus dans ces centres est bien trop similaire. Ils sont souvent arrêtés et détenus sans bénéficier d'un procès équitable préalable. Les conditions dans les centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes incluent souvent du travail forcé, des conditions non conformes et l'absence d'accès à des soins de santé factuels, y compris pour la prévention et le traitement du VIH et la toxicomanie. Certains de ces détenus sont mineurs.

Les États maintiennent que ces centres leur paraissent souvent nécessaires pour s'attaquer à la toxicomanie et au commerce du sexe. Néanmoins, aucune preuve n'indique que les centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes représentent un environnement adapté et propice au traitement de la toxicomanie ou à la protection et la réhabilitation des détenus.

Dans certains pays, des entités de l'ONU travaillent déjà avec les autorités pour s'attaquer à la problématique que représentent les centres et y trouver des alternatives.  La Déclaration commune permettra à l'ONU de déployer des efforts coordonnées et concertés à échelles nationale, régionale et internationale, afin d'aider les gouvernements à fermer les centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes et les remplacer par des programmes communautaires factuels, basés sur le volontariat et respectueux des droits de l'homme. Dans les semaines à venir, les membres du Secrétariat de l'ONUSIDA rencontreront leurs homologues et leurs partenaires des Nations Unies et de la société civile afin de déterminer comment relever ce défi urgent.

Les entités de l'ONU ayant signé la Déclaration commune sur la fermeture des centres de détention et de réhabilitation obligatoires pour toxicomanes sont les suivantes : Organisation internationale du travail (OIT), le bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme (BHCDH), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme (ONU Femmes), le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA).

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La Commission des stupéfiants adopte une résolution sur l’élargissement de la prévention du VIH parmi les consommateurs de drogue

28 mars 2011

Les Nations Unies à Vienne
Photo : ONU

La 54ème session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND) a adopté une résolution visant à Prévenir de toutes les nouvelles infections à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables et autres.

La CND a pris note de la Stratégie de l’ONUSIDA 2011-2015 qui a pour objectifs de parvenir à zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au sida et zéro stigmatisation et discrimination. Elle a demandé à l’UNODC de continuer à fournir conseils et orientations sur les mesures efficaces pour intensifier la prévention auprès des personnes qui consomment de la drogue et sur la façon de réduire la stigmatisation et la discrimination.

La Commission a également réaffirmé l’importance cruciale de la société civile en tant que partenaire clé dans la riposte mondiale au VIH, y compris pour parvenir à zéro nouvelle infection à VIH. Elle a pressé les Etats membres de respecter leur engagement politique en matière de riposte au VIH en participant pleinement à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin prochains.

Une déclaration a été prononcée devant la Commission (en anglais), au nom de l’ONUSIDA, par Michael Bartos, Chef de l’équipe Soutien et évaluation de la stratégie. Il a mis en avant l’objectif de la stratégie de l’ONUSIDA visant à prévenir toutes les nouvelles infections à VIH parmi les personnes qui consomment de la drogue. « Malgré les disparités importantes dans les efforts déployés en termes de programme pour atteindre cet objectif, les résultats concrets obtenus dans les pays en matière de prévention de la transmission du VIH parmi les consommateurs de drogues laissent penser qu’en déployant ces programmes à une échelle correcte, il est tout à fait possible de réaliser cet objectif ambitieux. »

Le VIH et la consommation de drogues injectables

Selon les estimations, on compte trois millions de consommateurs de drogues injectables séropositifs dans le monde—et près de 13 millions de consommateurs de drogues exposés au VIH. Malgré l’élargissement de l’accès aux services de prévention du VIH, qui incluent les programmes de réduction des risques, la couverture médiane de ces services était en 2009 de seulement 32 %.

Commission des stupéfiants

Le Conseil économique et social a créé la Commission des stupéfiants (CND) en 1946 en tant qu’organe directeur central pour toutes les problématiques des Nations Unies liées à la drogue. La Commission permet aux Etats membres d’analyser la situation mondiale de la drogue, de donner suite aux décisions de l’Assemblée générale dans ce domaine et de prendre des mesures au niveau mondial dans le cadre de son champ d’action. Elle surveille également la mise en œuvre des trois conventions internationales sur le contrôle des drogues et est habilitée à étudier tous les sujets ayant trait aux objectifs de ces conventions, notamment les listes de substances à mettre sous contrôle international.

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UNODC: humane and effective drug dependence treatment

21 juillet 2010

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Credit: UNODC

Detention of HIV positive drug users is not treatment for their dependence. Drug dependence is a health disorder and punishment is not the appropriate response. This was the key message contained in a UNODC discussion paper launched at the XVIII AIDS Conference in Vienna today.

Entitled “From coercion to cohesion: Treating drug dependence through health care, not punishment”, the paper was released in conjunction with the re-launch of the Open Society Institute’s (OSI) 2010 report, “Detention as Treatment: Detention of methamphetamine users in Cambodia, Laos and Thailand”.

The UNODC report highlights problematic issues on the compulsory centres approach for people who use drugs. It argues that detention of drug users, in either prisons or compulsory centres, is on the increase. It notes that within these settings human rights violations, including forced labour and violence, often occur in contravention of internationally recommended approaches.

HIV prevalence in such detention centres is often higher than in the general population. This is exacerbated by a number of factors: drug users, especially those who inject, can be highly vulnerable to HIV infection through the use of non-sterile drug equipment. In addition, there is often an absence of HIV prevention programmes, limited heath services and lack of access to antiretroviral drug treatment.

The launch session of “From coercion to cohesion” was moderated by Christian Kroll, Global Coordinator for HIV and AIDS at UNODC. Speakers included Gilberto Gerra, Chief of the Drug Prevention and Health Branch at UNODC; Anand Grover, UN Special Rapporteur on the Right to Health; Rebecca Schleiffer, Advocacy Director, Health and Human Rights Division at Human Rights Watch and Daniel Wolfe, Director of International Harm Reduction Development at OSI.

The panellists explored and examined how public security and public health systems implement drug dependence treatment. UNODC maintains that this type of treatment  should be evidence-based, promote prevention of HIV, respect the human rights of people who use drugs, and be managed by public health professionals.  In order to move away from coercion and foster cohesion, the paper contends that voluntary, community-based drug dependence treatment services are more likely to attract those drug users that need treatment, and are more cost effective.

UNODC is the lead agency within UNAIDS for HIV prevention, treatment, care and support for injecting drug users and in prison settings.

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