Communiqué de presse
Pour mettre fin à l’épidémie de sida, des maires du monde entier signent la Déclaration de Paris
01 décembre 201401 décembre 2014À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, des maires se réunissent à Paris
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, des maires se réunissent à Paris alors que l’ONUSIDA publie un nouveau rapport sur l’immense potentiel que représente l’accélération de la riposte au sida dans les villes.
PARIS/GENÈVE, 1er décembre 2014—Lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014, des maires venus du monde entier se sont réunis à Paris (France) pour signer une déclaration en vue de mettre fin à l’épidémie de sida dans leurs villes. En signant la Déclaration de Paris de 2014, les maires s’engagent à ce que les villes donnent un « coup d’accélérateur » pour mettre fin au sida en prenant une série d’engagements. Ces engagements comprennent notamment la réalisation des objectifs « 90-90-90 » de l’ONUSIDA afin que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité au VIH soient sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable, ce qui permettra de les maintenir en bonne santé et de réduire le risque de transmission du VIH.
« Mettre fin à l’épidémie de sida est réalisable si les grandes villes du monde agissent immédiatement et avec détermination pour accélérer leurs ripostes au sida d’ici à 2020 » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Une accélération de la riposte au sida dans les villes encouragera en outre la mise en œuvre de nouveaux programmes de pointe pour la prestation de services, qui mettront les villes sur une voie qui leur permettra de s’attaquer à d’autres enjeux de santé publique, notamment la tuberculose, la santé sexuelle et reproductive, la santé maternelle et infantile, la violence sexiste et les maladies non transmissibles ».
Lors de la manifestation organisée pour la Journée mondiale de lutte contre le sida par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, les maires se sont joints au Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), au Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et à l’Association internationale des Soignants du VIH/sida (IAPAC) pour signer la Déclaration de Paris. « Les villes du monde entier constituent des acteurs absolument essentiels, pouvant contribuer à accélérer l’endiguement pour éradiquer définitivement la maladie » a déclaré Anne Hidalgo, Maire de Paris. « Notre devoir est avant tout humain. En tant qu’élus, notre choix doit être celui de la solidarité. A Paris, nous sommes déterminés à prendre nos responsabilités et nous montrer à la hauteur des engagements pris. »
La réunion se tient 20 ans après le Sommet de Paris sur le sida, à l’occasion duquel les leaders mondiaux et les communautés ont approuvé un ensemble de principes pour une participation accrue des personnes vivant avec le VIH. Connu sous le nom de principe GIPA, cet engagement continue aujourd’hui d’orienter la riposte mondiale au sida.
Au cours de la manifestation, l’ONUSIDA a également rendu public un rapport sur le VIH dans les villes, qui souligne le rôle important que joueront les zones urbaines pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. Le rapport sur les villes montre comment celles-ci et les zones urbaines sont particulièrement affectées par le VIH ; les 200 villes les plus touchées par l’épidémie abritent, selon les estimations, plus d’un quart des 35 millions de personnes vivant avec le virus dans le monde. Dans de nombreux pays, les villes abritent plus de la moitié de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH. En Afrique subsaharienne, 45 % des personnes vivant avec le virus résident dans des villes.
Selon le rapport, plus de 50 % de la population mondiale vit dans des villes et ce taux pourrait atteindre 60 % à l’horizon 2050. Les mégacités – villes dont la population dépasse 10 millions d’habitants – se situeront en très grande majorité dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L’accélération des ripostes au VIH dans les villes sera donc essentielle pour mettre fin à l’épidémie de sida, sans toutefois négliger les efforts nécessaires dans les zones rurales et autres.
La Déclaration de Paris de 2014 comprend des engagements visant à mettre l’accent sur les communautés les plus affectées par le VIH, à mobiliser des ressources pour une meilleure intégration de la santé publique et du développement, à établir et intensifier les stratégies urbaines de lutte contre le VIH, et à utiliser la riposte au sida comme catalyseur pour une transformation sociale positive.
« Les villes fournissent des plateformes toutes prêtes, souples et créatives, qui peuvent contribuer à mettre fin à l’épidémie de sida de manière pragmatique, équilibrée et efficace » a déclaré Joan Clos, Directeur exécutif d’ONU-Habitat. « Les villes peuvent agir en tant que forums où les liens, la confiance, le respect et l’intégration qui font partie de toute solution durable peuvent être créés ».
Le rapport sur les villes propose une photographie de chaque ville du célèbre photographe Richard Silver. Il présente également des témoignages de militants communautaires, de travailleurs de santé et de responsables publics qui ont été en première ligne de la riposte au sida dans les villes du monde. Leurs récits montrent comment les mêmes centres urbains qui ont été les plus affectés par le VIH depuis les débuts de l’épidémie occupent désormais une position privilégiée pour mettre fin au sida. Le rapport souligne également à quel point il sera fondamental, pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030, de faire en sorte que les personnes qui sont marginalisées et souvent stigmatisées – notamment les professionnel(le)s du sexe, les utilisateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes – aient accès aux services de prévention et de traitement du VIH.
S’attaquer à la pauvreté et aux inégalités sera également essentiel. Sur le plan mondial, on estime à un milliard le nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté et n’ont qu’un accès limité aux services, dont la grande majorité se trouve dans les villes des pays en développement. La pauvreté et les inégalités sont encore aggravées par les multiples enjeux de santé, notamment le VIH et d’autres maladies qui y sont liées, telles que la tuberculose, la principale cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH.
« Nous devons saisir cette opportunité scientifique sans précédent pour réduire rapidement le nombre des nouvelles infections à VIH et mettre fin aux décès liés au sida, sans oublier les obstacles significatifs auxquels nous sommes confrontés pour la réalisation des objectifs « 90-90-90 » dans les villes, notamment la stigmatisation et la discrimination » a déclaré José M. Zuniga, Président-directeur général de l’IAPAC. « Réaliser ces objectifs exige de penser globalement et d’agir localement, de tirer profit des programmes et ressources qui existent dans les villes, de mettre en œuvre des interventions pertinentes, adaptées et dirigées au niveau local pour combler les écarts en matière de prévention, de dépistage et de traitement du VIH ».
Mettre fin à l’épidémie de sida dans les villes du monde exige des dirigeants capables d’inspirer et de mobiliser la compassion et la générosité des citoyens urbains ordinaires pour provoquer un changement durable. Une redynamisation des communautés permettra d’accélérer et de mieux cibler les ripostes locales au sida, et de partager les meilleures pratiques à travers les centres urbains.
Outre les objectifs « 90-90-90 », l’ONUSIDA appelle aussi à réduire de plus de 75 % le nombre annuel des nouvelles infections à VIH chez les adultes, à 500 000 en 2020, et à atteindre l’objectif « zéro discrimination ». L’ONUSIDA estime que la réalisation des cibles « 90-90-90 » de l’Initiative Accélérer permettra d’éviter près de 28 millions de nouvelles infections à VIH et 21 millions de décès d’ici à 2030.
Ville de Paris
Paris, la capitale de la République française est engagée depuis plus de 30 ans dans la lutte contre le VIH, à travers ses associations, ses médecins, ses hôpitaux, ses responsables politiques. Au niveau international, Paris finance des actions de solidarité à hauteur de 2 millions d’euros chaque année, en particulier en Afrique subsaharienne. www.paris.fr
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.
ONU-Habitat
ONU-Habitat est l’agence des Nations Unies qui travaille au développement urbain durable ; son mandat est de promouvoir un logement convenable et de meilleures conditions de vie en mettant à profit les possibilités offertes par l’urbanisation. unhabitat.org
IAPAC
L’Association internationale des Soignants du VIH/sida (IAPAC) représente plus de 20 000 cliniciens et autres personnels de santé dans plus de 150 pays. Sa mission consiste à améliorer la qualité des services de prévention, de soins, de traitement et d’appui fournis aux hommes, aux femmes et aux enfants affectés par le VIH et vivant avec le virus ainsi que les pathologies qui y sont liées telles que la tuberculose et l’hépatite virale. Consultez www.iapac.org pour obtenir de plus amples informations sur l’IAPAC, l’Initiative sur l’accélération dans les villes, et/ou ses autres activités au niveau mondial.
Centre de presse
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Mairie de Paris | Marie Francolin | + 33 1 42 76 59 29 | marie.francolin@paris.fr
UNAIDS | Sophie Barton-Knott | tel. +41 22 791 1697 | bartonknotts@unaids.org
UN-Habitat | Jeanette Elsworth | +254 20 762 5518 | jeanette.elsworth@unhabitat.org
IAPAC | Lindsay G. Deefholts | +1 416 301 7966 | ldeefholts@hotmail.com