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Press Statement
Message du Secrétaire général de l'ONU à l’occasion de la Journée mondiale contre le sida 2023
27 novembre 2023 27 novembre 2023Le 1er décembre 2023
La Journée mondiale du sida arrive à un moment décisif.
Les décès liés au sida ont chuté de près de 70 % depuis 2004, année la plus meurtrière, et le nombre de nouvelles infections à VIH est au plus bas depuis les années 1980.
Pourtant, aujourd’hui encore, chaque minute, une personne meurt du sida.
Nous pouvons – et nous devons – mettre fin à la menace qu’il fait peser sur la santé publique d’ici à 2030.
Pour atteindre cet objectif, il faut mettre en application le thème de cette année et « confier le leadership aux communautés ».
C’est grâce à elles qu’il sera possible d’éliminer le sida.
Et ce, qu’il s’agisse d’accéder aux traitements, aux services et au soutien nécessaires ou de militer sur le terrain pour que toutes les personnes puissent exercer leur droit à la santé.
C’est en soutenant celles et ceux qui sont en première ligne que nous gagnerons la lutte contre le sida.
Le leadership des communautés doit donc être au cœur de tous les plans, programmes et budgets et de toutes les activités de suivi en lien avec le VIH.
Nous devons également lever les obstacles à ce leadership et faire en sorte que les groupes locaux de la société civile puissent avancer dans leur travail essentiel.
Plus que tout, nous avons besoin de financements.
La lutte contre le sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire souffre d’un déficit de 8 milliards de dollars par an.
Il faut notamment accroître le financement des programmes locaux menés par des personnes vivant avec le VIH ainsi que celui des initiatives de prévention conduites par les communautés.
Le sida n’est pas invincible.
Finissons le travail : aidons les communautés à mettre fin à ce fléau dans leurs quartiers, dans leurs pays et dans le monde entier.


Press Statement
Maurice : les Nations Unies saluent la décision de la Cour suprême de dépénaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe
04 octobre 2023 04 octobre 2023Cette décision accélérera les progrès pour mettre fin à la pandémie de sida et sauvera des vies.
GENÈVE, le 4 octobre 2023— Les Nations Unies à Maurice, représentées entre autres par l’ONUSIDA, l’UNFPA, le HCDH, le PNUD et l’OMS, saluent aujourd’hui la décision de la Cour suprême mauricienne qui a reconnu l’inconstitutionnalité d’une loi discriminatoire criminalisant les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe et qui l’a fait disparaître immédiatement du Code pénal. Auparavant, l’article 250 du Code pénal de l’île (qui remonte à 1898) prévoyait une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans.
« Aujourd’hui, la Cour suprême a renversé une loi coloniale obsolète et a démontré son engagement en faveur de la non-discrimination et sa volonté de n’oublier personne », a déclaré la coordonnatrice résidente des Nations Unies à Maurice, Lisa Singh. « L’ONU à Maurice et dans le monde se félicite de la décision de Maurice de rejoindre la liste croissante des pays africains qui protègent les droits humains de tous et toutes, y compris des personnes LGBTQI+. »
Dans sa décision, la Cour a noté que « l’article 250 n’a pas été introduit à Maurice pour refléter des valeurs mauriciennes indigènes, mais est un héritage de notre passé colonial dans l’Empire britannique. Sa promulgation n’était pas l’expression d’une volonté démocratique nationale, mais une direction imposée à l’île Maurice et à d’autres colonies par le pouvoir britannique. » La Cour a également indiqué qu’un nombre croissant de pays ont dépénalisé les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe, y compris le Royaume-Uni, qui a supprimé sa loi en 1967.
« La décision de Maurice de dépénaliser l’homosexualité est une étape importante pour la santé publique et une étape vers l’égalité des droits, le respect et la dignité pour la communauté LGBTQI », a déclaré Anne Githuku-Shongwe, la directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe. « L’ONUSIDA salue l’île Maurice pour la décision prise aujourd’hui. Cette dernière signifie que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes auront beaucoup plus facilement accès aux services de santé et sociaux dont ils ont besoin sans crainte d’être arrêtés ou criminalisés. Le travail devra continuer pour briser les barrières de la stigmatisation et de la discrimination dont souffre la communauté LGBTQI, mais la décision d’aujourd’hui est un pas de plus dans la bonne direction. Elle sauvera des vies. »
Maurice est le dernier pays en date d’une liste toujours plus longue à déclarer inconstitutionnelles les lois qui criminalisent les personnes LGBTQI. Cependant, l’ONUSIDA estime que 66 pays ont encore des lois qui criminalisent les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe. Outre la violation des droits humains des personnes LGBTQI, ces lois entravent l’accès aux services de santé et sociaux, y compris les services anti-VIH. Elles alimentent la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTQI qui vivent constamment dans la peur d’une condamnation ou d’une incarcération.
La plainte a été déposée par Abdool Ridwan Firaas Ah Seek, le président d’Arc-en-Ciel, la plus grande et la plus ancienne organisation mauricienne de défense des droits humains des personnes LGBTQI, et a été soutenue par des partenaires, notamment le Human Dignity Trust.
Les organisations de la société civile, en particulier les organisations dirigées par les membres d’une communauté, forment l’avant-garde d’une dynamique mondiale qui fait progresser l’accès universel à la santé. L’ONUSIDA invite instamment tous les pays à dépénaliser les rapports sexuels entre personnes du même sexe. La dépénalisation sauve et change des vies.
Maneesh Gobin, avocat général et ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale à Maurice, a déclaré : « Conformément à son respect de l’État de droit reconnu à l’échelle internationale, Maurice rendra effectivement compte aux États membres des Nations Unies lors du prochain cycle de l’Examen périodique universel. » L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme du Conseil des droits de l’homme unique en son genre. Il incite chaque État membre à procéder tous les 4 ans et demi à une évaluation par ses pairs de son bilan en matière de droits humains.
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Des villes montrent l’exemple pour atteindre les objectifs clés de la riposte au VIH
27 septembre 2023
27 septembre 2023 27 septembre 2023Réunis à Amsterdam du 25 au 27 septembre 2023 pour leur conférence annuelle, les membres du réseau Les villes s’engagent ont présenté leurs initiatives diverses et variées visant à atteindre les objectifs clés de la riposte au VIH.
À Nairobi, au Kenya, la situation a été analysée à très petite échelle. Cet état des lieux a aidé le comté à mieux comprendre les lacunes de la riposte au VIH et à identifier les actions prioritaires. Les données ont révélé un manque de points offrant des services de santé, en particulier pour les populations clés et les jeunes vivant dans des bidonvilles. En outre, la stigmatisation et la discrimination excluent certaines personnes. Zipporah Achieng, une jeune séropositive qui sillonne les rues poussiéreuses de Kibera, l’un des nombreux bidonvilles, peut en témoigner. « Avant, la vie n’était pas facile, le personnel de santé n’était pas bien formé et quand des jeunes se rendaient à l’hôpital, il commençait par les juger, les discriminer. »
Le comté de Nairobi City, avec le soutien du projet de l’ONUSIDA-IAPAC Les villes s’engagent financé par l’USAID, a développé des activités visant à sensibiliser, lutter contre les vulnérabilités et réduire la discrimination en s’adressant en priorité aux jeunes. 60 % de la population de Nairobi vit dans des bidonvilles, bien que ces habitats informels couvrent moins de 10 % de la ville. Pendant cinq ans, des membres de la communauté ont travaillé main dans la main avec des prestataires de santé pour mettre en place 30 centres qui accueillent sans juger les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les travailleurs et travailleuses du sexe. Par conséquent, la stigmatisation à l’encontre des personnes vivant avec le VIH a diminué, tandis que l’adoption des services du VIH et de santé a considérablement augmenté au cours de cette période.
Mme Achieng est désormais éducatrice auprès de ses pairs. Elle parcourt sa communauté pour partager son expérience et inviter les gens à venir à la clinique. « Maintenant que je sais ce qui est vrai et ce qui est faux, je suis heureuse parce que la vie a changé, la vie est douce, il y a des médicaments, on peut trouver de l’aide, et je suis heureuse, tout simplement », a déclaré Mme Achieng.
L’engagement de Nairobi en faveur de l’accélération des services anti-VIH à destination des jeunes et des populations clés a non seulement contribué aux propres objectifs de santé publique de la ville, mais est également une source d’inspiration pour d’autres centres urbains du pays.
En Indonésie, les discussions sur le sexe et le VIH restent tabous et les informations sont limitées. Par conséquent, le niveau de connaissances en matière de VIH est faible, en particulier chez les jeunes. En 2018, l’ONUSIDA a créé un chatbot en ligne appelé Tanya Marlo et l’a intégré dans l’application de messagerie LINE qui est très populaire. « Avant Marlo, il était très compliqué de trouver des informations fiables sur le VIH et la santé sexuelle. Il était difficile d’obtenir les bonnes informations », explique Arisdo Gonzalez qui utilise de l’application en ligne.
Le soutien apporté par le réseau Les villes s’engagent a permis à ce projet pilote de devenir un outil clé pour atteindre les jeunes et augmenter la prévention du VIH et le dépistage.
Rien que l’année dernière, 200 000 interactions ont été enregistrées sur les réseaux sociaux et en moyenne 100 utilisateurs et utilisatrices sont renvoyés chaque mois vers des services de conseil. « Tanya Marlo a été un succès phénoménal auprès de la jeunesse indonésienne », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA en Indonésie, Tina Boonto. « Les jeunes ont l’impression de pouvoir discuter avec Marlo à tout moment, partout et en privé, sans que personne ne le sache. » Pour assurer sa pérennité et poursuivre son développement, un groupe communautaire, YKS, a pris en charge la gestion de l’application.
Kiev a rejoint l’initiative Les villes s’engagent en 2016 et avait fait des progrès remarquables dans le cadre des objectifs clés du VIH jusqu’à ce que la Russie déclare la guerre à l’Ukraine. Beaucoup craignaient alors une désintégration des services anti-VIH, du traitement et de la prise en charge. Grâce à des fonds d’urgence et au soutien du projet Les villes s’engagent, un certain nombre d’interventions ont été mises en place pour aider les personnes dans le besoin, en particulier les membres des populations clés et vulnérables comme les personnes qui consomment des drogues injectables et les membres de la communauté LGBTIQ+. « Depuis l’invasion, nous avons réussi à maintenir notre nombre de dépistages, à ne perdre aucun patient et à garantir un accès ininterrompu à la thérapie antirétrovirale », a déclaré le directeur du centre de Kiev contre le sida, Dr Vitali Kazeka.
L’une des réussites notables de Kiev est la mise en place d’abris conçus pour répondre aux besoins spécifiques des populations clés touchées par le VIH. Ces refuges offrent un environnement sûr et positif tout en garantissant l’accès aux services de santé essentiels, aux conseils, aux programmes de réduction des risques et à l’éducation sur la prévention du VIH. « Le projet Les villes s’engagent fait en sorte que les personnes vivant avec le VIH, et celles appartenant aux populations clés, se sentent comme n’importe quel autre citoyen de la ville... Elles voient qu’il existe des initiatives spéciales qui se soucient d’elles et de leur avenir », a déclaré Nataliia Salabai, une interlocutrice de l’ONUSIDA à Kiev pour Les villes s’engagent.
Lancé en décembre 2014, le partenariat Les villes s’engagent regroupe à présent plus de 500 villes et municipalités qui se sont engagées à accélérer leurs ripostes locales au VIH, à la tuberculose (TB) et à l’hépatite virale afin d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 3.3 d’ici 2030.
Plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement en ville et les zones urbaines abritent une proportion importante et croissante de personnes vivant avec le VIH, la tuberculose (TB) et d’autres maladies. Le risque d’infection au VIH ou à la tuberculose, de même que la vulnérabilité à ces maladies, y sont souvent plus élevés par rapport aux zones rurales, en raison notamment des dynamiques urbaines liées aux relations sociales, à la migration, au chômage et aux inégalités sociales et économiques.
In five years, 30 friendly health centres opened in informal settlements in Nairobi
Jakarta, Indonesia: Meet Chatbot Marlo
Despite war, Kyiv HIV outreach remains solid
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Fast-Track Cities' initiatives to end AIDS
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Press Release
ONUSIDA : ce qu’il faut retenir de la 78e Assemblée générale des Nations Unies
29 septembre 2023 29 septembre 2023GENÈVE, le 29 septembre 2023— Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue la semaine dernière à New York, le thème de la riposte mondiale au sida, y compris ses succès et les leçons inestimables pour la gestion des pandémies, a fait l’objet de nombreuses discussions. Évoquées au cours de trois réunions de haut niveau sur la santé, du Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD) ou encore dans les remarques faites à l’Assemblée générale et lors d’événements parallèles de haut niveau, les leçons tirées de 40 ans de riposte au VIH, y compris le principe consistant à ne laisser personne de côté, ont été citées à plusieurs reprises dans les discussions sur l’avenir de la santé et de l’égalité pour tous et toutes.
Au cours de sa prise de parole devant l’Assemblée générale, le Président des États-Unis, Joe Biden, a évoqué le succès de la lutte contre le sida, la prenant en exemple pour illustrer ce que la solidarité mondiale et la responsabilité partagée peuvent accomplir. « Le recul des infections et des décès dus au VIH/sida revient dans une portion non négligeable aux efforts déployés par le PEPFAR dans plus de 55 pays qui ont permis de sauver plus de 25 millions de vies », a déclaré le Président Biden. « [Ce résultat] est une preuve tangible de ce que nous sommes capables d’accomplir lorsque nous agissons ensemble pour relever des défis difficiles. C’est aussi une invitation à accélérer de toute urgence nos progrès afin que personne ne soit laissé de côté. »
À l’occasion de l’ouverture du Sommet sur les ODD, le Premier ministre irlandais, Leo Eric Varadkar, a noté qu’à mi-parcours de l’échéance de 2030 et avec seulement 15 % des ODD respectant le calendrier, nous ne sommes pas là où nous souhaiterions être. Il a toutefois ajouté que des progrès sont notables. « Plus de 800 millions de personnes ont obtenu un accès à l’électricité depuis 2015, 146 pays ont atteint ou sont en passe d’atteindre l’objectif d’éliminer les décès évitables des moins de cinq ans, et un traitement efficace contre le VIH a réduit de moitié les décès liés au sida dans le monde depuis 2010, » a déclaré M. Varadkar. « Ces progrès montrent que le changement est possible, que la situation ne doit pas inéluctablement empirer et que la pauvreté, la pollution et les inégalités entre les sexes ne sont pas gravées dans le marbre. Ce sont des tendances qui peuvent être inversées, des problèmes qui peuvent être résolus et des tragédies qui peuvent être évitées. »
Tout en célébrant le succès collectif de la lutte contre le sida, l’ONUSIDA a encouragé les leaders à maintenir le VIH en tête des priorités politiques pour trois raisons. « Premièrement », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, « le travail n’est pas encore terminé : après 43 ans de pandémie, plus de 9 millions de personnes attendent encore un traitement vital, plus de 1,3 million de nouvelles contaminations au VIH sont recensées chaque année et une personne est morte chaque minute des suites du SIDA en 2022. Deuxièmement : nous savons comment mettre fin au sida, nous en avons les capacités et nous connaissons la marche à suivre. Troisièmement : la riposte au sida est un investissement judicieux qui a des répercussions positives sur la santé, la société et l’économie. »
Plusieurs ministres, chefs et cheffes d’État ont parlé des défis économiques auxquels ils sont confrontés en raison de crises multiples et concomitantes, ainsi que du besoin de coopération et de solidarité pour surmonter ces crises tout en continuant à réaliser des investissements indispensables dans le développement et la santé. De nombreuses figures politiques ont noté que, même si la volonté politique est présente, les moyens nationaux manquent pour investir dans la santé, l’éducation et la protection sociale.
Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a rappelé à la communauté internationale qu’il est urgent de repenser et de reconfigurer l’architecture financière internationale pour atteindre les ODD. Il en va de même pour la mission de l’ONUSIDA de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique et de veiller à pérenniser ces avancées bien au-delà de 2030. L’éradication du sida nécessite des moyens nouveaux et durables, ainsi qu’un discours politique différent sur le financement du développement. L’ONUSIDA a attiré l’attention sur l’importance du maintien des financements bilatéraux pour le PEPFAR et des financements multilatéraux pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Elle a indiqué qu’à l’heure où nous développons une architecture mondiale pour la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies, nous devons tirer parti de plus de 40 ans de riposte au sida, car celle-ci incarne la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies.
Elle a par ailleurs mis en avant l’importance des ripostes dirigées par les communautés, car elles sont essentielles pour atteindre les groupes marginalisés et les personnes les plus affectées par les pandémies. L’ONUSIDA a souligné que l’Accord sur les pandémies doit reconnaître la place centrale des ripostes dirigées par les communautés et engager les États membres à inclure les communautés et la société civile dans la prise de décision, la planification, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi.
L’appel à mettre fin aux inégalités a été un thème central du message de l’ONUSIDA lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’ONUSIDA a insisté sur la nécessité d’un accès équitable et abordable aux produits médicaux vitaux et a souligné la manière dont les inégalités alimentent et prolongent les pandémies. L’ONUSIDA a défendu le recours à des indicateurs, des objectifs et des systèmes de responsabilisation afin de ne pas disperser les efforts de la riposte, mais aussi pour faire progresser les droits humains en vue d’améliorer la santé publique. Elle a par ailleurs averti que les violations des droits humains érodaient la confiance et éloignaient des personnes des services de santé.
Enfin, l’ONUSIDA a appelé à une approche multisectorielle/pour l’ensemble de la société afin de prévenir, préparer et répondre efficacement aux pandémies, car ces dernières ne sont pas seulement des crises sanitaires. Elles présentent également des défis politiques, sociaux et économiques qui nécessitent une action transformative de la part de tous et toutes.
La directrice exécutive de l’ONUDC, Mme Ghada Waly, s’est exprimée au nom des coparrainants de l’ONUSIDA. Elle a reconnu que « le partenariat multisectoriel sur le VIH/sida est plus important que jamais. Il concentre le savoir-faire, les capacités et les avantages comparatifs de 11 coparrainants. Ce partenariat peut servir d’exemple pour élaborer la stratégie pour les ODD. »


Press Statement
Accord sur les pandémies : l’ONUSIDA fournit des enseignements tirés de la pandémie de sida pour le texte rédigé par le Bureau
24 juillet 2023 24 juillet 2023L’ONUSIDA propose des enseignements tirés de la pandémie de SIDA pour le texte de l’accord sur les pandémies rédigé par le bureau de l’organe intergouvernemental de négociation
GENÈVE, le 24 juillet 2023—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) propose des enseignements tirés de la pandémie de sida afin de renforcer et de préciser le texte de l’Accord sur les pandémies. L’objectif est de garantir l’efficacité réelle des ripostes aux pandémies actuelles et d'anticiper et de riposter aux pandémies du futur.
Au cours des quarante dernières années, l’ONUSIDA et la riposte mondiale au sida ont acquis une expérience et des connaissances uniques en matière de riposte aux pandémies. La riposte au sida mondiale montre l’efficacité que peut avoir la lutte contre une pandémie, ce qu’a récemment souligné le Rapport mondial actualisé sur le sida 2023 : La voie pour mettre fin au sida.
Alors que la COVID-19 a augmenté la vulnérabilité au VIH et perturbé l’accès aux services de lutte contre le VIH pour des millions de personnes dans le monde, la riposte, les systèmes et les infrastructures, ainsi que le modèle de gouvernance du VIH/sida ont également aidé les pays à riposter à la fois au VIH et à la COVID-19. L’ONUSIDA a un intérêt tout particulier à protéger les acquis de la riposte au VIH et à prévenir les futures pandémies et les situations d’urgence sanitaire qui affectent les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et qui pourraient retarder les efforts pour mettre fin au sida d’ici 2030.
S’appuyant sur son rôle éminent depuis un quart de siècle dans la lutte mondiale pour mettre fin au sida comme menace de santé publique, l’ONUSIDA propose les enseignements suivants au bureau pour renforcer le texte actuel de l’Accord sur la pandémie :
Formulation générale
Le projet actuel pourrait être amendé afin d’intégrer des propos beaucoup plus clairs et plus forts sur les engagements des pays à revenu élevé (HIC) afin de garantir un accès mondial aux produits liés aux pandémies et d’apporter un soutien financier et technique proactif pour riposter aux pandémies dans les pays à revenu faible et intermédiaire (LMIC). Le recours fréquent aux propos policés du type « le cas échéant » pourrait laisser la place aux formulations claires qui traduisent l’obligation d’agir des États. Dans le projet actuel, une grande partie du fardeau de la prévention et de la surveillance incombe aux LMIC, sans pour autant imposer clairement aux HIC d’apporter leur aide et leur soutien aux LMIC. Une autre suggestion serait d'engager tous les pays à accorder la priorité à la santé et à la recherche médicale.
Droits humains et équité
Bien que le projet considère les droits humains et l’équité comme des principes fondamentaux de la préparation aux pandémies, il pourrait formuler plus clairement les aspects concernant l’engagement des États membres à protéger les droits humains et à garantir l’équité dans tous les domaines de la prévention, de la préparation et de la riposte aux pandémies (PPR). L’accord pourrait : revoir la définition des « personnes en situation de vulnérabilité » (art. 1), indiquer explicitement les obligations des États à protéger et à respecter les droits humains dans le cadre de ses « principes généraux » (art. 3.1), faire transparaître dans toutes les dispositions de l’accord, la question de l’égalité, mettre l’accent sur l’égalité formelle et substantielle, parallèlement à la non-discrimination, comme principes généraux (art. 3.1)
Accès équitable
En ce qui concerne l’accès équitable aux produits liés à la pandémie, le projet du bureau utilise des termes qui suggèrent que les actions recommandées sont consultatives plutôt qu’obligatoires. L’ONUSIDA recommande que le projet :
- Engage clairement les pays qui possèdent une technologie et un savoir-faire médicaux liés à une pandémie à les partager rapidement et de manière adaptée avec les LMIC. Cela passe notamment par l’intégration dans les accords de financement et d’achat conclus avec des institutions et des entreprises dans les HIC de dispositions portant sur le partage de la technologie et du savoir-faire avec des services compétents de recherche et de production dans les LMIC.
- Engage à fournir un soutien financier et technique solide pour la recherche collaborative entre les établissements du Nord et du Sud afin de renforcer les capacités de R&D dans les LMIC, non seulement pour les pandémies et pour la production, mais aussi pour permettre aux LMIC de contribuer aux progrès scientifiques et technologiques pour l’humanité.
- Les pays doivent tirer pleinement parti des flexibilités offertes par les ADPIC en cas d’urgence sanitaire.
- Engage tous les États à renoncer aux dispositions relatives à la propriété intellectuelle pour tous les produits liés à une pandémie pendant la pandémie et les périodes de reprise.
- Engage les États membres à fournir un leadership politique et des ressources financières et techniques solides afin de développer une capacité de production médicale solide et souple dans les LMIC avant l’apparition de la prochaine pandémie. Avec les pandémies à venir, l’aide à la montée en puissance de ces capacités dans les LMIC sera indispensable pour qu’ils soient en mesure fabriquer des produits liés à une pandémie.
- Si et quand la demande de produits liés à une pandémie dépasse l’offre pendant les pandémies futures, tous les États membres doivent s’engager à respecter les recommandations de l’OMS en matière de priorisation des produits afin d’assurer un accès équitable, en accordant une attention particulière aux populations les plus vulnérables.
Accès et partage des avantages
Bien que le projet précise, pour les LMIC, des obligations de surveillance et de partage en temps opportun des agents pathogènes et des données, il convient de le revoir afin d’engager les États membres à assurer un accès équitable, y compris en partageant les avantages et les bénéfices de la vente de ces agents pathogènes. Il faut tirer des leçons d’Ebola, où des agents pathogènes d’Afrique ont été partagés, mais où les médicaments ont été stockés dans les pays du Nord, laissant les populations africaines en attente de dons. L’accord devrait s’appuyer sur l’exemple de l’accord sur la préparation à la pandémie de grippe (PIP) qui facilite le partage des agents pathogènes et des avantages en termes de vaccination et de bénéfices.
Une responsabilité commune, mais différenciée
Bien que la PPR soit une responsabilité partagée des États membres, le projet pourrait indiquer clairement que la nature et l’étendue des responsabilités varient selon les ressources et capacités financières et technologiques de chaque pays. Comme les conséquences des épidémies se font plus ressentir parmi les populations pauvres et vulnérables, les pays qui abritent ces populations ont besoin d’une aide supplémentaire.
Inclusion de la communauté et de la société civile
Les ripostes dirigées par les communautés jouent un rôle primordial pour atteindre les communautés marginalisées. Elles apportent des messages et des services de santé essentiels pendant une pandémie, comme le montrent à la fois celles du VIH et de la COVID-19, mais les communautés continuent de manquer de ressources, d’être tenues à l’écart et de ne pas être reconnues en tant que partenaires clés dans les actions nationales de PPR. L’Accord sur les pandémies doit reconnaître la place centrale des ripostes dirigées par les communautés et engager les États membres à inclure les communautés et la société civile dans la prise de décision, la planification, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi.
Investissements durables dans les systèmes de santé et les infrastructures
La PPR et les efforts pour parvenir à la couverture sanitaire universelle ont besoin de systèmes de santé pérennes, résilients, disposant des ressources nécessaires et mettant l’accent sur les personnes. La riposte au VIH a clairement montré comment faire pour tirer parti des investissements dans le VIH pour bâtir des systèmes de santé et de services sociaux plus solides, inclusifs et durables qui répondent à la fois au VIH et aux autres menaces pour la santé. S’appuyant sur des recommandations de formulation antérieures quant aux responsabilités différenciées selon les capacités financières et techniques nationales, le projet pourrait clairement engager les pays à investir de nouveaux fonds publics importants dans les systèmes de santé : en garantissant une formation et une rémunération adaptées du personnel de santé (y compris le personnel de santé communautaire) ; en renforçant les soins de santé primaires ; en garantissant l’accès aux médicaments et aux diagnostics (y compris ceux qui sont produits localement) ; et en renforçant et utilisant efficacement les systèmes d’information sur la santé.
Gouvernance multisectorielle
Le VIH a ouvert la voie à une gouvernance de santé inclusive, participative et qui prend ses responsabilités dans de nombreux secteurs et avec les communautés. Toutefois, il existe un risque que la gouvernance PPR prenne une forme technocratique, avec des décisions prises uniquement en haut sans inclure les contributions essentielles des communautés et de la société civile. Le projet pourrait insister sur le fait que les dispositifs de gouvernance PPR soient totalement inclusifs pour les principales parties prenantes et intégrés aux niveaux national et régional afin de faire face aux pandémies actuelles et aux futures crises sanitaires. Il convient de renforcer les formulations impliquant tout le gouvernement et toute la société.
Conclusion
Les pandémies continuent de coûter cher aux sociétés du monde entier : on estime que 630 000 personnes sont décédées de causes liées au sida en 2022 et que la COVID aura des répercussions durables sur la santé et le bien-être de l’humanité. Dans les ripostes au VIH et à la COVID-19, trop de pays et de communautés ont été laissés à l’écart. Répondre efficacement aux pandémies actuelles et futures exige que la communauté mondiale puise dans les principes de solidarité, d’équité et d’action centrée sur les personnes qui figurent au cœur du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Les enseignements tirés de l'expérience au fil des décennies de la riposte au VIH nous montrent comment riposter efficacement à une pandémie. L’ONUSIDA encourage vivement les pays à intégrer les enseignements tirés par l’ONUSIDA au moment de négocier les révisions du projet de l’Accord sur les pandémies.


Press Release
Un appel à l’action pour sauver l’ODD10 : réduire les inégalités
18 juillet 2023 18 juillet 2023Les partenaires appellent à une action urgente pour inverser une explosion d’inégalités qui nous met en danger
18 juillet 2023 - Le Centre de coopération internationale de l’Université de New York, Development Finance International, Oxfam et l’ONUSIDA appellent à une action urgente pour sauver le 10e objectif de développement durable (ODD 10) : réduire les inégalités.
La COVID-19 a provoqué la plus forte augmentation des inégalités de revenus en trente ans, car les pays les plus pauvres n’avaient pas les moyens de soutenir les revenus des personnes les plus pauvres ni de faire face aux pandémies de COVID-19 et de SIDA. Pendant la pandémie de COVID-19 et la crise mondiale de l’inflation, les inégalités de revenus, de richesse et de santé ont fortement augmenté. Sans lutter sérieusement contre les inégalités, nous ne mettrons pas fin au sida d’ici 2030 (ODD 3.3) et les ODD sur la pauvreté, le genre et l’éducation seront fortement compromis.
Dans son rapport d’avancement sur les ODD 2023, le Secrétaire général des Nations Unies a annoncé que l’ODD 10 était l’un des ODD les moins performants. Agir pour cet objectif n’a jamais été aussi urgent.
Pour atteindre l’ODD 10 et réduire les inégalités, il est essentiel que la communauté internationale prenne des mesures concertées lors de l’examen des ODD en cours, qui culmine lors du Sommet qui leur est consacré durant l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) qui se tient les 18 et 19 septembre 2023.
Agir, c’est assurer un meilleur suivi des inégalités de revenus et de richesse au sein d’un pays et entre les pays. Cela passe par le recours aux indicateurs qu'utilisent tous les États membres et les institutions, y compris l’ONU ou la Banque mondiale : le coefficient de Gini et l'indice de Palma.
L’appel à l’action aura lieu officiellement lors d’une réunion de haut niveau le 18 juillet à l’ONU à New York, en présence de responsables de gouvernements et de la société civile. Son Excellence, le président de Namibie, Hage Gottfried Geingob, et Son Excellence, le président de Sierra Leone, Julius Maada Bio, ont exprimé leur soutien et leur volonté de coparrainer cet appel à l’action pour sauver l’ODD 10 et lutter contre les inégalités.
En outre, plus de 230 économistes, responsables politiques et spécialistes des inégalités de premier plan, dont l’ancien secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, le lauréat du prix Nobel Joseph Stiglitz, Thomas Piketty, Jayati Ghosh, Helen Clark et Jose-Antonio Ocampo, adressent une lettre ouverte au secrétaire général des Nations Unies et au président de la Banque mondiale les incitant à inclure les revenus et le patrimoine des personnes les plus riches dans le processus de surveillance des inégalités en utilisant les indicateurs Gini et Palma, et à veiller à ce que les tendances en matière d’inégalité soient suivies chaque année dans tous les pays. Cela rendra plus visible la croissance des inégalités extrêmes et permettra de redoubler les efforts pour promouvoir les politiques de lutte contre les inégalités.
Press centre
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Press Release
Un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre qu’il est possible de mettre fin au sida d’ici 2030 et décrit la marche à suivre pour y parvenir
13 juillet 2023 13 juillet 2023GENÈVE, le 13 juillet 2023—Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA montre qu’il existe une voie bien précise pour mettre fin au sida. Cette voie aidera également l’humanité à se préparer et à répondre aux futures pandémies et contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable. Le rapport « The Path that Ends AIDS » contient des données et des études de cas qui montrent que l’éradication du sida est un choix politique et financier, et que les pays et les leaders qui suivent déjà cette voie enregistrent des résultats extraordinaires.
Le Botswana, l’Eswatini, le Rwanda, la République unie de Tanzanie et le Zimbabwe ont déjà atteint les objectifs 95-95-95. Cela signifie que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95 % de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Seize autres pays, dont huit en Afrique subsaharienne, la région où vivent 65 % des personnes séropositives, sont également sur le point d’atteindre cet objectif.
« La fin du sida est l’occasion pour les leaders d’aujourd’hui de laisser une trace incroyable dans l’Histoire », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les générations futures pourraient se souvenir d’eux comme les personnes qui ont mis un terme à la pandémie la plus mortelle au monde. Ils pourraient sauver des millions de vies et protéger la santé de tous et toutes. Ils pourraient incarner le potentiel du volontarisme politique. »
Le rapport souligne que les ripostes efficaces contre le VIH sont celles qui s’enracinent dans un engagement politique fort. Cela passe par l’utilisation des données, de la science et des preuves, la lutte contre les inégalités qui freinent les progrès, le soutien apporté au rôle essentiel des communautés et des organisations de la société civile dans la riposte et la garantie d’un financement adéquat et pérenne.
Les pays et les régions où les investissements financiers sont les plus importants sont là où l’on enregistre les meilleurs progrès. Ainsi, en Afrique orientale et australe, les nouvelles contaminations au VIH ont diminué de 57 % depuis 2010.
Grâce à l’accent mis sur le sida pédiatrique et aux investissements pour y mettre fin, 82 % des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH dans le monde avaient accès à un traitement antirétroviral en 2022, contre 46 % en 2010. Ces efforts ont entraîné une baisse de 58 % des nouvelles contaminations au VIH chez les enfants entre 2010 et 2022, soit le niveau le plus bas depuis les années 1980.
Les avancées de la riposte au VIH se trouvent renforcées lorsque le cadre juridique et politique ne porte pas atteinte aux droits humains, mais les garantit, permet leur application et les protègent. En 2022 et 2023, plusieurs pays ont supprimé des lois néfastes, dont cinq (Antigua-et-Barbuda, les îles Cook, la Barbade, Saint-Christophe-et-Niévès et Singapour) qui ont dépénalisé les relations sexuelles entre personnes du même sexe.
Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a quadruplé, passant de 7,7 millions en 2010 à 29,8 millions en 2022.
Cependant, le rapport indique également que le sida ne s’éradiquera pas de lui-même. En 2022, une personne est morte chaque minute du sida. Environ 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660 000 enfants séropositifs.
Les femmes et les filles sont toujours touchées de manière disproportionnée, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2022, dans le monde, 4 000 jeunes femmes et filles ont contracté le VIH chaque semaine. Seuls 42 % des districts dont l’incidence du VIH dépasse 0,3 % en Afrique subsaharienne bénéficient actuellement de programmes de prévention du VIH dédiés aux adolescentes et aux jeunes femmes.
Près d’un quart (23 %) des nouvelles contaminations au VIH se sont produites en Asie et dans le Pacifique, où les nouvelles infections augmentent de manière alarmante dans certains pays. Les nouvelles contaminations continuent d’augmenter fortement en Europe de l’Est et en Asie centrale (+49 % depuis 2010), ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (+61 % depuis 2010). Ces évolutions sont essentiellement imputables à l’absence de services de prévention du VIH à destination des populations clés et marginalisées, ainsi qu’aux obstacles créés par des lois punitives et la discrimination sociale.
Le financement de la lutte contre le VIH a également reculé en 2022, aussi bien pour ce qui est des sources nationales qu’internationales, retombant au même niveau qu’en 2013. Les financements s’élevaient à 20,8 milliards de dollars en 2022, bien en deçà des 29,3 milliards de dollars nécessaires d’ici 2025.
Nous avons aujourd’hui la possibilité de mettre fin au sida en raffermissant la volonté politique, en investissant dans une riposte au VIH pérenne et en finançant ce qui compte le plus : la prévention et le traitement du VIH fondés sur des données probantes, l’intégration des systèmes de santé, des lois non discriminatoires, l’égalité des sexes et l’autonomie des réseaux communautaires.
« Nous avons espoir, mais nous ne sommes pas habités d’un optimisme désinvolte qui s’installerait parce que tout se passe comme prévu. Il s’agit plutôt d’un espoir qui s’enracine en nous à la vue d’une opportunité de succès, d’une opportunité corrélée à des actions », a déclaré Mme Byanyima. « Les informations et les chiffres contenus dans ce rapport ne montrent pas que nous, l’humanité, sommes déjà sur la bonne voie, mais ils nous disent que nous pouvons l’être. La marche à suivre est claire. »
En 2022, on estimait que :
- 39 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde
- 29,8 millions de personnes avaient accès à une thérapie antirétrovirale
- 1,3 million de personnes ont été infectées au VIH
- 630 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes
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Press Release
Le Conseil de l’ONUSIDA se termine sur un engagement à apporter les ressources à la riposte au VIH et à lutter contre les inégalités qui freinent les progrès
28 juin 2023 28 juin 2023GENÈVE, le 28 juin 2023—La 52e réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) de l’ONUSIDA s’est achevée aujourd’hui à Genève, en Suisse, par une importante manifestation de soutien de la part des membres du Conseil en faveur du financement complet du Programme commun et des efforts pour surmonter les obstacles en vue de mettre fin au sida d’ici 2030.
Dans son discours d’ouverture, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a indiqué que la riposte au sida était soumise à de fortes contraintes liées à l’émergence de nouveaux défis causés par ce qu’on appelle à présent une « polycrise ». Elle a révélé qu’en 2021, les remboursements de la dette pour les pays les plus pauvres du monde ont atteint 171 % de l’ensemble des dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale combinées, ce qui tue dans l’œuf leurs capacités à riposter au sida.
Elle a également mis en avant des défis fondamentaux touchant un large panel de questions relatives aux droits humains à travers le monde, notamment les droits des femmes et l’égalité des sexes, les droits et la santé de la reproduction et sexuelle, les droits humains des personnes LGBTQI, la liberté de réunion de la société civile, etc.
« Les problèmes liés aux droits humains affectent notre capacité à établir un lien entre les personnes et les services de santé pour contrôler le sida et toutes les pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « Nous devons arrêter ces tendances néfastes et les inverser. Pour cela, nous avons besoin d’un financement à plus long terme, car il faut du temps pour que ces efforts portent leurs fruits et les financements sont essentiels pour garder une longueur d’avance. »
Elle a appelé à la solidarité mondiale et à un engagement renouvelé de la part de tous les partenaires pour que l’objectif de mettre fin au sida soit atteint, pour tout le monde, partout. « Le travail que nous accomplissons ensemble pour mettre fin au sida n’est pas seulement crucial pour surmonter les pandémies dans leur ensemble. La riposte mondiale au sida est le moyen d’encourager les progrès pour d’autres Objectifs de développement durable (ODD), » a-t-elle continué.
Elle a noté que 12 % seulement des ODD sont sur la bonne voie et que l’un des seuls bons résultats est l’ODD 3 – Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge – et en particulier l’ODD 3.3 qui inclut la fin de la SIDA et qui affiche de bons progrès.
Suite à l’annonce du Royaume-Uni l’année dernière d’augmenter son financement en faveur de l’ONUSIDA pour le faire passer de 2,5 millions de livres sterling en 2021 à 8 millions en 2022, le pays s’est engagé à maintenir le financement au même niveau en 2023. Cette annonce a été chaleureusement accueillie par l’ONUSIDA, tout comme celle de l’Irlande concernant un engagement pluriannuel de 10 millions d’euros envers l’organisation.
Mme Byanyima a mis en avant les efforts considérables déployés par l’ONUSIDA pour réduire les coûts, notamment une réduction de 10 % des coûts totaux de personnel et la refonte de l’aide régionale aux pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Malgré ces efforts, elle a indiqué être très inquiète concernant les 51 millions de dollars manquant par rapport au budget de base de l’ONUSIDA de 210 millions de dollars : « nous avons épuisé toutes les options pour améliorer l’efficacité du travail que nous fournissons. Nous n’avons plus de marge de manœuvre pour « faire plus avec moins ». »
Un segment thématique a été organisé le troisième et dernier jour du Conseil et portait sur Les populations prioritaires et clés, en particulier les personnes transgenres, et la voie vers les objectifs 2025. Le Conseil a ainsi eu l’occasion de débattre des inégalités qui entravent les progrès de la riposte au sida pour les populations clés et de la manière dont la riposte au VIH peut réduire plus efficacement le risque de VIH et les répercussions du virus parmi ces populations.
Erika Castellanos, directrice des programmes de Global Action for Trans Equality, a raconté son histoire pour illustrer ce que cela signifie de grandir quand on est une personne transgenre et de vivre avec le VIH. Elle a parlé des énormes défis auxquels elle a été confrontée en grandissant et de la raison pour laquelle elle dédie sa vie pour aider les autres. Son intervention émouvante et passionnée a été accueillie par une ovation debout de la part des membres du Conseil.
« Nous devons faire mieux. Nous devons cesser de diaboliser, de sexualiser et de haïr les personnes transgenres et de genre divers, » a déclaré Mme Castellanos. « Plutôt que des allié·es, nous avons besoin que les gens, notre famille, nos proches, nos collègues nous considèrent sur un pied d’égalité et constatent aussi que nous sommes identiques. Lorsque nous voyons le monde sous l’angle de ce qui nous unit, plutôt que de ce qui nous divise, nous avons beaucoup plus de chances d’améliorer la vie, la santé et les droits humains de toutes les personnes sur cette planète. Et après tout, n’est-ce pas notre désir le plus cher ? Aimer et l'être en retour ? »
Parmi les discussions thématiques, l’intervention de l’ancien juge de la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud, Edwin Cameron, a été particulièrement remarquée. Il a appelé les pays à « créer un environnement juridique qui crée des possibilités, un système juridique qui n’en prive pas les groupes marginalisés et vulnérables. À recourir à la loi pour autonomiser plutôt que pour opprimer. Nous devons nous défaire des lois pénales qui punissent sans raison en invoquant des motifs moraux. Nous devons assurer l’égalité devant la loi. » Au sujet de la place centrale des ripostes communautaires dans la lutte contre le VIH, la délégation non gouvernementale du CCP a rappelé au public que « les communautés ne sont pas seulement les bénéficiaires des interventions, nous sommes aussi ces interventions. »
La réunion du Conseil a également été l’occasion de lancer le Compendium of Promising Practices, un guide sur la place des interventions des communautés religieuses africaines pour mettre fin au VIH chez les enfants et les ados. De fait, la prévalence du VIH parmi ces classes d’âge reste très préoccupante en Afrique. Il en va de même pour l’accès au traitement, où plus des trois quarts des adultes vivant avec le VIH ont accès à un traitement contre seulement la moitié des enfants. Ce document présentera des modèles et des pratiques efficaces mis en œuvre par des organisations confessionnelles afin de partager les connaissances et de renforcer la riposte au VIH chez les enfants et les ados.
La réunion était présidée par l’Allemagne, le Kenya étant le vice-président et le Brésil le rapporteur. Le rapport de la directrice exécutive de l’ONUSIDA destiné au Conseil, les rapports pour chaque point à l’ordre du jour et les décisions du CCP sont disponibles à l’adresse : Rapport de la directrice exécutive de l’ONUSIDA à la 52e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. La 53e réunion du CCP se tiendra à Genève du 12 au 14 décembre 2023.
Documents de la 52e réunion




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Soutenir les femmes et les filles touchées par la violence des gangs en Haïti
29 juin 2023
29 juin 2023 29 juin 2023Au Refuge des Femmes d'Haïti, une petite organisation communautaire de femmes de la commune de Croix-des-Bouquets, Port-au-Prince, Martha Norcimè, une femme enceinte de 34 ans de la commune voisine de Delmas, complète sa formation en couture et en macramé, une forme de textile produite à l'aide de techniques de nouage.
Elle fait partie d'un groupe de femmes vulnérables profondément touchées par la violence et la guerre des gangs qui ont touché plusieurs quartiers de la capitale depuis début 2022. La plupart de ses pairs venaient de Croix-de-Bouquets. Tous, y compris les femmes vivant avec le VIH, vivent dans des circonstances difficiles, qui ont vu leurs moyens de subsistance disparaître complètement au cours de ces deux dernières années à mesure que la violence augmentait.
« Je vais bientôt donner naissance à mon premier enfant. Avant, je vendais de la nourriture et des produits d'entretien que j'achetais à la frontière haïtiano-dominicaine entre Jimani et Malpasse, et je vendais ensuite sur les marchés de la ville et de mon quartier », se souvient Martha. « Mais je ne pouvais plus continuer, compte tenu du blocus de l'entrée nord de la ville contrôlé par des gangs armés. Tant de femmes commerçantes sont violées, kidnappées ou volées par eux. »
À l'automne 2022, un projet conjoint des Nations Unies coordonné par le bureau pays de l'ONUSIDA en Haïti, avec la participation de l'UNFPA, du PNUD et de l'UNICEF, a été lancé en partenariat avec le Refuge des Femmes d'Haïti et avec le soutien du FOSREF, un organisme haïtien organisation non gouvernementale. L'objectif est de soutenir les femmes et les filles qui vivent cette réalité quotidienne en les responsabilisant et en leur donnant les outils pour rester en bonne santé et vaincre la féminisation du VIH en Haïti.
Les progrès importants réalisés par Haïti au cours de la dernière décennie dans le contrôle de son épidémie de VIH sont désormais menacés, en particulier dans la capitale, où résident un tiers des 11,8 millions d'Haïtiens. Le poids d'une crise socio-économique et sécuritaire en cours déclenchée par l'assassinat de l'ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021 est supporté par les adolescentes, les jeunes et les femmes adultes.
La féminisation du VIH est depuis longtemps une caractéristique de la pandémie haïtienne avec une prévalence du VIH chez les femmes de 2,3 %, contre 1,6 % chez les hommes. Pourtant, la crise persistante aux multiples facettes et profonde, alimentée par de tels niveaux de violence, expose des milliers de femmes à l'infection par le VIH.
En octobre 2022, un rapport conjoint sur les droits humains publié par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), intitulé Violences sexuelles à Port-au-Prince : une arme utilisée par des gangs pour semer la peur a dénoncé le viol collectif par des gangs dans la capitale comme une arme de guerre. En mai 2023, une recherche menée par l'Initiative mondiale contre le crime organisé transnational à Cité-Soleil, une autre commune pauvre de Port-au-Prince profondément touchée par l'activité des gangs, a révélé que 80 % des femmes et des filles qui ont participé à l'étude avaient été victimes d'une ou plusieurs formes de violences basées sur le genre par un ou plusieurs auteurs.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les Agences des Nations Unies pour soutenir les femmes victimes de violences, les rendre financièrement indépendantes et ainsi réduire la féminisation du VIH, les violences sexuelles et basées sur le genre et la mortalité maternelle et néonatale », déclare Novia Augustin, Présidente de Ref-Haïti, et de la Fédération des Organisations Féminines pour l'Egalité et les Droits Humains (FEDOFEDH). « Les difficultés sont multiples, mais la plus grande est l'insécurité et le manque de moyens financiers. Ma motivation vient de nos résultats : Quand je regarde la satisfaction sur les visages des femmes que nous avons accompagnées, la reconnaissance qu'elles manifestent, je me dis que c'est en vaut la peine, malgré toutes les difficultés rencontrées et les risques encourus. »
Martha se souvient comment Novia lui a ouvert la porte pour un entraînement intensif tous les jours de 8 h à 16 h. A l'époque, elle était déjà enceinte. Et malgré la fatigue liée à la grossesse, elle n'a pas manqué une seule journée de cours. « Je peux coudre des jupes, des bonnets, des chemisiers et même des sandales !" dit-elle fièrement. "Mais je ne peux plus rien faire à cause de cette crise. Parfois, je manque même mes rendez-vous prénataux chez le médecin simplement parce que j'ai peur de sortir. »
Outre la formation, Ref-Haïti a également inclus des discussions sur le risque et la prévention du VIH, la violence sexiste, la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale et le choléra. Les activités de sensibilisation ont ciblé les femmes bénéficiaires et des centaines de jeunes filles des autres communes affectées.
« Nous travaillons pour soutenir une réponse sanitaire intégrée pour les femmes et les filles si gravement touchées par la violence des gangs et par les inégalités socio-économiques », déclare Christian Mouala, directeur national de l'ONUSIDA pour Haïti. « Nous sommes fiers des organisations locales dirigées par des femmes telles que Refuge des Femmes et leurs efforts incommensurables pour aider les femmes à surmonter les défis auxquels elles sont confrontées. »
Photos : PNUD Haïti
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Lettre de remerciement de la directrice exécutive de l’ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida : le PEPFAR est la plus importante contribution faite par un pays pour mettre fin au sida.
12 juin 2023
12 juin 2023 12 juin 2023La directrice exécutive de l’ONUSIDA a écrit une lettre au peuple américain à l’occasion du 20e anniversaire du PEPFAR. Voici sa lettre.
Chères amies et chers amis des États-Unis,
Lorsque le sida s’est abattu sur l’Afrique, il a déchiré mon continent. Dans de nombreuses communautés, on disait que chaque famille élargie avait perdu quelqu’un, et ma famille ne fait pas figure d’exception. Le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida a vu le jour sous la présidence de George W. Bush et a été reconduit par tous les présidents et congrès depuis lors. Ce programme a changé la donne. Il a sauvé des millions de vies, repoussé une pandémie et favorisé le développement et la stabilité économiques. Il montre également bien l’impact que peut avoir un pays par son action, sa compassion et ses partenariats. Le PEPFAR est la plus importante contribution faite par un pays pour mettre fin au sida. Aujourd’hui, alors que nous pouvons envisager de manière réaliste d’éradiquer le sida cette décennie, le monde a besoin du PEPFAR pour y parvenir.
Je me suis rendue récemment à Washington, où j’ai rencontré des activistes enthousiastes originaires des quatre coins de l’Amérique. Ces personnes se sont rassemblées pour afficher leur soutien au travail inspirant du PEPFAR lors des réunions avec des membres du Congrès. Le peuple américain a le droit d’être fier de la contribution du PEPFAR en faveur de la santé et du développement de dizaines de millions de personnes dans le monde.
Au cours des 20 dernières années, le gouvernement des États-Unis a investi plus de 110 milliards de dollars en faveur de la riposte au VIH et au sida dans les 55 pays à revenu faible et intermédiaire les plus touchés par l’épidémie. Les progrès que le PEPFAR a contribué à rendre possibles sont remarquables : le taux de nouvelles infections au VIH a diminué de près de moitié, les décès liés au sida ont été réduits de deux tiers et les trois quarts des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement vital. Des millions de décès ont été évités et des millions d’enfants sont nés sans le VIH.
Au travers de la riposte mondiale au VIH, le travail du PEPFAR a renforcé les systèmes communautaires et de santé et a des répercussions plus larges au niveau du développement sanitaire, économique et humain, ou encore de l’équité. Ainsi, il participe à l’accélération des progrès en direction des Objectifs de développement durable. Chaque année, le PEPFAR apporte son soutien et ses services au travers de plus de 70 000 centres de soins de santé communautaires, 3 000 laboratoires et près de 30 laboratoires nationaux reconnus, ainsi que par le biais de plus de 340 000 membres du personnel de santé et d’aide communautaire. L’investissement du PEPFAR dans les systèmes de santé a considérablement contribué à la capacité de surveillance et d’information sur la santé des pays. Cette dernière a joué un rôle essentiel dans les ripostes nationales à la COVID-19 et reste cruciale pour répondre aux futures pandémies et autres menaces pour la santé publique.
L’exemple du PEPFAR nous montre l’importance primordiale d’impliquer les communautés et la société civile pour accomplir des progrès dans le domaine de la santé et du développement durable. Le Plan d’urgence aide les organisations confessionnelles à fournir des services de soins et d’assistance anti-VIH essentiels dans toute l’Afrique et, depuis le début du conflit ukrainien, il assure le soutien à la société civile locale en étant le fer de lance de la riposte au VIH.
Acteur incontournable de la diplomatie américaine, le PEPFAR s’engage sans relâche contre les discriminations et les inégalités dans les services anti-VIH. Il envoie un signal fort à l’humanité pour qu’elle n’oublie personne si nous voulons mettre fin au sida.
Le PEPFAR mise sur les partenariats. Je me réjouis de ma prochaine mission conjointe en Afrique avec le PEPFAR et le Fonds mondial. Pour nous, l’ONUSIDA, qui travaillons sur le terrain dans plus de 90 pays, y compris dans les 55 pays partenaires du PEPFAR, nous voyons chaque jour la différence que fait le PEPFAR.
Il y a vingt ans, le président Bush a lancé la création du PEPFAR en disant que « l’histoire offre rarement une telle chance de faire autant pour autant de personnes ». En 2003, le Congrès américain n’a mis que quelques semaines pour prendre la décision d’autoriser PEPFAR. La législation PEPFAR a été reconduite en 2008, 2013 et 2018. Elle est portée par les deux grands partis et jouit du soutien du Congrès américain. Alors que la vie de dizaines de millions de personnes est en jeu, les pays, les communautés et l’ONUSIDA sont convaincus que nous pouvons compter sur le peuple américain, mais aussi que le gouvernement et le Congrès américains continueront à faire preuve d’un leadership sans égal par le biais de leur soutien au PEPFAR.
L’éradication du sida d’ici 2030, autrefois un rêve, aujourd’hui une possibilité réaliste grâce à la collaboration du PEPFAR, reflète les valeurs de la population américaine. Aujourd’hui, je souhaitais vous écrire pour vous dire un grand merci.
Bien cordialement,
Winnie Byanyima
Directrice exécutive de l’ONUSIDA
Secrétaire générale adjointe des Nations Unies