Stigma and discrimination


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Les comportements discriminatoires demeurent courants
14 mars 2022
14 mars 2022 14 mars 2022La prévalence des attitudes discriminatoires à l'égard des personnes vivant avec le VIH est très variable. Dans la quasi-totalité des régions, des pays comptent une proportion déconcertante d'adultes confrontés à des comportements discriminatoires envers les personnes vivant avec le VIH.
Dans 52 des 58 pays disposant de données d'enquêtes démographiques récentes, plus de 25 % des personnes âgées de 15 à 49 ans ont déclaré avoir des attitudes discriminatoires envers les personnes vivant avec le VIH, et plus de 50 % dans 36 des 58 pays.
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La Journée zéro discrimination à Dakar est l’occasion de libérer la parole sur le VIH avec les étudiants de l’école de gestion BEM
01 mars 2022
01 mars 2022 01 mars 2022Le niveau élevé de stigmatisation et de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH et des diverses populations clés continue de faire obstacle à la lutte contre le sida.
Partout dans le monde, on pointe du doigt des personnes ou des groupes jugés "différents", pour des raisons aussi nombreuses qu’injustifiées. Dans le contexte du VIH, la discrimination, qui désigne le traitement injuste ou inéquitable d'une personne en raison de son statut sérologique réel ou supposé, empêche la reconnaissance des risques, la gestion de la situation et la prise en charge des personnes concernées. Les comportements discriminatoires et la stigmatisation liées au VIH s’enracinent dans des inégalités sociales préexistantes et les renforcent, ce qui exclut encore davantage les personnes touchées par le virus et alimente l’épidémie.
Dans le cadre de la Journée zéro discrimination du 1er mars 2022, l’ONUSIDA, accompagné du Réseau National des Associations de Personnes vivant avec le VIH (RNP+) du Sénégal et de Trace Sénégal, discute avec les étudiants de la BEM Management School de Dakar. C’est l’occasion de solidifier la compréhension du VIH et de sa réponse parmi les étudiants, et d’exposer les situations de stigmatisation et de discrimination liées au VIH. C’est aussi une façon de favoriser l’engagement dans la lutte contre ces obstacles au sein d’une communauté d’étudiants potentiellement amenés à occuper des postes à responsabilité dans le futur.
“Nous sommes très engagés dans la sensibilisation du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles pour protéger la santé et le bien-être de nos étudiants”, dit monsieur Diakhaté, Directeur d’école de gestion BEM Dakar. “Nous avons immédiatement saisi l’opportunité de recevoir l’ONUSIDA et ses partenaires ici, puisque nous savons que ce genre d’échanges peut jouer un rôle déterminant dans le développement et l’engagement de nos étudiants en tant que membres de la société et en tant que professionnels. Nous restons fidèles à la vision du PDG qui consiste à voir nos étudiants devenir militants et acteurs d'un monde de paix, de tolérance et de progrès responsables ”. La discussion s’est tenue dans un environnement convivial et ouvert, propice à l’établissement d’une relation de confiance entre les intervenants et les jeunes afin de libérer la parole.
La connaissance du VIH chez les 15-24 ans au Sénégal et en Afrique de l’Ouest et du Centre est encore limitée. Seuls 27,5 % des jeunes sénégalais parviennent à identifier correctement les moyens de prévention de la transmission sexuelle du VIH et à rejeter les principales idées reçues sur la propagation du virus. Les informer et les aider à mieux connaître le VIH pour lutter contre la discrimination constituent ainsi d’une intervention essentielle en faveur de la prévention.
Pour sensibiliser les étudiants, des acteurs clés dans la lutte contre la discrimination et la stigmatisation liées au VIH ont tenu à partager leurs expériences personnelles.
Soukeyna Ndiaye, activiste profondément engagée aux côtés des personnes vivant avec le VIH et Présidente du RNP+, témoigne sur son vécu. Elle raconte comment elle a été exclue par sa famille, qui voulait la priver de « ses responsabilités de femme et de mère » après avoir appris son statut sérologique. « Les gens me regardaient avec pitié, comme si j’étais déjà morte ». Ses enfants aussi ont souffert de discrimination à l’école, notamment de la part des enseignants qui organisaient des conseils de classe pour discuter de leur « cas ». Aujourd’hui, grâce aux médicaments, Soukeyna est en bonne santé et aucun de ses sept enfants n’a le VIH. Dans un monde sans discrimination, elle vivrait normalement.
Wassour Touré est le Président de l’Association Départementale And Juboo (ADAJ), une association de personnes vivant avec le VIH. En wolof, And Juboo veut dire « vivre ensemble dans la paix et la tolérance ». Il partage un témoignage poignant sur les traitements discriminatoires qu’il a pu observer dans un hôpital. « Les personnes vivant avec le VIH devaient attendre que tous les autres patients soient passés avant d'être pris en charge. On les mettait sur un banc, à part, en attendant qu’un docteur s'occupe d’eux séparément ». L’indignation et l’étonnement se faisaient sentir dans la salle, reflétant une réelle empathie des étudiants, mais montrant aussi que la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH sont un sujet dont on parle bien trop peu. « Je n’avais aucune idée de tout ça ! » s’exclame une étudiante, « ça me choque. Il faut qu’on en parle. Pourquoi je n’en ai jamais entendu parler ? »
De toute évidence, les intervenants ont su éveiller les consciences et provoquer des réactions fortes parmi les étudiants. « L'histoire de tous ces gens m'a beaucoup émue et j'aimerais vraiment contribuer à lutter contre toute cette discrimination », explique une étudiante.
L’ONUSIDA souhaite élaborer un partenariat à plus long terme avec les étudiants. La création d’un groupe de discussion et d’un programme de jeunes ambassadeurs contre la discrimination et la stigmatisation permettraient d’impliquer des étudiants de BEM dans les activités de plaidoyer, aux côtés de l’ONUSIDA et ses partenaires. « Les étudiants ont une énergie et une volonté contagieuses. Cela peut être déterminant dans la lutte contre la discrimination et la stigmatisation–un domaine où « montrer le bon exemple » est particulièrement important », dit Patrick Brenny, Directeur Régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Travailler avec eux peut permettre d’atteindre un public encore plus large, d’une façon personnelle et crédible. Nous nous réjouissons de l’enthousiasme des étudiants pour notre projet. »
La volonté des étudiants de BEM de bâtir un environnement plus inclusif, exempt de discrimination sous toutes ses formes, est particulièrement encourageante dans un pays où les questions de droits humain sont parfois contentieuses, et où l'on observe régulièrement des manifestations en faveur d’un durcissement de la législation condamnant l'homosexualité. Les jeunes sont les moteurs du rayonnement économique et social du Sénégal et il est essentiel de s’appuyer sur eux pour préparer le futur du pays. Encourager le dialogue sur le VIH et apporter aux étudiants les connaissances nécessaires sur le virus, les méthodes de prévention, de dépistage, et de traitement sont parmi les éléments clés de ce cheminement, et une étape cruciale pour donner aux jeunes les moyens de lutter contre la discrimination et la stigmatisation liées au VIH.
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Engagement de l’UE dans le cadre du Partenariat mondial sur la Journée zéro discrimination
03 mars 2022
03 mars 2022 03 mars 2022Le 1er mars, Marc Angel, député au Parlement européen qui a autrefois défendu les objectifs 90–90–90 contre le VIH, a organisé un événement parlementaire virtuel lors la Journée zéro discrimination. Coorganisé par le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH (Partenariat mondial), cet événement a réuni des intervenants et intervenantes de haut niveau qui œuvrent ardemment pour mettre fin à la discrimination dans l’Union européenne (UE) et au-delà.
Les intervenants et intervenantes ont abordé les thèmes des enfreintes aux droits, des obstacles sociétaux, y compris les lois et les politiques, ainsi que de la discrimination et de la stigmatisation sous-jacentes qui alimentent la pandémie de sida, le tout dans une optique liée au VIH. Puisant dans leur propre travail et leurs expériences, les membres du panel ont discuté de la manière dont l’UE et ses États membres pourraient promouvoir le travail du Partenariat mondial en vue de mettre fin aux lois, politiques et pratiques discriminatoires au sein de la zone de l’UE et des pays partenaires.
« La stigmatisation et la discrimination portent atteinte à la lutte contre le VIH/sida, car elles constituent un obstacle majeur pour se faire dépister et pour accéder à un traitement ou respecter sa thérapie », a déclaré la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli. « Nous pouvons et devons lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, nous faire entendre, rassembler des preuves et partager des informations et des connaissances. »
Les preuves recueillies par les réseaux communautaires et les organisations de la société civile révèlent des niveaux importants de stigmatisation et de discrimination. Ces violations des droits humains ainsi que d’autres ont un impact sur les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus dans l’UE, situation qui a été exacerbée par la pandémie de COVID-19.
« En ce qui concerne l’UE, les inégalités ne cessent de croître, ce qui constitue un obstacle majeur à la riposte au VIH », a déclaré le coordonnateur exécutif d’AIDS Action Europe, Ferenc Bagyinszky. « La stratégie mondiale de lutte contre le sida offre une excellente opportunité à l’UE et à ses États membres, ainsi qu’aux communautés, de travailler pour mettre fin à ces inégalités dans l’UE, en particulier en ce qui concerne les objectifs 10–10–10. »
« L’UE peut apporter une contribution essentielle à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH en interconnectant ses différents projets sur les droits humains et l’égalité des sexes », a déclaré Mandeep Dhaliwal, directrice du groupe VIH, Santé et Développement du Programme des Nations Unies pour le développement.
« En tirant parti de son expertise, de ses ressources et de son leadership politique pour aider les communautés et les pays partenaires à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH partout où elles existent, l’UE peut apporter une contribution considérable pour que la riposte au VIH rattrape son retard », a déclaré Matthew Kavanagh, directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA pour la politique, la sensibilisation et les connaissances.
À ce jour, 29 pays, dont aucun n’est membre de l’UE, ont rejoint le Partenariat mondial.
Franz Fayot, ministre luxembourgeois de la Coopération et de l’Action humanitaire, a annoncé le soutien du Luxembourg au Partenariat mondial, ce qui en fait le premier État membre de l’UE à sauter le pas. « Nous soutenons le travail du Partenariat mondial et ne pouvons qu’applaudir son rôle dans l’aide apportée aux pays pour atteindre les objectifs 10–10–10 en supprimant les lois néfastes et en élaborant des lois émancipatrices. L’approche stratégique et la plateforme inclusive du Partenariat mondial pour gérer les diverses violations des droits humains auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH et les populations marginalisées seront essentielles pour lutter contre les pratiques discriminatoires contreproductives », a déclaré M. Fayot.
« Le Partenariat mondial représente une chance unique pour l’UE et ses États membres de mettre fin aux inégalités et aux injustices concomitantes et pour voir émerger une Europe et un monde résilients face aux pandémies », a déclaré M. Angel.
Catharina Rinzema, députée au Parlement européen, a évoqué l’importance de parler ouvertement du VIH, de corriger les idées fausses et d’aider le public à s’éduquer. Elle a également évoqué la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles dans l’UE. « Nous devrions avoir les mêmes règles que pour le don du sang, à savoir si les rapports sexuels sont protégés, plutôt que de nous intéresser aux partenaires », a-t-elle déclaré.
Maria Walsh, députée au Parlement européen, a évoqué les effets de la stigmatisation et de la discrimination sur la santé mentale et le bien-être des personnes vivant avec le VIH et a appelé à une stratégie de santé mentale de l’UE inclusive et complète. « Pour briser la stigmatisation et émanciper les personnes séropositives, il est essentiel de parler ouvertement et honnêtement de leur expérience », a-t-elle déclaré.
M. Angel a conclu en encourageant les États membres de l’UE à adhérer au Partenariat mondial et a souligné la nécessité d’une action mondiale et concertée pour accomplir des progrès significatifs vers la fin de la stigmatisation, de la discrimination et des inégalités liées au VIH, ainsi que du sida d’ici 2030.
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Abolissons les lois discriminatoires, adoptons des lois protectrices — Journée zéro discrimination 1er mars 2022
25 février 2022
Lors de l’édition 2022 de la Journée zéro discrimination, l’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité urgente d’agir contre les lois discriminatoires. Dans de nombreux pays, des lois ont pour effet de défavoriser certaines personnes, de les exclure de services essentiels ou de soumettre leur mode de vie à des restrictions injustifiées, simplement en raison de qui elles sont, ce qu’elles font ou qui elles aiment. Ces lois sont discriminatoires : elles bafouent les droits humains et les libertés fondamentales.
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22 juillet 2024




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Une chanson pour ne plus discriminer
17 décembre 2021
17 décembre 2021 17 décembre 2021L’humanité est en retard pour éradiquer le sida à l’horizon 2030. Ce retard n’est pas imputable à un manque de connaissances, de capacités ou de moyens, mais à des inégalités structurelles telles que la stigmatisation et la discrimination qui sont des freins à l’accès aux services de santé.
Les virus tels que le VIH ou la COVID-19 ne font pas de différence entre les gens, mais nous constatons que les sociétés, elles, le font. Elles stigmatisent et discriminent les personnes vivant avec le VIH, le plus souvent par ignorance, parce qu’elles ont peur de la maladie.
La discrimination reste un des plus grands champs de bataille en République Centrafricaine. C’est la raison pour laquelle le pays a été le premier au monde a adhéré au Partenariat mondial de lutte contre toutes les formes de discrimination et stigmatisation liées au VIH.
Pour mettre en œuvre les actions clés de ce Partenariat mondial, une Plateforme Zéro Discrimination a été établie. Elle se compose d'une trentaine de partenaires représentant les ministères, le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS), les agences des Nations unies, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les organisations de défense des droits de l'homme et d'autres organisations. Avec l’appui de l’ONUSIDA, la Plateforme a fait appel à Ozaguin, le « roi de la rumba centrafricaine », pour que la musique et l’art portent ses messages de tolérance et de compassion.
Lors de la cérémonie de lancement de la nouvelle chanson d’Ozaguin contre la discrimination qui a eu lieu ce 9 décembre 2021 au stade de Bangui d’une capacité de 20,000 places, il a également été nominé comme porte-parole de la Plateforme.
Au nom de la Première Dame de Centrafrique, le Ministre de la santé et de la population a invité l’ensemble des institutions et des personnalités influentes, et tout un chacun, non seulement à ne pas discriminer, mais aussi à lutter contre la discrimination et la stigmatisation. « Nous devons collégialement signaler la discrimination et la stigmatisation dès que nous les voyons et œuvrer pour donner l’exemple. La discrimination tue. Elle exacerbe les situations d’urgence et alimente les pandémies. », a souligné le Ministre Pierre Somsé.
Le leadership déployé par les communautés victimes de discrimination et de stigmatisation reste une source d’inspiration. Leur détermination, leur courage et leur vision sont une étoile au firmament, comme l’a démontré le témoignage émouvant de Madame Christine Wilikon, membre du réseau national des personnes vivant avec le VIH (RECAPEV) lors de la cérémonie. « Les premières réactions à la connaissance de ma sérologie positive furent le désarroi, et une envie de mettre fin à ma vie. Mon rejet par les membres de sa famille a amplifié ma désorientation mentale et sociale. Mais les conseils et le soutien fournis par le Prêtre de ma paroisse ont progressivement conduit à ma réintégration sociale à travers les activités génératrices de revenus telles que le petit commerce, l’agriculture et le maraîchage. », a partagé Christine. Le public présent s’est levé en ovation pour elle. Elle a exhorté tous les Centrafricains à mettre un terme aux sentiments de culpabilité, de honte et de se faire dépister pour connaitre leur statut sérologique au VIH et au besoin prendre le traitement qui est gratuit.
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Le VIH, la stigmatisation et la discrimination— Série de fiches d’information sur les droits humains
02 juin 2021
La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 a défini de nouveaux objectifs ambitieux et essentiels concernant la réalisation des droits humains, la réduction de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence, ainsi que la suppression des lois punitives néfastes en vue de mettre fin aux inégalités et, en fin de compte, au sida. Afin de contribuer au renforcement des interventions pour supprimer ces obstacles sociétaux, l’ONUSIDA a produit une série de fiches d’information sur les droits humains dans divers domaines, soulignant l’urgence critique d’intensifier les efforts sur les droits. Ces documents courts, faciles à comprendre et accessibles présentent les dernières informations épidémiologiques, les preuves de l’impact des interventions en matière de droits humains, les objectifs les plus récents et les directives internationales, les recommandations et les obligations en matière de droits humains concernant chaque problématique. Fiches d’information publiées en juin 2021 : Criminalisation du VIH, Le VIH et les personnes qui consomment des drogues, Le VIH et les homosexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, Le VIH et les personnes transgenres et de diverses identités de genre, Le VIH et le travail du sexe, Le VIH et les personnes en prison et dans d’autres lieux fermés and Le VIH, la stigmatisation et la discrimination. Quatre autres seront lancées plus tard dans l’année.
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La plateforme Zéro Discrimination relancée en République centrafricaine
29 octobre 2021
29 octobre 2021 29 octobre 2021L'objectif de la discrimination zéro échappe encore à la République centrafricaine. La stigmatisation liée au VIH est omniprésente dans la vie des personnes vivant avec le VIH dans le pays. Selon l'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH 2018, la discrimination touche la quasi-totalité des personnes vivant avec le VIH interrogées (plus de 87%). Et plus de 45% des personnes vivant avec le VIH ont subi une forme de stigmatisation en raison de leur statut VIH. La stigmatisation touche davantage les femmes (49%) que les hommes (37%).
"Mais la lutte contre le VIH reste une priorité de santé publique pour le gouvernement, qui a été le premier pays à rejoindre le Partenariat mondial d'action pour l'élimination de toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH, en décembre 2019", a déclaré Marguerite Ramadan, la ministre de la Promotion du genre, de la Protection de la femme, de la Famille et de l'Enfant.
Depuis son engagement dans le Partenariat mondial d'action pour l'élimination de toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH, la République centrafricaine a mis en œuvre plusieurs activités clés.
Un protocole d'accord a été signé entre le ministère de la Défense nationale et de la Reconstruction, le ministère de la Santé et de la Population, le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) et l'ONUSIDA pour mettre en œuvre des programmes visant à éliminer la violence sexiste et à accélérer la prévention, le traitement et la prise en charge du VIH au sein des forces de défense et de sécurité. Une charte nationale des droits des patients a été lancée et est diffusée progressivement dans les centres de santé. Une série d'activités clés en matière de droits de l'homme ont été incluses dans la subvention du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour 2021-2023.
Une Plateforme Zéro Discrimination, composée d'une trentaine de partenaires représentant les ministères, le CNLS, les agences des Nations unies, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les organisations de défense des droits de l'homme et d'autres organisations a été lancée en 2020 et soutient ces efforts, notamment en identifiant les synergies.
Pendant la pandémie de COVID-19, les initiatives se sont ralenties, aussi, afin de relancer la dynamique de la Plateforme Zéro Discrimination et de s'accorder sur les priorités collectives pour la fin 2021 et 2022, un atelier de validation et le lancement d'un plan de travail conjoint ont eu lieu à Bangui, en République centrafricaine, le 28 octobre sous la présidence de la Ministre de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l'Enfant.
Les priorités comprennent l'adoption d'une loi révisée sur le VIH, la révision des programmes de formation des professionnels de la santé pour y inclure l'éthique et les droits de l'homme, la signature d'un protocole d'accord entre les organisations d'avocats et les réseaux de personnes vivant avec le VIH et les populations clés pour fournir des services juridiques gratuits et des formations sur la connaissance de ses droits, le développement de spots radio et télévisés sur les questions de discrimination et un plaidoyer de haut niveau pour une meilleure intégration des questions liées au VIH dans les interventions humanitaires.
" Le refus de services de santé aux personnes vivant avec le VIH reste malheureusement courant dans le pays, et la prévalence et les effets de la discrimination sont souvent particulièrement graves pour les membres des populations clés, qui sont confrontés à des formes de discrimination multiples et qui se chevauchent ", a déclaré Marie Engel, Directrice a.i. du Bureau de l'ONUSIDA en République centrafricaine.
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ArtPositive : utiliser l’art pour sensibiliser à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH
01 octobre 2021
01 octobre 2021 01 octobre 2021La galerie Marie de Holmsky, au cœur de Paris, a récemment accueilli l’exposition ArtPositive, un projet regroupant des artistes qui vivent avec le VIH. Cette initiative visait à utiliser l’art comme un vecteur pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et l’isolement auxquels sont toujours confrontées les personnes séropositives.
ArtPositive a rassemblé des œuvres de trois peintres, Boré Ivanoff, Adrienne Seed et Nacho Hernandez Alvarez, et du photographe Philipp Spiegel.
« Nous voulons rappeler à tout le monde que le sida n’est toujours pas une chose du passé. Le diagnostic n’est plus un arrêt de mort comme il y a quelques années, et ce, grâce au progrès scientifique. Néanmoins, nous voulons rappeler que les personnes séropositives sont toujours confrontées à des formes extrêmement cruelles et injustes de stigmatisation, d’isolation et même de discrimination », a déclaré M. Ivanoff. « Je suis convaincu que l’art est le meilleur moyen de surmonter toute forme de stigmatisation, d’isolement et de discrimination reposant sur des différences et sur la santé. »
M. Ivanoff, artiste parisien né en Bulgarie, a décidé de dévoiler son statut sérologique il y a deux ans environ. Suite à cette décision, il a reçu de nombreux messages de solidarité et d’appui, mais certains proches ont pris leurs distances. « Cela m’a toutefois conforté dans mon idée que je devais continuer à lutter pour ouvrir les yeux des gens et surmonter cette façon hypocrite de penser et de traiter les personnes qui osent révéler leur statut sérologique vis-à-vis du VIH », a-t-il déclaré. Il a souligné que les activités de sensibilisation et de militantisme sont, avec la création artistique, les seules choses qui lui permettent de préserver un certain équilibre psychologique. Par ailleurs, elles lui donnent une envie de vivre et le sentiment de faire quelque chose d’important et d’utile pour le bien de l’humanité.
Adrienne Seed, artiste, écrivaine, sculptrice et militante de la cause du VIH originaire de Manchester, au Royaume-Uni, est séropositive depuis près de 10 ans. Elle se souvient : « À l’époque, très peu de femmes parlaient ouvertement de leur séropositivité. J’ai commencé à en parler sur mon site Internet, dans les médias et, bien sûr, à travers mon art. »
« Les personnes vivant avec le VIH sont aussi confrontées à la stigmatisation. La société nous juge et nous donne l’impression de mériter une punition », a déclaré José Manuel González Peeters, artiste originaire de Barcelone en Espagne et qui vit avec le VIH.
Philipp Spiegel, photographe séropositif originaire de Vienne, en Autriche, a expliqué que son travail faisait partie d’un projet à long terme intitulé The Privilege of Intimacy (Le privilège de l’intimité). « Mon diagnostic du VIH m’a dépossédé pendant longtemps de mon sentiment d’intimité. Une chose qui m'était si naturelle m’avait été enlevée. Après quoi, je me suis lancé dans un long voyage pour redécouvrir le sens de l’intimité et pour apprendre à l’apprécier encore plus », a-t-il déclaré. « En réfléchissant sur ce sujet, j’ai pris conscience que l’absence d’intimité était plus répandue que je ne le pensais. Elle affecte non seulement les personnes vivant avec le VIH, mais aussi toutes celles qui vivent dans la peur d’être ostracisées ou stigmatisées pour une raison ou pour une autre. Les mères célibataires, les personnes LGBTQ+ dans certains contextes ou toute personne qui pense devoir se cacher pour des raisons sociétales. »
« Nous, les artistes vivant avec le VIH, aimerions exprimer notre sincère gratitude à l'ensemble de nos partenaires officiels et aux médias du monde entier qui nous aident à faire connaître notre cause : la lutte contre la stigmatisation du VIH et la prise de conscience que le sida est encore d’actualité », a déclaré M. Ivanoff, au nom des participantes et participants d’ArtPositive.
« La stigmatisation et la discrimination font que des personnes sont traitées différemment, exclues des services essentiels ou soumises à des restrictions injustifiées sur leur mode de vie, simplement en raison de qui elles sont. C’est formidable de voir comment une communauté d’artistes vivant avec le VIH utilise l’art comme moyen de sensibiliser le grand public aux facteurs de stigmatisation et de discrimination afin de mieux les combattre », a déclaré Laurel Sprague, conseillère spéciale de l’ONUSIDA pour la mobilisation communautaire.
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Lancement en Amérique latine de l’étude multinationale People Living with HIV Stigma Index 2.0
05 octobre 2021
05 octobre 2021 05 octobre 2021En Amérique latine et dans les Caraïbes, les inégalités sont importantes et généralisées. Par ailleurs, la zone compte des pays où les inégalités sont plus marquées que dans d’autres régions ayant des niveaux de développement similaires. Cette situation a des répercussions sur l’accès aux services de santé et de lutte contre le VIH, en particulier par les populations clés. Les obstacles sociaux et structurels sont des facteurs importants d’inégalités.
Pour mieux comprendre ces freins, l’Alianza Liderazgo Positivo y Poblaciones Clave (ALEP) coordonne l’étude People Living with HIV Stigma Index 2.0 dans quatre pays de la région : l’État plurinational de Bolivie, l’Équateur, le Pérou et le Nicaragua. Cinq études similaires financées par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) et en coordination avec la société civile, le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida, les principaux bénéficiaires du Fonds mondial, le Fonds des Nations Unies pour la population et l’ONUSIDA sont également en cours de manière indépendante à El Salvador, au Honduras, au Guatemala, au Panama et au Paraguay.
Les résultats de cette initiative conjointe devraient renforcer les efforts régionaux et mondiaux pour éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH en favorisant des politiques et des programmes axés sur les communautés et reposant sur des données probantes.
« Pour la première fois depuis la première étude People Living with HIV Stigma Index réalisée en 2008, neuf pays de la même région mèneront une étude de manière coordonnée sur la même période. Il s’agit d’une situation sans précédent qui jouera un rôle déterminant dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH au niveau national et régional », a déclaré Rodrigo Pascal, coordonnateur de l’ALEP pour l’étude People Living with HIV Stigma Index 2.0.
L’étude People Living with HIV Stigma Index 2.0 rassemble des informations sur l’impact de la stigmatisation et de la discrimination sur la vie des personnes vivant avec le VIH, y compris chez les populations clés. Elle a été pensée pour être utilisée par et pour les personnes vivant avec le VIH, y compris les populations clés, et a été élaborée pour soutenir le principe de l’implication des personnes vivant avec le VIH. Ce principe confie aux réseaux la responsabilité de mettre en œuvre l’étude. Cette enquête est inédite. C’est en effet la première fois que des réseaux de personnes vivant avec le VIH coordonnent l’action avec des réseaux de populations clés, l’objectif étant de promouvoir les droits humains et l’accès à des soins anti-VIH complets et différenciés en Amérique latine.
« Ce qui me motive, c’est de faire partie de la réponse aux défis posés par la stigmatisation et la discrimination. Il s’agit des principaux problèmes auxquels nous, les personnes vivant avec le VIH, sommes confrontées depuis le début de l’épidémie », a déclaré Gracia Violeta Ross Quiroga, militante de la lutte contre le VIH, qui coordonne la mise en place de l’étude Stigma Index dans l’État plurinational de Bolivie. « Cette enquête est source d’espoir pour moi, car elle est issue de la communauté, et ce type de ripostes s’est toujours révélé plus efficace dans l’histoire du VIH. »
L’ALEP est une initiative innovante qui réunit le leadership, la vision, les capacités et les forces des réseaux régionaux de l’État plurinational de Bolivie, de Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur, du Salvador, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, du Panama, du Paraguay et du Pérou. Elle travaille en partenariat avec l’ONUSIDA, l’Organisation panaméricaine de la Santé et les instances de coordination nationale dans les pays où un programme du Fonds mondial est en place.
« C’est un excellent exemple de la façon dont les pairs contribuent à leurs propres communautés tout en se penchant sur des questions clés touchant plusieurs problématiques, comme les droits humains, la stigmatisation et la discrimination, et d’autres obstacles structurels. Cette action est essentiellement menée par les communautés, pour les communautés », a déclaré Guillermo Marquez, conseiller principal d’appui aux communautés au sein de l’équipe régionale d’appui de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes.